La déesse Athéna a dit un jour : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie. »et je la comprend.

Je suis née le 4 juillet 1991 à Phoenix dans l'Arizona. Mon père Alexander Lockhart était un amérindien tandis que ma mère Kestrel O'Hara-Lockhart était une irlandaise. Je ressemble beaucoup à ma grand-mère paternelle quand elle était plus jeune.
Mais le jour de ma naissance, ma famille s'est déchirée. Mon père a divorcé de ma mère pour infidélité et abandon de son enfant, donc moi. Il s'est battu pour obtenir ma garde et ne pas me partager avec ma mère. Ma mère ne s'est pas battue. À mes yeux, Kestrel O'Hara-Lockhart n'était pas ma mère, mais un monstre.

Quand j'étais petite, je vivais à Dillon au Texas. Mon père n'était jamais là, mais Mary, la nourrisse m'élevait comme sa propre fille. C'était une femme forte aux sonorités anglaises et au caractère de merde. Il ne nous a pas fallu longtemps pour devenir amies. Mais elle en bavait avec moi. Je me battais dans les cours de récréation, je crachais sur les chaussures des professeurs et lorsqu'ils me réprimandaient, je leur hurlais dessus. Je ne voulais qu'une chose : que mon Superman revienne à la maison. Mon père est Superman parce qu'il m'a donné un prénom et ne m'a jamais abandonné, il était l'un des meilleurs neurochirurgien des États-Unis. Mon père est mon héros et jamais je ne peux dire du mal de lui.
Un soir, j'ai découvert la raison de l'abandon de ma mère et le divorce de mes parents. Mon père parlait avec Mary, tandis que moi, j'étais cachée derrière la porte et j'écoutais leurs conversations. Mon père a dévoilé la vérité : « Kestrel et moi sommes connus à Harvard, mes frères et mes sœurs faisaient partis de cette université. Je n'ai rien vu venir. J'ai tout découvert à la naissance des filles, Léonora et sa sœur jumelle Ruby. Vous savez qu'il y a un phénomène très rare au monde ? Léonora est ma fille, elle me ressemble deux gouttes d'eau, mais sa sœur n'avait aucun point physique avec sa mère ou moi ou encore une personne héréditaire. Alors Kestrel m'a avoué qu'elle m'avait trompé avec Jack. Ce que je ne trouve pas logique, puisque Ruby était blonde aux yeux bleus et ma femme l'est. Hors mon frère ne l'est pas. Il m'ont trahi tous les deux. Mais le pire dans tout ça... Imaginez que votre sœur accouche de jumelles aussi différentes l'une que l'autre et laisse tomber un nourrisson qui braille dans son lit d'hôpital, parce qu'il a les cheveux et les yeux bruns ainsi que la peau mate. C'est horrible. J'ai décidé de divorcer et de protéger Léonora. Kestrel voulait abandonner Léonora pour rendre des personnes heureuses. Mais j'ai refusé. J'aimais Kestrel, mais j'ai vu à quel point, elle pouvait être affreuse et surtout raciste... »
Choquée, j'ai retenu mes larmes et me suis promise de ne jamais pleurer. Ma mère m'avait abandonnée pour mes couleurs et mes origines amérindiennes. Une femme comme elle n'avait pas cœur et souhaitait une Barbie. C'était ma façon de penser. On ne dirait pas, mais je souffre énormément de cette absence. C'est juste un cauchemars que je vis depuis toute ma vie. Voilà pourquoi je ne voulais aimer personne... Sauf qu'on ne peut pas contrôler les sentiments, n'est-ce pas ?

