Il essayait de te déstabiliser, tu ne vacillais pas devant la menace. Il t'écoeurait, tu ne comprenais pas comment il pouvait être ainsi, comment il était arrivé à une personnalité sans fond et méchante. T'avais envie de le frapper, ouais, Cole te donnait envie de sortir de ton corps, de rugir de rage. "Bien sûr, j'adore me faire baiser par des connards pleins aux as" tu levais un sourcil, la voix sûre et décalée. Il était plus grand que toi, mais de peu -tu pouvais remercier les talons-. Il s'approchait dangereusement, menaçant. A cet instant, il ressemblait au lion qui allait dévorer sa proie, une gazelle. Le grand méchant loup qui enlève la liberté et l'innocence du chaperon rouge. Tu ne baissais pas les yeux, tu le regardais. Il prenait ton menton, tu ne cherchais même pas à te dégager. Le voir si près, tu te demandais bien pourquoi il t'avait attiré. T'étais sûrement trop désespéré à l'époque, c'était la maladie... Oui. Tu espérais que ce soit ça. Il te menaçait, sans retenu, de plein fouet. Tu t'en foutais, bien que ses murmures auprès de ton oreille venaient t'arracher quelques frissons. Mais tu n'avais pas peur. Lorsqu'il fût éloigné, tu ne te retenais pas de lui lancer une gifle, tu y mettais toute ta force. Il ne l'avait pas vu venir, tu souriais mesquinement. Cole pensait sûrement avoir le dessus, et il avait raison. Oui, avec quelques années de retard. T'avais peur de rien, encore moins d'un connard dans son genre. "J'attends le moment où tu me verseras un truc dans mon verre, je suis bien curieuse". T'étais droguée jusqu'à la moelle, il allait avoir du mal à t'avoir si facilement. Bon, avec du GHB, tu pouvais pas faire grand chose c'était vrai. Mais tu relevais la tête, tu lui caressais sa joue qui prenait de jolies couleurs rosé. Tu finissais par lui tourner le dos, tu t'en allais, la démarche féline, la démarche d'une conquérante. Il lançait les hostilités également, tu n'attendrais pas ses actions pour répliquer. De dos, tu levais le bras pour lui faire un doigt d'honneur.
Va te faire voir Cole.

 Elle m’envoya à la figure le qualificatif de connards pleins aux as qui m’arracha un petit rire. « Merci. » Oui oui, merci, parce que pour moi ma chérie, connards pleins aux as était un compliment. Quand au fait qu’elle adorait se faire baiser par ce genre de mecs, je n’avais qu’une chose à dire : « Je l’avais remarqué, quand tu t’es limite trainée à mes pieds pour m’avoir il y a quelques années de cela.» Je lui rappelais encore un peu cette époque hein, puisqu’apparemment la Lou-Eva d’alors avait disparue. Complètement disparue même. En effet, à ma provocation, elle ne cilla pas, duel du regard oblige. Elle me répliqua ensuite avec un certain culot qu’elle attendait le moment où je lui verserais donc cette fameuse substance dans son verre, m’assénant suite à cette réponse une gifle monumentale… J’avais les joues solides, thanks god. Je serrais les dents un instant alors que ses doigts effleuraient mon visage à l’endroit de l’impact, je repris : « T’es du genre sado maso alors ? C’est ça ton truc ? » On frappe et après on jouit ? Sauf qu’elle en eut surement marre de mon petit cirque, elle se retourna, non sans m’adresser, de dos, son majeur en guise d’au revoir. Je fis quelques pas pour la rattraper, saisissant son bras avec force, avant de la plaquer contre un mur. « Tu sais que je pourrais très bien me passer de l’étape verser un truc dans ton verre aussi, puisque tu as l’air de mourir d’envie de passer aux choses sérieuses… » menaçai-je en espérant cette fois que mon emprise sur elle allait l’effrayer davantage. Les videurs avaient disparu, la musique de la boîte qui s'échappait, résonnant en boum boum jusque dans cette ruelle allait couvrir ses potentiels cris... Oui elle était à ma merci et oui je voulais clairement lui faire peur, voir ce sentiment d'angoisse naitre dans ses yeux. Elle avait fait croire aux agents de sécurité de la boîte que j'étais un violeur, elle allait voir qu'on ne criait pas au loup sans conséquence...