je sais que j'ai merdé récemment. passer mes nerfs contre toi en allant balancer une pierre par ta fenêtre c'était nul. après tout elle y était pour rien la fenêtre si t'avais été un gros batard de me laisser à Miami. c'était sur toi que j'aurais dû la jeter. j'en ai conscience maintenant et je promets que je dirigerais la pierre sur l'objet de ma colère la prochaine fois. en attendant je vois bien qu'on se lie très vite depuis qu'on a décidé d'être en relation libre. je vois aussi que cette histoire de fenêtre ça te fait chier et que tu m'en veux quand même alors je décide de passer récupérer les restes de lasagne à la coloc pour les ramener chez toi et nous improviser un diner romantique. la fenêtre de ta chambre étant ouverte, je grimpe par là, pousse la bâche et entre chez toi. ouais comme ça gros effet de surprise. j'ai été étrange ces deux derniers jours parce que j'avais des trucs à faire et aussi parce que j'avais un peu honte. mais là ça va mieux. tu m'as dit que tu squattais la chambre de ton coloc alors je cherche ce qui ressemble le plus à une chambre de mec, je reconnais ta couette et je m'installe. j'attends que tu débarques dans la pièce pour lâcher un SUUUUURPRISE avant de me rendre compte que ça peut être carrément flippant le moove que je viens de faire.

sûrement très border de s'infiltrer chez son nouveau mec de trois jours pour lui faire une surprise mais rien n'est trop proche de la limite pour Kara Gardner. j'aurais pu me tromper de chambre mais l'autre avait un petit peu plus féminine et celle-ci.. un peu chambre témoin. bravo t'as retenu mon prénom que je lâche en souriant. un double ? ah non j'ai escaladé la façade et j'ai poussé la bâche pour rentrer ouais je le dis dans le plus grand des calmes, sans aucune gêne. tu poses tes affaires sur la table de chevet et tu viens me rejoindre dans le lit de ton coloc. et il se passait quoi si c'était ton coloc qui rentrait ? je passais la soirée avec lui ? je te cherche, j'ai cru comprendre que t'étais jaloux, alors moi je m'amuse à attiser ce sentiment chez toi, parce que ça te rend vraiment trop craquant. baiser que tu déposes sur mes lèvres alors que je souris, tes mains qui glissent sur mes cuisses. tu veux pas manger des lasagnes ? je veux juste m'assurer de par quoi on commence.

j'aime me challenger petit clin d'oeil que je t'adresse tout en te faisant signe de t'approcher de moi. du coup une fois que la fenêtre sera réparée, tu peux toujours la laisser ouverte pour que je puisse rentrer je vais quand même pas te demander de me filer un double tout de suite, on vient à peine de commencer ce truc de relation libre. non t'en fais pas, c'est pas la première fois que je passe dans une vitre cassée non pas que j'ai déjà cassé la fenêtre d'ex pour entrer chez lui hein, mais on perdait souvent la clé de la maison avant alors on cassait les vitres pour entrer. mince, moi qui pensait qu'on allait faire un plan à trois je me mets immédiatement à rire pour que tu vois que je ne suis pas sérieuse. j'suis d'accord avec toi, on va garder la nourriture pour plus tard. quand je t'aurais épuisé je me mords la lèvre avant de suivre du regard ta main qui glisse le long de ma cuisse, jusqu'à ma hanche. tu te rapproches, tes lèvres qui se posent sur mon cou, mes yeux qui se ferment. si carrément je dégage mes cheveux de là pour que tu puisses avoir accès à ma peau. une main sur ta joue pour remonter ton visage au mien, embrasser tes lèvres avant de glisser le long de ta mâchoire jusqu'à ton oreille. j'ai très envie de toi ouais ouais t'as bien entendu.

j'avais pas pensé à ce détails.. je réfléchis. tu peux toujours la bâcher avec une couverture de sécurité ok. tais toi kara. vraiment. à partir du moment où c'était chez moi, c'est pas considéré comme un une infraction j'ai jamais dit que c'était chez d'autres personnes, tu me vois vraiment comme une délinquante c'est grave. grave sexy. tellement sexy que je ne pense qu'à tes lèvres qui viennent délicatement mordiller la peau de mon cou, tes mains sur mon corps, les paroles que tu prononces... et quand je viens guider ton visage jusqu'au mien pour t'embrasser langoureusement, tu relèves la tête trop vite et me fou un coup de boule dans le menton. à deux doigts de perdre une dent. pas sexy ça. je mets ma main sur ma bouche et en la retirant je m'aperçois que je saigne. je me suis mordue la lèvre dans la bataille. super. ça va, j'suis pas encore à terre je veux rigoler doucement sauf que je postillonne un peu en route et je t'asperge un peu de sang. putain mais la poisse. pardon, merde. c'est dégueulasse, j'suis désolée ah ouais je crois que les dieux sont contre nous là.

non j'rigole. en plus c'est chiant parce que je dois escalader la façade et vous êtes pas au premier étage. enfin y a l'escalier de sécurité mais l'échelle était pas facile à descendre donc j'ai dû me hisser à la barre c'était pas évident trop de détails non ? allez ça commence. je suis un peu stressée de la situation je crois. être là avec toi. mais surtout avoir autant envie d'être avec toi, il est là le problème. je me rends compte que j'ai envie de passer du temps avec toi, de faire partie de tes journées, de créer des rituels à deux. et c'est pas bon signe. pourtant je suis quand même là, collé contre toi, tes lèvres contre mon cou, mes mains qui parcours ton dos jusqu'au moment où tu me donnes un giga coup de tête dans le menton. je saigne de la lèvre, de postillonne du sang sur la tronche. oh bordel. c'est pas grave je tamponne ma lèvre avec le mouchoir pour arrêter le saignement, tout en essayant de nettoyer ton visage en même temps. sauf que je regarde aussi autour de moi si je trouve de l'eau et sans faire exprès mon doigt ripe dans ton oeil. putain pardon, j'ai pas fait exprès non mais là c'est une malédiction. c'est pas possible, on est maudit