Je m’inquiétais pour ma petite fille. Début Février, elle nous avait fait peur avec son père à respirer mal, à avoir de la fièvre et à ne pas arrêter de pleurer. Les médecins avaient fini par trouver une bronchiolite, prescrivant quelques médicaments et des séances de kiné, qui m’avaient été au passage insupportables à regarder. Le souci c’est que j’avais l’impression que sa respiration redevenait de nouveau mauvaise. Et j’avais une très mauvaise tendance à être trop stressée par rapport à Juliet, je n’arrivais pas à rationnaliser et savoir que Wade était à des centaines de kilomètres de moi, en Laponie, ça me rassurait pas des massages putain. Alors j’essayais de rester calme, de toute façon j’avais rien d’autre de mieux à faire. Je sortais avec ma petite fille, ayant pris le rendez-vous chez le médecin rapidement. J’en profitais pour me promener un peu en ville, juste histoire de prendre l’air et espérer arrêter de penser. Sauf que c’était peine perdue. Définitivement. Parce qu’entre le boulot qui me prenait la tête, l’argent qui devait compliqué à trouver malgré mon boulot, les tensions qui pouvaient venir entre Alexander et moi à cause de tous les bébés qu’il y avait à la maison (entre Hendrix, Robyn, Juliet même Aaron la semaine dernière car Jude voulait que je le garde pendant le voyage des Quincy), Abélard qui n’avait pas donné de nouvelles depuis plusieurs semaines, fin depuis qu’on avait couché ensemble quoi et Wade qui m’obsédait encore plus qu’avant depuis cette soirée au bar.. ouai, j’arrivais pas à avoir un esprit vide. J’avais envie de fumer et c’était une très mauvaise idée. Alors je me concentrais sur ma fille, jouant avec elle depuis la poussette, lui souriant. Elle était tellement tout pour moi, mon bonheur. Elle était si belle. Si belle que je regardais pas vraiment autour de moi, juste un peu histoire de pas aller sur la route et de ne pas foncer sur les gens.

des larmes de sel — J'ai vraiment du mal à me faire à ce coin du pays... J'veux ici tout est terne, sans saveur. J'sais pas mais le nord est c'est pas tellement pour moi on dirait. Malgré les mauvais souvenirs que j'y ai laissé, Los Angeles me manque pour son style et son climat. Après peut-être que j'ai juste besoin d'un temps d'adaptation pour me faire à Boston. En attendant, j'ai enfin trouver un appartement mais je dois le remplir et ça, ça fait mal au cul. J'ai pas un rond et je dois dépenser un max pour ne pas dormir par terre. Mon oncle m'aide mais j'veux pas dépendre de lui, je vais le rembourser même si pour ça je fais un boulot de merde. C'est pour Hecate tout ça, j'dois le faire. En attendant j'ai réussi à me paumer et ça me gonfle. Si j'ai un gps? Non, j'ai qu'un vieux téléphone moi, j'ai pas encore pu m'en acheter un nouveau désolé. L'appart' avant l'Iphone. Donc je fais ça à l'ancienne et ça me va, j'aime bien le style old school. Je demande donc un peu mon chemin à gauche à droite jusqu'à ce que je m'arrête à un tabac pour me racheter des clopes. Sauf... Que j'suis pas avancé, j'sais pu par où j'dois aller du coup d'un soupire, j'me décide à demander mon chemin une fois encore. Je me tourne et vois cette petite brune puis fronçant les sourcils... Je pense la reconnaitre et lâche automatiquement un "Briony..?" oui Briony Silver, la meuf de mon frangin. Fin de mémoire c'est bien son nom et il m'avait montré des photos et j'suis assez bon à ce jeu là, c'est elle. À moins qu'elle lui ressemble seulement beaucoup.

