peek a boo — Asra. Asra la belle, le feu et la glace, parfait mélange qui ne peut que t’ensorceler. Toi, faible, t'es son pantin, celui dont elle peut faire absolument tout ce qu'elle veut sans que tu ne bouges d'un doigt. Différente de toutes les autres, elle est la seule détenant réellement ton attention. La seule femme qui t'ait à sa merci, capable de te faire gravir des montagnes rien que pour l'étincelle de son sourire, une étreinte, ou même un simple follement. Ouais, elle est devenue une fascination. Mais ce soir, ce ne sont pas des montagnes que t'as décidé de gravir, mais la Eliot House. Nid à fourmis auquel tu préfères habituellement ne pas te frotter, mais t'as cette fâcheuse habitude à faire vraiment n'importe quoi sans même réfléchir aux conséquences. Pris dans un élan de romantisme venu de nulle part, ce soir, t'endosses le rôle de Roméo, ayant escaladé la façade du bâtiment seulement avec une échelle, puis à la force de ton corps et de tes lubies les plus folles. Heureusement pour toi, la fenêtre qui donne sur la chambre d'Asra n'est pas très haute. Il est vraiment très tard dans la nuit, alors pour la réveiller, tu n'uses que du cognement de ton poing contre les carreaux. Rose dans la bouche, rien que ça, t'attends impatiemment que ta Juliette t'ouvre.

peek a boo — Les lueurs du crépuscules bercent ton sommeil, sommeil doux, tes boucles obsidiennes s'éparpillant sur tes oreillers blancs comme neige. Malgré ta colocation avec trois autres gonzesses, tu as le privilège d'avoir une modeste chambre rien qu'à toi, après l'isolation tu la noterais pas comme top puisqu'il t'arrive d'entendre Siham en train de s'égosiller dans la douche jusqu'à pas d'heure. Mais bon, ça reste un logement dans le bâtiment d'une confrérie universitaire donc ce dont tu disposes tu le considères comme grandiose. Soudainement, tu entends ce que tu considèrerais comme des cognements contre ta fenêtre, aussi rapidement que tu ais pu localiser le bruit sourd qui commences à te titiller l'oreille. Sur le coup, tu te révèles assez effrayée. Sérieusement, mis à part des ravisseurs — ou peut-être ces nuisibles que sont les Mather, qui pourrait bien tenter de s'introduire dans une chambre de la Eliot House ? Tu aimerais bien savoir, mais là t'y vois pas très clair, alors tu t'armes de ton téléphone portable pour ainsi activer le mode lampe-torche. Ne distinguant qu'une silhouette volumineuse, carrée, tu décides de t'approcher un peu plus, le probable ravisseur ne semblant pas bouger d'un poil. Tu souffles un grand coup. T'accours vers la fenêtre, jettes ton téléphone portable sur ton lit pour venir ouvrir ta fenêtre de tes deux mains. « Calabresi, t'es définitivement un gros taré. », t'exclames-tu le sourire aux lèvres. En effet, ton ravisseur n'est autre que l'élégant Winthrop — que dis-je — le charmant, sportif, mystérieux, étonnant Winthrop mais aussi l'homme de ta vie. Tu le laisses alors entrer, distinguant un truc énorme entre ses fines lèvres « Non pas que je suis contre cette visite surprise, mais qu'est-ce que tu viens foutre ici à une heure pareille, sérieux ? » commences-tu par lui demander. Plongeant ton regard dans le sien, c'est un million de questions qui font surface dans tes pensées. « Puis surtout. Surtout. Comment tu as fait pour t'infiltrer aussi facilement jusqu'à ma fenêtre ? Tu fais parti de la CIA ou d'une secte espionne dans le genre ? Non parce que sérieusement je commence un peu à flipper. » poursuis-tu, toujours un sourire en coin esquissé. En vrai, tu t'en fous royalement de ce qu'il peut bien te répondre. De savoir pourquoi il est ici et comment il y est parvenu. La seule chose qui t'importe, là, maintenant, c'est de l'avoir à tes côtés. En espérant que ce ne soit pas qu'un rêve.

