Le Royale. C'était le lieu où je retrouvais mes amis chaque week-end et c'est donc tout naturellement que ce soir-là, je m'y étais rendue, histoire de retrouver mes amis et passez une bonne soirée. Si cette dernière avait bien commencé, au moment de repartir, alors que mes amis avaient tous repris le chemin du retour, chacun de leur côté, voilà qu'un mec qui n'avait pas cessé de me regarder de toute la soirée, s'était mit en tête de venir me draguer. Super... il ne manquait plus que ça. Comme si j'avais besoin qu'on vienne me draguer, alors que je n'avais qu'une envie : rentrer chez moi et dormir. Ou du moins je n'avais aucune envie de raconter d'un mec pareil. Dans un premier temps, j'avais opté pour la politesse et j'avais dis à cet homme de me laisser tranquille, mais celui-ci se faisant de plus en plus insistant, je commençais à perdre patience et j'avais essayé tant bien que mal de le repousser, sans pour autant attirer l'attention sur nous, non pas que je n'avais pas envie que quelqu'un me vienne en aide, mais je n'avais pas particulièrement envie d'énerver cet homme. Pourtant, alors même que j'étais en train de me débattre, voilà que quelqu'un était intervenu et m'était venu en aide, sans même que je ne m'y attende. Reprenant alors doucement mes esprits, tandis que le jeune homme était en train de s'occuper de ce gros lourd, ce n'est que lorsque ce dernier avait pris la parole, que j'avais levé la tête pour regarder "mon sauveur" et que je l'avais reconnu. Esquissant un léger sourire en entendant ses dires, j'avais à mon tour pris la parole, tout en secouant légèrement la tête de gauche à droite « Non, ça va. Plus de peur que de mal on va dire. En tout cas je te remercie d'être intervenu, je ne savais vraiment plus comment me débarrasser de ce lourdingue. » Me mordillant ensuite légèrement la lèvre inférieure, j'avais repris la parole quelques secondes plus tard, tout en évitant le regard de Leyhan. Étonnamment, je ne sais pas pourquoi, mais quand je me retrouvais en présence du jeune homme, je ne pouvais pas m'empêcher de redevenir timide et de plus, je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux. Pourquoi ? Si je le savais... Bref, j'avais donc repris la parole, sans le regarder, pour lui dire « Est-ce que je peux te payer un verre pour te remercier d'être venu m'aider ? »