Une brise printanière rafraîchis ton minois tandis que tu plaques tes mèches obsidiennes derrière ton oreille. Tu prends une grande inspiration, tes pas te guidant jusqu'à la devanture de la Eliot House. Cette dernière en brique, tu hausses ton regard vers le clocher qui couronne l'infrastructure et t'avances dans la cour qu'offre le quartier général de ta confrérie, longée par d'immenses arbres dont tu ne vois pas le bout qui permettent de garder à l'ombre ce qui est considéré comme l'entrée de l'immense bâtiment entièrement dédié à la Eliot House. Un banc libre en vue, tu t'y installes et prends soin de te mettre en plein milieu de ce dernier afin de ne pas être embêter. Ouais, t'aimes pas partager. Tu agrippes ton téléphone portable qui est dans ta poche et déposes ton sac à main à côté de toi. Inspirée, tu as envie d'écouter de la musique et cette ambiance qu'offre cet après-midi ensoleillé est parfaite pour tenter de t'abandonner dans tes tracas. Pourtant si à l'aise au sein de ta confrérie, c'est en ces lieux que tu ressens une ambiance assez morbide. Et tu en connais bien les causes. Tu n'as pas vraiment eu le temps d'en parler avec tes confrères, mais en effet, le vice-président de ta confrérie, prénommé Cole ainsi qu'une autre Eliot répondant au nom de Aymaline ont été portés disparus depuis que les autorités ont confirmé qu'ils se trouvaient dans l'avion qui a quitté les radars. Bien que détesté par beaucoup, tel est la réputation néanmoins de Cole, tout le monde semble assez choqué par la nouvelle. Quoi de plus anormal, dirait-on. Tandis que tu t'apprêtes à dévérouiller ton mobile, c'est une silhouette familière que tu sembles apercevoir un peu plus loin. Tu plisses tes yeux afin d'y voir plus clair, et tu identifies finalement la tête blonde à laquelle tu t'attendais. Hippolyte. N'ayant pas prit de ses nouvelles depuis un moment déjà, tu lui fais un grand geste de la main afin qu'elle t'aperçoit à son tour. Ni une ni deux, tu remets ton sac à main sur ton épaule avant de te lever du banc et de rejoindre ton amie donc. Face à elle tu la prends dans tes bras tout en t'exclamant « Ce que ça fait longtemps Hippo ! Tu vas bien ma belle ? ». Tu la lâches avant de venir plonger ton regard dans le sien, le sourire aux lèvres.

La blonde était assise dans le fauteuil en cuir de Cole, cherchant son odeur à tout prix, n'importe quoi qui pourrait la ramener à lui. Elle y est depuis des heures maintenant dans ce bureau, elle n'a pas envie d'en sortir mais elle sait bien, au fond, qu'elle ne le retrouvera pas ici. Qu'il n'ouvrira jamais cette porte, et qu'elle perd son temps plus qu'autre chose. Alors elle se lève, jette un dernier coup d'œil à la pièce, caresse du bout des doigts une photo d'eux sur le bureau et tente de retenir ses larmes. L'eliot à la gorge nouée par la tristesse, c'est douloureux, beaucoup trop pour qu'elle ne sorte pas vite de cet endroit qui regorge de souvenirs. Elle claque la porte, s'enfonce dans le couloir et se laisse tomber contre le mur. La blonde lève la tête en arrière, le regard rivé vers le plafond et le palpitant qui disjoncte. La bouche sèche, elle tente de se calmer comme elle peut, reprenant ses esprits petit à petit avant que quelqu'un ne l'aperçoive, elle se faufile vers l'escalier qu'elle descend rapidement. La blonde a besoin d'air, elle a besoin de respirer, elle était en train de clairement suffoquer à l'intérieur. Finalement elle sort enfin du bâtiment, lâchant un soupir de soulagement en fermant les yeux. Cole, ton absence me tue à petit feu.. L'Eliot était prête à rejoindre sa voiture quand des gestes l'interpelle. Elle fronce les sourcils, jusqu'à reconnaître la silhouette d'Asra qui se dirige vers elle. - Hey.. Qu'elle dit en tâchant de masquer son mal être du mieux qu'elle peut. La brune vient la prendre dans ses bras, mais elle ne réagit d'abord pas à son étreinte, restant de marbre et le regard vide. - C'est vrai. Je vais bien merci et toi alors ? Que la blonde dit avec un timbre de voix d'une sincérité déconcertante pour un mensonge. - Qu'est ce que tu fais ici ? Qu'elle demande, regardant la brune et le bâtiment à tour de rôle.

Toujours tes yeux rivés vers la blonde que tu viens de repérer tandis que tu étais posée sur un banc dans la cour de la Eliot House, tu prends un air interrogateur lorsque cette dernière répond à ta salutation, non sur une note très enjouée. Tu sais que les nouvelles sont pas très réjouissantes en ce qui concerne deux des membres de votre confrérie, mais tu ne les connais pas vraiment, alors tu t'imagines tout le monde qui réagit à ta façon : en essayant de ne plus y penser. Que ça se finisse bien, ou mal, dans l'histoire tu n'auras rien pu y faire. Bien évidemment que t'espère qu'ils s'en sortiront, néanmoins plus ou moins indenmnes car t'es pas cruelle non plus, mais disons que tu préfères ne pas envisager d'autres options. Mais tu n'as même pas songé aux répercussions que ce tragique accident auraient causé sur tes confrères, même pas celles d'une de tes plus grandes amies, Hippolyte. Tu le réalises dans l'intonation qu'a cette dernière lorsqu'elle te dit, ou bien plutôt prétend qu'elle se porte à merveille. Puis la blondasse te demande ensuite qu'est-ce que tu fais par ici, une question auquelle tu ne trouves pas vraiment d'élément de réponse tant cela semble logique « Je traîne dans les locaux de ma confrérie, rien d'anormal j'imagine ? » t'exclames-tu en ricanant, tout en arquant un de tes sourcils puisque la conversation devient absurde. « Et toi, qu'est-ce qui t'amènes ici ? » continues-tu en te moquant, tout en lui décochant un sourire en coin afin qu'elle comprenne bien que cette taquinerie est à prendre au second degré. Tu replaces une énième fois l'une de tes mèches rebelles derrière ton oreille tant ces dernières partent en cacahuète avec ce vent qui ne cesse de souffler, avant de plonger dans ton regard et de cette fois-ci lui poser une question, le ton plus grave « Dis Hippo, ça a pas l'air d'aller.. Tout va bien ? ». Tu es inquiète, tu te dis que ton amie ne se tient pas aussi bien qu'elle le prétend et qu'importe la gravité de son mal-être, il sera de ton devoir de l'aider coûte que coûte. Ouais, Hippolyte a l'air sérieusement dans la lune et tu commences à faire le rapprochement avec ce qu'il s'est passé récemment : la disparition de Cole Wildingham, votre vice-président ainsi qu'une des vôtres, Aymaline Strauss. Et là, tu te mets complètement à flipper quand tu réalises que de nombreuses fois ton amie t'avait parlé d'Ô à quel point elle était attachée à Cole. Et à quel point sa disparition risque de la ronger sérieusement. Merde.