Tu aurais pu détester Cody après ta fausse couche, tu aurais pu faire le vœux de l'oublier et de passer à autre chose, d'enterrer votre histoire avec ce bébé mort. Mais non t'avais pas pu, parce qu'il était plus important pour toi que tu ne l'aurais imaginé. La douleur du bébé, t'avais su encaisser et y faire face, mais la douleur d'avoir perdu Cody à ce temps-là, non, t'avais pas pu encaisser et tu n'avais trouvé aucun traitement qui pourrait te le sortir de la tête. Il était ancré en toi depuis trop longtemps pour que la perte d'un bébé puisse y changer quelque chose. Voilà pourquoi jusqu'à aujourd'hui t'avais pas abandonné et t'avais pas lâché l'affaire, en même temps, ton cœur ne le supporterait pas. Il coupa court à ton baiser alors qu'il t'enlaça tendrement en plongeant son regard dans le tien et t'hypnotisant sur-le-champ. Son expression avait rapidement changé, tu le sentais profondément touché. Et là, ce fut la révélation, celle qui obligea ton cœur à battre plus fort, tes oreilles à écouter chaque mot qui sortait de sa bouche et ton regard étonnamment surpris. Il avait pensé à tout en fait, même au prénom de son futur gosse. Rudy et Aurora. Des prénoms vraiment remplis de sens. Toi t'avais même pas eu le temps de penser à ça, fin, une fois tu t'étais dite que si t'avais une fille, tu la nommerais Hope, qui signifiait espoir et parce que toi-même tu ne cessais de dire haut et fort que tant qu'il y avait de la vie, il y avait toujours de l'espoir. Mais Aurora, ça aurait été encore plus beau et surtout s'il l'aurait perçu comme sa lumière. Donc en gros, il avait fait tout ça dans le but d'attiser ta haine pour que tu le détestes. Sérieusement. Tu le serrais tout contre toi aussi fort que possible ne quittant pas son regard. « Et tu vois, t'as échoué quand même parce je t'aime encore plus qu'avant. » Mais ça faisait du bien qu'il s'ouvre à toi, qu'il balance enfin ce qu'il avait sur le cœur, qu'il tombe la carapace. « Et tu sais quoi ? Je suis certaine qu'il ou elle aurait porté fièrement Rudy ou Aurora. Ceci dit, avoue que t'es un fan de princesse disney alleeeeeez !. » Fis-tu juste pour le provoquer et lui faire oublier sa culpabilité, car tu étais certaine que c'était ce qui l'avait poussé à te dire la vérité. « Merci de t'ouvrir enfin, de retirer cette carapace que tu t'es reforgé depuis ma fausse couche, de me dire tout ça. Je m'excuse aussi parce que je sais que je n'ai pas toujours été tendre avec toi, surtout avec mes petites manies de princesse têtue et gâtée. Je m'excuse d'pas avoir vu que ça te touchait toi aussi, même si tu montrais le contraire, mais je m'excuse quand même. » Parce que tu aurais dû le sentir, tu aurais dû le voir. T'aurais pas dû te focaliser sur toi et ta perte, sur tout ce que tu as traversé. Non t'aurais dû voir qu'il n'était pas bien, ça t'aurait apaisé de l'apaiser, de le réconforter car à deux, la pilule aurait surement mieux passé.

