1er mars

Douleur vive et lancinante, pour une fois, depuis le 25 février, il n'a pas besoin de consommer quelque chose pour ne pas penser à lui, pour oublier la souffrance qu'il éprouve depuis cette rupture. Il le sait que depuis que Lyss à quitté son appartement, il ne fait que des conneries. On le lui dit assez souvent, on le lui reproche dans le gang, parce qu'il est encore plus inconscient qu'avant. Pas pour rien que pour cette transaction qui devait pourtant être simple, il finit mal... La main sur son bras, le sang qui souille le bitume et sa veste en cuir déchirée. Le mec s'est tiré avec la cam après tenté de le planter une fois... Il lui fera la peau une prochaine fois, il le retrouvera, il se le jure. Flo il est pas du genre à laissé passer ça, et le gang non plus, il en est certain. Le type devrait payé pour la drogue, mais aussi pour le sang du Martinez qu'il a fait couler ce soir. Après le dealeur n'aurait pas dû le chercher, le provoquer comme il a fait, mais depuis plusieurs jours déjà il ne fait que ça, chercher les embrouilles, provoquer les mauvais gars.

Il doit pas trainer là, plus encore il doit se faire soigner, n'étant pas docteur, il ne réalise pas forcément l'ampleur que peut avoir une blessure sur l'avant bras... Parce que la douleur est là... Il n'a d'ailleurs pas forcément les bons réflexes, comme par exemple de tenter de faire un garrot. Mais au moins il exerce comme il peut une pression sur la plaie qui probablement laissera une marque. Il pense au moins à se rendre chez Nate plusieurs rues plus loin... Peut-être trop de rue car il ne réalise pas à quel point il perd sur sang, à quel point son singlet blanc est maintenant teinté de rouge parce qu'il tient son bras contre son ventre. Liquide chaud et humide qui provoque cette pâleur sur son visage alors qu'il arrive devant la porte du petit prince et qu'au lieu de frapper à la porte, il se laisse tomber dessus, laissant entendre un gros boum sur celle-ci, manifestant ainsi la présence du rasé devant la porte de l'étudiant en médecine...

@Nathaniel Bernadotte

Il ne réalise pas que tout s'agite à cause de lui dans le couleur de Nate, non, lui après toutes les souffrances, lui il se sent enfin bien, tiré dans l'inconscience par la perte de sang, la fatigue cumulée, l'envie de juste tout oublier. Il sombre dangereusement alors que des doigts se posent sur sa carotide, alors que son pouls est prit. Il est tiré par le Bernadotte dans son appartement et il tente de l'aider, mais il n'est pas d'une grande aide. Limite, il regrette presque d'être venu là, parce que ça aurait été bien plus simple qu'il reste là où il était, qu'il termine sa vie dans un caniveau car après tout, c'est la qu'est sa place, parce qu'il peut pas rêver à mieux, il ne peut plus. Idylle brisée, coeur en miette. Lui qui était si je m'en foutiste est loin de l'être dans cette histoire, un extrême qu'il ne se connaissait pas ou bien est-ce à force de fréquenter le Murray qu'il prend de ses penchants ? Mais en même temps, c'est dans les moments de danger qu'il se sent encore vivant, qu'il éprouve autre chose que du dégoût pour lui-même. Il fuit la plus part du temps tout ça avec l'alcool et d'autres produits illicites. La fuite est plus simple que d'assumer le tout, que d'accepter le fait de l'avoir perdu.

Il grogne de se faire malmener de la sorte, gémis sous la douleur. Il ne se manifeste que par des sons sans formes réellement, auquel le futur médecin répond qu'il ne doit pas sombrer plus. Putain qu'est-ce qu'il en a envie pourtant. Sombrer et ne pas remonter à la surface. Chiffon en bouche, tu ne peux que le mordre pour au final ne pas hurler dans son appartement alors qu'il se fait recoudre à vif. Il fini par tourner de l'œil à cause de la douleur.

