J’avais toujours aimé noël. Cette période la plupart du temps me faisait oublier les tracas de la vie. À l’époque, quand mes parents étaient encore de ce monde ils estimaient que les cadeaux n’étaient pas réellement importants. Mais que la chose qui l’était était de passe ces moments accompagnés des personnes qu’on aime le plus. À vrai dire, la plupart de mes présents n’étaient rien d’autre que des habits ou si nous avions de la chance nous recevions quelques jouets. Mais rien de technologie ou bien de chose qui pourrait nous mettre dans une merde pas possible. Nous décorions la maison comme nous le pouvions. Nous aidions nos voisins en les invitants aux fêtes pour qu’aucune personne ne soit seule. C’était ainsi, on vivait entourés de personnes charmantes qui animaient les fêtes. Et qui surtout, nous faisait réaliser que les cadeaux étaient en effet… Fictifs. C’était avant. Parce que mes grands-parents n’avaient pas la même vision des choses. Eux, préféraient offrir des cadeaux qui avaient un prix assez monstrueux. Ils ne prenaient pas la peine de décorer la maison ou de faire banalement le sapin qui doit se faire à l’aide des membres de la famille. Non, ils voulaient que le personnel s’en charge sans que nous soyons présents dans la maison. Je ne crois pas que mes frères et sœurs soient autant traumatisé que moi. Ils étaient plus âgés que moi et ils savaient que cet esprit de noël avait disparu dès le moment où nous avions quitté le brésil. Parce que moi, j’avais encore de l’espoir de voir mes parents débarquer à l’improviste et de dire que c’était une blague et qu’ils étaient désolés. Je sais que je ne devais pas me plaindre, que j’ai l’argent suffisant pour pouvoir rendre heureux une ville entière. Mais, ce n’est jamais la même chose. L’amour d’une mère, ou l’amour d’un père. De ces sourires qui veulent dire beaucoup, des repas qui te font du bien même si tu t’ennuis parce que les adultes parlent de choses dont tu ne comprends absolument pas.

Cette année sera différente de toutes les autres. J’habite avec mon tendre aimé, et nous apprêtons à célébrer ces fêtes rien que nous deux, et évidemment il ne manquait plus que quelques jours pour nous marier. Je ne vous raconte pas le stresse évident qui marquait à chaque matin nos visages en attente les nouvelles de l’organisatrice. Je me postais sur le canapé qu’il venait de prendre place. Une coupe de champagne à la main et son verre vint tinter contre le mien. De ces paroles tendres et amoureuse. Je ne pus incliner mon visage en admirant cette personne qui est constamment avec moi depuis quasiment une bonne année. C’est dingue non ? Comme les choses changent et à quel point un inconnu peu devenir important dans notre vie. « À nous deux mon tendre amour. » Je m’approchais de lui, dégageant la distance qui se marquait entre nos faciès. Je déposais un délicat baiser sur la pointe de ces lippes en mordillant au passage son inférieure. « Je t’aime futur Harley Fox-Anderson. » Que j’avais hâte bon dieu, qu’il me tardait qu’il porte enfin mon nom de famille.

©S a n i e

Notre premier noël.

"Il n'est plus de ciel pour mes yeux où tu n'es pas, partout où tu vas, je rêve de toi."

Je le regardais, et plus je le regardais et plus je me disais que j’avais une chance imaginable de l’avoir à mes côtés. Je n’arrivais pas voir un passé sans lui, dans ma tête c’était brouillé que la seule et unique pensée de me voir sans lui, me ferait un mal de chien. Chaque moment que lui et moi avions faits : Envolés. Je partirais dans une mélancolique qui m’est propre. Celle qui inverse mes traits joyeux, celle qui me rend nerveux à l’idée de perdre la personne la plus chère à mes yeux. Je ne voudrais pas m’infliger cela, et lorsqu’il débute une phrase en prononçant le fait qu’il avait réussi un examen, je souriais. Je ne faisais que sourire comme un con depuis qu’il est dans ma vie. C’était toujours plaisant, de le voir travailler sur un portrait, avant de voir que c’était moi, qu’il dessinait. Il savait toujours mes points forts, il mettait toujours en avant ce que je faisais de bien. Et ce que je faisais de mal, il me le pardonnait. « Vraiment ? Je suis content. Du coup, ils les gardent à l’université ou tu peux reprendre chaque peinture que tu fais ? » Je n’étais pas en art, et honnêtement vu comment je me débrouille je pense pas y mettre un pied un jour. Cependant, j’étais très à l’écoute de cet univers. C’était intéressant, ils savaient produire des choses, changer des choses et les rendent davantage plus beaux. Du moins, c’est ainsi que je vois l’art. Rendre une chose extraordinaire.

J'ouvris grandement la bouche en mastiquant le bout qu'il vint à partager avec moi. Buvant une large gorgée de ce champagne qui pétillait au fond de ma gorge. C'était notre soirée. Les chiens étaient couchés autour du canapé, on avait même acheté pour l'occasion une fausse cheminée. Les décorations étaient partout, le sapin était sublime. Je ne me souviens pas d'avoir eu un vrai noël depuis la mort de mes parents et c'est durant ces périodes où je me surprends à penser à eux. La plupart du temps, j'essaie de ne pas y faire attention. Même si ma mère et mon père sont toujours là dans un coin de ma tête, j'estime toujours qu'il faut regarder devant soi. Mais lors de ces moments, où la plus belle chose serait d'être entouré de ces proches. Je peux ressentir un pincement au coeur. Je camoufle rapidement ça, en sentant une douce chaleur s'éparpiller dans mon être. Les mots d'Harley me touchaient à un poing imaginable. J'abaisse mon visage, croisant son regard du mien. Ma phalange droite se redressait pour se poser sur ça joue que je vins caresser du bout de mes doigts. Je lui souris, le plus délicatement du monde. « Tu es l'être le plus beau au monde. Et, je remercie chaque jour la vie de t'avoir à mes côtés. » Je n’étais plus le même homme qu’il y a une bonne année. J’étais plus mature, même si je gardais mes racines. Mais, je savais qu’à mon âge je devais petit à petit cesser d’être égoïste. Et d’être con. Je posais le verre sur la table basse, mes doigts descendant jusqu’à sa clavicule, tirant sur son haut afin de caresser cette zone. « Je suis amoureux de vous, Fox-Anderson. » J’eu un sourire, puis un léger rire. Mais quand mon regard tombait sur les signes de son visage. Je fronçais les sourcils. En laissant un petit soupire s’évaporer de mes chaires masculines. « Je sais, que ce n’est pas le parfait noël. Mais, demain il y aura ta famille. Et… » Je m’arrêtais en chemin. Je n’ai toujours pas eu de nouvelle de mes frères et sœurs. Concernant mon invitation à venir souper ou même dormir quelques jours à l’appartement. Il y a assez de place pour tout le monde et si besoin, nous pourrions réserver une chambre pour qu’ils soient à l’aise. Je me recule légèrement. « Je vais chercher une autre bouteille Babyboy. » Je me lève, embrasse son front. Et je m’avance en direction de la cuisine en posant mes mains à plat contre le lavabo. Regardant mon téléphone, aucune nouvelle. J’ai compris, ils ne viendront pas.