Ouais, là, Bleeker était sérieux, touché, affecté. Près d’un an depuis ces évènements et jamais ils n’avaient parlé de leur bébé, si ce n’est sous le coup de l’argument comme argument pour blesser l’autre. Là, ils étaient posés, enlacés, les bras emmêlés et les souffles enchevêtrés. « Nan, c’est vraiment pas Disney en plus, tu vois pas que je suis sérieux, làààà. » Attention, Cody Bleeker refusait même les blagues là maintenant tout de suite actuellement dans le moment bref je peux en trouver beaucoup des synonymes. Et comme Diamantika était pour qu’ils partagent tout dans le couple, elle refusait qu’il prenne la faute entièrement sur lui. Alors le jeune homme, pris d’une pulsion, plaqua automatiquement ses lèvres contre le sienne pour la faire taire, avant de commenter ; « Non vraiment, t’as pas à t’excuser. » Mais il abrégeait, parce qu’il voulait vite classer cette affaire, détestant évoquer ce sujet. Jusqu’à aujourd’hui, ça avait été le tabou absolu, genre chaque fois qu’on l’évoquait on frôlait le lancer de poulpe au travers de la figure, style les convives du clip de la chanson Sing, par Travis quoi. Posant ses mains sur ses joues, avant de peigner en arrière ses cheveux gras – ben ouais, la transpi de toute à l’heure, madame revenait du sport wesh – il dicta à Diamantika, comme s’il l’endoctrinait ; « Maintenant, fais-moi une promesse et ensuite on clora le sujet pour une période allant de 0 à plus l’infini. » Nan, ça s’voit pas que je sors de cours d’économétrie des données d’entreprise, non non non. Marquant un temps de pause, il enchaîna ; « Promets-moi que quand l’envie d’avoir un enfant te viendra, qu’elle sera forte, omnipotente, que tu ne pourras plus ni finir ta journée ni la commencer sans avoir cette idée en tête, tu feras ce qu’il faudra. C’est-à-dire rompre avec moi et trouver un homme qui pourra t’offrir ce que tu souhaites. » Il savait que c’était une promesse difficile, et même pour lui, ça le tuait de l’énoncer. Mais il refusait d’être égoïste. Diamantika a toujours souhaité devenir. Et si pour le moment son amour pour Cody connaissait une croyance exponentielle, on n’était pas à l’abri d’un schéma de courbe en S. Au bout d’un moment, ça stagnera, et d’autres envies croîtront. Bleeker refusait d’être le méchant de l’histoire, celui qui empêcherait de combler pleinement Kovache. Alors s’il ne pouvait pas lui offrir ce qu’elle voulait, il souhaitait que Dia trouve le bon.

Tu savais bien qu'il était sérieux, mais tu voulais qu'il arrête de culpabiliser, t'aimais pas lorsqu'il était mal, ton petit cœur ne le supportait pas. « Jooooo sais mon amour, t'aimes les princesses Disney... » Il faut savoir que lorsque Dia avait quelque chose en tête, elle ne lâchait pas. Elle savait que son homme parlait sérieusement, mais tant qu'il n'arrêtera pas de se blâmer, elle n'arrêtera pas à son tour. On ne la change pas ein ? En même temps, c'est comme ça qu'il l'aimait non ?. Puis lorsqu'il réfuta à son tour que tu t'excuses, t'allais en placer une, sauf qu'il te cloua le bec en épousant soudainement tes lèvres. Une façon de dire, FERME LA. Ok ta gueule Dia. Ceci dit, tu souriais tout en prolongeant son tendre baiser quelques secondes. Trop peu pour toi. Bleeker retira ses lèvres en posant ses mains sur tes joues et en te demandant de lui faire une promesse. Tu profitais de cette courte pause pour te pincer les lèvres, le cœur battant en attendant la suite. Suite de phrases qui ne tardèrent pas à tomber. Ton cœur fendit, tu avalais difficilement ta salive. Comment pourrais-tu lui faire une telle promesse ?. I M P O S S I B L E. « Dis-moi ? Un bébé naît par le fruit d'un amour partagé n'est-ce pas ?. So ? Comment veux-tu que j'en fasse un avec un homme que je n'aimerais probablement jamais ?. » Tu haussais deux fois de suite les sourcils avant de passer ton pouce contre ses lèvres redessinant leur contour. « Et de toute façon, la question ne se pose même plus. Je ne peux pas faire d'enfant pour l'instant. On en reparlera le jour où je pourrais féconder à nouveau. D'accord ?. » Parce que de toute façon, tu ne pouvais pas lui faire une promesse dans le vide sachant que tu ne pouvais absolument plus faire d'enfant donc en gros, ça ne servait à rien. Par la suite, tu glissais contre lui, l'obligeant à se coucher sur son dos, allongée contre son corps, tes bras tendus de chaque côté de sa tête alors que tes lèvres glissent sur les siennes pour l'embrasser de nouveau. « Et si on prenait une douche avant de dodo ?. » Murmurais-tu entre deux baisers. Tu ne voulais pas dormir avec de la sueur dans les cheveux non plus. T'aimais pas ça.