des larmes de sel — J'étais complètement focalisée sur Juliet, de peur qu'elle ne soit pas bien, que je loupe un signal, qu'elle ait trop froid ou même trop chaud dans sa poussette. On avait des temps bien trop changeants ces derniers temps putain, qu'st-ce que vous voulez que je m'occupe d'un bébé correctement si l'environnement n'y mettait pas du sien, c'est pas possible. J'en voulais tellement à Wade de s'être barré à l'autre bout de la planète pour s'amuser, s'envoyer en l'air, picoler, tandis que je restais ici avec notre fille gad. Va te faire foutre Wade. Quoique. Lol. Bref, on m'aura compris. Je me poussais un peu sur le côté pour ne pas trop gêner les passants, tandis que je remontais la couverture sur ma fille pour éviter qu'elle ne tombe pas encore plus malade qu'elle ne l'était maintenant. Je souriais sans m'en rendre compte à ma puce, contente de la voir un peu s'assoupir. "Briony..?" Je relevais la tête par réflexe vers la voix qui venait de m'appeler.. et.. le choc. Ma bouche s'ouvrit sans qu'aucun son perceptible ne puisse sortir, je sentis une vague de chaleur et de frissons me parcourir et.. un blanc total dans son cerveau. J'crois que j'étais en train de cligner des yeux un peu trop rapidement par rapport à la normale. Mon ventre se tordait. Mon corps me faisait comprendre qu'un truc allait pas et pourtant, j'réalisais pas encore, c'était le vide dans mon crâne putain je vous jure, j'arrivais pas à réfléchir. Mon coeur se mit à battre tellement fort dans ma cage thoracique et c'était si douloureux. Ma bouche était pâteuse, j'arriverais pas à parler, je le sais. Je.. J'arrivais pas à me détacher de la silhouette du jeune homme face à moi. Bordel. C'était Hendrix. Hendrix.. Hendrix bordel tu me manques. J'essayais de me calmer. De respirer calmement. MAIS Y AVAIT HENDRIX DEVANT MOI. HENDRIX ETAIT EN VIE. J'arrivais vraiment pas à parler. Si même à ordonner mes pensées, c'était si irrationnel que je pouvais pas mettre de sens. J'étais dans un bug sévère, paralysée entre tous ces sentiments, sentant qu'une énorme tristesse était en train de m'assaillir.

des larmes de sel — La mémoire photographique est l'un de mes talents, enfin en général. Après cette fille, elle a un visage qui marque l'esprit. Déjà parce qu'elle est à mon gout, belle brune aux cheveux long et tatouée, mais aussi parce qu'à en écouter mon frère, elle est plus que spéciale. Si lui l'a trouvé envoutante, je le devrais aussi non? Fin c'est le genre de pensée qui me traverse l'esprit là maintenant en la regardant. Puis je remarque son visage, l'expression qu'elle affiche là. Surprise, choquée et à bout de souffle. C'est comme ci elle voyait... Un fantôme? Moi? Elle me prend pour mon frère ou quoi? Peut-être après tout... J'suis pas certain qu'il lui a déjà parlé de moi jaloux comme il était. Puis la voir devenir aussi blanche que mon cul commençait à m'inquiéter du coup j'approchais d'un pas, tendant les bras autour de ses épaules mais sans la toucher, juste par précaution "Ça ne va pas..?" ouais respire s'il te plait, j'veux pas que tu t'évanouisse. Tu vas pas t'évanouir au moins? J'saurais pas trop quoi faire dans ce cas.

