Ce sont les vacances. Oui, enfin les vacances. Autant dire que je devrais être tranquille et ne plus voir les portes de l'université avant deux semaines. Oui mais, j'ai oublié mes livres dans mon casier et mine de rien, je compte bosser un minimum histoire d'être à jour à la rentrée et d'obtenir de très bonnes notes à mes partiels sans quoi, je suis certaine d'avoir mes parents sur le dos pendant plusieurs mois jusqu'à ce que la situation change. Ces derniers jours, j'ai passé plus de temps à m'amuser, sortir, faire du shopping plutôt que derrière un livre par conséquent je décide de me reprendre en main et je me dirige vers Harvard. Mon appartement ne se trouve pas trop loin du campus alors en voiture, je mets 5 minutes à peine avant d'arriver sur les lieux. Je rentre dans l'établissement, remonte mes lunettes de soleil sur le sommet de mon crâne et réajuste mon sac sur mon épaule. Je cherche la clé de mon casier arrivée devant celui-ci et n'arrivant à mettre les doigts dessus, je ne peux m'empêcher de lâcher un juron. Etant donné que les couloirs sont vides, j'ai bien envie de vider mon sac à même le sol mais, je me retiens. Rien de tel pour m'énerver pour la journée toute entière, la matinée avait pourtant si bien commencée.

Je n'ai pas cours, je viens juste récupérer des affaires mais pour ça, il faudrait que je trouve mes clés de casier et ça, c'est une autre histoire. Je serre les dents pour ne pas jurer mais, cette situation m'énerve au plus haut point. Généralement, lorsque ma journée commence ainsi, c'est mal barré ! Pour combler le tout, on vient me déranger : Et bah alors, on a perdu quelque chose dans sa valise ? Je relève les yeux vers la personne en question et y voit James. Evidemment, je grogne entre mes dents et lui adresse un large sourire hypocrite. Tiens, tu veux pas te rendre utile et me tenir mon sac le tend que je cherche ?! C'est hors de question que je le pose par terre, c'est bourré de microbes ! Je décide de faire comme si on était potes. Je vais pas lui crier dessus dès son arrivée, j'attends un peu pour ça. Etant donné qu'il est là et qu'il semblerait qu'il n'est rien de mieux à faire et bien, qu'il m'aide un minimum, ça changera des autres jours où il s'est montré insupportable avec moi.

Cela fait à peine quelques minutes que James m'a rejoint et pourtant, je prends déjà sur moi pour ne pas lui en coller une. A croire qu'il n'a rien de mieux à faire que de venir m'embêter. Je crois qu'il existait un prix ou une option du meilleur emmerdeur, James arriverait majeure de sa promo haut la main et sans faire trop d'efforts. Evidemment, il me taquine sur mes chaussures hors de prix mais, je ne me dégonfle pas pour autant. Ce sont des Dior et elles sont en parfait état ! Je préfère rentrer dans son jeu pour lui montrer que cela ne m'atteint pas. J'espère d'ailleurs que ça le saoule au plus haut point. Il désire ensuite de s'attaquer aux petites insignifiantes et mes lèvres s'étirent en un large sourire. Tu sais ce qui n'est pas glamour aussi ? Ta coupe de cheveux, au quotidien ! Je me retourne pour me retrouver dos à lui et passe tout de même ma langue contre mes dents, sait-on jamais. Je tombe rapidement sur mon trousseau de clés et vais pouvoir récupérer mes affaires. Ouf, je vais enfin pouvoir me débarrasser de James !

Finalement, je réussis à mettre la main sur mes clés de casier, hallelujah ! Je me dépêche donc de prendre tout ce qu'il me faut dans mon casier avant de pouvoir quitter les lieux parce que James m'oppresse, me saoule au plus haut point et me désespère en même temps. Bref, je me barre de l'établissement le plus rapidement possible mais il finit par me rattraper, les bras croisés. Je m'excuse si je t'ai offensé ! Me contentais-je de répondre en levant les yeux au ciel. A croire qu'il n'abandonne jamais. Je sors du bâtiment évidemment, James est toujours collé à mes talons. Il sort une cigarette et j'ai juste envie de lui demander de ranger cette merde mais, je me rappelle que je m'en fous royalement qu'il se bousille la santé en fumant ça. J'ai croisé beaucoup de monde à l'université et crois-moi, y a un tas de gens sympas et surtout intéressants ! Je soupire tandis qu'il allume sa cigarette et moi, je croise les bras contre ma poitrine à mon tour. Pourquoi ça te tient tant à coeur que je change d'avis à ton propos ? Après tout, c'est lui qui me pourrit la vie depuis le début !

J'ai l'habitude qu'on me traite de petite princesse. C'est surement parce que même si mes parents m'ont éduqué à la dure, aujourd'hui, ils me laissent beaucoup de liberté. Lorsque je n'arrive pas à avoir leur accord alors, je joue des pieds et des mains et ils finissent par craquer. Lorsque ce n'est pas le cas, je décide de faire ma petite peste comme me marier avec un inconnu et ce, juste pour éviter le mariage forcé. Oui, je crois que je leur en ai fait voir de toutes les couleurs à mes parents mais dans le fond, ils savent que je les aime et que je les respecte malgré tout. C'est juste que j'ai besoin d'un peu plus de responsabilités, d'autonomie, d'indépendance. Bref, je souris en entendant ses propos. Je dois le prendre négativement ou..? Non parce que c'est cool une princesse non ?! Bref, je soupire en levant les yeux au ciel lorsqu'il me dit que je l'aime, c'est juste que je ne le vois pas. Non, sans déconner. Je suis sûre que nos caractères ne colleront jamais ! T'es trop macho comme gars ! Et j'aime pas ça ! Tout en fumant sa clope, chose que je ne supporte pas mais à laquelle je tente de faire abstraction, il me montre un groupe de jeunes filles un peu plus loin et je soupire fortement. [color=indianred]Non ! Non, je ne le connais même pas ![:color] Je fronce légèrement les sourcils parce que ça m'énerve d'être comparée à ces filles et ce qui me saoule encore plus, c'est quand on dit que je suis hautaine. Je suis du genre à faire cavalier seul et puis, je suis pas hautaine ! Tu vois vraiment le mal partout c'est dingue ! Ok, ça y est, je suis énervée. Ce nom me met dans tous mes états.