Qu'importe si aujourd'hui, procréer lui était impossible. Même si Cody doutait qu'un jour sa situation ne change, Diamantika se nourrissait de miracles ; par un pouvoir inexpliqué et inexplicable, elle était convaincue que les miracles arrivaient tous les jours. Alors ouais, peut-être qu'un jour, on appellera la brigade de dératisation ainsi que Valérie Damidot pour retaper son utérus. Bim bam ça marouflera à la puissance 1000 et bébé y logera. ON NE SAIT PAS, ça pouvait arriver. Alors du coup, refusant que Kovache ne cède à ses désirs, il voulait qu'elle lui promette d'essayer le jour où elle en aura réellement envie, le jour où aimer Cody ne suffira plus et qu'il faudra un petit être pour la combler. Lui promettre qu'elle quitterait Cody et en échange, il lui pardonnerait. En échange, il se punirait. Mais Diamantika contournait le problème une fois encore. « Dia ... » soupira-t-il avant qu'elle ne tente à son tour de lui fermer sa petite gueuleeeeeeee ....... En lui grimpant dessus. Bon, certes. Elle le prenait en otage entre ses cuisses, assénant de tendres baisers à Bleeker qui n'avait point d'autres choix que de baisser sa garde. « Ça veut dire que c'est déjà l'heure d'aller se coucher ? C'est triste. » Fin non, douche et au lit. Mais c'est tout comme. Genre quand tu dis à ton gosse le soir d'aller se brosser les dents, c'pas pour qu'il se bourre de friandises juste après et qu'il puisse exploser son score à CoD. You know what I meaaaaannnn ... Alors Cody ceintura la taille de Diamantika de ses bras, prolongeant lascivement son baiser alors qu'il mouvait inconsciemment son bassin contre le sien. « J’ai pas le courage de me lever, vas-y, je bouge pas d’ici. » Et il se couchera tout collant, tout dégoulinant de sueur dans ses draps MMMMHHHH bon j'avoue, ça ne changera pas de d'habitude. Non, t’façon il était en mode larve là, mais genre pas la larve baveuse et active style Jabba dans Star Wars. Non, j’parle vraiment de la larve de la larve de chenille, le truc qu’il faut bien pousser pour espérer que ça bouge. « Bonne douche. » fit-il à son tour entre deux baisers. Si elle souhaitait qu’il lève son gras de là, il lui faudrait une sacrée motivation, et j’donne pas d’exemple parce que je veux que Chérine travaille un peu sa matière grise là oh.

