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I LOVE HARVARD
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    Nirvana - Echo & Annalynne
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    Lien du postMar 19 Jan - 15:21
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    ✧ Nirvana, 12/01/2016, 22h. ✧Annalynne, Echo & Noah

    Le roadtrip qu’ils avaient fait avait quelque peu éveillé l’animosité d’Echo envers Noah. Et ce n’est pas peu dire. Après mille esclandres, insultes, et autres gifles dont elle a copieusement gratifié le jeune Eliot, les voilà de nouveau dans le rapport de défiance habituelle. Cultivant les non-dits, arrosant leur rage et se délectant du plaisir malsain de la vengeance. Malgré tout, il ne voulait pas cesser de la voir, comment aurait-il pu ? Alors, c’est avec une bonhomie exagérée, cet état de blase tel qu’il se transforme en malice, qu’il avait invité Echo à se mettre la tête à l’envers. Une fois de plus, se noyer dans l’ivresse, et s’insulter, comme des gens tout sauf normaux, autour d’un bon whisky. Noah était passé chercher Echo à sa coloc et avait du l’embarquer de force. Elle a finit par accepter de le suivre à quelques conditions auxquels le jeune Eliot dû se soumettre. Il était habillé d’un costume noir et de chaussures vernies – sa tenue habituelle. Et puis, ces derniers temps il s’était un peu trop laissé aller niveau style vestimentaire – à force de côtoyer des prolo il avait presque pris gout aux jeans.

    Les voilà devant le Nirvana, Noah presque obligé de supplier Echo pour qu’elle le suive : « J’ai dis : on va se mettre la tête à l’envers, alors tu la ferme et tu me suis ». Il ne devrait pas prendre cet air si tyrannique, surtout pas face à cette pile électrique qu’il avait de plus en plus de mal à cerner ces derniers temps. Ils s’installèrent à une table et Noah finit par lui dire : « T’es belle quand t’es en colère mon amour », un brin ironique, la taquinant de tout son sourire narquois. Evidemment, il cherchait à rallumer la flamme, à se retrouver avec elle dans le chaos de leur relation et à vivre encore une de ces nuits de perdition dont ils avaient tout les deux le secret. Depuis leur rencontre, depuis la première fois. La nuit était leur lit, et la haine chez eux se vivait à deux. Là où la plupart des gens converser et se complimentait autour d’un verre, eux s’insulter avec le sourire autour d’une bouteille.










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    Lien du postMer 20 Jan - 1:41
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    Nirvana

    Deux jours. Deux putain de jours avant de pouvoir dire adieu. Elle s'était sentit suffoquer quand Marin avait appelé pour lui avouer ça. Prête à hurler, crier, pleurer même. Le cœur serré, elle était restée au bord de son lit, figé comme une statut, le téléphone encore entre les mains ne sachant pas vraiment comment réagir. Allait-elle réellement y survivre ? Des gens mourraient tous les jours et tous les jours des gens souffraient. Est-ce que la vie s'arrêtait réellement ? Oui, putain. Oui, elle se stoppait. Joana était le soleil qui illuminait ses nuits trop froides et emplies de terreur. Elle était le centre de sa vie avant que Noah n'arrive à son tour dans la sienne. Les yeux figés sur un point invisible, elle entendit à peine Gwen lui crier qu'il y avait quelqu'un pour elle à la porte. Elle haussa un sourcil et fut surprise d'y découvrir Noah qui la pressa de s'habiller et de venir avec lui. What ? Elle protesta un bon moment avant de se forcer à enfiler une tenue descente et de l'accompagner.

