Ses paupières en viennent à se fermer, et je le devine tout à ses pensées, amoureuses, entêtées. Il est mignon, à observer, je me dois de l'avouer. Et je me demande si je suis pareille, lorsque je parle de Clay. Encline à cette incroyablement affreuse stupidité. Un peu naïve, il faut le dire, le genre qui en fait quelques uns rire. « Oui. » La réponse ne s'est pas faite attendre bien longtemps, elle est claire, directe, et j'en ovalise un sourire. Pourtant, je ne suis pas très fan de l'amour, de ses débordements, du fait qu'on en vomisse un peu plus tous les jours. Mais c'est sans tergiverser bien longtemps que je pourrai affirmer être contente pour lui, pour mon ami. « Je peux te l'affirmer sans hésitations ça aussi. » Alors il faut s'en foutre, de faire parler les gens, du regard du monde sur vous deux en tant qu'amants. Cependant, bien que je pense cela, je ne le dis pas, parce que ce n'est pas comme si j'étais un grand exemple en ce qui concerne les apparences à sauver, ne sachant pas réellement, pour mon héritage, jusqu'où je pourrai m'enliser. Dans mes mensonges, dans mes secrets. « L'histoire est compliquée. » Comme toutes, en vérité. « mais ça vaut la peine selon moi. Je suis bien avec lui. » La conclusion se trouve donc ici. Etre bien avec quelqu'un, l'accepter. Et j'en mâche encore un peu de mon plat, le regardant en biais, comprenant plus que de raison ce qu'il veut dire par « ça en vaut la peine » Clay en valant plus que ça, cela va de soi, même si ce soir il n'est pas à mon bras. Là, juste là, mes iris dans les prunelles azurées d'Oliver, j'accuse mon manque d'audace, mon amour pour l'argent beaucoup trop grand. Monsieur Davis est prêt à affronter des montagnes pour être avec celui qui le rend bien, et je cache à mes parents mon futur enfant. C'est d'un foutu désolant. Je suis une atrocité, comme jamais encore la terre a pu en porter. « Tant que tu es bien. » Les histoires, à son âge, elles se font, se défont, comme des éternels recommencements, comme quelque chose que l'on pense plus que géant. Et je parle comme une vieille qui a déjà tout vécu, je m'insupporte, de plus en plus. « Mais au moment où tu commences à te faire chier ... » J'en souris encore, et de mes dents ce dernier dans ma lèvre inférieure, le mords. « T'as intérêt de te tirer. »

"Et toi, et lui, et vous?" Mon regard le quitte alors pour aller se poser sur le visage au loin, incliné, de l'homme qui hante la moindre de mes pensées. Moi, lui, nous … On en est où ? J'en sais rien, mais je sais que ce n'est plus limité à quelques demains. Mes phalanges viennent une seconde caresser ma joue, glissent sous mon menton, et mon visage repose dessus, à moitié appuyé, je détache mes prunelles de Clay pour les reposer dans celles de mon cavalier. « Je ... » L'aime comme on ne saurait le définir, comme on le voit, dans ses films, tu sais ? Ceux qui font vomir et qui sont totalement niais. « On se cherche un équilibre. » Je reprends, je suis tellement peu douée avec les sentiments. « Tolérants enfin le fait que nous ne sommes pas de simples amants. » La vérité est soufflée, sur le côté, afin de ne l'atteindre que lui, dans un murmure privatisé.

@Oliver Matthiew Davis

Rappelant une partie de la discussion que l'on avait eu lors de notre première soirée, j'en viens à affirmer, sans hésitation là-non plus, que je suis heureux dans cette relation dans laquelle je suis engagé, malgré le fait que je ne sais pas réellement si je peux nous définir en tant que couple. Dimanche dernier, je n'aurais pu dire la même chose, pas avec ce que j'avais appris, mais là... Étrangement, une semaine séparés par des miliers de kilomètres et on a dû se parler encore plus que pendant cinq mois sur le même campus! Trouvez l'erreur et la stupidité! J'ai d'ailleurs dû lui bouffer sa batterie plus d'une fois et je ne crois pas que je m'étais autant servi de mes données cellulaires à ce point depuis que j'en ai un! Malgré tout ça, je ne désirais pas régler tout ça par téléphone : j'ai besoin d'entendre sa voix et ses intonations, de voir ses réactions et ses expressions pour savoir réellement ce qui se passe. Je ne me cache pas du fait que mon regard dérive jusqu'à lui par moment ce soir, attendant un peu cette discussion, même si je sais qu'il doit régler autre chose avant.

