Il est paumé là. L'impression qu'elle ne fait pas seulement référence au message de son ex. Est-ce qu'il est censé lire entre les lignes là ? Est-ce qu'il est censé se sentir visé d'une quelconque manière ? Il ne comprend pas, comme d'habitude. Parce que c'est pas son taff de déchiffre les filles, ni maintenant ni plus tard. — Sympa. Il a pas le courage de discuter de ça maintenant. Jonah, il n'a rien à prouver à personne. S'il est sorti la rejoindre, c'est uniquement pour la réconforter. Ou du moins tenter. Un échec cuisant, le cœur sans doute trop peu sensible pour y donner du sien. — Je sais. Non, c'est faux, il ne sait pas. Il ne sait rien Jonah. Bouclier impénétrable, la sensation lui est inconnue depuis toujours. — Ça va aller, n'y pense plus. C'est ce qu'il ferait lui.

je m'égare. t'éparpilles mes pensées. les désorganise. salement. depuis quand tu me déstabilises autant ? depuis quand ta présence est devenue nécessaire ? depuis quand tes mots ont autant d'impact ? t'influences le cours de ma vie. sans t'en rendre compte. inconsciemment tu le fais. tu me donnes envie de t'accrocher. à toi. à cette protection que tu m'offres constamment. tu devrais arrêter. un jour, j'y succomberais. et il sera trop tard. —  aide moi à ne plus y penser alors. je relève mon visage vers le tien. mes iris qui scintillent. regard profond. t'invitant fortement à t'emparer de mon âme. comme tu sais si bien le faire.

l'aider à ne plus y penser ? est-ce que c'est pas justement ce qu'il essaie de faire, en venant la voir et la prenant dans ses bras ? c'est tout ce qu'il peut faire en l'instant présent, pas à l'aise à l'idée de monologuer et de dire des trucs dont il n'a aucune certitude. il ne peut qu'émettre des suppositions jonah. — Je fais de mon mieux là... sincérité dans les yeux, le reste du visage impassible. nan, il voit pas ce qu'il peut faire de plus.

je fais de mon mieux. réponse qui devrait me convenir. et pourtant c'est l'effet inverse. mes orbes qui croisent les tiennes. demandeuses. désireuses. de toi. de tes lèvres. de ta présence. tu me donnes beaucoup j'en ai conscience. la gourmandise aveugle ma raison. — je te veux toi jonah... je murmure, mes bras qui encerclent ta nuque. pour te faire mien de nouveau. en commençant par tes lippes.  

Les mots viennent éclairer son regard malgré la pénombre. Vague de chaleur qui monte à la tête lorsqu'elle l'encercle pour venir trouver ses lèvres. Incompréhension qu'il laisse de côté pour profiter du baiser, Échange qu'il fait perdurer, pressant lentement ses lippes contre les siennes. Le silence qui règne autour d'eux, les quelques lumières de la nuit pour les accompagner. — On devrait y retourner... Mots qu'il articule, à moitié à contre coeur, en s'écartant légèrement. Avant que ça ne dégénère ou qu'on remarque leur absence. C'est pas pour ça qu'il est venu.