    Arrivée devant le Nirvana, elle rechigna encore, ne supportant pas de le voir, de le regarder. Ce qu'elle avait appris pendant le road trip était pire que d'apprendre qu'il avait été un jour en couple avec Amanda. Coucher avec Solveig c'était comme la tuer lentement, très très lentement. Il avait partagé le même souffle qu'elle, enserrait son corps de la même manière qu'il l'avait fait avec le sien, avait même joui avec elle. Elle retint une soudaine nausée à cette pensée et décida de remettre sa haine à plus tard. « D'accord, d'accord !» abdiqua-t-elle enfin en entrant dans le bar. Une musique parfaitement merdique planait et elle se dirigea directement vers le bar où une serveuse s'attelait durement à la tâche. Elle l'observa un temps avant de fusiller du regard Noah qui venait de la complimenter sur un ton purement ironique « Et toi tu me donnes envie de te baiser quand tu m'énerves. On est bon sur les compliments ? » demanda-t-elle en haussant un sourcil, insolente. Elle se tourna vers la fille qui servait et esquissa un sourire avant de lui commander un shot de vodka-fraise, n'ayant pas trop d'idées niveau cocktail pour le moment. Elle se tourna vers Noah avant de lui demander « Pourquoi tu m'as emmenée me bourrer la gueule ? Tu veux te faire pardonner un truc ? » demanda Echo avant de remercier la serveuse qui lui tendait son verre. Elle siffla bien vite son verre avant de lui demander la même chose, d'enlever sa veste et de dire, le regard déterminé « Bien, si tu veux me voir rouler sous la table autant que je m'y mette maintenant. »
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    Lien du postJeu 21 Jan - 22:34
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    Emplis d’une lassitude extrême mes doigts font tourner depuis quelques secondes déjà une flute destinée à contenir un champagne que je n’ai pas le cœur de verser. Pour la première fois depuis longtemps je réalise que je ne saurai même pas dire qui a bien pu commander ce verre que je me refuse, hautainement, à remplir. Encore un peu, je regarde ce qui s’apparente au cristal avant de laisser mes prunelles voguer vers le podium où une de mes collègues fait son entrée, et de tous les pores de mon corps, je la hais, je me demande encore pourquoi je ne l’ai pas faite virer, elle est à couper le souffle et déjà les regards sur elles s’égarent ça et là, jalousement, de cette perversion sans nom, quand ma haine chante le sien. Amy, et ça me débecte encore de l’imaginer avec lui, malgré le fait que cela fasse quelques temps que c’est fini. « Anna ? » Et sans détourner mes iris du spectacle, je rajoute, presqu’en silence. « Lynne. » Resserrant mes phalanges sur le verre qui ne tourne à présent plus, c’est en un soupir que j’entends ; « Annalynne ? » Un sourire se glisse sur mes lèvres, mesquine. Me délecte avec délice de l’impact infime et grand que je peux avoir sur les gens. Inclinant le visage vers celui qui s’adresse à moi, je l’observe un instant avant de m’exprimer, puisqu’il semble vouloir me voir parler. « Quoi ? » Sa mâchoire se contracte, bien qu’il veuille me le cacher, ce détail, moi, par habitude, je le remarque. « Juste que … » Mes zygomatiques s’activent de plus belle, rendant carnassier mon sourire tandis qu’il me parait se débattre en pensées. « Et bien, ta pause … » Mes prunelles valsent avec le ciel « Est terminée. » je le sais, depuis plusieurs minutes d’ailleurs mais m’éterniser à faire des choses que l’on ne supporte pas de moi, j’avoue que c’est un passe-temps, des plus plaisants. Mais lorsque je comprends qu’il ne va rester que moi derrière le comptoir, je pose sur le bar la flute toujours évidée, et me concentre sur le fait de servir quelques habitués. Je les noie à coup de téquila et de phrases déplacées. De sourires, faussés. De mon métier, à mesure, j’en perds tout intérêt. Je m’ennuie, et même mes iris ne sont plus tentés de regarder et vomir Amy. Lorsqu’une fille me sort de cette ignoble torpeur afin de me demander de lui servir une vodka pomme, ce que je veux bien lui confectionner, ce n’est pas comme si c’était compliqué. « Tu veux te faire pardonner un truc ? » Les brides de conversation que je perçois sans le vouloir réellement, provoquent un rictus ironique sur mon visage angélique. Evidemment, pour se faire pardonner, on amène souvent sa copine voir d’autres filles se dénuder. Quand je lui pose le verre devant le minois, elle le boit plus vite qu’il ne le faut pour le penser, et amène à ma respiration à un nouveau soupir, et encore elle commande. « Bien, si tu veux me voir rouler sous la table autant que je m'y mette maintenant. » Son spectacle pour l’instant, me plait, son assurance et ce mal être, dans toute sa splendeur elle devient ce cliché étrange d’une étudiante qui chercher un je ne sais quoi d’excitant pour égayer ses matins. Bien évidemment cela ne devrait pas m’intéresser, mais mes paupières balayent rapidement l’habitacle pour constater que personne n’a besoin de moi et ma langue fourche à son intention quand je pose le second verre. « C’est déconseillé. » Sourire mesquin, de se rouler par terre, je veux dire. « Un mec a déjà vomis ce soir. » Après tout, ça pourrait être vrai. « Et je suis pas certaine que ça te convienne au teint. » Haussement d’épaule calculé, avant que je ne puisse pas m’empêcher de rajouter, au garçon. « Je suppose que tu ne vas pas te contenter de l’observer ? » Qu’il me donne son choix, et que je passe à autre chose.
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    Lien du postVen 22 Jan - 16:15
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    ✧ Nirvana, 12/01/2016, 22h. ✧Annalynne, Echo & Noah


    Ces derniers temps, Echo semblait vide, ailleurs, épuisée. Le jeune homme ne retrouvait pas son âme sauvage en la regardant dans les yeux et ça le rendait complètement fou. Autant il adorait cultiver son sadisme avec elle en l’affligeant des pires tracas, autant il détestait la savoir blessée profondément. Elle avait l’air si … triste. Une peine dérangeante dont il se sentait coupable et responsable. Pour la première fois depuis leur rencontre, en allant la chercher chez elle ce soir-là, il avait ressenti avec une vivacité éprouvante la peur de la perdre. Pas physiquement, pas à travers l’idée qu’elle puisse partir seulement. Ab extra, il avait peur de la perdre vraiment, qu’Echo disparaisse, qu’elle se laisse remplacer à tout jamais par cette espèce de fantôme fade et léthargique qui habitait son corps depuis quelques jours. Et plutôt crever que de ne pas essayer de la réveiller, de la rendre à elle, de l’extirper de ce comas paralytique. Elle semblait traîner son être tout entier comme un fardeau. Qu’avait-il pu se passer de si terrible pour qu’elle ne puisse pas en parler, même à lui ? Noah l’observait, la décomposait, l’analysait avec les yeux de l’incompréhension, son ventre remué par mille et une sensations affreuses. De la peur, de l’angoisse, de la panique, tout y passait. Et c’est avec un zèle sournois qu’il déjouait les interrogations et psittacismes de son esprit pour se concentrer sur le moment présent, feindre la joie noir d’une relation électrique en décomposition constante et retrouver Echo, jusque dans ses yeux. L’ivresse était une solution facile, puérile, mais elle avait toujours fait ses preuves entre ces deux là. En la faisant boire, Noah se disait qu’il pourrait la faire exploser, la rendre à sa folie, quitte à ce que ça se retourne contre lui. Pourvu qu’elle revienne, se disait-il en lui-même. Pourvu qu’il ne l’ait pas définitivement détruite. Car, comme il n’avait aucune information sur les causes de son état larvaire, il pensait que c’était de sa faute, que la révélation de sa liaison avec Solveig l’avait éloignée de lui.