Mon amie m'affirme alors que le bien-être dans cette relation, où peut-être même toutes autres, est ce qui est primordial. Je ris de l'aplomb de sa phrase lorsqu'elle affirme qu'il me faudra songer à me retirer de cette histoire si ce n'est plus le cas.

L'interrogeant à mon tour sur sa relation avec un ami commun, je remarque qu'elle coule vers lui son attention et je la laisse à ses pensées autant qu'elle l'a fait pour moi. Depuis que je me suis trouvé au courant de leur secret, je souhaite que tout fonctionne pour eux. Je ne veux pas créditer Charming dans la vie de mon amie, Clay me paraît mieux pour elle, pour le peu que je connaisse les deux amoureux, car j'en ai aperçu les deux côtés de la médaille. Fixant ses iris aux miennes, elle semble hésitée un instant et ça me fait doucement sourire. La grande Annalynne Malcolm qui hésite sur un sujet? Je ne rirai pas, parce qu'elle m'a vu dans pire cas, cherchant la base de moi-même, et n'a jamais porter le moindre commentaire acerbe alors qu'elle aurait pu. Au contraire, elle n'a cherché qu'à m'aider depuis le départ, et ce même si elle ne me connaissait pas alors. Je l'écoute décrire sa situation comme j'ai fait de même précédemment.

- Puis-je te retourner la question que tu m'as posé? La questionnais-je avec un léger sourire.

Je ne m'attends pas particulièrement à une réponse nette de sa part; une étincelle dans ses yeux me suffirait. Saisissant mon verre, je le soulève, l'approchant en une sorte de toast peu crédible.

- À ces relations compliquées qui nous apportent bonheur, riais-je doucement, n'en pensant pas moins, faisant un instant tinter ma coupe sur la sienne.


@Annalynne Malcolm

Mon histoire avec Clay, n'était pas prévue pour durer. Ni même à la base pour débuter, mais parfois il faut savoir lâcher prise, céder, ne pas croire que tout peut-être à l'avance décidé, même si j'ai été conditionnée à le penser. Depuis le départ nous avions posés des règles, lui et moi, des limites à ne jamais franchir, peut-être pour ne pas trop souffrir. Ou plutôt je les avais posées, imposées. J'avais décidé pour deux, sans envisager une seule seconde qu'on pourrait un jour se transformer en trois. Sans imaginer tomber enceinte et en vouloir. Préférant presque crever plutôt que de ne jamais connaître le visage de cet enfant, de notre accident. Si précieux à présent. Alors oui, c'est là, maintenant, c'est plus qu'une simple tolérance d'être amants, ça coule partout en moi, dans mes veines, dans mon sang. C'est un venin, dès plus divin. « Puis-je te retourner la question que tu m'as posé? » Il peut, évidemment, mais je doute de savoir répondre quoi que ce soit. Affirmer le bonheur, ça me semble abstrait, c'est beaucoup trop compliqué. S'il est question de la vie en général, je dirai que je suis en train de sombrer, que je coule en beauté. Que j'ai tout foiré. Que mon avenir est incertain, que je n'ai jamais autant douté de mes lendemains. Que je ne me suis jamais ne serait ce qu'une seule fois pensée sans être à la tête d'Omnicom, comme il se doit. Mais si l'on parle que de lui, uniquement lui … « Il est ... » Ma fourchette, distraite, joue avec mon plat, tandis que je m'exprime comme habituellement je ne le fais pas. « Insupportable, toujours à vouloir me tenir tête, à ne pas céder à mes quatre volontés, obsédé par son travail ... » encore je touille dans la porcelaine, poursuivant une tirade improvisée, sur ses défauts, qui à mes yeux sont des qualités. « Jaloux, joueur, impulsif et rancunier. » Il a tout pour me plaire, je peux le jurer. Il est d'une imperfection parfaite que je ne saurai nommer. « Et cette foutue fierté. » Il est mon égal, il est mon contraire. Il me ressemble comme on diffère. Et dans nos batailles, je promets que je m'accroche encore plus à lui, qu'il me convainc que je n'ai pas besoin d'argent tant que je l'ai lui. Il me fourvoie, m'impressionne, me fascine à chaque seconde. Un sourire se déposent sur mes lèvres maquillées, quand je le regarde à nouveau. Il est le parfait inverse de tous les hommes que j'ai pu côtoyer. Bien meilleur, en tous points. Il m'éveille, m'élève, comme un magicien. « Mais chaque fois qu'il me touche, c'est comme si ... » Je comprenais enfin ce que ça veut dire d'être en vie. Mon dieu, je vais m'exploser le crâne face à ma propre niaiserie. Surtout que je ne m'arrête pas à ce point là, vu que j'en rajoute une couche d'un « C'est ça, non ? » L'amour. Sauf que cemot, je n'arrive pas à l'articuler. Sûrement que le jour où je le ferai, il sera réserver à Clay. « À ces relations compliquées qui nous apportent bonheur. » Reposant la fourchette, j'attrape mon verre, et le fais heurter le sien. Mais ne le porte pas à mes lèvres, peu certaine de ce qui pourrait se trouver à l'intérieur ou pas, alors je le repose aussitôt. « Le bonheur est éphémère, je suis toujours fiancée. » C'est un problème majeur à ne pas oublier. Aussi fort que je puisse aimer Clay.