Tu contournais le problème et t'avais bien raison de le faire, car tu ne pourrais jamais réussir à lui faire une telle promesse. Sérieux, ça serait comme creuser ta tombe dix ans avant. Comme si tu prenais rendez-vous dans dix ans avec le paradis quoi. Puis faut pas te demander ce genre de chose, toi qui tenais tellement à ce gros bide. Sérieusement, t'imaginais pas une vie sans Bleeker quoi, donc encore moins un enfant sans Bleeker. C'est comme ça. Et apparemment, tu avais réussi à ton tour à lui fermer sa petite bouches qui ne disait que des bétiseuuuh, des bêtiseuhhhh « Chuuut... » Répondais-tu rapidement lorsqu'il murmura ton prénom. « On peut veiller encore, mais juste là il faut qu'on prenne un bain you know. » Après un mélange d'orgasme et de sperme, fallait quand même qu'ils se douchent bon sang !. Puis sans compter qu'ils risqueraient d'attraper une bronchite derrière la sueur et le clim. Non vraiment, fallait prendre une douche et now. Fin, maintenant que ton homme t'annonçait qu'il ne voulait pas bouger, tu fronçais les sourcils en retirant rapidement tes lèvres, surtout qu'il était en train de mouver son bassin contre le tien. « Non non non non, tu te bouges et tu viens me rejoindre à la douche steuplait !!!!. » Demandais-tu à la façon Simba et Nala, vous savez ein ? Pas besoin de vous faire un dessin non ?. Puis, il te souhaita une bonne douche entre deux baisers. WTF ? Il n'allait quand pas te laisser prendre une douche touteeeeeee seule ? C'était triste ça par contre. « Oh tu sais quoiiiii, si tu viens prendre ta douche avec moi, je te ferais le plus bon massage de tous les temps. Vraiment, tu te sentiras pousser des ailes. » Puis il avait surement besoin d'un massage right ? Entre l’université et son boulot, ça faisait beaucoup de fatigue et de stress. Glissant soudainement tes lèvres contre sa lobe d'oreille que tu mordillais, tu profitais pour lui susurrer. « Aller viens me rejoindre... » d'une façon assez provocatrice d'ailleurs, limite allumeuse de service. Mais ça ne s'arrêtait pas là, tu t'assis à califourchon contre son bassin en déboutonnant petit à petit sa chemise à carreaux que tu portais et une fois fait, tu glissais tes doigts de ta poitrine jusqu'à ta culotte. « Viens me rejoindre... » Murmurais-tu de nouveau en descendant du lit et en reculant tout en laissant glisser la chemise petit à petit le long des tes bras. « Steuplaiiit, j'serais toute seule, toute triste sous la douche... » Là, tu tirais une petite moue toute tristounette, le combo. Mais une fois dans la salle de bain, tu te cachais derrière le mur en faisant sortir ta tête et hop, tu lui tirais la langue avant de disparaître de son champ de vision. Nah mais avouez que cette princesse gâtée était craquante einnnn ?. Ceci dit, tu retirais rapidement ta culotte en te glissant sous l'eau plaquant tes mains contre la paroi et laissant l'eau te couler sur le corps. Dieu que ça faisait du bien.

Nooooon, c’était fatiguant de bouger, fatiguant de se lever, Cody rêvait d’être une poubelle et de se contenter de puer à longueur de journée. Quand on y pense, c’est cool la vie de poubelle. Enfin surtout la vie de poubelle de salle de bain, parce que tu as juste à récupérer les coton-tige sales (mais avec la cire, tu peux t’en faire des bougies) et les cotons démaquillants. En bonus, tu vois les gens à poil. OWIIII. Alors que Cody rêvassait au sujet de sa situation de poubelle dans une vie antérieure, Diamantika se démenait pour le convaincre de bouger ses fesses. Par exemple, elle faisait ronron dans son cou en le suppliant de venir. « Tu chatouilles … C’est pas me laver que j’vais avoir envie de faire. » Enfin, dans ce qu’il aurait potentiellement envie de faire, ce serait plutôt Codynosaure qui se nettoierait. Quoique je ne suis pas sûre que ce genre de fluide soit très désinfectant. A méditer. « Un massage tout nu ? » Ouais ou pas quooooi, parce que Diamantika tenait tellement à être propre qu’elle n’allait pas prendre le risquer de suer de nouveau. Non mais une petite nature celle-là, j’vous dis pas quoi. En plus elle se prenait pour la nana dans ’Neuf semaines et demi’, vous savez, dans la scène du Striptease sur la chanson de Joe Cocker, en retirant sensuellement sa chemise … Mais Bleeker essayait de garder la tête froide et le zizi bien au chaud dans son