Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle votre pseudo et j'ai votre âge. Je suis nationalité et j'ai connu le forum grâce à top-site/forum de pub/autre.  Vos impressions sur le forum alors j'ai décidé de m'inscrire OU Je suis déjà présent sur le forum sous les traits de pseudos de vos comptes actuels (+ maison). J'utilise célébrité comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par crédits. Je fais environ nombre mots par RP et mon personnage est un personnage inventé/scénario crée par Pseudo du créateur du scénario si ç'en ai un.

Mot de la fin ? ▲ Ajout libre.
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

«... C'EST ÇA, VA CHIER!»

«OU TU VAS, COMME ÇA? REVIENS ICI, SALE FILS DE P-»

La porte vole presque en éclat et ton père retrouve l'enfant que tu es, accroupi dans un coin de la pièce, recouvert de son drap aux motifs de superman. Il les voit. Voit tes larmes, l'incompréhension dans ton regard de gamin, un monde qui s'écroule à chaque mot qu'on t'a pourtant interdit de prononcer. Ces mots qui se multiplient, traversent mûrs et tapisseries modernes de cet immense manoir pour venir faire saigner tes oreilles. Ils veulent se faire du mal. Ils veulent voir l'autre souffrir, réaliser des torts que tu ne comprends pas, s'excuser ou peut-être même fondre en sanglot. Mais ni l'un ni l'autre ne cède, s'embrase un peu plus à chaque grossièretés qui sortent de la bouche de l'autre. Ce sont tes parents, ceux qui auraient dû te protéger, faire de toi un petit garçon heureux, bien élevé et fier. Fier de sa famille, fier de son nom. Ton regard azur teinté du rouge de tes pleurs se pose dans celui de ton père, attendri, détruit. Il réalise. Réalise que la seule personne qu'ils blessent vraiment des couteaux tranchants qu'ils se lancent à travers les pièces sous forme de mots, que la seule personne qui agonise en silence dans toute cette histoire, c'est toi, le petit garçon. Trop jeune pour comprendre, mais trop vieux pour oublier. Sa voix se fait tendresse alors que ta mère continue de crier, alors que les hurlement de la petite Elizabeth retentissent dans la maison. La chance qu'elle a. La chance d'être trop jeune pour se souvenir de cette nuit ou il s'approche de toi et te prend dans ses bras, te soulève et t'emmène.

«OU TU VAS? OU TU-..»

Ton père cours, te tiens aussi fort qu'on pourrait tenir un enfant qu'on vient de briser a jamais, traverse ce long et sempiternel couloir qui mène au hall, aux escaliers et à la grande porte d'entrée. Et ta mère qui apparaît au bout de ce couloir recouvert de tableaux, de vieilleries ennuyeuses, qui se met à courir en criant, sa voix déchirée par la panique.

«NON! LOUIS-SAMUEL! NON! NOOON! HENRY SALE ORDURE, TU..!»

Elle crie, elle pleure et dans sa robe de chambre ayant coûté une fortune, une fortune abordable pour la très vénérable et respectable famille Leroy, cours et traverse ce couloir pour empêcher ton père de te ravir à elle, de t'emmener loin.

Mais il est trop tard.

Tes souvenirs marquent au fer rouge dans ta tête cette immense porte blanche qui se ferme et le froid mordant d'une nuit de février, Henry Leroy fuyant avec son fils, le déposant dans la voiture et s'y installant à son tour, prenant soin de verrouiller les portes et ne donner aucune attention à ta mère qui s'y heurte, y frappe de toute ses forces en pleurant, en criant de nouvelles obscénités et en le suppliant de t'épargner. Ta mère, pieds-nus dans la neige qui s'élance désespérément à la poursuite de cette voiture alors qu'elle ne devient qu'un point éloigné a l'entrée du manoir.

«.. Louis.. Louis écoutes, moi, Louis..»

Tu pleures, ne comprends pas, panique mais reste figé. Il te fait peur.

«... Louis, toi et moi on part en vacance... ça.. ça te dit, Louis? On.. on va aller chez tonton Anton.. L-Louis, je t'aime.. Louis, maman et moi, on t'aime si fort..»

Tu ne te souviens même plus de ta réaction, tu ne te souviens que du visage détruit de ton père et de l'amour inconditionnel qu'il te portait. Et la peur s'est envolée.



Tu as maintenant 8 ans.

Tu as changé, Louis. Oh tellement changé.

Suite à cette nuit, rien n'était plus pareil. Les sourires de mamans, un peu plus feints. Les rires de papa, un peu moins fréquents. Ses absences? Elles se multipliaient et toi, toi, frère du milieu, petit garçon déboussolé qui avait voué toute sa vie a son vieux, comme il l'avait fait, te retrouvait près d'un lit d'hôpital dans un chambre aseptisée. L'homme qui s'y trouve est faible, squelettique. Cet homme te regarde avec amour et douleur, cet homme t'a révélé les sombres secrets désormais enfouis, cachés des yeux trop grands, trop pétillant de ta petite sœur mais de ton petit frère également. Axel n'a que six ans, Lizzie, quatre. Ta mère prend soin d'eux, leur a épargné à eux la vue de leur père mourant, Henry Leroy appelant le repos de son corps fatigués dans cet hôpital.

Il avait une maîtresse. Une «autre maman» qu'il aimait. Et toi tu ne comprenais même pas encore complètement ce que sa signifiait, ce que ce ventre rond que la jeune femme avait fièrement arboré ce soir chez oncle Anton pouvait bien vouloir dire. Mais tu te souvenais de ces mots, ceux qui t'avaient attachés à lui jusqu'à la fin, quand il t'avait ravi à ta mère non pas pour te blesser mais mieux t'aimer, te faire comprendre ce que tu n'aurais peut-être jamais dû comprendre. Il l'a éteint, l'étincelle que tu avais un jour eu. L'étincelle que ta petite sœur à dans ses yeux.

Et tu lui pardonnes! Tu lui pardonnes, lui prend la main en pleurant.

La suite des choses était douloureuses. Si douloureuse. Ta mère était seule et n'avait que toi et Arthur, le plus vieux, pour s'assurer que les plus jeunes puissent être heureux.

Ton agonie pour le bonheur d'autrui venait de commencer.