@Oliver Matthiew Davis

L'ambiance à ma table, ce n'était pas ça du tout, la présence de l'ex de Nate ainsi que de Mira aidait pas réellement à une bonne entende et dès lors, les conflits éclataient facilement, heureusement pour moi dans un sens que Lottie n'avait pas encore montré le bout de son nez. Elle viendrait peut-être plus tard ou bien peut-être voulait-elle simplement me poser un lapin pour se venge ? Voir même peut-être qu'elle se doutait clairement que je comptais lui dire que tout été fini entre elle et moi ce soir ? Elle devait s'en douter dans un sens, on ne parlait plus et si elle avait cherché un peu, elle aurait su que son rival était avec moi au Japon, ce qui peut signifie beaucoup de choses même si ce n'était pas moi qui l'avait invité...

Mais pour l'heure, je ne pense pas à elle, je m'en fiche un peu qu'elle ne soit pas là, car j'ai ainsi l'occasion d'aller voir @Oliver Matthiew Davis sans qu'elle rapplique, le seul souci reste sa cavalière, espérons qu'elle acceptera de me le prêter quelque minutes. Je m'aventure donc entre les tables à la recherche de mon blond pour finalement l'apercevoir avec une femme que je connais malheureusement... @Annalynne Malcolm pourquoi est-ce qu'il fallait que ça soit elle sa cavalière ? J'espère juste qu'elle ne va pas me prendre la tête et que son gorille de petit ami n'est pas dans les environs. Je m'avance donc pour saluer les personnes présente à la table. Reconnaissant également @M. Crys E. Houston. "Bonsoir tout le monde." Dis-je un léger sourire aux lèvres avant de poser mon regard sur Matthiew, m'approchant un peu de lui pour venir lui parler discrètement à l'oreille et profitant de cette proximité entre lui et moi pour esquisser une légère caresse dans son dos. "Il y aurait moyen que l'on parle sans ton dogue allemand ?" Le questionnais-je alors en parlant d'Annalynne en guise de chien, après tout, on avait un peu déconné sur cela par texto, mais je ne me serais jamais imaginé qu'il aurait pu venir avec cette 'chienne'. Je me recule alors, attendant son accord en gardant à l'oeil sa compagne, sait-on jamais qu'elle déciderait encore de me frapper, parce qu'a chaque fois que je la vois, je me prends des coups...