peek a boo — Accroché à la façade de l'Eliot House par la seule force de tes bras, on pourrait déjà te comparer à Spiderman et tu ne regrettes absolument pas tes séances de sport quotidiennes qui te permettent un tel exploit. Musclé, mais pas increvable, tu trépignes à l'idée qu'elle t'ouvre la fenêtre pour ainsi te laisser pénétrer dans la chambre. En attente de sa réaction, tu approches la tête au maximum du carreau pour épier l'intérieur de la pièce. C'est vraiment sombre mais les lumières des réverbères de l'université éclairent suffisamment pour que tu puisses examiner un petit peu. Devant, un lit. Un lit vide, tout défait. La belle n'est plus dans son lit. Envolée. Ton sourcil s'incline. Étonné, un peu vexé d'avoir mis en place tout un coup qui pourrait te coûter ta scolarité si jamais tu te faisais prendre. Elle est où? Interrogations sur interrogations qui se percutent dans la boîte crânienne, mais la vue brutalement attaquée lorsqu'elle apparaît enfin, téléphone en main reconverti en une véritable lampe torche, et son flash qu'elle laisse traîner sur ton visage au travers du verre de la fenêtre. Et pourtant, tu bronches pas, ne faisant entendre dans la fraîcheur du crépuscule qu'un léger gémissement et une moue effroyable. Elle ouvre enfin et tu te hisses une nouvelle fois avec pour seule aide tes biceps. Et en quelques secondes seulement, te voilà dans la chambre. L'exagération de fausses nouvelles mimiques ne fait qu’accentuer le côté comique de la situation. Un moment Roméo, la seconde plus tard, te voici ninja. À présent face à elle, dans cet élan de vivacité, sans prendre en compte sa tenue ni même sa remarque, tu la soulèves légèrement au niveau du creux de ses hanches dans une étreinte, la faisant tournoyer à la façon d'une princesse. Finalement, tu achèves le mouvement en lui refaisant gagner la terre ferme, basculant dans un mouvement doux sa silhouette au bout de ton bras, ne retenant son corps de tomber au sol que par l'avant bras comme pour imiter la sensualité d'une salsa. « Mais c'est ce qui te fait craquer, n'est-ce pas? », que t'affirmes, sûr de toi, et ce petit sourire malin qui vient étirer le coin de tes lèvres entre lesquelles loge encore la rose. Finalement, tu la redresses sagement, ne la lâchant pas du regard. Puis, dans un geste animé de cette même douceur, t'attrapes la fleur aux pétales rouges pour venir la coincer le long de l'oreille de l'Eliot, profitant de ce mouvement pour effleurer sa joue rosée du long du pouce. « C'est un crime de vouloir voir l'objet de mes rêves les plus fous? », annonces-tu avec cet air faussement vexé et étonné tout en t'éloignant un peu de la belle pour réellement examiner la pièce cette fois-ci. Tu rediriges les yeux vers elle, joueur. « Dans ce cas, je plaide coupable. » que tu soupires, t’avançant toujours un peu plus loin dans la chambre. Tu laisses traîner ton regard sur des biblots par-ci par-là, observant les quatre coins de la pièce, t'arrêtant quelques fois pour examiner une photo, un objet, un vêtement, amusé mais surtout curieux. C'est donc à ça que ressemble la chambre d'une Eliot? Ça fait longtemps que t'avait pas vu un tel rangement. « Tu serais étonnée de savoir jusqu'où je peux aller pour obtenir ce que je désire. »