    C’était éprouvant dans l’immédiat de constater le regard fuyant d’Echo, de se sentir indésirable et rejeté. Installés au bar, il tentait un compliment maladroit qui se vit vite adresser un retour colérique. Noah soupira légèrement avant de lui répondre avec une lassitude exagérée : « Arrête de prendre les choses aussi mal Echo, je déteste quand tu me regarde comme ça. Encore plus quand tu ne me regarde pas ». Ignorant ses allégations, la jeune fille se tourna pour commander un verre. Noah remarqua à peine la serveuse tant il avait les yeux rivés sur le visage cerné d’Echo, trop préoccupé par son attitude. Il finit par répondre à son sarcasme : « Me faire pardonner un truc ? Je n’ai strictement rien à me faire pardonner ! Tu es partie pendant des semaines sans me donner aucune explication. Je ne te devais absolument rien. Qu’est-ce que t’aurais voulu ? Que je m’arrête de vivre pendant que tu t’éclatais je ne sais où avec ton petit ami ? ». Sentant la tension grimper à une allure folle, Noah se stoppa net, résigné à ne pas s’engager dans une telle pente pour le moment. Il baissa les yeux sur les genoux d’Echo une fraction de seconde, le temps d’un silence, d’un temps mort, avant de les relever vers elle : « Je veux qu’on fasse ce qu’on sait faire de mieux ». Il finit par faire un quart de tour sur son tabouret de manière à se retrouver face au bar, retira sa veste également, desserra son nœud de cravate et écoutait Echo lui dire qu’il fallait qu’elle s’y mette tout de suite. Il n’était pas foncièrement ravie tant elle était différente, tant tout avait une odeur de faux ce soir, mais soit. La serveuse les interrompit, s’adressant directement à Echo, et Noah la regardait avec plus ample intérêt. Suffisamment pour remarquer l’air faussement enjoué qui se dégageait de ses traits. Il sourit à sa remarque bénissant son intervention qui tombait à pic, et une fois qu’elle s’était adressé à lui, lui répondit : « Non pas que l’idée de la regarder se rouler par terre me déplaise, mais … je vais effectivement choisir de suivre son exemple. Deux verres de votre meilleur whisky, un simple et un triple je vous prie ». Les yeux du jeune homme s’égarèrent sur le visage de la serveuse un peu plus attentivement, un sourire presque insolent apparut au coin de ses lèvres et il ajouta, comme s’il venait de découvrir le plus gros secret de l’univers : « J’ai souvent dû m’exercer à ce genre de sourire faux. Alors même si vous êtes en service et que la déontologie vous l’interdit, je peux vous offrir un verre. Au moins le temps que le bar se remplisse ». Il se tourne enfin vers Echo avant d’ajouter à son attention : « Une coupe de champagne ? ».







