you are my medicine
with @Seven Goldberg


Mal-être depuis le début de matinée, journée à la vision flou, fièvre qui ne cesse de monter. Le bar délaissé à ses collègues, poupée qui s'échappe dans la voiture en direction du cocon. La concentration difficile, la boule au ventre qui s'intensifie au fil des kilomètres. L'appartement retrouvé avec difficulté, mais elle avait réussi. Ses affaires qui se déposent dans l'entrée, léger sourire qui parcourt les lèvres lorsqu'elle le regardait, installé sur canapé, prête à le rejoindre pour s'enfermer dans ses bras toute l'éternité. La proposition de câlins illimitée est toujours dispo ? Les pas qui s'arrêtent en sentant une nouvelle nausée la retrouver, corps qui file vers les toilettes. Microbes creusant son corps et s'emparant de son énergie. Silhouette qui quitte la salle de bain après s'être brossée les dents, se laissant tomber sur le divan, la tête posée sur les genoux masculins, se couvrant d'un plaid traînant entre les coussins. J'ai envie de crever. Les yeux qu'elle tente de fermer pour s'apaiser, s'accrochant encore plus fort à lui.  

you are my medicine
with @Poppy Shipley


« — La proposition de câlins illimitée est toujours dispo ? » Démarche précipitée vers les sanitaires. Germes proliférés qui l’extirpent de son épiderme, froide sueur suintant de ses moindres pores. Lui arrache l’ultime lueur d’énergie pour mieux conduire à l’asphyxie de ses pensées. « — Evidemment. Quel odieux personnage serais-je si j’te dégageais de mes bras. » Tu ne quittes pas le canapé, soucieux de lui laisser de l’intimité par-delà ton inquiétude. Témoin de tes sentiments, les vibrations dans ta voix se font plus tendues. Le robinet s’enclenche un instant avant qu’elle ne te rejoigne dans le canapé. Sa tempe se repose sur ta cuisse alors que tes doigts se promènent parmi ses mèches. « — J'ai envie de crever.» Tu saisis la couverture avec laquelle elle s’est couverte, pour la positionner mieux encore. La bordant presque. Paupières qui vacillent, l’iris rougie par la maladie. « — Ne dis pas de bêtise... Demain, tu te sentiras déjà mieux. Tu dois te reposer. » Tu te penches légèrement, déposant tes lèvres sur son front brûlant. « — Tu ne veux pas prendre une douche ? Pour te rafraichir un peu ? »  

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with @Seven Goldberg

Sueurs froides qui traversent l'épiderme, énergie qui s'échappe du corps au fil des minutes, terrible sensation d'être affaiblie sans pouvoir le contrôler. Silhouette féminine qui s'échappe de la salle de bain pour retrouver le cocon de sa présence. Délaissant ses armes et sa carapace pour s'offrir entièrement à lui, à sa confiance et sa douceur. M'en veux pas si je reste là quelques jours. Effaçant le monde qui l'entoure pour seulement être avec lui. Corps qui se sert contre lui, comme au cocon qu'elle ne voulait pas quitter. Symptômes qu'elle aurait pourtant préférée cacher, parce qu'elle savait comme un instant tel celui-ci pourrait représenter la naissance d'une vie en elle.  J'avais plein de trucs à faire cette semaine.. J'sais pas comment j'vais m'organiser. Soupire qui s'échappe, main qui vient s'enlacer dans la douceur de la sienne, le regard qui se relève à sa question. Tu dis ça parce que je sens mauvais ? Léger sourire amusé qu'elle arrivait à déceler, le corps qui tente de se redresser doucement. Bon d'accord.. Mais tu viens avec moi.

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with @Poppy Shipley

« — M’en veux pas si je reste là quelques jours » La Fièvre. Délirante chaleur qui s’insinue dans les moindres capillaires, intensifiant les plus ridicules délires. Mêlant sa salive reptilienne à la transpiration, moiteur de l’épiderme informant tes phalanges des degrés s’élevant. « — Terrible sentence pour un pauvre homme ! » Elle se réfugie dans le confort de tes bras. Sanctuaire de ses maux, tandis que de tes doigts tu navigues dans les eaux troubles de sa chevelure. Séparant mèche après mèche la masse de son visage. « — J’avais plein de trucs à faire cette semaine… J’sais pas comment j’vais m’organiser » Sur son front brûlant, tes lèvres se déposent. Espérance vaine d’éloigner les microbes de son organisme ainsi que ses inquiétudes. « — Je m’en occuperai s’tu veux. Il y a bien des choses que j’peux faire pour te soulager un peu non ? » Un soupire s’échappe de sa bouche alors qu’elle enlace ta main de la sienne. « — Tu dis ça parce que je sens mauvais ? Bon d’accord… Mais tu viens avec moi. » Son sourire est contagieux et un léger rire t’échappe même. Tu ne résistes pas à une plaisanterie supplémentaire. « — J’osais pas l’avouer, mais l’odeur est horrible… » Tu fais semblant de te boucher le nez pendant quelques secondes avant d’adopter un air mélodramatique. « — T’accompagner sous la douche ? Ma sentence est de plus en plus atroce. »