Je n'étais pas dans la meilleure de ma forme ces temps-ci. Une larve. J'étais au bord de la dépression. Je n'ai toujours pas eu de nouvelles de mon père. Ça ne présage rien de bon. J'ai coffré mon portable dans le tiroir de ma table de chevet. Je redoutais chaque vibration. Je téléphone à Aryana sur le téléphone fixe de chez moi. Chose inhabituelle, car je n'appelais jamais de mon fixe, elle le savait. Je n'eus pas le temps de lui demander de venir chez moi. Au moment où elle décroche, un simple ‘'J'arrive'' fut prononcé avant qu'elle me raccroche au nez. Je décide de sortir mon stock pour les situations comme celle-ci. En gros, du chocolat, crème glacée, bonbon, bref des trucs remplis de calories. Il ne faut surtout pas oublier l'alcool. Au diable la gueule de bois, j'ai besoin d'un verre, même plus qu'un. Je finis de tout placer sur la table base qu'on cogne à ma porte. Aryana ne prit pas le temps de me laisser lui ouvrir qu'elle rentre dans l'appartement en utilisant les clés de secours que je lui avais données. Je la gronderais une prochaine pour ça. ‘' J'ai signé mon arrêt de mort'' lui dis-je sans préliminaire. Autant rentrer dans le vif du sujet.

J'étais chez moi, assise sur mon fauteuil, quand je vis mon téléphone sonner. Le prénom de Margaux s'était affiché et à cette heure-ci, j'ai comme l'intuition qu'elle avait besoin de parler. Je la connais depuis longtemps, que parfois, nous n'avions pas besoin de prononcer des mots pour se comprendre et si elle m'appelle à cette heure-ci, ce n'est pas pour simplement discuter par téléphone. En décrochant, je lui avoue donc être déjà en chemin jusqu'à chez elle. Ce qui était vrai, j'avais déjà quittée mon domicile pour rejoindre le sien. Une fois sur place, je n'ai pas pris le temps de frapper ou autre, je suis entrée comme chez moi avec le double de ses clés. Elle me fera des reproches si elle le veut, plus tard, mais pour le moment, en croisant son regard, je remarque bien que quelque chose ne va pas et quand elle m'avoue ‘' J'ai signé mon arrêt de mort'' Cela ne fait que me confirmer mes pensées. Je pose mon sac à l'entrée pour la rejoindre dans le salon, un coup d'oeil sur la table base et un sourire né au coin de mes lèvres. C'est bien elle, elle a tout prévu Raconte-moi! Je prends ensuite place sur son canapé, prête à l'écouter me raconter ce qui semble tant la tracasser.