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    Lien du postVen 22 Jan - 17:06
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    Le regard fuyant, passant et repassant sur les gens autour d'elle, Echo faisait tout pour ne pas avoir à scruter le visage de Noah. Pourquoi ? Peut-être pour la peur qu'il décèlerait en elle, la peur de perdre sa sœur, la peur d'y voir dans ses yeux à lui l'amour qu'il portait peut-être à sa meilleure amie. Le cœur serré et l'envie de vomir plus que présente, elle préféra répliquer sèchement à son commentaire sur son allure. Il n'eut pas l'air d'apprécier mais elle se fichait de ça. Devait-elle apprécier qu'il ait couché avec Solveig ? Ses doigts se resserrèrent sur son verre alors qu'il continuait de parler. Elle tourna finalement son regard vers lui, le teint peut-être trop pâle et les lèvres rougies par les morsures indélicates qu'elle s'infligeait sans cesse « Je ne te regarde pas. Je ne supporte plus de te regarder, pour l'instant. Tu as couché avec ma meilleure amie. Est-ce que y a d'autres choses que je devrais savoir ? » Elle soupira avant de lever une main, comme pour le stopper « Non, en fait, je veux pas savoir. Il y a des vérités que je n'ai réellement pas envie d'entendre. » Noah sembla s'énerver soudainement, comme agacé par son comportement. A quoi est-ce qu'il s'attendait ? A ce qu'elle lui saute dans les bras en criant son amour pour lui ? Interdite, elle tourna la tête vers lui « Premièrement, je ne m'amusais certainement pas avec mon petit-ami. Loin de là. J'ai fui la ville. J'ai … j'ai fui quelqu'un mais ce n'était pas toi. Deuxièmement, tu aurais pu te perdre entre les cuisses de n'importe qui mais il a fallu que ce soit entre celles de mon amie ! » s’exclama finalement l'écossaise, lui jetant un regard purement colérique. Sentant la rage lentement monter à la surface, elle s'efforça de rester calme, inspirant lentement, comme pour repousser l'échéance, sachant parfaitement que la blessure qu'il avait ouverte finirait encore par laisser couler du sang. Portant son verre à ses lèvres, elle en bu tout son contenu assez vite, avant de retirer sa veste, comme pour se préparer à quelque chose d'exceptionnel. Demandant à la serveuse de lui servir la même chose, celle-ci ne put s'empêcher de lui faire part de son avis sur la situation. Echo s'arrêta de gesticuler alors pour observer plus attentivement la jeune femme. Ses yeux glissèrent sur le visage à la peau halée avant de détailler le reste et d'esquisser un sourire. « Mon teint ou ma beauté ne risque plus de me préoccuper quand je serais saoule. » La remerciant d'un hochement de la tête pour le verre qu'elle posa sur le bar, elle écouta Noah échanger avec elle, haussant finalement un sourcil quand il lui proposa un verre. Echo ne fit aucun commentaire. Il ne lui appartenait pas et faisait bien ce qu'il voulait. Elle essaya, du moins, de s'en convaincre. Croisant ses jambes en faisant mine d'épousseter son jean, elle releva les yeux vers l'Eliot qui lui proposait une coupe de champagne. « Oui, je veux bien. » dit-elle simplement. Elle se pencha finalement vers lui pour qu'il soit le seul à l'entendre « Tu veux peut-être que je te laisse avec cette charmante demoiselle ? Je ne voudrais pas que tu te sentes forcé de me prêter de l'attention ... » Elle haussa un sourcil, clairement insolente et sachant très bien que jamais elle ne s'en irait pour le laisser en compagnie d'une fille aussi belle et qui laissait ressortir quelque chose de bien trop étrange pour qu'elle soit rassurée. Elle se tourna vers la dite serveuse et esquissa un sourire « C'est quoi ton nom ? » Oui, Echo et le vouvoiement n'étaient pas réellement amis alors sans aucune gêne, elle reprit sa place initiale et attendit bien sagement, un peu trop même, sa réponse.  
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    Lien du postSam 23 Jan - 16:23
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    La vie trépidante des jeunes étudiants en recherche de sensations fortes n’est pas – à la vérité – des sujets que je préfère à traiter. Alors de ce fait, je n’écoute leurs dires qu’à moitié, me faisant violence afin de ne leur cracher trop vite au visage que si je n’ai pas leur commande dans les minutes qui suivent, je serai forcée de laisser – consciemment – leurs gorges s’assécher. Je suis parfaitement capable d’ignorer les gens, juste pour mon bon plaisir, juste pour me dire que je continue sans arrêt, de contrôle, les marionnettes que la vie place entre mes doigts de fées. Et pourtant, malgré cela, après leurs tirades que je me perds à trouver un brin cynique, je me permets de leur adresser la parole, aspire à accélérer mon supplice. Inventant le fait qu’un client à déjà vomi, et que la voir se rouler par terre se révèlerai être la voir le faire dans la gerbe d’autrui. « Mon teint ou ma beauté ne risque plus de me préoccuper quand je serais saoule. » Je craque un sourire, à moitié dégoutée. C’est sans perdre de temps, que je la trouve franchement dérangée. Ou bien que dans cette idée étrange qu’elle se plait à penser rebelle elle ne se rend pas franchement compte de son absurdité. « Certes. » Je claque entre mes dents, caractérisant mes non-dits mais aussi le fait qu’elle peut après tout faire ce qu’elle souhaite, je ne suis pas ici afin de chaperonner.
    Et à la suite de ce qui ressemble de très loin à une discussion avec celle qui l’accompagne, je me tourne finalement vers le jeune homme pour lui demander indirecte ce qu’il va prendre. « Non pas que l’idée de la regarder se rouler par terre me déplaise, mais … je vais effectivement choisir de suivre son exemple. Deux verres de votre meilleur whisky, un simple et un triple je vous prie ». Un simple ricanement s’échappe de mes lèvres cette fois, et c’est toute pleine d’ironie que je lui dis. « Chouette, vous serez deux à rouler. » Et mes prunelles s’élèvent vers le ciel, tandis que je me retourne déjà et me mets à chercher des yeux la bouteille du whisky le plus cher qui peut se trouver ici. N’aimant pas cet alcool, j’en déduis que plus il est cher, plus il est bon. C’est ce que mon père aurait dit, en tous les cas, et pas son image, je fonctionne. Quand à nouveau je me positionne face à eux, je ressens cette brûlure commune sur ma peau d’un regarde qui me ne lâche pas, et fausse comme jamais, je me contente de sourire en coin, espérant que le pourboire vaudra le coup, à la fin de cette mascarade. « J’ai souvent dû m’exercer à ce genre de sourire faux. Alors même si vous êtes en service et que la déontologie vous l’interdit, je peux vous offrir un verre. Au moins le temps que le bar se remplisse » Je lui accorde le fait d’avoir finement deviner, mais je me dis aussi que cela ne devait pas être bien compliqué à découvrir. Je ne dois pas être la première serveuse au monde à ne pas aimer son métier, parfois. A se laisser prendre par l’ennuie, comme un pervers prend une pute la nuit. Et en pleine hésitation, je ne réponds pas de suite, puisque je me sens obligée, de sonder dans un premier temps, ce que je pourrai gagner, à boire un verre à leurs côtés. De leur relation, je ressens presque trop le côté malsain, et mes pensées s’étiolent en direction de Clay, me susurrent avec violence que je devrai me contenter d’une seule et unique union pernicieuse. Vicieuses. « Une coupe de champagne ? » Qu’il demande à sa compagne et qui me fait rire, sans raison. « Oui, je veux bien. » Elle répond. Et au fur et à mesure que le temps s’effiloche, je réalise que non, me laisser offrir un verre ne serait pas une bonne option. Alors je soupire tandis que je perçois la possessivité de la jeune fille lorsqu’elle se penche vers lui afin d’offrir à son oreille un secret. Je le devine, me concernant, sinon, il aurait été dit tout haut, tout fort, comme lorsqu’elle lui a dit avec ardeur, à quel point elle en avait de la rancœur au sujet de l’aventure de ce dernier avec celle qui s’apparente à sa meilleure amie. Et les découvrir, discerner, devient peu à peu de moindre intérêt. Les messes basses prennent alors fin, et son visage d’angeline se heurte au mien. « C'est quoi ton nom ? » Mes paupières plissées, j’accueille son sourire, lui rend d’une activation subtile de mes fichus zygomatiques qui fonctionnent bien trop lorsque je suis en service. Lasse, ma langue, va fourcher une seconde sur mes lèvres, qu’elle caresse, et puis. « Ça t’apporterait quoi ? » Insolente je lui demande, avant de sortir deux flutes de sous le comptoir. A l’intention de l’homme, prononce « Champagne, donc, en plus du whisky ? » J’attends son approbation, silencieuse dans un premier temps, mes iris voguant sur le podium où Amy encore se produit. Alors prenant partie de me concentrer sur le duo du soir plutôt que sur l’ex petite copine de mon ancien colocataire, je finis par leur exposer un point de vu qu’ils n’avaient pas du tout demandé. Mais de toutes les façons, ce n’est pas compliqué, je n’en fais qu’à ma tête, et ce depuis des années. « Je ne prendrai pas un verre, puisque ma pause vient de se terminer, et même si ce n’était pas le cas, je suis désolée de te dire, que ça ne m’intéresse pas, les plans à trois. » Je leur offre même un clin d’œil, attendant toujours de pouvoir définir si oui ou non, de la bouteille de champagne, je dois en retirer le bouchon.
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    Lien du postSam 23 Jan - 17:31
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    ✧ Nirvana, 12/01/2016, 22h. ✧Annalynne, Echo & Noah


