c'était pas tant le bar qu'elle irait fréquenter seule, riley. vibe assez particulière, puisqu'il s'agissait de l'antre des pompiers et des flics de la ville. et qu'elle son délire, c'était de consommer certaines substances illicites derrière l'entrée, entre deux verres d'alcool. pas ici. pas avec sa colocataire, qui elle était à son aise parmi ses collègues des forces de l'ordre. elle qui ne savait rien de ses vices, ou qui n'avait en tout cas jamais eu aucune confirmation de ses yeux. et même s'il ne s'agissait pas de l'endroit idéal à ses yeux, l'étudiante savait s'amuser partout. capable de transformer une soirée pyjama en rave party. alors si elle ne pouvait pas fumer à sa guise, compenser avec l'alcool, elle savait faire. un peu trop, sans doute. dans l'euphorie de la soirée, elle ne s'en était pas tant rendue compte. mais alors qu'elles venaient de pousser la porte de leur immeuble, le silence qui regagnait enfin son esprit l'aidait à se rendre compte de l'état minable dans lequel elle se trouvait. les escaliers montés difficilement, elle manquait presque de se rétamer, ce qui lui valait de prendre une pause et quelques rires. – tu fous quoi ? accrochée à la rambarde, voyant que sienna tardait à ouvrir la porte de leur domicile. – trouve ces putains de clés j't'en supplie, j'ai pas la force de fouiller dans mon sac. rien que l'idée d'ouvrir le zip de sa pochette relevait d'une épreuve sportive.

Les sourcils froncés, Sienna essaie de se concentrer pour ne pas tanguer en attendant que son amie ouvre la porte. Elles ont mis au moins dix minutes à monter jusqu’à leur appartement, quand d’habitude, il ne leur en faut que cinq, et Sienna est à deux doigts de se pisser dessus, donc elle apprécierait vraiment si Riley pouvait ouvrir cette putain de porte. “Mais toi tu fous quoi ?! La porte va pas s’ouvrir toute seule Holmette!” Elle secoue doucement la tête : “Ok, mais je vois pas pourquoi tu veux que je fouille dans ton sac plutôt que d’utiliser les miennes hein.” Son ton est ralenti, Sienna se concentre pour articuler, ayant bien conscience d’être bien au-dessus de la limite d’alcool qui devrait être autorisée quand on doit rentrer chez soi sans personne pour nous ouvrir la porte… Elle se dirige vers le sac de son ami, dans lequel elle trouve des clés sans même avoir à cherché et va pour ouvrir la porte. “Non mais pourquoi ils ont mis l’appartement sur un bateau, aussi ?” demande-t-elle, avant de parvenir enfin à mettre la clé dans la porte. “Pipi prems !” crie-t-elle, encore dans le couloir, en poussant la porte pour se diriger vers les toilettes à toute vitesse. Elle baisse ses collants, sa culotte et s’assoit sur la cuvette, soulagée. “Aaaaaaaaah ça fait trop du bien.” lance-t-elle avant d’abandonner chaussures, chaussettes, collants et culotte sur le sol de la salle de bain. “Un gallon d’eau steuplé, j’vais avoir envie de crever demain, sinon.” dit-elle avant de s’échouer sur le canapé et de râler. “Mais ça tourne….”