Une première pour toi, être invité à dîner chez l'un de tes coéquipiers en compagnie de sa seule et unique famille. Lorsqu'il t'a proposé l'idée, tu as d'abord trouvé ça un peu trop formel, mais vu l'attitude de Pavel tu as vite compris qu'il n'y avait aucune arrière pensée derrière cette proposition, du moins jusqu'à ce que son aîné balance une bombe en plein milieu du repas. T'es passé près de crever avec ta bouchée, regard rempli d'interrogation rivé sur le plus jeune. T'es resté silencieux, ne trouvant rien à dire pour la suite, tout de même Impatient de te retrouver seul à seul avec le plus jeune pour le confronter face aux aveux de son frère qui ne semble pas manquer d'audace et de répartie. La vaisselle rangée, tu suis Pavel dans sa chambre, ignorant le plus possible, la porte close juste à côté. Le seuil à peine franchit, tu fermes derrière toi avant d'attraper le bras de ton coéquipier pour venir plaquer sa carcasse contre le mur. Bras de part et d'autre de son corps, tu le fais prisonnier, regard de braise planté dans le sien. " C'est quoi cette histoire ? C'est vrai ce qu'il a dit ? " Visage à deux pouces du sien, tu attends réponse honnête à tes questions.

Moment extrême de gêne quand mon frère à balancer cette information alors qu'on était à table. Depuis mon regard fuyait celui de mon capitaine parce que clairement c'est pas quelque chose que j'assume parce que je suis paumé, que je me dis que ça serait bien d'être normal, de savoir ce qui m'attire comme c'est le cas pour mon frère. J'ai plus trop parlé à table, mal à l'aise d'avoir été ainsi affiché par mon aîné,  surtout qu'en plus si j'avais fait cela, c'était uniquement par sa faute. C'est lui qui avait proposé que je matte une personne que j'admire et/ou que apprécie...

Me concentrant ensuite sur la tâche de débarrasser la table et de remplir le lave-vaisselle, j'espère qu'Apollon est passé outre cette information et que le reste delà soirée sera moins... gênant surtout que mon frère s'est enfermé dans sa chambre avec son mec. Au moins, il ne risque plus de se mêler de mes affaires ce soir... Parce que je suis certain que l'on va encore les entendre. Les murs étant peut être un peu trop fins.

Entrant dans ma chambre avec Apollon, je suis alors surpris de son comportement. La portrait close, le dos contre le mur. Je relève le regard vers lui, plus que surpris de me faire coincer de la sorte. "Je..." Je bagaie. Je suis sensé dire quoi la ? Oui ? Non ? Je tente les deux dans la panique parce qu'au final je ne sais pas si je l'ai réellement maté... Je l'ai regardé oui mais est ce la même chose? "Oui enfin non." Mes joues deviennent in peu rouge de honte. "Je sais pas." Je suis loin d'être clair pour lui et même pour moi tout ça c'est obscur.

Tu ne t’es jamais posé de questions sur tes coéquipiers, tu les as toujours vu comme des connaissances, certains comme des amis et encore le mot est fort. Loin d’assumer ta bisexualité, trop orgueilleux, trop fière, trop tout pour oser te laisser aller à ce genre de penchants, il faut dire que ça te fait tout drôle de savoir que le plus jeune à des vues sur toi. Corps prisonnier du tien, tu le questionnes sur la véracité des propos émis ce soir. Tu le fixes, mâchoire serrée, t’attend qu’il réponde de manière honnête, mais visiblement, ça semble compliqué même pour lui. Sourcils froncés tu reprends ‘’ Comment ça tu ne sais pas ? Joue pas au con avec moi Pavel. ‘’ Grognement sourd qui t’échappe alors que tu réduit l’écart, déterminé à le faire parler. ‘’ C’est quoi cette histoire ? ‘’ Tu l’as toujours trouvé cool le petit, mais là, franchement, tu ne sais plus quoi penser.

Les battements de mon coeur dans ma poitrine sont fort, beaucoup trop fort. La tension entre lui et moi m'angoisse, me stresse. La situation est horrible, je déteste ça et c'est uniquement la faute de mon frère. Je suis sensé réagir comment maintenant ? Je sais même pas pourquoi j'ai suivi l'idée de mon frère de faire ça ni même pourquoi je lui en ai parlé après. Je devrais réellement apprendre à fermer mon bec. Je bégaye donc, parce que je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas ce que je suis sensé dire là. Si je dis oui il va faire quoi ? Me frapper ? Me foutre sur le banc pour les prochains match ? Et si je dis non ? C'est un mensonge ? Est-ce que je peux réellement lui mentir et faire passer mon frère pour un menteur ? Je détourne le regard, les yeux un peu brillant de peur alors qu'il se rapproche encore, que son corps continue d'emprisonner le mien et qu'il me demande encore plus vivement des explications. Je devrais le repousser, me libérer de sa présence, mais je n'ai pas envie de le mettre encore plus en colère contre moi, j'ai pas envie de me disputer comme ça avec lui. Je déglutis alors, relevant mon regard humide vers lui. "Je sais pas..." Je maintiens ma position parce que je suis paumé sur ça. "Je... Oui, je t'ai regardé l'autre fois." Ma mâchoire serré, je m'attends à me prendre une droite de sa part. "Mais c'est sa faute!" Celle de mon frère, j'essaie de sauver mes fesses, de me raccrocher aux branches.