    Echo se tourna vers lui avec la lenteur d’un pantin désarticulé, l’air fade, le regard vide, les lèvres rougies par les morsures, les cernes bleues qui ressemblaient à des ecchymoses. La remarque qu’elle lui lança, pleine de sarcasme évidemment, le fit ciller. Il était prêt à démarrer au quart de tour mais finit par se raisonner. Ce n’était pas le moment de s’énerver, pas le moment d’exploser, pas face à une telle Echo. Il n’avait aucune envie de la blesser, tout ce qu’il voulait, c’était la retrouver, qu’elle revienne et … tant pis s’il devait se mordre la langue pour ne pas aller trop loin dans ses propos, tant pis s’il devait contenir cette boule de nerf dans sa gorge et déglutir péniblement chaque brin de salive qui osait s’aventurer dans sa bouche sèche : « J’ai rencontré Solveig quand tu n’étais pas là, je ne savais même pas que vous vous connaissiez, qu’est ce que tu voulais que je fasse ? Que je me renseigne sur toutes les filles d’Harvard et que je m’interdise de coucher avec celles qui auraient eu de près ou de loin une relation avec toi ? Enfin, je ne connaissais même pas ton prénom ! Tu ne peux pas m’en vouloir pour ça et … ». Silence net. La main d’Echo se dressait comme celle d’un juge qui plaidait sa propre cause et décidait de l’ajournement de la séance à sa convenance. A quoi bon se lancer dans des explications maintenant ? Elles étaient vaines, Echo avait du mal à les écouter et les comprendre et, présentement, ça ne servait à rien : « Echo, j’ai pensé à toi chaque minute, chaque seconde de ton absence et tu sais que ton départ m’a fait un mal de chien. Je ne savais pas si t’allais revenir, tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir essayé de passer à autre chose … ». Il s’arrêta de parler, sentant la colère grimper de plus en plus fort dans son ventre noué lorsque la jeune fille finit par ouvrir la bouche de nouveau. Il la regardait avec les yeux d’un chien battu, analysant chacun de ses mots, chacun de ses clignements d’yeux tandis qu’elle prononçait son discours : « Mais bordel Echo, une fois de plus, je ne savais pas qu’elle était ton amie ! ». Non vraiment, ça commençait à aller trop loin. Elle le savait et il le savait. Quand la discussion prenait un tel tournant de rage et de non-dits c’était l’annonce d’une hécatombe à venir. Et Noah n’était vraiment pas prêt à affronter la peine et la haine d’Echo ce soir. Comme d’un commun accord tacite, les deux jeunes gens mirent de côté leurs allégations pour se concentrer sur la jeune femme qui venait les servir.

    La serveuse s’adresse enfin à Noah pour prendre commande et lorsqu’elle eut dit qu’il serait deux à rouler, il lui répondit, avec cet air à la fois distant et malicieux qui le caractérise : « Je ne suis pas du genre à ... rouler ». Simple élan d’un égo surdimensionné peut-être trop dorloté. La jeune femme rapporte les verres de whisky, Noah boit le simple cul sec, une sorte d’apéritif pour échauffer la gorge et les sens avant de commencer le triple qu’il compte savourer. Il n’est pas mauvais, pense-t-il. Jaugeant la jeune femme du regard, il ne se laisse pourtant pas déstabiliser par le silence soutenu qui suit sa proposition.

    Echo accepta la coupe de champagne et Noah demanda à la serveuse d’en ajouter une à son service. Il écoutait ce qu’Echo lui glissait à l’oreille en toute discrétion et finit par hocher la tête négativement avant de se tourner vers elle pour lui faire face : « Arrête de prendre cet air de femme accablée par les déboires d’un mari infidèle. Tu m’as dis la dernière fois que tu appréciais les filles. Satisfait donc ma perversité, montre-moi comment tu fais ». Sa phrase, au début terne et blasée avait pris un tournant de défiance. Comme si, à travers ce rapport de sommation, il cherchait à rétablir le jeu qui faisait le lit de leur relation. Un sourire en coin, espiègle, malicieux, vint se loger au coin de ses lèvres encore crispées, tandis que pour quitter la messe basse, il releva les yeux vers le bar et la serveuse qui demandait confirmation : « Champagne donc. » Sa réponse à la question d’Echo lui fit lâcher un rire amusé qu’il masquait bien vite dans quelques gorgées de whisky. De manière bien trop abrupte, la réflexion de la serveuse vint sonner aux oreilles du jeune Eliot comme un carillon. Il manqua presque de s’étouffer, toussota légèrement avant de s’essuyer les lèvres remontant les yeux vers elle. La fixant droit dedans, aussi droit que se puisse faire, avant de lui lancer en un rire insolent : « J’ignorais qu’une condition sine qua non se cachait sous ma proposition. Et bien que vos yeux soient jolis, je n’apprécie que modérément les conclusions hâtives et … la prétention (appuyant bien le mot, comme un signe de défiance qui voulait dire « hey, je n’ai rien demandé, tu crois que je veux un plan à trois avec toi ? Je n’ai fait que te regarder et t’offrir un verre, pas de déclaration enflammée d’amour alors ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit ! ») ». Il rit de plus belle avant de se pencher plus en avant sur le bar, travaillant l’atmosphère faussement confidentielle qu’il tentait de créer avec la serveuse : « Et, à dire vrai, les plans à trois ce n’est pas mon truc. Je trouve ça bien plus amusant d’être exclu. De savoir que deux filles peuvent se faire plaisir sans que je ne sois là pour les satisfaire. Un Œdipe déviant probablement». Il se recula de nouveau sur son tabouret sans lâcher la serveuse des yeux avant d’ajouter : « La proposition tient toujours. Dans cinq minutes, dans une heure, pause ou pas pause. Peu importe. Ce n’est qu’un verre », dit-il plein d’assurance, soulignant ses propos d’un clin d’œil furtif, sans pour autant quitter la serveuse des yeux. Une sorte de lutte des égos, comme ces jeux d’enfant, à qui lâchera en premier.







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    Lien du postSam 23 Jan - 22:51
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    Comme chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls, la haine montait, lentement, mordant l'épiderme comme une mâchoire acérée et insensible aux autres sentiments qu'elle pouvait entourer ou du lieu où ils se trouvaient. Posant brusquement sa pochette de soirée sur le bar, elle écouta Noah tenter de se défendre, se justifier sur un acte qui lui avait arraché le cœur. Amanda, passait, Solveig était une autre tout autre affaire. Solveig était la seule personne qui ne la jugeait pas, qui la soutenait dans tout ce qu'elle entreprenait, qui l'avait aimée autant qu'une sœur aurait pu l'aimer. Sauf que Noah s'était perdu entre les cuisses de cette fille qu'elle estimait bien trop. Le ton monta et les regards se firent plus enfiellés. Elle se détourna vivement vers lui et répliqua « J'aurais voulu que tu ne m'oublies pas, oui ! Aussi égoïste que ça puisse paraître. Moi, je ne t'ai pas oublié, peu importe ce que tu penses du fait que j'ai été en couple à cette période … J'aurais voulu que tu … Peu importe. » s'interrompit-elle, sachant qu'elle demandait sûrement l'impossible et dans tous les cas, les actes étaient désormais scellés par un passé douloureux. Ils ne s'étaient vus qu'une seule fois, il ne connaissait ni son prénom, ni sa vie à ce moment-là. De quel droit pouvait-elle lui demander de lui être resté fidèle alors qu'ils n'avait jamais été ensemble. Rien d'autres que deux âmes enchaînées l'une à l'autre par une aliénation étrange. Elle leva sa main comme pour le stopper dans sa tirade, refusant d'en entendre plus. Pourtant, il reprit quelques minutes après d'un ton qui la fit presque grimacer de douleur. Elle ne put laisser échapper qu'un « Est-ce que tu l'aimes ? Solveig, tu l'aimes ?» La réponde lui ferait peut-être mal mais elle serait fixée, au moi s sur ce point-là. Ce fut à son tour d'hausser le ton alors qu'elle s'entêtait à l'ignorer. Des mots qu'elle regretterait amèrement fuseraient sûrement. Elle lui jeta finalement un regard glacial avant de se tourner vers la serveuse qui intervint dans la conversation. Peu gênée d'être interrompue, Echo répliqua ce qui eut l'air d'agacer la jeune femme face à elle. Echo haussa un sourcil. Cette femme avait l'air de mépriser le monde avec un plaisir immense. Saisissant le verre de vodka, elle le finit assez vite lui aussi comme le précédent qu'elle avait tenu dans sa main.