des larmes de sel — J'étais vraiment en train de buguer, c'est impressionnant. Mes pensées n'avaient littéralement aucun sens. Fin faudrait déjà qu'il y ait des pensées. J'avais envie de pleurer et d'hurler en même temps et autant vous avouer direct que c'était pas des sentiments difficiles à faire cohabiter en une seule personne. Heureusement que Juliet s'endormait car si elle se serait mis à pleurer, jsais pas du tout comment j'aurai géré la situation ew. J'arrivais pas à me reprendre en main, ni même à bouger, esquisser un geste, faire un truc quoi putain. "Ça ne va pas..?" Ah non ça va pas. Ptdr. T'as cru que j'allais te sortir une réponse du genre "ah sisi, on va se manger une choucroute c'est parti ?". Non. Son bras sur mon épaule, je déglutissais difficilement. Briony. Ca peut pas être Hendrix est mort. Parti. Disparu. Ca fait déjà longtemps. Il a pas pu réapparaître par magie. Et imagine pas qu'il a dû être protégé par la police pendant x temps et que maintenant il était de nouveau libre ou je sais pas. BORDEL. Je baissais le regard vers sa main. Je devrais sûrement m'éloigner de lui. Mais j'y arrivais pas. J'étais comme attirée par ce mec et c'était tellement malsain putain les gars, vous avez même pas idée. Je finis par me reculer passant une main sur mon visage, déviant mon regard sur autre chose pour me donner une contenance. Si si.. je.. vous ai pris pour mon ex décédé ? Lol. Mais c'était qui ce mec ? Je suis fatiguée en ce moment, j'ai eu un bug pardon. dis-je avec un petit sourire. Hendrix ne ressemblait pas à ça. Il n'avait pas la même carrure, pas la même voix, pas le même sourire. Mais oui essaies toi de t'auto convaincre que t'as eu une vision et que t'es pas face au double de ton ex mais oui. Maintenant, essaies de faire semblant que tu connais ce mec en lui souriant comme si c'était ton pote. T'as pas de cohérence Bri. Qu'est-ce que j'peux faire pour toi ? Ouai, nan, j'arrivais pas à agir comme si tout était normal, comme si j'avais pas le plus profond sentiment que je connaissais ce mec et que c'était Hendrix, j'y arrivais juste pas. C'était lui. Et c'était pas le temps qui avait réussi à flouter l'image de mon ex dans mon esprit.

des larmes de sel — Elle avait planté la miss, comme un bâton droit devant moi à me fixer comme ci elle voyait une illusion ou un putain de fantôme de... Se ex? Hendrix. Me dites pas que c'est ça putain, ça me ferait chier si tous les gens que je croise ici me prenne pour mon défunt frère. Enfin elle c'était plus particulier... On parle du mec qu'elle a aimé un temps quand même. J'essai donc de "la rassurer" mais elle est pas loin de tomber dans les pommes là mais enfin elle réagit, reculant d'un pas pour détourner le regard Si si.. je.., je continue de la fixer, rabaissant les bras alors qu'elle réussi à enchainer Je suis fatiguée en ce moment, j'ai eu un bug pardon. d'un petit sourire. Il est forcé celui là? Parce qu'on dirait. Je me mords alors la lèvre inférieur "Je vois ça." m'efforçant d'afficher un petit sourire en coin à mon tour avant qu'elle ne reprenne Qu'est-ce que j'peux faire pour toi ?, là je percutais qu'en effet, à la base, je voulais lui demander ma route. Je regardais autour en répondant "Oh oui c'est vrai, hum je cherche le magasin Crate & Barrel. Il devrait être dans le coin mais j'ai dû me paumer ou j'sais pas aller trop loin, parce que j'trouve pas." avant de reposer mes yeux sur elle en ajoutant "Mais... Tu es bien Briony Silver c'est ça?" oui j'ai besoin de savoir, qu'elle me le confirme que j'passe pas pour un fou, mais vu sa façon d'me regarder, quelque chose me dit que j'ai bon.

des larmes de sel — RESPIRE. Mon corps était en train de partir en freestyle complet, voulant certainement me dire qu'un truc allait pas dans l'équation. Alors, j'avais le droit à tout: A la chaleur, aux frissons, à mon cœur qui battait, à ma gorge qui se serrait, à mon ventre qui se tordait. La totale. Ah que j'adorais ça. Je vous jure qu'au plus profond de moi-même, j'étais convaincue que c'était pas Hendrix mais la ressemblance était bien trop frappante. Je sais que ça faisait un petit moment qu'il était parti, que les souvenirs se floutaient, mais c'était quand même le premier homme que j'avais aimé, encore heureux que je me souvenais de sa tête, de sa silhouette non ? "Je vois ça." J'essayais de reprendre une certaine contenance pour enchaîner la discussion et tenter de pallier au ridicule de mon comportement, car voilà, au final, je savais toujours pas qui était ce gars là. J'frôlais la crise de panique, j'vais pas vous mentir. Je savais toujours pas comment j'arrivais à garder mon sang froid hein. Ca tenait du miracle. "Oh oui c'est vrai, hum je cherche le magasin Crate & Barrel. Il devrait être dans le coin mais j'ai dû me paumer ou j'sais pas aller trop loin, parce que j'trouve pas." J'essayais de faire style que je réfléchissais à son magasin mais mes pensées s'étaient totalement arrêtées. Il avait parlé. Il avait parlé plus de 10s et c'était encore une fois un putain de gros mindfuck dans ma tête, car il avait exactement la même façon de parler. L'accent différait un peu, mais le ton de la voix était si similaire que mon coeur se brisait dans ma poitrine. Bordel Hendrix qu'est-ce que tu m'fais là.. J'avais tellement l'impression de l'avoir à côté de moi, c'était douloureux, ça me prenait aux tripes. Moi qui pensais avoir fait mon deuil, j'aurai qu'une chose à déclarer: lol. "Mais... Tu es bien Briony Silver c'est ça?" Je finis par relever la tête vers le jeune homme, perdue. Je finis par acquiescer. Et tu es.. ? J'étais si tendue en entendant cette question. J'appréhendais la réponse comme jamais.