Le lendemain de cette révélation, je me suis mise à rester dans mon coin. J'observais tout le monde pour connaître la personnalité de chacun avec le langage corporel comme les grands sages qu'étaient mes ancêtres amérindiens. Les jours passaient et je ne me faisais pas d'amis. Je travaillais beaucoup, mais je n'étais pas une enfant modèle. J'avais des bonnes notes dans tous mes contrôles, mais pas en bonne conduite. Je me suis rebellée contre mes professeurs, et ça ne changeait pas du tout. Je n'avais pas d'amis, jusqu'au jour où une fille s'est approchée de moi et m'a parlé.
« Eh, pourquoi t'es toujours toute seule ? Je peux m'asseoir ? » Je n'ai pas eu le temps de répondre qu'elle s'est assise. Je l'ai regardé et je l'ai agressé. « Qu'est-ce que t'as toi ? ! Tu veux que je te pète les dents ! » Oui, je n'étais pas sympathique envers les inconnus. La fille a rigolé et m'a prise dans ses bras. « C'est cool d'avoir une meilleure amie comme ça ! ». J'étais sceptique et j'ai posé la question : « C'est quoi une meilleure amie ? ». Elle m'a sourit et a haussé les épaules. « Je ne sais pas, on apprend toutes les deux ? ». Et depuis on ne s'est pas lâchée. Elle s'appelait Romy.

Les années passaient où ma rébellion s'est avérée féroce.
Mary m'adorait, mais elle me criait dessus. C'était normal. J'étais toujours une fille qui ramenait d'excellente note avec un caractère de merde. Mais ça s'est empirée à mes seize ans. J'ai eu ma première cuite et mes plus grosses bagarres dans les soirées pour défendre Romy contre des jalouses. Romy avait pleins de garçons à ses pieds tandis que moi, j'étais son ombre quand elle était avec ses copains. Je m'en fichais de l'amour. Je détestais ce mot-là où la série « Les feux de l'amour ». C'était moche. Très moche.
« L'amour est une maladie toxique crée par Vénus. Cupidon passe par-là pour vous contaminé avec sa flèche. L'amour est un sentiment qui vous empoisonne. Il vous rend fou au point d'en perdre la raison. Vous pensez toujours à la personne qui fait battre votre cœur. Mais c'est au moment où cette vous quitte que vous mourrez à petit feu. Vous devenez complètement dingue. Vous pleurez sans cesse devant un film romantique accompagné d'un pot de glace. Vous ne faîtes plus attention à vous et vous mourrez par le manque de l'amour. L'amour est un poison toxique. »
C'était ma raison sur l'amour. Ça s'est empiré avec le temps...

Chaque année, je partais en Australie pour revoir ma grand-mère paternelle Joanna Lockhart qui vivait chez ma tante Victoria. Je partais avec mon père, Mary et Romy qui faisaient parties de ma famille. Mary n'avait plus de ma famille alors elle vivait avec nous. Nous n'allons pas la laisser toute seule, c'était comme une grande sœur pour moi. Bon, vous avez compris qu'elle faisait partie de la famille Lockhart tout comme Romy. On a rejoint ma cousine Paige avec sa meilleure amie Cléa. Nous étions les quatre drôles de dames. Romy continuait à chercher les garçons, se battre et tout ce qui s'ensuivaient et moi j'étais la même, sauf pour les garçons. Paige avait un petit copain du nom d'Ezeckiel Sanders et ce dernier traînait toujours avec Enzo Carter.
Je ne sais pas si quelqu'un a remarqué mon rapprochement avec Enzo. Pourtant, il n'avait que trois ans moins que moi. Mais j'étais très attirée par lui. Il était bien plus grand que moi et beaucoup plus intelligent aussi. Il avait eu une vie de merde. Il me confiait tout et moi j'écoutais. Jamais il n'a cherché à me comprendre. Mais un soir, nous nous sommes retrouvés dans sa chambre où nous discutions de tout. J'ai eu mon premier baiser avant que l'on se donne l'un à l'autre. Je ne sais pas si je l'ai aimé. Mais lui, si. Il m'a dit « je t'aime » après que nous nous sommes envoyés en l'air... Il a dormi et je suis partie comme une voleuse. J'ai fui parce que j'avais peur de l'amour. C'était le premier garçon qui me disait ces trois petits mots. Je ne pouvais même pas les prononcer. Je l'ai fais souffrir en partant, mais j'espérais qu'il avait trouvé son âme-sœur parce que je ne l'étais pas.
Le lendemain matin, j'ai pris un avion avec ma famille pour rejoindre le Montana.
Là où j'ai revu Sora et Chayton, mes cousins avec leur père Hadrien. Je traînais toujours avec eux et Romy. Sora et moi, nous nous moquions de Romy et Chayton qui se criaient dessus sans arrêts. Nous n'avions jamais pensé à une attirance palpable entre eux. Juste de l'amitié comme frère et sœur, c'est tout... Mais Enzo restait tout de même dans ma tête...

