Une idylle c’est toujours beau et tu donnes toujours tout sauf que tôt ou tard cette idylle se termine soit par l’abandon de l’autre, soit par la mort. Et Andrew était touché par ça aujourd’hui, sa fiancée venait de le larguer et tu savais qu’il n’irait pas bien. En même tout cela est compréhensible mais tu connaissais Andrew et quand il commençait à se renfermer sur lui-même, dans son bureau et à ne plus donner de nouvelles ou même demander un conseil ou encore du soutien c’est qu’il était vraiment au fond du trou. Et une fois encore ton appel échouait directement sur sa boite vocale. C’était le dixième de la journée et tu n’en pouvais plus de t’écraser face à ce putain de répondeur. Fourrant donc ton téléphone portable dans ton sac, ainsi que ton paquet de cigarette. Tu partais rapidement enfiler un jean et un top. Tu attachais ta crinière en une queue de cheval et ne prenait même pas le temps de te maquiller. Enfin bref, tu partais rapidement de ton appartement en voiture pour rejoindre la grande tour dans laquelle il travaillait. Tu étais en bas du bâtiment et tu n’eus pas à batailler pour qu’il te laisse entrer, il savait que tu connaissais bien le patron. Tu les remerciais et tu t’engouffrais dans ce bâtiment pour ensuite prendre l’ascenseur qui te conduisais rapidement jusqu’au bureau d’Andrew. Tu toquais à la porte, attendant qu’il te permette d’entrer et tu ouvrais par la suite doucement la porte. « Encore au travail à cette heure-ci ? Je sais qu’il y en a qui aime leur boulot mais à ce point. » Tu entrais dans la pièce pour refermer la porte derrière toi. T’approchant du bureau, tu finis par y poser une demi-fesse dessus pour faire face à Andrew.

Encore une journée de terminée mais je restais encore plus longtemps que mes employés. J'utilisais le prétexte comme quoi le projet du futur drone de combat, pour expliquer les raisons pour lesquelles je restais sans arrêt aussi tard à mon bureau. Alors qu'en réalité, je ne voulais surtout pas rentrer trop tôt dans ma villa qui me semblait totalement vide depuis qu'Aaliyah était partie avec les Jumeaux en Angleterre. D'ailleurs je n'arrivais même pas à me rendre dans la chambre des enfants parce que dès que je m'en approchais, j'avais tendance à vouloir casser quelque chose ; or je savais bien que ma villa coûtait horriblement chère alors il fallait que je freine mes pulsions etc ! Qu'importe, ma seule raison de vivre actuellement c'était ma fille aînée Aliénor que mon ex m'avait laissé parce que soi-disant elle ne pouvait pas la prendre avec elle puisqu'elle n'était pas la mère biologique. En somme c'était tout bonnement logique comme raisonnement mais au final, ma fille ne cessait de réclamer Liyah depuis une semaine et c'était dur de se l'admettre... Heureusement que sa nounou était toujours là pour elle ! D'ailleurs il faudrait que je demande un jour à Maëlys si elle veut bien être nounou à domicile et de ce fait, elle pourrait emmenager quelques temps chez moi mais cela méritait plus amples réflexions. Qu'importe, je continuais à bosser comme si ma vie en dépendait, tout en sirotant mon sixième verre de scotch mais une voix m'interrompit dans ma lecture d'un livret important. Je levai lentement la tête pour regarder la personne qui venait de parler mais je reconnus immédiatement Grace. " On a beaucoup de retard sur la livraison de notre nouveau bijou... Alors je fais mon taff de PDG, je vais devoir choisir quel personnel garder ou virer... Sinon que veux-tu Grace ? " demandai-je d'une voix posée tout en signant le dossier que je venais de lire à la va vite.

Cette bâtisse était très épurée et froide mais en pleine nuit c’était encore pire. Cet endroit est assez glauque et le bureau d’Andrew n’échappait pas à la règle même si la vue était époustouflante mais trêve de bavardage tu n’étais pas venue pour cela. Tu ne t’asseyais qu’à moitié sur le bureau d’Andrew qui te racontait des sornettes sur le pourquoi il était encore dans son bureau à cette heure-ci. Tu secouais doucement la tête, posant le regard sur son verre de whisky. « Et ça, ça t’aide dans ta concentration ? » Tu prenais le verre que tu terminais cul sec. C’était vraiment pas ta tasse de thé le whisky mais c’était pour la bonne cause il en avait assez bu pour ce soir enfin pour le moment. Il finissait par te demander ce que tu voulais. Posant ton regard sur tes pieds, tu jouais légèrement avec tes doigts. « Tu ne réponds à aucun de mes appels et d’après ce que m’a dit ta fille enfin plutôt sa nourrice tu passes plus de temps dans ce bureau froid et sans grand intérêt à cette heure que chez toi alors je me suis dit pourquoi pas amener un peu de chaleur humaine dans ce bureau. » Tu souriais, te redressant doucement, tu venais te poser derrière la chaise du grand patron pour regarder le panorama par la grande baie vitrée. « Je ne vais pas te demander si ça va, car si ça allait vraiment tu ne serais pas là seule à te morfondre mais saches que si tu veux parler de tout, de rien je suis là. » Les lumières de la ville illuminaient tes prunelles et tu comptais y aller par étape avec cet homme en crise. Doucement mais sûrement.

