THERE IS ONLY ONE THING THAT MAKES A DREAM
IMPOSSIBLE TO ACHIEVE: THE FEAR OF FAILURE.
IMPOSSIBLE TO ACHIEVE: THE FEAR OF FAILURE.
École de droit. Enfin, études de droit... quand j'y arriverai. En attendant, je m'occupais à passer les quatre premières années qui me permettraient d'avoir mes LSAT et passer dans la Harvard Law School, la plus réputée du continent si ce n'est du monde entier. Oui, j'avais de l'ambition et rien n'allait m'arrêter. Au pire, qu'allait-il se passer ? C'est pas comme si je postulais que là-bas. J'avais d'autres options et l'une allait forcément m'accepter, j'en étais certain. J'étais doué dans ce que je faisais, c'était pas de la prétention - ou peut-être un peu - mais la simple vérité. Si pour mon âge je n'étais pas encore dans cette fameuse école, c'était simplement qu'il m'avait fallu prendre une année sabbatique quand j'étais diplômé du lycée. Ouais, la pression, tout ça. En fait, c'était surtout pour faire enrager Zachary. Bon, pour mettre les choses dans le contexte : il est plus vieux que moi, d'une année. Il est le seul garçon de sa famille, et moi j'ai débarqué quand mes parents sont morts il y a une dizaine d'années. Et ouais, c'est jamais passé entre lui et moi. Je crois qu'il est jaloux de ma relation avec son père. Cet homme de prestance sans égale était assez fort quand il s'agissait de mettre la pression à son fils. Et moi, je m'amuse à lui montrer que j'en avais aucune.. et pour ça, une petite année sabbatique bien méritée lui montrait que contrairement à lui, j'étais libre de faire ce que je voulais. C'est mal ce que je fais ? Mais non, totalement normal. Enfin personnellement, je ne vois pas du tout le mal dans tout ça.
...YOU'RE EITHER GONNA SPEND YOUR LIFE
FUCKING PUSSY, OR TAKING IT TO CHURCH.
FUCKING PUSSY, OR TAKING IT TO CHURCH.
Profiter de la vie, c'était mon motto, mon slogan personnel. Ouais, c'était mon mode de vie. Carpe diem plus globalement. Tout ce que je voulais, c'était vivre sans se préoccuper du lendemain. Alors ouais, j'y allais, je fonçais, qu'importe les conséquences. La première chose à laquelle je profitais : les filles, bien entendu. C'était le plaisir le plus ultime qu'il puisse exister sur cette Terre. Un orgasme par ci, un orgasme par là. Ouais, c'était peut-être une addiction, qui sait. En tout cas, je n'y allais pas de main morte. Une fille me plaisait ? Je lui faisais du rentre dedans. Une fille accompagnée d'un garçon me plaisait ? J'attendais qu'elle soit seule pour lui faire du charme. Si elle me repousse ? C'est encore plus tentant. Plus le jeu est difficile, plus il en vaut la chandelle. Alors aucune limite, j'y allais et au pire des cas, je faisais face aux conséquences. C'était d'ailleurs grâce à Zachary que j'en étais venu à l'homme que je suis. On avait instauré cette petite compétition il y a bien longtemps et maintenant, c'est resté. Après, bien sûr que j'ai eu des relations amoureuses. Fin, quiconque passé la vingtaine dit ne pas être tombé amoureux est un menteur. Alors ouais, j'suis tombé amoureux mais ça s'est mal terminé. Basta on en parle plus. Maintenant, ma vie était résumée à filles, fêtes et alcool. Drogues ? Non. Bon ok, un peu, de temps en temps. Les Mathers sont mes potes et j'arrive à avoir de la bonne dope quand j'en ai envie. Bien sûr, la cigarette est mon pêché mignon, mais ça, c'est comme pour la moitié des habitants de cette ville, si ce n'est plus. Bref, carpe diem mon ami et arrête de stresser pour un rien.
THE FIRST THING WE DO,
LET'S KILL ALL THE LAWYERS.
LET'S KILL ALL THE LAWYERS.
Ma vie est intéressante ouais, mais qui sait que je raconte tout ? Après tout, ce n'est que subjectif, "raconte ton histoire". C'est mon point de vue, je vous malmène par le bout du nez, sans que vous puissiez savoir si c'est la réalité ou non. Alors ouais, c'est un peu le métier même d'avocat. Interpréter les faits pour recréer une réalité qui suffise au jury et au juge pour disculper l'accusé. Ouais, parce que j'ai envie d'être avocat de la défense, dans les crimes principalement. Et puis, quoi de mieux qu'être l'instigateur d'un crime pour ça, n'est-ce pas ? Et encore, qui vous dit que je le suis vraiment ? Parce que si je l'étais, j'aurais du faire de la prison, ce que je n'ai pas fait. Donc où est la vérité ? Où est le mensonge ? Je ne suis qu'un simple étudiant d'Harvard et mon histoire ne regarde que moi. Qui je suis, qui je veux être, où je vais. Mon parcours, mon histoire, mon problème.