caleçon, alors il se contenta de froncer les sourcils en pointant du doigt le vide derrière Dia ; « Là-bas quelque part il y a le bac à linge sale. J’ai pas envie que tu laisses traîner mes chemises n’importe où. Ou tu peux lancer une lessive aussi, tant qu’à être dans la salle de bain. » Ben ouais, ça faisait un mois et demi qu’ils étaient mariés et JAMAIS Kovache n’a fait de lessive à Bleeker. Enfin la mère Bleeker blanchirait de la permanente si elle apprenait ça. Puis il la laissa filer dans l’autre pièce et hésita. Il entendait l’eau qui coulait et se demandait très sincèrement s’il allait la rejoindre. Bon OK, ce n’était pas le choix de sa vie, mais il avait une flemme de ouf, sachant très bien qu’en plus, s’il la voyait à oilpé, il aurait des envies pas catho et il soupçonnait Diamantika de le foutre sous une douche froide s’il les exprimait. Et puis merde. Il se redressa, retira les quelques vêtements qui l’habillaient et se glissa sous la douche, dans le dos de Dia, posant ses mains sur celles de sa femme, elles-mêmes posées sur la paroi. La chaleur émanant des courbes de l’Eliot l’électrisait violemment, pire qu’un Pokemon de type Eau mis K.O. par un Pikachu niveau 100. Honnêtement, ça avait a way of Déjà-Vu, mais pour Cody Bleeker, c’était un renouveau. Un an était passé, et jamais Cody n’aurait pensé que Diamantika Kovalevski représenterait un jour autant dans sa vie. « ça ne te rappelle pas quelque chose ? » murmura-t-il finalement en plaquant ses lèvres contre son épaule, frissonnant sous le jet d’eau qui ondulait entre les deux entités.

Il était vrai que ton homme ne pouvait pas te voir à oilpé sans avoir envie de te sauter dessus, mais t'avais quand même envie de prendre cette douche avec lui. Tu lui avais même proposé un massage et monsieur avait automatiquement activé son mode pervers. « Tout nu si tu le désires chéri. » Répondais-tu en inclinant la tête comme pour lui insinuer que ses désirs étaient des ordres. Mais bon, fallait toujours qu'il te vanne, d'où il profita pour te faire entendre que tu devais ramasser sa chemise et possiblement faire sa lessive. Sauf qu tu hochais négativement de la tête. « Il est beaucoup trop tard maintenant pour la faire. » Et connaissant ton homme, son bac à linge devait être plein à craquer. Anyway, toi t'avais filé sous la douche espérant qu'il viendrait te rejoindre et vous savez quoi ? Ce que femme veut, dieu veut. Puisqu'il te rejoignit en plaquant ses paumes contre tes mains. Ce minime geste t'électrisa sur-le-champ et son simple baiser sur ton épaule te fit frissonner malgré la température de l'eau. Néanmoins, il te posa une question alors qu'un grand sourire illumina ton visage en pensant toi aussi à ce déjà vu que tu n'oublieras probablement jamais. « Évidemment que si. Comment oublier la nuit où tout a commencé entre nous ?. Comment oublier que tu m'avais rejoins sous la douche exactement comme à cet instant ?. » Tu te tournais pour lui faire face tout en plaquant tes mains contre ses joues. « Comment oublier que tu avais failli me balancer par la fenêtre. Même si je sais que tu ne l'aurais pas fait parce que je te plaisais trop et ça se voyait à la façon dont tu fixais mes lèvres avec désir suite au baiser que je t'avais donné sur le lit. » Et comme tu savais qu'il nierait tout en bloc parce que c'était lui, tu épousais rapidement ses lèvres en te laissant plaquer contre la paroi et en l'attirant contre toi par la même occasion. Profitant un court instant de ce baiser sous l'eau, tu retirais tes lèvres en plongeant ton regard dans le sien. « On a eu beaucoup de haut et de bas, mais on est toujours là, plus amoureux que jamais, et même marié. Et j'attends avec impatience le jour où j'pourrais le crier au monde entier histoire qu'aucune fille ne pense avoir une chance avec toi. » Car soyons réaliste, Bleeker plaisait malgré tout ce qu'il pouvait penser de sa propre personne. Et tu n'aimais pas ça, t'étais jalouse chaque fois qu'une nana lui tournait autour. « Ceci dit, je trouve que tu joues beaucoup là-dessus. Avoue que t'aimerais une centaine de nanas à tes pieds !. » Grognais-tu en posant ton index sur son épaule et en le poussant légèrement jusqu'à ce que ton bras soit tendu. Balançant ensuite ton regard presque killer, mais suivi rapidement d'une grimace et d'un faux sourire.