Au mois d'Octobre, un dealeur traînait toujours devant le lycée. Je me méfiais beaucoup, surtout que nous ne devions pas fréquenter les mecs pareils. Je n'aimais pas ce genre de tapette. Je leur cassais souvent la gueule. Mais Romy les aimait. C'était des mauvais garçons. Bon, j'adore les mauvais garçons, mais pas au point de se faire plaisir avec de la drogue...Enfin quoi, c'est vrai merde ! Romy est tombée amoureuse de lui et allait vers ce mec qui s'appelait Kyle, je crois. Au début, je ne disais rien, mais après je m'en suis mêlée. Je lui ai dis de ne pas traîné avec, du moins, continuer à traîner avec lui. Elle allait avoir de sacrées emmerdes et il allait la faire souffrir. Mais l'amour rend aveugle. Nous nous sommes pris la tête et elle a mit un terme à notre amitié...
J'ai souffert. Je ne montrais jamais mes émotions ni mes sentiments à personnes, mais elle m'a fait beaucoup de mal. Pendant six mois, j'ai appris à traîner seule dans les couloirs du lycée ou dans les rues de Dillon. J'allais regarder toute seule les matchs des Panthers, l'équipe de football américain de notre lycée. Je me rendais dans des soirées où les Panthers étaient les favoris, je me tapais le quaterback pendant que Romy était dans les bras de Kyle. Je ne faisais plus attention à eux...Enfin, je faisais comme si. Je ne dis pas ça parce que j'étais jalouse de Kyle ou de Romy. Ce n'était pas ça le problème, c'était Romy. Elle a préféré choisir ce connard au lieu de sa meilleure amie...Et le pire c'est qu'il l'a largué comme une chaussette au bout de six mois de relation. Je me souviens encore du jour où elle est venue chez moi. Il pleuvait comme vache qui pisse. Elle était en larme et est venue me parler pour que je lui pardonne. Je lui ai pardonné et lui ai redonné le sourire. Bref, on était redevenue les deux meilleures amies du monde...

