Il y a deux mois :

« Les excuses sont peut-être pour les faibles, mais bon, je ne sais pas pourquoi est-ce que je l’ai fait…. » Je souris, je ne sais pas ce que l’on peut faire par la suite, mais je sens que le malaise est une mauvaise chose. Je trouve que pour l’instant qu’il faut juste se dire que les choses peuvent changer. En tous les cas, je préfère attendre qu’elle me réponde. Je souris, je me dis que pour le moment, que je dois juste trouver des choses pour relancer notre conversation. « D’accord pas de soucis, j’irai sans toi. » La voiture s’arrête, le chauffeur ouvre ma porte, je le remercie comme il se doit.

« Merci beaucoup. » Je le vois qui me prend mes valises du coffre de la voiture. Je lui dis : « Cela va aller maintenant. » Les prenant avec moi, je sors mes clés pour ouvrir ma porte. Je ne sais pas ce que mon amie va bien pouvoir me dire comme réponse. Mais bon, je lui propose : « Tu as tout de même le temps pour un café ? Ou est-ce que tu as des rendez-vous ? »

« Les excuses sont peut-être pour les faibles, mais bon, je ne sais pas pourquoi est-ce que je l’ai fait…. » Peu importe, dans tous les cas, je ne vais pas la juger pour cela. Au contraire, c'était ironique quand je le lui ai demandé, à ne pas s'y tromper, c'était de ces façons détournées de lui prouver qu'avec moi, elle n'a pas besoin de s'excuser. Elle n'est aucunement dans un tribunal et prête à être condamnée. A mes yeux, elle ne le sera jamais. Mais la conversation se déporte vers un voyage qu'elle prévoit, et ce n'est pas l'envie qui me manque de l'accompagner, après tout nous ne nous sommes pas vues depuis longtemps, mais le fait est que les choses sont différentes maintenant. Partir en étant enceinte, m'éloigner de Clay pendant un temps … Ca semble si compliqué, que l'invitation est déclinée. « D’accord pas de soucis, j’irai sans toi. » Ce sera tout aussi bien, entre les vomissements et le reste, je ne t'aiderai sûrement pas.

A force de politesse, elle se débarrasse de mon chauffeur, chose que je n'aurai étrangement pas faite de façon naturelle, si peu habituée à utiliser les mots « merci » et « s'il vous plait » et attrape elle même ses valises avant de proposer « Tu as tout de même le temps pour un café ? Ou est-ce que tu as des rendez-vous ? » M'attarder pour un café ne semble pas être la plus déplaisante des idées. Et puis ce n'est pas comme si j'avais eu l'occasion de la voir tous les jours. De plus, j'aimerai son avis, quand je me serai enfin décidée à lui avouer ce qu'il se trame en ce moment dans ma vie. Du coup, c'est presque trop naturellement que je lui réponds. « Un café semble parfait. » Quand dans ma tête je me demande si pour les femmes dans mon état, c'est conseillé, ou pas. Alors c'est ensemble qu'on se dirige vers son entrée, porte de sa nouvelle vie, celle où elle se tiendra un peu plus à mes côtés. « Il y a un truc, dont je voudrai te parler. » Une fois à l'intérieur, quand personne ne sera plus susceptible de nous écouter.

Il y a deux mois :


Je dépose ma veste dans mon meuble, je regarde alors ce que je peux faire de plus, je passe mes chaussons et je me dirige vers ma cuisine tout en menant ma valise au pied des escaliers. Je regarde mon amie, je ne sais pas trop comment le prendre mais bon, je trouve qu’il est pas mal aussi que je lui pose la question : « Un truc ? Je t’écoute. »Je mets la machine à café en route tout en sortant des tasses. Je ne sais pas trop comment le prendre mais bon. Je sors aussi de quoi manger, je trouve que pour l’instant, je dois me taire afin de laisser le temps à mon amie de me donner une réponse. Je sors aussi le tabouret afin que je puisse m’asseoir. Je ne sais pas trop si cela va aller pour le mieux ou pas, en tous les cas, je patiente gentiment le temps qu’elle réfléchisse à sa réponse.