Au moins, ils en revenaient aux fondamentaux ; leur première nuit ensemble, leur première douche, leur premier vol plané par la fenêtre … Non mais sérieusement, tout ce bordel pour se venger d’une PETITE éclaboussure orchestrée par les Lowell contre les Eliots. N’empêche que sans ça, sans l’esprit revanchard et capricieux de Kovache, jamais ils n’en seraient arrivés là. On ne va pas se mentir, elle pouvait dire ce qu’elle voulait, mais elle n’avait jamais posé un œil sur Cody avant qu’il n’arrive déguisé en pompier pour saccager la fête des Bleus. Elle ne le connaissait même pas, si ce n’est parce qu’il était président Lowell à l’époque. Elle se retourna, faisant face à son mari. « Tu ne me plaisais pas au début. » Il fronça les sourcils, étonné que Diamantika pense cela. Ben ouais, il ne la connaissait pas avant cette nuit-là, juste de nom et de réputation – et parce qu’elle avait fait sa crise au Housing Day des Eliots, l’année passée. Mais non, il n’était pas attiré par elle avant qu’ils ne couchent ensemble. Prétendre le contraire serait un pur mensonge. De son côté, c’était venu après. « 'fin, j'veux dire, bien sûr que je te trouvais jolie, qui ne le penserait pas ? T'as des sourcils asymétriques, t'as un rire strident et des seins avec lesquels on pourrait faire le tournoi Roland Garros du ping-pong ... N'importe qui craquerait ! » Cette homme avait le sens du compliment, au cas où vous en doutiez encore, voici la preuve.  « C’est juste qu’avant ce baiser, je n’avais jamais été aussi intime avec une femme en deux ans. J’avais faim et c’est comme si on m’avait foutu un pavé de viande devant la bouche, c’est touuut. » Charmante comparaison Bleeker. Mais c’est vrai que Diamantika était un pavé de viande à l’époque pour lui. Mais attention, un bon pavé de viande, un Charal, pas un Findus de cheval dans les lasagnes heingggg. Wesh, Cody aurait pu jouer le jeu, mais fallait pas que leur relation démarre sur un mensonge, même si elle avait déjà démarré depuis un an. Non, Diamantika ne l’attirait pas avant qu’ils ne flirtent ensemble. Elle ne l’attirait pas, parce que même dans ses rêves les plus fous Cody Bleeker n’avait osé s’imaginer avec une fille aussi resplendissante, aussi intelligente, aussi belle, aussi parfaite. Pourtant, ouais, il était sorti avec des belles gosses. Bon, Maggie on s’en fout, déjà elle avait une tête de shootée et on ne pouvait pas parler d’amour fou. Mais une nana parfaite, il en a eu une et elle s’appelait Joan Lindley. Et il l’avait perdu. Et il pensait que Joan Lindley était le genre de fille qu’on ne rencontrait qu’une fois dans une vie. Puis une Diamantika Kovalevski est arrivée et a bousculé toutes les lois et tous les poneys du monde. Avec un poney, on galope, alors qu'une vache, c'est la vie ! OK, je ne sais pas où je vais avec cette comparaison donc on la zappe. La Bleeker râlait, simulant – ou pas – une pseudo crise de jalousie, insinuant que Cody profitait pas mal du fait que leur relation soit secrète. Reculant d’un pas, forcé par Dia, il en profita pour attraper la bouteille de shampoing et l’étaler sur sa tignasse brune. Beh ouaiiis, il était un peu là pour se décrasser, n’est-ce paaaaas. « N’importe quel mec aimerait avoir une centaine de filles à ses pieds, donc j’vois pas pourquoi tu dis ça. » Breaking Newsssss ; Cody Bleeker est un homme comme les autres. Sisisisisisiii, même la perfection connaît ses limites.