Quelques mois plus tard, j'ai appris que Romy était atteinte du virus du SIDA. Elle m'avait demandé d'en parler à personne. J'ai tenu sa promesse et lui ai promis de la sauver. Je n'étais qu'une simple lycéenne sur-douée et rebelle, mais je faisais tout pour trouver une solution dans la maladie de Romy. Je faisais plusieurs recherches sur internet, j'y travaillais jour et nuit. D'ailleurs, j'ai toujours mes anciennes notes dans mes cartons. Je me souviens aussi que je l'aidais à obtenir son diplôme et elle l'a eu. Le rêve qu'elle avait était grandiose. Devenir une grande chirurgienne avec moi grâce à l'université de Harvard et surtout devenir Mather. Au début, je m'en fichais de devenir Mather, mais devenir chirurgienne orthopédique était mon rêve. Je voulais travailler dans un hôpital où les taux d'urgence étaient en hausse ou dans une base militaire. J'adorais l'action, le sang et tout ce qui s'ensuivait, mais qu'est-ce que je détestais de voir la peau de ma meilleure amie se laisser dévorer par la maladie. Les tâches marrons étaient présentes partout sur son corps et je sentais que je perdais ma sœur. Parfois, j'avais des envies de meurtres. Genre je voulais retrouver le type et lui faire payer pour ce qu'il a fait. Pour moi, c'était de la faute du mec si elle avait attrapé cette saloperie...Et moi, je plongeais complètement dans l'alcool, la violence et le sexe. Je couchais avec des mecs que je connaissais, mais qui n'étaient pas mes amis ou encore que je ne connaissais pas et je ne me souviens plus de leur nom. Je voulais juste coucher sans m'attacher. C'est peut-être moche, mais c'était pour oublier un instant ce qui se passait dans ma vie. Je détestais cette vie... Mais vraiment, je la détestais.
La période des vacances d'été qui a suivit après la mauvaise nouvelle de Romy, j'ai dû annoncer à Paige qu'elle ne remettra plus jamais les pieds en Australie. Je ne lui ai pas annoncé la raison de son absence, mais Paige l'a comprit. Il y avait un énorme problème et ma cousine remarquait sans arrêts mes changements d'humeurs qui étaient de plus en plus horribles. Je me refermai sur moi-même et ne souriait pas. Le problème, c'est que j'écartais les cuisses quand je le voulais...Vous allez me dire que je suis une salope, je vous le confirme. J'en étais une... Je voulais juste oublier pendant quelques instants ce qui se passait dans ma vie...
Lorsque je suis partie dans le Montana, Sora et Chayton se sont demandés ce qui se passaient. Ils m'ont forcé à leur parler, j'ai dû me battre contre mon propre cousin pour qu'il cesse de m'embêter. Mais j'ai dû leur annoncer la terrible nouvelle. Chayton était dévasté, je ne l'ai pas reconnu. Sora non plus, ne l'avait pas reconnu. Je ne sais pas pourquoi, il se comportait de cette manière. Mais j'avais ma petite idée, il était attachée à notre amie, voilà tout...

Mon arrivée à Harvard m'a fait l'effet d'une gifle.
Je n'avais que dix-huit ans et je me sentais détruite. Ma meilleure amie devait partir avec moi, mais je suis arrivée dans cette université toute seule. Université où toute ma famille a fait partie de plusieurs confréries. Mon père a suggéré au Doyen de me mettre chez les Dunsters, comme si j'ai voulu me joindre à eux. Le Doyen m'a proposé de faire partie de la Dunster House, mais j'ai refusé catégoriquement. Je ne voulais pas entrer dans une confrérie. Évidemment, mon père était en pétard. Je vous avoue que j'ai peur de mon père quand il est dans cet état. Je lui tiendrai toujours tête, mais je n'aimais pas quand il était comme ça. Il refusait déjà l'idée que je veuille devenir chirurgienne orthopédique. En même temps, c'était ma vie, pas la sienne. J'étais la maîtresse de mes propres cartes. Malgré mes choix et la colère de mon paternel, on s'appelait tous les jours comme je contactai Romy tous les soirs...
Les soirées à Harvard s'enchaînaient sans arrêts. Ne me posez pas la question, oui, j'ai eu des coups d'un soir dont quelqu'un que je détestai énormément. Andrew Windsor, le prince d'Angleterre. Oh, je ne l'aimais pas celui-là ! Il était blond à cette époque. Je détestai sa façon de snober les gens et de leur parler comme s'ils étaient des rats de laboratoires ou d'autres merdes...Un soir, on s'est engueulé et ça s'est finit au lit...Problème ? Il m'a assuré que c'était sa chambre. Je me suis endormie tellement que j'ai enchaîné des nuits de gardes les nuits d'avants. Je me suis réveillée et qui je retrouve ? Un mec qui me fixait. Bonjour la honte, un dimanche matin ! Depuis, je l'ai détesté.
J'ai failli me battre plusieurs fois avec un garçon du nom de Theophyl Cameron. Il m'horripilait et était pire que chiant. Il y a eu un mec avec qui je couchais beaucoup, il s'appelait Konrad. C'était un amis, mais on s'est perdu de vue depuis...