Il n'a pas conscience d'être partiellement nettoyé, pensé et finalement déplacé sur le canapé plus confortable que le sol. Il reste ainsi inconscient un long moment. Il finit par rouvrir les yeux, emmitouflé dans la couverture, il ressent la douleur dans son avant bras, il tente de le relever, de le regarder, mais il n'en as pas la force et laisse entendre un grognement plaintif. Il fini juste par laisser tomber sa tête sur le côté et constater la présence du doc sur le sol à côté de lui. Il ne dit pas un mot, cela serait l'invité à lui faire la remontrance probablement. Il en sait rien, il est encore un peu dans les vapes..

Il passe une bonne partie de la soirée et de la nuit dans les vapes, à moitié endormi, il émerge parfois de bref secondes avant de sombrer à nouveau, laissant entendre parfois quelque gémissements et grognement plaintif, la faute du manque d'anti-douleur. Les rares fois où il ouvre les yeux un peu plus de quelques secondes, il a l'impression que le monde tangue, que le canapé sur lequel il se trouve est en réalité un radeau sur une mer plus qu'agité. Il lui faut du temps avant de finalement recouvré un peu ses esprits... Bien que cela ne soit pas forcément une bonne chose, parce que son premier réflexe est de tenter de se redresser, mais il se cramponne vite au dossier du canapé, forçant une étreinte au tissus alors qu'encore il est victime de cette sensation de mal de mer. Il reste immobile à moitié assis accroché au dossier, son bandage et sa plaie pressée contre le canapé auquel il se cramponne dans un nouveau râle plaintif. La douleur lui revient en pleine gueule, plus vive à cause de la pression, mais quand même moins que précédemment quand la chair était encore à vif. Il tente d'apercevoir l'homme qui l'a soigné, mais sa vue est trouble à cause des différentes sensations dont son corps est victime. "Doc ?" Appelle-t-il alors la bouche pâteuse à cause de la sensation de soif et la voix à peine portante à cause du manque de force. Le rasé, il ne sait pas depuis combien de temps il est là, depuis combien de temps il est dans les vapes,

Il émerge difficilement, la douleur bien présente, alors même qu'il prend un peu appui sur son bras pour se redresser avec l'aide du dossier du fauteuil et pouvoir observer la pièce. Il repère le doc, ou plutôt l'étudiant en médecine et l'appelle. Tu le suis du regard alors qu'il s'approche de lui, quittant ses occupations pour venir voir l'état du Martinez en laissant entendre un petit commentaire qui lui arrache malgré lui un petit rire. "J'vais serrer les dents, j'peux pas aller à l'hosto sinon on va m'poser trop d'questions." Le rasé n'avait absolument pas envie de voir les flics arrivés dans la chambre qu'on lui aurait attribué pour tenter de savoir qui lui avait fait cette entaille dans le bras au couteau, etc. Il n'avait pas l'envie d'entendre des suppositions foireuse parce que depuis le temps, les flics ils savent que c'est un gamin des rues, qu'il traine dans plein d'affaire louches et que c'est souvent in extremis qu'il a le cul sauvé par Bohème ou le gang qui fait jouer des relations qu'ils ont dans la police ou autre... Mais un jour, le système finira réellement par le choper, il le sait, mais il sait juste pas quand encore. "C'est juste le bras." L'informe-t-il, il pourrait préciser pour le moment, parce que cela pourrait changer dans les prochains jours, surtout qu'il compte faire la peau à ce type, il va le retrouver, croix de bois, crois de fer. Cela lui fera une occupation pour penser à autre chose que le brun qu'il tente d'oublie. "J'dois faire gaffe combien d'temps." Il soulève un peu son bras pour lui faire comprendre qu'il parle de la blessure, de la plaie qu'il a. Il se mouve alors doucement sur le canapé, la tête tournant un peu, raison de ses gestes au ralentit. "Ca t'dérange si j'reste encore un peu ?" Parce qu'il est pas en état de repartir, parce qu'il pourrait s'écrouler en deux-deux et squatter ici ou chez Ange autant le faire ici pour l'heure.