peek a boo — Les clairs de lune se filtrant à travers les carreaux de la fenêtre de ta chambre, seulement le visage d'Idris t'est persceptible ces derniers étant votre seule source de lumière mais ça te suffit amplement. Le Winthrop, au beau milieu de la nuit à eu l'excellente idée pour une escapade interdite jusqu'à la Eliot House, ou plus précisément jusqu'à ta chambre. Il y est accédé à ce que tu constates en regardant au travers de ta fenêtre par le biais d'une échelle et il faut bien y croire, par le biais également de ces biceps d'athlète. Ce dernier entre dans ta chambre et n'attend pas un instant de plus, t'aggripe les hanches et te fait tournoyer sur toi-même avant d'enchaîner par quelques mouvements acrobatiques puis te repose lentement face à lui. Sympa comme entrée en jeu. Pour couronner le tout il vient te chuchoter quelques dires en guise de réponse aux tiens et oté l'objet que tu as distingué quelques instants plus tôt entre ses fines lèvres pour venir le coincer entre tes mèches obsidiennes et le long de ton oreille. De sa couleur sanglante autant que romantique, tu constates que l'objet en question est en fait une rose, tandis qu'Idris t'effleure la joue, cerise sur le gâteau tu as envie de dire tant cette nuit vire à un remake de Roméo et Juliette. C'est sûr que tu trouves le Winthrop aussi sexy que surprenant, mais de là à venir te faire la sérénade à pas d'heure, ça tu t'y attendais pas vraiment. « Ah ouais ? L'objet de tes rêves carrément ? » te moques-tu un sourire en coin, flattée d'être si complimentée par le sportif qui occupe tant tes pensées ces derniers temps. Idris s'éloigne de quelques mètres seulement, mais son parfum rassurant et son souffle qui te réchauffe la peau à chacune de ses respirations te manquent déjà. Il se retourne afin de répondre à tes dires, un sourire narquois et l'air joueur dans son intonation avant de faire quelques pas de plus dans ton humble demeure, mais aussi quelques pas de plus dans ton intimité. Tu n'es pas spécialement gênée vu qu'ici tu n'as pas grand-chose à cacher, si ce n'est ton tiroir contenant ta lingerie mais bon, au pire si Calabresi tombe dessus on va dire que ça te dérangerait pas plus que ça. « Ok, à présent c'est clair dans ma tête. Tu me fais vraiment flipper Idris. » répliques-tu le sourire aux lèvres, à moitié en train de ricaner à chacun de tes mots. Tu te frottes les yeux ce qui te rappelle que même dans cette scène romantique et plus que clichée, tu es avant tout claquée et pas vraiment contre une à deux heures de sommeil en plus. « Bon en tout cas « l'objet de tes rêves » il était en train de pioncer là. » renchéris-tu en désignant d'un geste de tes deux mains allant de haut en bas ta nuisette en dentelle blanche s'arrêtant au niveau de tes cuisses, plutôt bien choisie pour l'occasion vu la visite du Winthrop même si tu n'es pas d'humeur à aguicher un gars. Encore moins à aguicher un gars avec un de tes pyjamas. « Mais bon tu me diras maintenant que t'es là.. Ce serait dommage d'avoir fait tout ce chemin pour repartir dès maintenant quoi. », viens-tu lui susurrer à l'oreille après avoir fait quelques pas jusqu'au centre de ta chambre pour venir te tenir face à Idris, même avec une tête de moins. Depuis votre rencontre vous avez prit l'habitude de vous tourner l'un autour de l'autre et de jouer à ce qu'on appelle le jeu du chat et de la souris, sauf avec les rôles qui s'inversent systématiquement. Alors maintenant que vous êtes seuls et que le Winthrop daigne de te faire des avances, tu ne vas pas renier sa présence tandis que tes rêves n'en seront sûrement pas d'autant plus magiques. Puis de toute façon à présent c'est sûr que tu ne réussiras pas à te rendormir. Décidément Calabresi, il charme notre Asra de jour en jour de plus en plus, à voir si tu parviendras à faire en sorte que ce soit réciproque.