    Noah voulut sûrement lui faire la conversation et Echo fut surprise de l'entendre lui proposer un verre. Prise d'un élan de possessivité parfaitement idiot et immature, elle se pencha vers Noah comme pour lui suggérer qu'elle s'en aille pour les laisser seuls avant qu'il ne réplique alors qu'elle se reculait, intriguée par l'expression qu'elle voyait planer sur le visage de son alter-ego. Sans plus de commentaires, elle demanda son nom à la serveuse qui lui répondit du tac-o tac. Un rire un peu surprise s'échappa d'entre ses lèvres avant qu'Echo ne réponde « En effet, ça m'apporterait pas grand chose. Je n'ai jamais eu besoin de prénom pour tenir une conversation ou séduire.  » Elle détourna finalement le regard vers Noah qui lui proposait du champagne. Elle accepta sans plus de cérémonie et écouta le reste de la conversation, ne laissant rien paraître de son intérêt pour la phrase que venait de lâcher la jeune femme derrière le bar. Un plan à trois ? Comme elle s'y attendait, Noah répliqua avec tout le tact qui lui était donné. L'écossaise ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en observant la serveuse « Les plans à trois ne t'intéressent mais ne me dit pas que tu t'en tiens seulement à des parties de jambes en l'air simples et ennuyeuses avec quelques partenaires chopés derrière ton bar. Si ? » demanda Echo en haussant un sourcil. Elle tendit finalement une main, en attente de sa coupe de champagne. Insolente, elle ne put que reprendre d'une voix amusée « A moins que tu sois mariée ? Fiancée, peut-être. Amoureuse ?» Un sourire puis elle reprit sa place initiale avant d'observer la scène où se produisait une danseuse aux airs affriolants mais le regard d'Echo glissa bien rapidement sur elle avant de se reporter sur la serveuse, scrutateur et brillant de trop d'interrogations.
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    Lien du postMar 26 Jan - 23:51
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    Et à chacune de leurs nouvelles paroles, je me lasse et me laisse gagner par un ennuie cuisant, en apprenant plus que je le veux clairement sur la nature de leur relation, qui relate un compliqué, dont personne dans la boite capable d’entendre pourrait témoigner. Et je me demande à quel moment ils vont m’imposer de sortir les violons, afin de les accompagner. Une chose est certaine, c’est que je n’aurai pas à me questionner longtemps sur le sujet. Les complaintes et jérémiades en tout genre sur un amour perdu, c’est maintenant. Mentalement, j’en viens à faire des estimations sur leurs âges, pour passer le temps. L’accélérer, du bout des ongles, le maitriser, en vain. Voir mon ennuie s’effiler par des réflexions sans aucun réel intérêt. Forcée de comprendre que je vais devoir subir cette joute verbale, jusqu’à la fin. « Est-ce que tu l'aimes ? Solveig, tu l'aimes ?» Et me viennent en tête des paroles d’une mélodie perdue aux airs de vieux français, souvenir lié à des vacances familiales, il y a quelques années. Ô mon amour, mon doux, mon tendre … A croire que dans la vie, il n’y aurait que cela qui puisse importer. C’est une connerie extrême, qui pue la gerbe et les regrets sans gêne. Quand parle-t-on d’amour lorsque notre univers n’est contrôlé que par l’argent et son pouvoir de tout faire ? Quand on arrange mon propre mariage afin de me voir reprendre les rênes d’une société qu’on ne souhaite pas réellement me léguer. L’amour ? C’est surfait, et s’il en est question ici, je veux bien hurler à la connerie.
    Mais alors qu’ils s’adressent enfin à moi, j’en profite pour glisser au garçon dont je n’ai pas encore eu le loisir d’entendre le prénom, qu’avec ses deux whiskys et le reste, de les voir rouler à deux, ce sera chouette. Et dans ses prunelles je devine bien vite un brin de malice, sans trop de difficulté, puisque c’est une expression que je me plais aussi souvent à arborer. « Je ne suis pas du genre à ... rouler » Mes sourcils autant que mes épaules se haussent un peu, histoire de lui démontrer, que « c’est ce qu’on verra » après tout, les limites sont parfois si simples à dépasser. Les verres sont finalement servis, le premier engloutis, et encore une fois je me contente d’attendre. M’enfermant dans cette rengaine étrange. C’est un refrain, que je ne connais que trop bien. La question du champagne reste en suspens, le temps qu’ils parlent, et qu’ils se jouent encore une fois du temps. Elle approuve le champagne, lui aussi, et je ne m’interroge pas bien longtemps sur ce qu’on peut bien fêter ici. Les esprits sont des choses bien trop étriqués, et quand je me sais capable de célébrer mes fiançailles autant de fois qu’il le faut, alors que je n’en veux pas, je me dis que tout est possible, tant qu’on est assez doué, pour faire semblant. Mais elle me demande mon prénom, celle qui apparemment porte celui d’Echo, pour avoir entendu son compagnon le prononcer plus d’une fois, et lorsque je lui réponds qu’elle n’en aurait que faire, elle me fait doucement sourire, puisqu’elle rit, à sa manière. C’est cristallin, enfantin. « En effet, ça m'apporterait pas grand chose. Je n'ai jamais eu besoin de prénom pour tenir une conversation ou séduire. » A mon tour de lancer un ricanement, avec l’envie irrémédiable de lui lancer, qu’après tout, pour tenir une conversation, il faut être deux, et que je suis présente ici que pour une raison, leur servir leur champagne à la con.

