statistiques. Il n'y a jamais de risque zéro, ou de 100 %… il y a toujours un dysfonctionnement dans le système, il suffit simplement de trouver la faille ! Tout comme cette soirée le prouve, elle démarre mal avec l'envie que j'ai de le balancer au vigile pour l'audace qu'il a eu de tricher, et ce… très mal, même pas foutu de ne pas se faire voir, et à présent, il repart avec mon numéro...certes obtenu sans mon accord, mais tout de même inscrite dans son téléphone portable. Je pousse un léger soupir. Voilà comment une situation peut être retournée en seulement quelques secondes. Il y a quelques minutes je le méprisais encore et à présent… je le trouve plutôt malin, pour avoir réussi à me piquer mon numéro ainsi, un peu comme il a triché. Et puis, il est mignon je ne peux pas lui retirer ça alors lui laisser mon numéro, c'est loin d'être un sacrilège. Je le regarde s'éloigner avant de me faire de nouveau interpellé pour qu'il sache mon prénom. Je lut donne avec un sourire en coin, certaine que mon prénom, il ne saura pas l'écrire convenablement. Un prénom d'origine arabe, je comprends que ça peut être difficile pour certaine personne . Je me m'approche doucement de lui, pour pouvoir lire ce qu'il écrit sur son téléphone par-dessus son épaule. « Alors . K . H. A. L. I … je pense que mon surnom suffira. » dis-je avec un petit sourire, peu de personnes au final m'appellent Khalilah je crois, c'est plus souvent kha Li ou Lilah. Je repose mon regard sur lui avec un sourire aux lèvres. « Laisse-moi deviner le tien… … Matthias je dirai...

Elle était séduisante, charmeuse aussi, c'était les deux mots pour la représenter en ce moment. J'aurais peut-être dit sensuelle au vu de la façon avec laquelle elle roulait les lettres, mais ça pouvait être simplement un accent ou une façon naturellement hot de parler. Je souriais, me rapprochais un peu pour mieux l'entendre à travers tout ce bruit tandis qu'elle commençait à épeler son nom, lettre par lettre, en prenant bien son temps. J'écrivais les cinq premières lettres, puis m'arrêtais en la regardant. Un surnom? C'était de la provocation du plus haut niveau, surtout vu la tension entre nous deux en ce moment; qui aurait cru que je serai passé de tricheur à beau parleur à ses yeux? Je soupirais, remettais mon téléphone dans ma poche après avoir regardé l'heure. Je gardais mes yeux plongés dans les siens. "Ça va alors, c'est un bon début..." Et bien, elle a bien vite devinée mon prénom, enfin c'était mon deuxième prénom ça. Camilo Matias Dominguez. "Matias? Tu es proche, c'est mon deuxième prénom. Approche-toi je vais te le dire à l'oreille..." Je claquais la langue sur chaque syllabe, comme elle en fait. Mais elle allait pas m'entendre si elle s'approchait pas, et puis elle n'avait pas mon numéro ou une façon de me contacter; j'attendais impatiemment qu'elle s'approche, son parfum m'intriguait tiens.

Sa démarche était incroyablement séduisante, provocatrice, elle donnait envie de se rapprocher d'elle comme pas possible. Pourtant, elle n'avait fait qu'un pas, et pourtant j'avais l'impression que tout son corps avait changé de position. Depuis tout à l'heure, elle était passé de frustrée à joueuse et le tout seulement en quelques minutes, j'étais vraiment pas mauvais. Je la fixais dans les yeux, tandis qu'elle attendait une réponse de ma part, ce qui me donna un léger sourire, qui s'agrandissait avec la remarque qu'elle faisait à la suite de l'autre. Un accent, ç'était quelque chose de compliqué à perdre, se défaire de ça c'était pas une histoire de quelques années. "Un peu des deux, j'imagine? Tu es la bienvenue pour me dire si ça marche." Sourire en coin, puis la voyant s'approcher, je penchais ma tête et lui glissait quelques mots à l'oreille. Je ne lui criais pas aux oreilles non, je lui 'soufflait' à l'oreille presque, je lui chuchotais des mots doux. "Ca-mi-lo..." Je souris en sachant qu'elle n'avait pas le voir, puis donnait un doux coup de langue à son oreille, puis déposer un seul léger baiser dans son cou, et de reculer ma tête légèrement. J'étais assez proche d'elle pour pouvoir lui en donner d'autres, mais je tenais à voir sa réaction; allait-elle se retirer, ou se rapprocher à nouveau?

Je dois avouer que ce jeune homme m'intrigue pour une raison que j'ignore. Peut-être l'air mystérieux qu'il prend, ou le fait qu'il est réussi à me radoucir grâce à une stupide méthode pour avoir mon numéro peut-être. Au fond, je ne préfère pas savoir, laisser un peu de mystère à cette histoire. Comme son prénom d'ailleurs qu'il ne semble pas vraiment décider à me donner pour le moment. Quant à son accent, je ne sais pas trop, j'arque un sourcil avant de reprendre la parole. « les accents m'ont toujours fait craquer…donc j'aurai tendance à dire oui » J'hésite quelques secondes avant de finalement m'avancer d'un pas vers lui pour que ce dernier puisse me le murmurer à l'oreille . Je fronce légèrement les sourcils tandis qu'il détache chaque syllabe Camilo donc . Je laisse un petit sourire s'installer sur mes lèvres jusqu'à ce qu'il me fasse un truc à l'oreille qui me fasse reculer en grimaçant tandis que je passe ma main sur cette dernière. « mais t'es malade ! » Quel genre de personne fait ça ? C'est écœurant, j'essaie de l'essuyer comme je peux, en grimaçant. « ça je peux t'assurer que ça marche pas sur moi ! » ni sur n'importe quelle femme je crois, ou alors je suis vraiment spéciale « pourquoi t'as fait ça ? » je demandai-je en fronçant les sourcils . Non, en fait je veux pas savoir ce qui lui ait passé par la tête, je préfère oublier

Sa réaction était grandement étrange, elle m'avait pris par défaut, franchement. Un petit baiser dans le cou, et des petits rapprochements et des mots doux à l'oreille en général ça faisait fureur. Enfin, elle était spéciale de toute façon, fallait-il s'y attendre alors là non, mais bon ce n'était pas si surprenant. Je fis un pas en arrière, m'accoudais sur le mur le plus proche et la dévisageais en retour pendant un moment, bien toujours surpris par sa réaction. "Je sais pas ce qu'il m'a pris. J'ai pas d'explication, désolé." Je soupirais, j'avais rien à dire pour me défendre sur le coup. Toute femme était différente, c'était assez bizarre que ça marche pas sur elle mais fallait l'accepter. Je relevais la tête, puis tentait d'analyser sa réaction, si c'était du vrai dégoût ou si ca allait passer.