aujourd'hui c'est avec des potes de promo que j'ai décidé d'aller au festival des fleurs. envie de bouger un peu, de boire une bière avec les collègues pour leur raconter à quel point mon stage avec Martin s'est parfaitement bien passé. je laisse tranquille Levy avec sa meuf et Sim et Quincy avec leurs bails. écrasé au milieu de la foule, on se décale vers un stand pour boire un verre et écouter la musique mais loin des baffes assourdissantes. alors que les autres discutent entre eux du dernier sujet d'examen du professeur West, je regarde autour de moi pour trouver une pancarte avec la liste des boissons proposés. j'hésite, est-ce que je bois une bière banale ou est-ce que je mets un peu de folie dans ce début de festival ? soudainement, une voix que je reconnaitrais entre mille qui me tire de mes pensées. mes iris émeraude qui se pose sur une chevelure rousse flamboyante. j'ai pas besoin des sujets d'examen, j'suis déjà un crack que je réponds, un petit sourire charmeur sur les lèvres. alors comme ça quand vous n'êtes pas en train d'opérer des gens, vous venez vous divertir au milieu du commun des mortels docteur ? assez étrange de te voir ici, comme ça. pour moi tu représentes quelque chose d'intouchable, perchée sur un sommet, inatteignable. alors te voir là, comme n'importe qui d'autre, c'est comme voir une déesse descendre de l'olympe.

l'homme parfait je sais le sarcasme, je peux l'entendre dans le son de ta voix et j'en profite pour rebondir dessus. je sais que pour beaucoup de personne, je suis loin d'être parfait. c'est pas pour rien si mes parents s'arrachent les cheveux à cause de mes décisions ou alors que mon ex ne veut plus entendre parler de moi. mais la vérité c'est que.. je m'en fou un peu. je rigole doucement à l'énonciation des lieux que tu fais. tu feras attention, sur trois endroits, t'en as cité deux où t'as eu des relations sexuelles. on pourrait croire que tu fais ça partout un petit plein d'oeil ajouté alors que je jette un coup d'oeil à mes potes qui sont visiblement toujours occupés à parler droit des affaires et probabilité de sujet d'examen. sérieusement les gars. y a le marathon de Boston dans deux jours, je fais attention à ce que je bois je vais même probablement opter pour un jus ou alors une simple bouteille d'eau. je vous offre quelque chose à boire docteur ? bien trop amusant de te vouvoyer en publique.

selon la manière dont tu me regardes contrôle toi rouquine, je voudrais pas qu'on pense que t'es en train de tomber folle amoureuse de moi. parce que je les connais les énergumènes qui sont venus avec moi. à la seconde où je retournerais vers eux, je devrais me justifier sur qui tu es et d'où on se connait. un vrai interrogatoire, à la limite de se demander si ce sont de futurs avocats ou des flics. le torse que je bombe un peu fièrement quand tu me dis que tu fais ça n'importe où mais pas avec n'importe qui. je coche deux des trois lieux, je me sentirais presque spécial. content de le savoir que je chuchote presque, petit sourire qui étire mes lèvres. tu rigoles ? je remuerais ciel et terre pour avoir la meilleure : toi. un rothschild qui fait du bruit obtient souvent ce qu'il désire moi, un gamin capricieux ? possiblement oui. si tu veux en profiter pour moi tu vas devoir boire le double à chaque fois je me penche vers la serveuse qui immédiatement se mort la lèvre quand mon regard se pose sur elle. un ward eight et une bouteille d'eau s'il vous plait battement de cil de biche et sourire enjôleur qu'elle me lance avant d'aller chercher ma commande.

avec passion, avec intensité. on dirait que t'essaie de voir à l'intérieur de moi ça pourrait presque être philosophique. comme toutes ces fois où tu t'es intéressée à mes silences, aux douleurs que je n'arrive à exprimer qu'à travers la musique. t'es la première à avoir eu envie de creuser à ce point et ça me fait forcément quelque chose. moi aussi, ça me fait te regarder différemment. dans ce cas je viendrais mourir devant chez toi en implorant ton aide. il me semble que tu as dû prêter le Serment d'Hippocrate, tu peux pas me dire non le jeu qui recommence. perpétuellement ce besoin de se chercher pour mieux se trouver. commande passé, la serveuse qui revient avec ton cocktail et ma bouteille d'eau. son sourire qui s'étire alors qu'elle avance le morceau de papier avec son numéro de téléphone quand tu lui dit qu'elle pourrait m'aider à travailler mon cardio. c'est gentil.. je regarde son prénom sur le badge. Emily. mais ma mère adore me mettre dans des situations gênante. sacré maman que je dis en souriant, repoussant le papier dans sa direction. je suis pas venu pour draguer et de toute manière, je dois garder mes forces pour le marathon. essaie pas de m'arranger des coups, Emily était charmante mais pas du tout mon genre. eh, je saute pas tout ce qui bouge.

tu regardes pas les autres comme ça et ça je le sais parce que moi aussi je te regarde et je t'observe. tu poses sur moi un regard qui est différent et je la perçois cette différence. et elle n'est pas pour me déplaire. arrête d'être si froide, on sait très bien que non seulement tu ne laisserait pas mourir un de tes patients volontairement mais encore plus s'il s'agit.. de moi parce que ton excellence ne vient pas que de ta dextérité et de tes connaissances. elle vient également de ta volonté combative de toujours tout faire pour sauver la vie des autres. c'est ce qui fait entre autre, de toi, une des meilleurs de la côte Est. et oui, je me suis renseigné. et oui elle me force à boire de l'alcool que je dis à l'attention d'Emily, sourire aux lèvres laissant plus qu'apparaitre mes fossettes. shot posés sur le bar si rapidement, comme si on était ses seuls clients. à ta santé.. maman que je dis, levant mon verre dans sa direction pour le descendre en quelques secondes. bien trop amusant de te faire passer pour ma mère mais bien moins si je me laisse charmer par le goût de ce shot. allez c'est fini pour moi que je dis en repoussant le petit verre et en attrapant ma bouteille d'eau.