des larmes de sel — Il faut la calmer, la détendre, que le traumatisme lui passe. Faut que je prenne en compte que peut-être Hendrix ne lui a jamais parlé de moi ou alors qu'il n'est pas précisé que j'étais son jumeau. C'est tellement son genre... Lui qui a préféré renier L.A. et tout ce que ça lui rappelait. Ma faute en partie, c'est moi qui lui avais mis dans la gueule. Fin bref, faut parler, faut décoincer la machine. Faut qu'elle respire bordel! Elle essayait de se reprendre, retrouvant la parole pour enfin me demander ce que je lui voulais mais quelque chose me dit qu'elle écoute pas ce que je lui dit. Son regard toujours rivé sur moi, me détaillant à fond ce qui aurait mis quelqu'un d'autre super mal à l'aise j'en suis sûr mais pas moi. Ça me gène pas qu'on me regarde comme ça, j'ai l'habitude. Elle réfléchissait un instant, enfin je crois, avant d'enfin hocher la tête pour me répondre à sa façon un oui, sans parler du magasin, avant de répliquer Et tu es.. ?, je me pinçais à nouveau la lèvre, puis pensais que je devrais pas vu que Drix avait le même tic. Puis j'inspirais un coup pour soupirer doucement et dire "Bon viens par là..." et... L'enlacer. Comme pour faire péter le bouchon, faire débloquer la chose, qu'enfin elle relâche la pression une bonne fois pour toute car oui Briony, "Non tu ne rêve pas..." lui murmurais-je. Je suis réel, bien là devant toi mais... Je ne suis pas Hendrix. Je restais un instant ainsi, la tenant doucement avant de la relâcher pour répondre "Je m'appelle Lenny Malcolm. Je suis... Le frère d'Hendrix." son frère jumeau comme tu l'as sûrement remarqué d'ailleurs.

des larmes de sel — Dis moi qui t'es steuplaît, dis moi que t'es un mec complètement random que j'ai très bien pu croiser à la mather house quand j'étais présidente ou même juste comme ça. Allez, on peut faire aussi camarade de quincy si tu veux, le temps que ça reste raisonnable et que ça explique pourquoi tu connais mon prénom et pourquoi ton physique me paraît si familier. Le jeune homme se mordait la lèvre et ça me prenait une nouvelle fois au coeur et aux tripes de voir Hendrix devant moi tout simplement. "Bon viens par là..." Je... Je m'arrêtais de respirer, oubliant même comment ça marchait en le sentant se rapprocher de moi jusqu'à... me prendre dans ses bras ???????? Oh putain de merde, c'est quoi ce délire. Je vous jure que je sentais les larmes qui commençaient à monter. C'était Hendrix. C'était Hendrix qui était de retour et qui avait dû se cacher ces derniers années, c'est obligé. Je finis par commencer un geste dans le sens pour lui retourner un câlin, posant superficiellement ma main sur son dos. J'avais peur de rêver, peur de comprendre que tout ceci n'était qu'une illusion, que ce n'était pas vrai. J'avais la sensation de défaillir. J'avais tellement d'émotions qui me prenaient là, j'avais la sensation d'imploser littéralement. J'arrivais à rien. Ni à penser, ni à respirer, ni à agir, c'était trop pour moi putain les gars, qu'est-ce que vous voulez que je fasse face à mon amour qui revient d'entre les morts si ce n'est laisser les larmes couler sur mon visage et témoigner de la souffrance que j'étais en train de ressentir ? "Non tu ne rêve pas..." C'était.. si inespéré comme contact, comme câlin, comme tendresse. Comment est-ce que j'avais pu ne serait-ce imaginer une telle situation ? J'le serrais un peu plus fort dans mes bras, me laissant un peu aller, toujours autant dans mon choc, avant qu'Hendrix ne s'éloigne un peu pour prononcer ces quelques mots. "Je m'appelle Lenny Malcolm. Je suis... Le frère d'Hendrix." La douche froide. Mes larmes continuaient à couler malgré moi, mais c'était comme si en l'espace de deux minutes mon corps avait de nouveau cessé de fonctionner. T.. tu.. Alright. J'avalais ma salive, essayant de me détendre, mais non. Lenny. Oui. Ca m'disait quelque chose, Hendrix avait dû m'en parler. Lenny. Okay. J'essayais de sourire pour pas le mettre mal à l'aise, le pauvre, j'me sentais gênée face à mon comportement. Pardonnes moi. Je t'ai dit la fatigue tout ça... Puis fuck on sait que c'est pas ça la raison. Vous vous ressemblez tellement.. J'écrasais mes larmes à la sauvage. Qu'est-ce que tu fais ici ? Jvous jure que tenter une conversation dans un tel choc émotionnel, c'est hardcore.