Il est vrai que sans cette Housing Day et sans l'intrusion des Lowells, t'aurais jamais rencontré Bleeker et tu n'aurais même jamais su qu'il existait étant donné que tu ne t’intéressais pas plus que ça aux autres maisons. Mais de là à dire qu'il ne t'aurait jamais plu ? Nop, puisque te voilà éperdument amoureuse now. Seulement, tu ne croyais pas une seconde ce qu'il t'avouait, alors tu glissais ton index contre ta lèvre en arborant une mine réfléchie. « Tu mens Bleeker. Qui m'a invité dans sa pseudo loge présidentielle le soir de la Housing Day et... Pourquoi tu m'as suivie dans les toilettes ? Pour t'assurer que je ne pleurais pas ? Mensonge. On sait tous les deux que tu m'as suivi c'est tout. Ensuite, tu crois que je n'ai pas remarqué tes petits regards-là ?. » Limite on croirait qu'il avait envie de te violer pour ne pas dire te passer sur le corps. « T'as beau dire ce que tu veux, je sais qu'il y a quand même eu un petit déclic outre le fait que j'avais envie de t'arracher les cheveux à cette époque. » Il aura beau dire ce qu'il voulait, mais il se passait forcément quelque chose à cette soirée et ce n'était pas grâce à ton bon vouloir de vengeance que vous en étiez arrivés là, mais bien à ce bon vouloir de vous revoir et faire semblant de vous détester. Non franchement, ça sauterait aux yeux de n'importe qui. Utiliser simplement la vengeance pour vous revoir signifiait fuir ce qui était en train de se créer petit à petit entre vous. Sinon, il n'y aurait jamais eu de baiser échangé, un nuit passé et des sentiments naissants, un point c'est tout. Ceci dit, monsieur continuait à nier et en plus, il te décrivait comme un vulgaire morceau de viande à l'époque. Beurk quoi, mais c'est Bleeker t'avais envie de dire. « Oh arrête, ne va pas me faire croire que tu aurais pu manger tout ce qui s'offrait à toi, même une moche avec de grosses lunettes et un appareil dentaire. Tu peux le nier autant de fois que tu veux, mais je sais que je te plaisais un petit peu quand même. Il y avait trop de signes. » Ouai tu restais sur ta position, mais au fond, tu savais que ce soir-là, à votre fameuse fête, c'était chaud bouillant entre vous et pas seulement dû au fait qu'il avait gâché votre soirée. Par contre, lorsque tu le poussais légèrement avec ton doigt et qu'il avouait que n'importe quel mec voudrait avoir des centaines de nanas à leurs pieds, ton sourire s'effaça rapidement. Genre ouai, c'est pour ça que cet été, il avait été embrassé genre trois ou quatre nanas. Pfff, tu lui arrachais la bouteille de shampoing vénère en appliquant un peu dans ta paume histoire de te laver les cheveux à ton tour. « N'importe quel mec célibataire oui. » Voilà la réponse qu'il aurait dû donner. N'importe quel mec célibataire, mais celui qui est marié est censé avoir trouvé sa perle et donc plus aucune autre nana ne l’intéressait. Bah maintenant, tu boudais de jalousie et c'était tout à fait compréhensible. Tu te retournais à nouveau pour te mettre sous l'eau et rincer tes cheveux.