    S’en vient la proposition du jeune garçon, ma réplique, et la surprise dans son expression. Le whisky semble difficile à faire passer, et j’avoue que je ne m’attends pas à voir cet aplomb dans son regard, mais il fait en sorte de redoubler mon intérêt à son égard. « J’ignorais qu’une condition sine qua non se cachait sous ma proposition. Et bien que vos yeux soient jolis, je n’apprécie que modérément les conclusions hâtives et … la prétention. » Un sourire fin et malin se place dans un automatisme sur mes lèvres trop maquillées, pour aller de pair avec l’endroit, et je ne m’offusque pas s’il me trouve prétentieuse, puisque pour ma part, je le vois comme une qualité. Je crois en moi, ce que je suis, et ce que je serai. Puisque c’est simple, personne ne peut m’arrêter. Et en ce qui concerne la séduction, je n’émets aucun doute sur mes capacités à créer chez les hommes un sentiment de dévotion. Quand je le décide, n’est-ce pas ? Et ce soir, je n’y suis vraisemblablement pas encline. Il se penche sur le bar, créer une impression personnelle, nous rend proche alors qu’on ne l’est pas. On est rien, et c’est juste comme ça. « Et, à dire vrai, les plans à trois ce n’est pas mon truc. Je trouve ça bien plus amusant d’être exclu. De savoir que deux filles peuvent se faire plaisir sans que je ne sois là pour les satisfaire. Un Œdipe déviant probablement» Ses prunelles me sondent toujours autant, et c’est un peu moqueuse que je me fonds en un nouveau sourire, et cette fois sans avoir peur de lui montrer, que sa candeur pourrait commencer à m’interpeler. « Mais permets-moi de te demander, tu regarderais ? » Ce n’est qu’une autre façon de pousser, la perversion de la discussion à un paroxysme que je n’aurai pu déceler au moment de leur entrée. « La proposition tient toujours. Dans cinq minutes, dans une heure, pause ou pas pause. Peu importe. Ce n’est qu’un verre » Là est toute l’erreur de l’histoire, un verre, n’est jamais qu’un verre, et une fille n’est jamais qu’une fille, tout comme le garçon. Il y a l’envers du décor, les non-dits, et les espoirs qui a la fin nous rendent aigris. « Soit. » Je lui dis, pour conclure. Sans compter, sur celle qui l’accompagne pour venir me relancer. « Les plans à trois ne t'intéressent mais ne me dit pas que tu t'en tiens seulement à des parties de jambes en l'air simples et ennuyeuses avec quelques partenaires chopés derrière ton bar. Si ? » Et là c’est soudain, je ris. Je ris comme on le fait pleinement, avant de lui répondre dans un premier temps. « La curiosité, ça a un côté malsain, tu sais. » Mais au moins, je lui concède la force de me tenir en haleine, de pallier un tant soit peu à cet ennuie dont je parlais auparavant. Et comme elle tend sa main, je comprends qu’elle attend son verre, que je lui donne, celui de son ami à la suite. « A moins que tu sois mariée ? Fiancée, peut-être. Amoureuse ?» Sans sourciller, mon pouce va à la recherche d’une quelconque bague, piqûre de rappel me remémorant la façon dont Clay m’avait arraché de force le diamant. J’hésite à répondre sincèrement, me demande à quoi cela servirait, pourquoi me laisser aller à de telles choses bourrées de futilités. J’en soupire, pour lui démontrer, qu’elle ne me contente pas franchement dans ses réflexions, et puis … « Tu parles d’amour comme on crache au vent. » C’est lassant. « C’est une excuse stupide pour justifier des gestes qu’on arrive pas à contrôler. » Et je me fourvoie, j’oublie Clay, mais j’aime ça. Puis c’est au deux que je m’exprime, sans y penser. « Mais puisque vous semblez décidés à me tenir une discussion, j’avoue envisager le verre. » Je déraille un brin, déchante aussi. Exulte quand je relève les paupières et vois enfin qu’à disparu de la scène Amy. « Les hommes qui se trouvent devant les bars, peuvent être très bien. » Soit dit en passant. Attrape la téquila, m’en sers un shooter, juste comme ça. « Mais tu le sais déjà, sinon tu ne l’aurais pas suivi jusqu’ici. Et je doute que tu apprécies l’ennuie. »

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    Lien du postMar 2 Fév - 16:18
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    ✧ Nirvana, 12/01/2016, 22h. ✧Annalynne, Echo & Noah


    Enfant égoïste, égocentrique, égotique. C’est comme ça qu’il voyait Echo présentement. Pourquoi avait-elle tant de mal à passer à autre chose ? A comprendre qu’elle n’avait pas le droit de juger ses aventures, de l’accabler de reproches alors qu’elle-même était loin d’être irréprochable ? Noah commençait à lui en vouloir. Affreusement. Il le savait, parce qu’il avait de plus en plus de mal à contenir ses propos. Sa jambe tremblait avec une régularité frénétique contre le pied du bar et sa main passait machinalement de ses cheveux à l’arrête de son nez laissant deviner un agacement de plus en plus probant. Il avait un mal fou à rester bien cadré dans les limites de la bienséance. Il se disait de plus en plus que même en agissant avec toute la sincérité du monde, Echo ne cesserait jamais de trouver des choses à redire sur son attitude. Elle était une sorte d’éternelle insatisfaite émotionnelle et lui était à deux doigts de perdre patience, de se résigner à l’inévitable et de se dire avec une fatalité sordide : « puisque tu ne sais rien faire d’autre que me rabaisser et m’humilier en public, je me barre. Définitivement ». Il lui fallut bien du courage et quelques soupirs nerveux pour prendre le dessus sur sa spontanéité maladive. Quelques soupirs, et les yeux d’Echo. En la regardant, il eut ce pincement au cœur si terrible qui le fit instinctivement oublier toute idée de départ. Toute idée de lutte. Elle était belle. Non seulement belle, mais surtout attristée, ce qui la rendait plus humaine, plus … vraie. Il se dit alors qu’il ne s’agissait pas d’égoïsme fondamentalement. C’était eux, le problème. Eux deux, ensembles. Ils ne savaient pas communiquer, et pire que tout, ils avaient tellement de mal à gérer leurs sentiments, tellement de mal à se mettre ensemble pour de bon que tout prenait des proportions excessives. Comme cette aventure avec Solveig qui n’avait nul besoin d’être commentée encore et encore par la jeune écossaise : « Je ne t’ai pas oublié Echo … », dit-il d’un ton bien plus calme en la regardant : « Et je voudrais que tu arrêtes de remuer cette histoire. Je suis venu te chercher ce soir, encore. Qu’est ce qu’il faut que je fasse de plus pour que tu comprennes que …. », Il marqua une pause. Quelques fractions de secondes qui se transformèrent en « Oui, peu importe ». A sa question sur Solveig, il redressa brutalement la tête lançant à la jeune fille un regard noir de mépris. Et le silence. Il ne dit rien, ne répondit strictement rien. Fort heureusement pour eux, la serveuse faisait son entrée et tout deux s’étaient résignés à remettre la querelle à plus tard. Champagne et messes basses, l’atmosphère prenait un tournant plus plaisant entre Echo et Noah tandis que la serveuse, d’abord spectatrice de leurs déboires, devenaient tout à coup l’un des rôles principaux de leur pièce de théatre.