Trois ans après mon arrivée à Harvard, mon état s'empirait. Plus les jours passaient et je discutais avec Romy, plus j'avais envie de craquer. Je ne pouvais plus supporter de la voir abandonner comme elle le faisait à cette époque. C'était moche, très moche. J'étais en colère envers moi-même parce que je me sentais incapable de faire quoique ce soit. Alors, je faisais des recherches sur le SIDA, sur un remède. J'essayai de trouver des solutions, mais je n'avais pas la tête d'une scientifique biologiste. Je n'étais pas Pasteur qui a découvert un remède contre la rage... Mais là, je me renfermai et j'ai commencé à traîner dans la Taverne Bukowski tous les soirs. Je ne voulais pas parler à une seule personne de l'université et je participai très peu en cours...
Un jour, j'étais en retard pour mon cours d'anatomie et je me dépêchais pour me rendre dans la salle, mais je n'ai pas pu l'atteindre. Il y eut d'abord un gros «  BOUM » avant que le sol, les casiers et toutes les choses qui se trouvaient dans les couloirs se mirent à trembler. Le plafond s'est écroulé et je suis tombée lourdement sur un morceau de plafond. Mon jeans s'est craqué et mes genoux étaient éraflés. Je devais réagir et vite. J'ai eu du mal à prendre conscience comme quoi, une bombe a explosé dans l'université, mais c'était ainsi. Alors, je me suis levée et j'ai commencé à boiter. C'était horrible d'entendre les hurlements des gens qui étaient sous les morceaux de plafond ou encore les autres qui gueulaient le nom de leurs proches. Mais la chose, la plus effrayante était ça : Voir un cadavre qui bougeait a cause de ses nerfs... Je n'ai jamais oublié ce visage inconnu, mais je me souvins alors que j'ai fermé les yeux du cadavre. J'étais assez respectueuse envers les morts, mais c'était horrible... J'ai commencé à traîner le cadavre jusqu'à un endroit où il n'y avait aucun débris et j'ai fais la même chose avec pleins d'autres. J'ai découvert des corps que je connaissais de noms ou encore je devinais qui était la meilleure amie de qui... Par exemple, la meilleure d'Emma Jones, j'ai dû lui annoncer que sa meilleure amie était décédée et elle a pleuré dans mes bras... Je l'ai soutenu toute la journée jusqu'à-ce que je m'en aille pour me reposer et tenter de prévenir Romy et mon père, mais il n'y avait plus de réseau, donc manque de bol...
Quelques temps plus tard, j'ai appris que Emma a fait une overdose. Elle ne supportait plus l'absence de sa meilleure amie. Heureusement, elle s'est accrochée à la vie pour que je puisse lui botter les fesses et la forcer à intégrer une confrérie qui n'était autre que la Quincy House....