Mais pourquoi persistait-elle à réécrire leur histoire ? Non, Bleeker n’aurait jamais fait gaffe à Diamantika s’ils n’avaient pas couché ensemble. C’est un fait. Au Housing Day, pour Cody, il ne s’était rien passé. Il sortait avec Danae à l’époque et même si son couple battait déjà un peu de l’aile, il ne pensait qu’à elle. Certainement pas à l’Eliot qui pleurait dans les toilettes. Ne pas confondre sa bienveillance avec son attirance. « C’était une blague, Dia, une blague. B-L-A … Une blagueeee. C’était pour te vanner que je t’ai invité dans ma loge présidentielle. Pour le coup, j’aurais dit la même chose à toutes les Eliot capricieuses que j’aurais croisé ce soir-là. J’le pensais pas. Quand on s’est rencontré, j’étais en couple. Je n’avais d’yeux que pour ma petite amie. » Qui l’a largué juste après by the way, mais ce n’était qu’un détail, ça ne changeait rien à la chronologie de l’histoire. Peut-être que pour Kovache, l’étincelle l’avait frappé avant, mais Cody, certainement pas avant qu’ils ne s’embrassent. Grimaçant, il répondit ; « Je ne crois pas qu’une fille avec des lunettes et un appareil dentaire soit moche mais certes, je pense que j’aurais mangé tout ce qu’on m’offrait à cette époque. » Sortez trois mois avec Pamela Anderson sans consommer une seule fois votre relation et VOUS VERREZ. Codynosaure aurait levé la tête même sur un pamplemousse. Une fois, il a regardé Roger Rabbit avec sa fille et j’peux vous dire que face à la femme du pinou, y a le grand soldat qui se mettait au garde-à-vous. Puis bon lààà, elle râlaittttt, parce qu’au jeu du Question pour un Gros Con, APPAREMMENT, monsieur n’avait pas donné la bonne réponse, BLABLABLA. Attendez, mais là, c’est un peu l’hôpital qui se foutait de la charité quoiiii. Donc mademoiselle faisait la gueule, mademoiselle chante le bluuuuues, mademoiselle se shampouine dans son coin, OKOK. Cody soupira bruyamment pour que ça s’entende malgré les jets d’eau, avant de grommeler ; « Ne joue pas avec les mots, Dia, s’il te plaît. » Il était un peu crevé pour ça. Remember, il rentrait du boulot, venait d’échapper à un divorce et trouvé une nouvelle utilisation à sa cuisine. Tout ça en une histoire, c’est trop pour un sur-homme comme luuuuiiii. Se glissant dans son dos, il murmura à son oreille ; « Et puis ne fais pas comme si tu n’aimes pas quand les hommes te regardent. » De ses mains, il massa le cuir chevelu de Diamantika quelques secondes, avant de passer ses bras autour de sa taille ; « Quand ils se retournent sur toi dans la rue … » Joignant le geste à la parole, il l’obligea à faire volte-face, avant de la faire reculer pour la plaquer contre la paroi vitrée de la douche. Il sentait à présent l’eau brûlante se faufiler le long de sa moelle épinière, alors qu’il pressa non sans une certaine hargne ses lèvres contre sa mâchoire. Ses doigts caressèrent sa joue, doucement, dessinant des droites parallèles le long de ses pommettes rougies ; « Quand ils se disent qu’il faut être inconscient pour larguer une fille comme ça … » Comme pensaient à peu près tous les mecs de Harvard au courant pour la séparation Coka. Cody l’avait entendu une bonne vingtaine de fois le ’t’es vraiment trop con pour avoir laissé tomber une nana comme ça’. Elle était la perfection quand il représentait le bouffon. Elle était au-dessus de lui, de loin. Les hommes la désiraient, les femmes la jalousaient. « Tu adores. » conclut-il en reculant, la laissant en plan pour terminer son rinçage. Voilà, elle avait gagné, elle avait énervé Cody en deux minutes chrono.