des larmes de sel — Je sais, je fais des trucs bizarres des fois, moi même j'suis pas certain de ce qui me prend mais là il fallait que j'le face, pour elle. Elle en a besoin je crois parce qu'il faut que ça sorte et... C'est ce qu'il s'est passé. Dés que je l'enlace elle se met à pleurer, comme ci elle relâchait d'un coup tout ce qu'elle avait en elle. J'ai connu ça en mon temps, bien que c'était différent. Elle vint alors m'enlacer à son tour et on restait comme ça quelques instants, assez pour que la pression redescende, qu'elle respire à nouveau, qu'elle relâche ce poids qui l'empêchait de bouger. J'en sentais même ses mains me serrer un peu plus fort un peu avant que je me décide à m'écarter pour enfin lui répondre. Non, je ne suis pas un fantôme mais... Je ne suis pas non plus revenu d'entre les morts. Je ne suis pas Hendrix, même si là, l'espace d'un instant pour elle j'aurais bien voulu. En y repensant, si je lui avais donné mon coeur, il serait vivant... Mais ça c'est une autre histoire. Elle pleurait toujours, peinant à me parler T.. tu.., et je la fixais peiné de la situation "J'suis désolé." quoi dire d'autre? C'est inexplicable comme situation. Elle se reprenait alors, du moins un peu Lenny., j'hochais la tête comme pour confirmer humblement histoire qu'elle soit sûre. Elle tentait de sourire un peu mais ça sentait qu'elle voulait faire bonne figure. C'est dingue mais ça m'donne l'impression de la connaitre un peu, au fond d'une certaine façon Pardonnes moi. Je t'ai dit la fatigue tout ça..., je secouais légèrement la tête d'une petite moue "T'en fais pas c'est rien." j'vais pas dire que j'ai l'habitude mais presque. Essuyant ses larmes rapido elle ajoutait Vous vous ressemblez tellement.., j'acquiessais à nouveau en baissant les yeux une seconde "Oui je sais, on est même identique pour ainsi dire." oui, on fait parti de ces jumeaux qui se ressemblent presque trait pour trait à très peu de choses près. Et c'est là qu'elle tente de parler d'autre chose Qu'est-ce que tu fais ici ? et j'inspire à nouveau dans le plus grand des calmes pour répondre "Je viens d'emménager, en fait je... Je vais faire quelques années d'études à Harvard." la regardant un instant avant de tourner la tête pour dire en pointant du pouce la rue d'en face "Tu veux pas qu'on aille s'asseoir? Je t'offre un café ou ce que tu veux pour qu'on en parle? Enfin si tu veux." ouais je te force à rien mais je pense que ça te ferait pas de mal après ce qu'il vient de se passer. J'me sentirais salaud de tracer ma route aussi vite comme ci de rien n'était. La laisser dans l'état où elle est comme ça non. Puis c'est aussi une occasion de faire sa connaissance, pour de vrai.