Fin Août 2011, j'ai proposé à Romy de partir avec moi à Harvard. Nous avions pris ma voiture qui était une vielle comète bleue métallisée. Je me souviens à quel point, elle était si faible. À cet instant, je ne pensais pas qu'elle allait abandonner. Elle voulait connaître Harvard, passait une soirée avec moi avant que je puisse entrer en troisième année... Mais en fin de compte, j'ai réalisé une chose, elle a tout abandonné... Nous avions fait une soirée dans ma chambre universitaire, manger des glaces, écouter de la musique, regarder un film en se goinfrant de frites et de humbergers. C'était vraiment géniale. J'ai laissé mon lit à Romy puisqu'elle était assez malade comme ça, alors j'ai préféré dormir sur le canapé. Le lendemain matin, je me suis levée, douchée et tout le bataclan. Je suis partie dans ma chambre pour réveiller Romy, mais j'ai vu qu'elle avait l'air assez bizarre. Je me suis approchée d'elle et j'ai tâté son pouls. Problème, elle n'avait plus de pouls...J'ai essayé de la réanimer plusieurs fois, mais aucun résultat... J'ai pleuré. Pour la première fois de ma vie, j'ai pleuré. Je ne pouvais plus m'arrêter, il fallait que ça sorte. Je repensais à tous les bons moments que j'ai passé avec elle et c'était atroce. Ma meilleure amie, ma sœur de cœur était morte dans ma chambre universitaire. J'ai attendu toute la journée pour prévenir les parents de Romy comme quoi, elle n'était plus de ce monde. J'ai attendu sa mère hurlait et ça me faisait vraiment bizarre. Je ne pouvais pas me dire que tout allait bien, alors que c'était complètement le contraire. Une page de ma vie venait de tourner, voir s'arracher...
Le lendemain matin, mon père est arrivé et m'a présenté un psychologue. Ce psychologue faisait ses études dans la même confrérie que mon père. Du coup, c'était un de ses plus grands amis, amis que je n'avais encore jamais rencontrer. Je n'avais même pas envie de lui parler, même parler à personne. Tout ce que j'ai vécu ne leur regardait pas...
Le jeudi qui a suivit la mort de ma meilleure amie, on l'enterrait. Il y avait beaucoup de monde venu de Dillon. Je vous avoue que je ne voulais plus parler. J'ai même vu Chayton complètement anéanti au point que Sora et Paige ont dû le prendre dans leur bras. D'ailleurs, tout le monde me prenait dans ses bras. Je ne pouvais plus me battre contre qui que ce soit, même si à l'intérieur de moi, j'étais complètement anéanti. Je ne savais plus quoi faire, pourtant, Romy était un de seuls piliers de ma vie... Ce jour-là, on a tous appris que Chayton était amoureux de Romy et ça...C'était assez étonnant...

Un an plus tard, une dame m'a contacté et s'est présenté comme étant ma mère. Qu'est-ce que je devais répondre dans tout ça, à part « c'est une blague ? » quand elle m'a demandé de la rencontrer ? Bah oui, ma mère m'a abandonné quand j'étais un nouveau-née et là, elle souhaitait me revoir. Elle a rêvé. Alors, je me suis rendue à Beverly Hills où ma sœur, ma mère et mon oncle vivaient. D'ailleurs, c'était une très jolie villa... Mais je n'aimai pas parce que je n'ai pas des goûts de luxe...Pas comme certaines qui se trouvaient dans la Cabot House. La mode et moi, c'était zéro...
J'ai rencontré mon oncle Jack qui était le père de ma sœur Ruby et ma mère, Kestrel. À votre avis, je l'ai appelé « maman » ? Même pas, je l'ai appelé par son prénom. Non, mais elle voulait vraiment que je l'appelle « maman » parce qu'elle était la femme qui m'a mise au monde, mais c'est mort. C'était perdu d'avance. Déjà que je n'avais pas le moral par rapport à la mort de Romy... Je commençai tout juste à m'habituer avec ma sœur. Je ne voulais déjà pas apprendre à la connaître, mais bon, c'était une véritable pipelette. Alors je l'écoutais. Je lui parlais aussi de mes origines amérindiennes, étant donné que je possédais des jolies plumes sur les cheveux... Tout se passait « bien », jusqu'à-ce que Ruby commence à me poser des questions sur mes parents. Du genre si ce n'était pas trop dure de vivre avec un violeur. Là, j'ai perdu patience. Je détestais qu'on salisse l'image de mon père celui qui sauve des vies et surtout la mienne... Je lui ai pété le nez sans réfléchir et j'ai gueulé sur ma mère comme quoi elle était une pute de Babylone. Non, mais c'est bon, elle a mit des mensonges dans la tête de ma sœur. Elle s'est crue où ? Dans Hunger Games ? Connasse...Oncle Jack m'a viré de chez lui et a appelé mon père. Je n'ai pas cherché midi à quatorze heures, je suis repartie à Harvard. Non, mais ils m'ont saoulé...
Depuis je ne les ais plus revu...

J'espère que la vie à Harvard sera un peu plus cool que celle de maintenant...