Encore un nouveau jour. J'ai l'impression qu'ils sont tous identiques. Je crois que ça embêterait la plupart des gens mais pour moi, c'est plus un poids en moins. Je sais déjà comment va se dérouler ma journée et, c'est ça qui me plait. Jules veut partir du moins, c'est ce que j'ai compris. Je sais qu'il ne va retrouver maman à Miami et je dois dire que je m'en fais un peu pour lui. J'ai rejoint Harvard en pensant lui faire plaisir, je m'attendais à ce qu'il soit heureux de voir que j'ai rejoint la Dunster House tout comme lui. Oh, bien sûr qu'il est fier de moi mais, je suis tout de même un peu déçu qu'il me quitte déjà. Je vais de nouveau me retrouver seule... Non encore pire, je vais vraiment me retrouver toute seule cette fois-ci. Je ne sais pas si c'est ce qui m'a poussé à faire des recherches sur ma véritable famille. J'en ai un peu rien à faire de connaître les gens qui m'ont abandonné mais pourtant, je commence à me poser des questions. Je crois que c'est le fait que Jules m'abandonne ici. Bref, je suis perdue dans mes pensées, complètement ailleurs avec tous mes dossiers et papiers à la main et je ne fais pas vraiment attention. Je tourne dans l'allée principale pour rejoindre le batiment et percute quelqu'un de plein fouet. Toutes mes feuilles volent de partout et je place ma main contre ma bouche d'un air désolé. Oh je suis vraiment désolée ! Est-ce que ça va ?

J'étais assurément l'un des hommes les plus heureux du monde en ce moment même si cela ne se voyait nullement en moi, mais oui j'étais heureux. Je me déplaçais presque plus avec mes fichues béquilles même si j'avais quand même une béquille ou parfois une canne – ouais comme les vieux – pour m'aider à marcher parce qu'il ne fallait pas se leurrer, il était difficile de se remettre très vite d'un aussi terrible accident de voiture. Mais je me disais que j'avais été légèrement chanceux dans cette histoire en fin de compte parce qu'en réalité, j'aurais du finir comme mon chauffeur… Au lieu de cela, j'étais là à la Dunster House en train de discuter de tout et de rien avec des amis à moi. Je sortais d'un de mes cours de biologie durant lequel j'avais passé mon temps à envoyer des textos à ma petite amie afin de savoir si elle voulait bien me rejoindre quelque part pour qu'on puisse profiter du temps qu'on pouvait grappiller ensemble… Alors oui le cours avait pris faim je m'étais aussitôt rendu jusqu'au parking où j'avais garé ma voiture de sport – ouais je reprenais peu à peu la conduite et je prenais une Ford Mustang 2015 – mais alors que je me trouvais dans l'allée principale, on me percutait assez violemment. Je titubais aussitôt mais grâce à ma béquille, je parvenais tout de même à garder mon équilibre. Cependant j'étais, on ne peut moins, sonné à cause du choc. La jeune femme qui venait de me percuter s'excusait aussitôt et me demandait comment j'allais. « Ne t'inquiète, il n'y a rien de mal. » lui dis-je avec un grand sourire pour lui montrer que je ne lui en voulais pas du tout alors je me penchais pour ramasser les feuilles qui se trouvaient à ma portée avant de me relever et les lui tendre.« Je crois que ceci t'appartient »

HRP:

Il fallait vraiment que je commence à me faire de nouveaux amis, que je sorte un peu plus, que je profite de ma vie sans me soucier de celle de mon frère. S'il voulait partir après tout, c'était son choix. Seulement, le fait qu'il s'éloigne de moi me faisait tout de même quelque chose et je commençais sérieusement à me sentir seule. C'est peut-être pour cette raison d'ailleurs que j'ai commencé à vouloir en savoir plus sur ma véritable famille. Je voulais savoir qui étaient mes parents, ce qu'ils faisaient de leur vie, s'ils étaient toujours en vie également, s'il y avait moyen que j'ai des frères ou des soeurs quelque part. Je me posais énormément de questions et je commençais à désirer des réponses pourtant, cela ne m'avait jamais intéressé dans le passé. Bref, j'étais en train de réfléchir, je ne regardais pas vraiment ou je mettais les pieds et c'est bien pour cette raison que j'ai foncé dans un jeune homme et sa béquille. J'ai grimacé et je me suis vite excusée parce que franchement, pour être maladroite, j'y étais ! Ne t'inquiète, il n'y a rien de mal. Il m'a souri alors, je lui ai rendu son sourire et finalement, il s'est penché pour ramasser mes feuilles avant que je n'eus le temps de le faire. Je crois que ceci t'appartient. J'ai souri de plus belle. Merci beaucoup, c'est gentil !

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