Si je m'attendais à de la visite à cette heure... Mais connaissant Grace, j'aurais du me douter que cela arriverait tôt ou tard surtout que je m'obstinais tout le temps à ne pas répondre aux gens parce que cela me déconcentrerait dans ma tâche actuelle. J'avais des choses importantes à terminer dans les plus brefs délais alors je le ferais quitte à mourir à petits feux en travaillant sans relâche mais je savais bien que tous les efforts que je fournissais actuellement allaient être payants un jour ou l'autre. Qu'importe je regardais la jeune femme qui me prenait mon verre de whisky avant de se l'enfiler d'une traite. " L'alcool ne m'a jamais dérangé dans ma concentration tu sais " répondis-je d'un ton légèrement las alors qu'elle m'expliquait finalement la raison de sa présence. Je ne répondis rien à ce qu'elle venait de dire parce que je n'avais aucune explication valable à donner. Néanmoins j'inspirais doucement mais avant que je ne puisse répondre elle poursuivait en me disant qu'elle était là pour moi si je voulais parler. Je déglutis avant de me lever de mon fauteuil de cuir pour me diriger vers la baie vitrée. La vue était resplendissante alors je l'admirais pendant quelques secondes avant de prendre finalement la parole. " Tout dans ma villa me rappelle mon ex alors j'essaie de mettre un peu de distance possible pour le moment... De plus l'entreprise doit lancer prochainement son projet de drone de combat mais nous sommes en retard alors j'essaie de combler tout cela en cherchant des fonds d'investissements afin que ça ne fasse rien couler... ". Cela me ferait chier de virer des employés alors que ce projet était clairement l'un des plus importants pour l'avenir de mon entreprise qui brasse des milliards mais pas assez pour concurrencer les Géants du milieu aéronautique. Je me retournais pour faire face à la jeune femme. " Je suis content de te voir Grace et ça me fait plaisir de savoir que tu es là pour moi "[/color][color=crimson]

Andrew était au plus mal même si ne le disait pas, ne le montrais pas tu sentais qu’il n’était pas au top de sa forme, il se mettait du travail par-dessus la tête pour ne penser à rien d’autre mais ce n’était pas la solution. C’est pourquoi tu avais débarqué dans son bureau et tu étais maintenant en train de regarder la magnifique vue de Boston qu’on avait du haut de cette tour. Andrew répondait à tes questions mais ça te rentrais par une oreille et ressortais par l’autre, tu n’en avais rien à foutre de son travail c’était lui qui t’inquiétais pas la situation de son entreprise. Tu tournais juste doucement la tête vers lui. « Et ta fille ? Tu ne crois pas qu’elle aussi, elle souffre de ce départ ? Tu ne crois pas que son père à ses côtés serait beaucoup mieux pour elle que sa nounou ? » Tu n’ajoutais rien, tu en avais dit suffisamment pour qu’Andrew réfléchisse. Il te remerciait quand même d’être là pour lui et tu lui souriais doucement. « Tu sais très bien que je serais toujours là pour toi. » Tu partais en direction de son bureau et tu rangeais tout ce qu’il y avait sur ce bureau dans un tiroir. Tu prenais la veste d’Andrew qui était posée sur sa chaise de bureau et tu lui lançais d’un coup sec. « Allé on sort de cet endroit moi ça me crispe ce bureau lugubre. » Tu te dirigeais vers la porte, ce n’était pas une question Andrew était obligé de te suivre ou tu le traînais par la peau des fesses jusque dans un bar.

Je savais que mes proches n'appréciaient guère que je fasse ce genre de choses mais ils ignoraient tellement ce que je pouvais ressentir au plus profond de mon âme. J'avais l'impression d'avoir tout perdu, moi qui avais toujours tout eu ce que je voulais ! C'était vraiment invraisemblable comme situation, je n'y étais guère habitué ! " Elle sait pourquoi je travaille... Mais oui tu as raison, elle a besoin de moi... Sauf que j'ai l'impression que j'ai un peu de mal à rester trop longtemps avec elle parce que je sens Aaliyah en elle. ". Cet aveu était horrible à faire. " Je ne la repousse pas, c'est juste que je lutte pour ne pas craquer devant ce petit être qui n'a rien demandé à personne... ". Je déglutis légèrement avant de fermer les yeux pour retrouver un semblant de contenance alors que je regardais Grace s'affairer à mon bureau pour tout ranger puis elle prit ma veste qu'elle me jeta aussitôt tout en me disant qu'on allait sortir ! Souriant, j'appuyais sur un bouton caché sous une pile de faux dossiers et cela actionna le système de sécurité. Je prévenais aussi les gardiens pour leur dire que je sortais puis finalement j'emboitais les pas de la jeune femme. " On prend quelle voiture ? " lui demandai-je alors que nous entrions dans l'ascenseur qui nous descendrait jusqu'au rez-de-chaussée. Et dire qu'il y avait putain de 71 étages dans le bâtiment flambant neuf d'Arunthia Aviation !

Tu pouvais tout comprendre et surtout la tristesse qu’Andrew pouvait avoir depuis le départ d’Aaliyah mais ce que tu ne pouvais pas comprendre c’est ce laissé aller. Combien de fois il a été derrière ton cul pour que tu arrêtes de déprimer et aujourd’hui il croit que tu vas cautionner le sien ? Non, non. Tu le cautionnes d’autant moins que lui il a une famille, il a une fille qui a besoin d’un père et non d’un fantôme. Tu ne doutais en rien des qualités de père d’Andrew il fallait juste le soutenir dans cette étape pour qu’il la traverse et qu’il retrouve la joie de vivre aux côtés de sa fille. C’est pourquoi tu avais bien l’intention de l’emmener se saouler dans un bar. C’est toi qui conduirais mais par contre vous iriez avec l’une de ses voitures c’était tellement plus classe d’être au volant de ces petits bolides. Tu sortais du bureau du jeune homme alors qu’il te demandait quelle voiture vous preniez. « La tienne mais JE conduis et ce n’est pas négociable ! » Tu lui souriais, regardant les étages défilaient assez rapidement.