Il parcourt les rues confiant Lyssandre, comme s'il les connaissait par coeur  comme s'il les avait pensé lui même. New York n'était plus qu’une parenthèse dans sa vie de bostonien, pourtant, il continuait d’arpenter les trottoirs comme s’il n’avait jamais quitté la grosse pomme. Dans son coeur, c’était le cas. New-York et Paris provoqueraient toujours chez lui une fascination viscérale, et une irrésistible envie d’y poser ses valises. Définitivement. Ces parenthèses, il en profitait donc à chaque instant, de jour comme de nuit, quitte à repartir souvent plus fatigué qu’il ne l’était en arrivant, mais qu’importe.

Cette fois, il n’est pas seul, Kirill l’accompagne dans ses pas, dans nombreuses de ses visites. Il ne sait pas ce qui a motivé réellement le russe à le suivre, s’il s’inquiétait vraiment de l’état psychologique de l’étudiant qui avait eut une dure semaine ou s’il avait juste besoin de prendre l’air également, mais il était content qu’il soit là Lyssandre, était content de ne pas être seul. Il les conduit jusqu’à un bar, un des préférés de l’ancien New-Yorkais qui, malgré ses années d'exil, avait toujours de très bons contacts en ville. Ils avaient tous les deux besoins d’un bon remontant et les bas prix que proposait l’établissement sur les alcools leur permettrait sans soucis d’aller au delà de ça, d’oublier tous les problèmes qu’ils pensaient avoir laissé à Boston. Alors qu’ils s’installent au bar, il commande deux shot Lyssandre, sans même demandé quoique ce soit à Kiril, simplement pour le plaisir de se mettre dans l’ambiance. Une fois servi, il pousse un des petits verres en direction de son ami, lui souriant sincèrement. « Je vais payer ma tournée pour de vrai après, mais considère ça comme un acompte. » Pour le remercier de l’avoir accompagné ici, à New-York, sans avoir besoin de l’affirmer avec des mots, pour le remercier de l’aider à surmonter quelques difficultés depuis quelques semaines, pour le remercier d’être son ami, quand lui-même est loin d’être le meilleur.