    L’ambiance avait des allures de chambre noire, un éclairage battant, une intimité provoquée. Comme si en observant le visage en réalité fermé de la jeune femme derrière le bar, Noah pouvait deviner l’une de ses paires. Elle semblait comprendre son attitude, l’anticiper presque. Autant que lui pouvait dessiner du bout des doigts les contours du masque de circonstance qu’elle portait. Ils ne se connaissaient pas, mais semblaient connaitre la même chanson, jouer du même instrument : les regards malicieux, l’aplomb, l’assurance, l’anticonformisme habilement agencés pour tromper le monde qui les entoure – les dingues et les paumés jouent avec leurs manies, dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores, et quand leurs monstres crient trop prés de la sortie, ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores.
    La prétention dont elle venait de faire preuve attisait sa curiosité, non pas seulement parce qu’il était intrigué et curieux, mais plus parce qu’il semblait avoir trouvé un adversaire machiavélique contre lequel il lèverait les armes avec plaisir. Une sorte de pulsion de l’égo. Ce n’était pas de la séduction. C’était de l’apprivoisement, comme des animaux sauvages. Penché sur le bar, Noah tentait de créer une atmosphère faussement intimiste ne cessant de sonder la jeune femme du regard. Il ne pouvait empêcher son sourire espiègle d’étirer ses lèvres rougies par la chaleur, et d’une voix basse, plus taciturne encore, il répondit : « Je préfère les tableaux que dresse mon imagination à ce que voient mes yeux. », avant de marquer un court temps de pause et de reprendre place sur son siège sans la quitter du regard.

    Noah laissait quelques temps Echo faire la conversation à la serveuse, amusé par la situation. Finissant son deuxième verre de whisky il s’empressa d’ajouter : « Excusez-là, elle manque parfois d’éducation et se montre un peu trop intrusive » dit-il en riant doucement avant de tourner la tête vers Echo : « Les parties de jambes en l’air à deux ne sont pas forcément ennuyeuses. Tu devrais te trouver des partenaires plus compétents » souligna-t-il d’un clin d’œil avant de reporter son attention sur la serveuse. Les réflexions de la jeune femme sur l’amour tiennent Noah en haleine et évidemment, il ne peut s’empêcher de tenter la contradiction quitte à se montrer barbant. Elle est bâtie de la même pierre c’est indéniable désormais : « L’amour, une excuse stupide pour justifier des gestes qu’on n’arrive pas à contrôler ? », répète-t-il en l’interrogeant. Question rhétorique, puisqu’il poursuit en riant un peu plus fort en regardant Echo : «Elle est amoureuse ». Se tournant de nouveau vers la serveuse, il prend un air à la fois inquisiteur et gentiment moqueur pour continuer : « L’amour comprend également son désaveu, la négation de l’amour elle-même. Ce n’est pas qu’un sentiment, c’est aussi une idée, et dans toute idée, il y a ce qui la forme – ce que tu prends en considération dans ta phrase en disant d’elle qu’elle est une justification à des gestes qu’on n’arrive pas à contrôler - et ce par rapport à quoi elle est formée – ce que tu ne prends pas en considération dans ta phrase mais que ta phrase en soi souligne. Puisqu’en dévaluant l’amour, en le rationnalisant, tu te donne à toi-même une excuse, ou plutôt une parade, faussement scientifique et stupide pour justifier le fait que tu le rejette – peut-être pas le sentiment en soi, mais au moins le fait d’en parler ou de le nommer. Et même j’irais plus loin en disant que ce n’est pas fondamentalement du rejet, mais plutôt que tu l’accepte en te déresponsabilisant : ce n’est pas facile pour des esprits libres et indépendants d’admettre qu’ils apprécient aussi de se laisser contrôler. On est capable de tout contrôler, les choses qui finissent par nous contrôler, c’est parce qu’on leur a permis de le faire. En l’espèce, l’amour fait un bon bouc émissaire, on peut gracieusement se complaire dans notre narcissisme en oubliant que c’est nous qui l’avons provoqué. Je m’égare mais … le fait est que ce que tu viens de dire, c’est exactement ce que tu fais : tu trouve une excuse stupide pour dévaluer l’amour, en lui donnant une bien piètre définition dont Cupidon doit rougir, pour te déresponsabiliser de l’emprise que ce sentiment à sur toi en ce moment. Tu me prendras sans doute pour un fou qui joue les philosophes, mais j’en mets ma main à couper. Tu es amoureuse de quelqu’un. Sinon tu aurais répondu quelque chose de bien moins amère, de bien plus sincère ». Il sourit en insistant plus du regard avant de reprendre d’un air plus plaisantin, un peu dans l’autodérision : « Du moins c’est la seule explication que je vois à ce que tu mettes autant de temps à accepter le verre que je te propose ».

    Noah sourit, satisfait, en voyant la jeune serveuse se servir une tequila et des doigts lui fait signe d’en servir une deuxième pour lui.



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