T'as l'impression d'être atterri dans une autre dimension là où rien ne fait de sens. Tu ne comprends pas d'où ça sort ces conneries, mais s'il y a une chose que tu détestes, c'est qu'on se foute de ta gueule. Déjà l'idée de dîner en famille t'a fait tiqué et une fois sur place tu as réalisé que t'assistais a un date en fait. T'es largué.  Frustré. Tu lui faisais confiance. " C'est ton frère qui t'as tenu la tête dans les vestiaires peut-être ? À mon souvenir, j'l'ai jamais croisé sous la douche alors fait pas le Malin et cherche pas à me gaver de mensonges Mikhaïlov " T'as horreur des bobars et si tu dois commencer à te méfier de lui en prime. Putain ça va pas le faire. T'es enfin libéré des hypocrites, ce n'est clairement pas pour t'en coltiner un autre.

Je déglutis en entendant la réponse de mon capitaine. Homme actuellement furieux contre moi. Kirill me fout vraiment dans la merde cette fois... Je me sens réellement pas bien la, l'angoisse est la, la boule au ventre bien trop grosse et il ne me laisse pas l'occasion de fuir et je ne sais même pas comment me défendre. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi dire. Frustration bien présente. Je baisse le regard, c'est plus simple de regarder son torse devant moi que son regard qui pourrait lancer des flammes. Je prends une respiration, pour tenter de pouvoir dire des paroles intelligible, pour tenter de gagner quelque secondes et ainsi pouvoir organiser mes pensées qui sont en pleine effusions, en pleine panique. "Il m'a dit de mater une personnes que jadmirais... Voir si ça me faisait quelque chose..." J'avale à nouveau la salive. "Tu sais que t'es hétéro, moi j'en sais rien." Avouais je alors. "Je sais pas ce qui m'attire. " Il le sait que je n'ai jamais été en couple, je lui ai déjà confessé cela, le fait de n'avoir jamais eu de copines ni même aucun rapport sexuel. Je suis totalement puceau, aucune histoire de cœur ou de cul, aucun premier baiser encore. J'aime pas en parler, parce que je passe vraiment pour quelqu'un de bizarre à cause de ça et là c'est même pire encore maintenant... J'avais confiance en lui jusqu'à présent mais est ce que je ne viendrais pas de la perdre ? Est ce qu'il ne va pas me jeter dans la fosse aux lions en balançant les informations qu'ils à sur moi? Va t il encore me permettre de jouer ? Ne vais je pas être considéré comme un pestiférés maintenant parce que je l'ai vexé? Je n'ose pas relever le regard vers lui...

Tu écoutes attentivement ce qu'il a à dire et surtout, tu l'obliges à te regarder afin de déceler toute trace de mensonge dans son discours. Sans doute que tu aurais frappé s'il ne s'agissait pas de lui, mais tu te contentes de pousser un long soupir. "Et t'as ressenti quoi?" Tu l'observes, t'essaie d'apaiser un peu ses peur en contrôlant ta rage. "J'suis hetero, mais il m'arrive très rarement d'être attirer par un mec. Ça m'arrive pas souvent, voir pratiquement jamais, mais voilà." Souffles-tu. "Tu veux savoir ou pas ? " C'est une question sérieuse. Et tu t'attends à une réponse honnête.

Vraiment j'aimerais que le sol s'ouvre sous mes pieds afin que je puisse disparaître, pour que cette situation disparaisse et qu'elle ne soit en réalité qu'un mauvais rêve. Mon regard obligé de croiser le sien. L'envie de pleurer de honte est la, l'envie de verser quelque larmes parce que je ne maîtrises pas la situation. Frustration de me retrouver ainsi à cause de mon frère qui lui est probablement entrain de prendre son pieds dans la chambre d'à côté. Il me questionne alors savoir ce que j'ai pu ressentir en le regardant nu sous la douche, en détaillant son corps. Je déglutis une nouvelle fois. "De la peur." C'était le sentiment qui m'avais le plus marqué parce que j'avais peur qu'il me capte à le faire. Mais derrière il y avait autre chose en plus, autre chose que je ne suis clairement pas prêt à lui avouer alors qu'il semble mal prendre tout ça... Il se confie alors sur une chose. J'en reste surpris un instant. Un aveu de sa part qui devrait me rendre mal à l'aise, mais qui a l'inverse agite un peu plus mon coeur. Un battement manqué. Nouvelle question de sa part. "Savoir quoi ?" Entre son aveu et mes pensées je ne sais pas de quoi il parle, je ne sais pas où il veut en venir.

Tu fronces les sourcils lorsqu'il évoque la peur. Ton corps est si moche que ça ? "Dois y avoir pire que moi à mater quand même." Tu ne sais pas comment prendre son argument pour le coup. D'autant plus que tu viens de lui avouer un truc qui pourrait se retourner contre toi. " Ce qui t'attire Pavel." Peut-être que tu peux aider, peut-être pas vu que tu provoques de la peur chez lui.

"Non. T'es beau." Soufflais je avant de m'en rendre compte... Les joues rougissant encore plus alors que je réalise ce que je viens de dire. Je détourne le regard et joignant mes mains, je commence à triturer mes doigts nerveusement. Qu'est ce que je dis moi? Je me fous encore plus dans la merde. "J'avais peur que toi ou un autre remarque mon regard sur toi..."Soufflais je alors pour préciser. "J'ai jamais regardé quelqu'un comme ça." Je tente de baisser à nouveau le regard, désireux de fuir le contact visuel alors que clairement je m'en fonce de plus en plus avec tout ce que je dis. Il va me prendre pour un fou. Peut être que sa confession au final était juste pour me faire parler, pas une véritable confession, juste un beau mensonge pour me faire parler en me faisant me sentir en confiance. "Tu veux faire ça comment ?" je le questionne alors ne sachant pas ce qu'il peut bien avoir en tête.