w/ @stella vargas

quatre-vingt dix minutes, les rideaux rouges viennent occulter la scène. les lumières blanches rejaillissent. la troupe apparaît de nouveau sur scène, en chaîne. tes mains viennent se claquer avec enthousiasme. ils partent et tes mains prennent un pause. ton regard se pose sur zia, essayant de lire son visage, du mieux que tu peux n'ayant accès qu'à son profil. ils reviennent et les applaudissements reviennent de plus belle. finalement il est temps de quitter vos sièges, la salle et finalement le théâtre. tu restes silencieuse, repensant encore à la pièce à laquelle vous veniez d'assister. la mise en scène, les performances des comédiens ou encore les jeux de lumières,. enfin, arrivées dehors, « alors, t'en as pensé quoi ? », tu lui faisais totalement face, les yeux curieux et inquisiteurs.

w/ @nila hadi

Regard figé sur ce corps fin dont la chemise lacérée tombait de tout côté. Les mouvements mal articulés de l'étranger captivaient l'iris brûlé de celle qui contemplait cette pièce pour la première fois. Sa concentration irradiait de ses pupilles et faisait naître un léger sourire lorsqu'ils glissaient sur le bois, crachant quelques rimes en chœur et l'écho d'une chanson. Troublée, fascinée, elle admirait encore le premier ballet de son enfance. Acteurs devenant danseurs au rythme de leurs mots, inondant son cœur de joie et de flots. La salve d'applaudissements la sortant de sa torpeur, alors qu'elle frappa dans ses mains, les observant une dernière fois avant de disparaître derrière ces rideaux de soie. Froid piquant lui caressant la joue, légèrement rougie sous la fraîcheur de la nuit. L'étoile faisait face aux astres incandescents de cette lune qui l'attirait tant. Esquisse dessinée sur ses lèvres sucrées, dévoilant sans pudeur ce qu'elle avait pensé. « J'ai adoré. » Lippe coincée entre ses dents pendant un instant. Elle dévorait, Stella, la magie de ces instants. « Ca m'a rappelé les spectacles de danse que je regardais quand j'étais enfant. » Déjà elle s'éloignait d'elle, avançant en reculant pour ne jamais la perdre de vue, s'imprégnant de chaque trait de son visage, de la couleur de ses yeux sous les néons. « Merci. » Parce qu'elle avait fait ressurgir les émotions de quelques souvenirs qu'elle croyait détruits.

w/ @stella vargas

entre deux suite d'applaudissements, dans l'obscurité, les lumières ciblées sur la scène reflétant parfaitement sur le visage de zia, tu crois y voir un certain plaisir. t'en es pas certaine. t'espères. que d'avoir partagé un de tes passe-temps préférés avec elle n'était pas une erreur. question posée pour en avoir la certitude dès que vous arrivez dehors. les yeux qui analysent chaque recoin de son visage, pas pour en admirer la beauté cette fois mais pour déceler son ressenti. grand sourire quand il t'est partagé. soulagement, excitation, proximité. un mélange d'émotion qui te réchauffe malgré le froid hivernale qui règne sur boston. ton regard, pourtant innocent, se perd une milliseconde sur les lèvres que zia mordait avant de remonter. « je suis contente que ça t'ait plu. » une pièce de théâtre et un spectacle de danse, tu n'avais jamais vraiment fait le lien. plus rowling que beyoncé lorsque tu étais enfant, tu ne connaissais pas grand chose aux performances de danse. merci, il est d'une douceur. une douceur qui te donne envie à tes lèvres de sourire, tes yeux de pétiller, ton corps se rapprocher du sien. « avec plaisir. » redonné avec affection. limite honorée qu'elle ait apprécié au point de te remercier. « j'ajoute "spectacle de danse" sur la liste d'un potentiel prochain date. », parce que t'as toujours un doute qu'il n'en y ait pas d'autre. mais maintenant t'étais aussi curieuse de la possible similitude entre les deux représentations. et de pouvoir entrer un peu plus dans la tête et les souvenirs de ton date.

w/ @nila hadi

Elle se perdit dans les étoiles, ces étoiles éclairant les profondeurs ténébreuses de son regard. Il brillait dans le noir. Corps s'attirant lorsqu'elle se rapprocha d'elle, réduisant cette mince distance devenue douloureuse au fil des secondes. Une sensation de manque pulsant dans ses veines alors qu'elle s'arrêta. « Je ne sais pas si c'est une bonne idée... » Les prunelles plantées dans ses obscurités. Elle refusait de les lâcher. Chairs exaltées par cette proximité, celle qui, entre elles, ne cessait de se créer. « J'ai toujours eu un faible pour les danseurs. » Insouciante du désordre qu'elle pouvait causer, provoquante, la poussant vers ce jeu auquel elle aimait jouer. Elle flirtait avec elle tout comme avec ses limites, s'approchant plus encore de la fille d'Aphrodite. Effervescence sous la peau, palpitant rebondissant, rendant son cœur chaud. De ces instants où elles s'effleuraient à peine, attisant cette envie pressante de la découvrir, de découvrir chez elle quelque chose de nouveau. Visages un peu plus proches qu'ils ne l'avaient été. Intimité créée sous le regard des gratte-ciels et peut-être des étrangers. « Et ils n'auront aucune chance si t'es là... » Sourire, ce sourire mêlé au souffle tiède d'un murmure léger, s'échappant comme un secret dévoilé.

w/ @stella vargas

la tête qui s'incline légèrement, quand elle dit que ça ne serait pas une bonne idée, mais son regard ne quitte pas le tien alors t'attends juste le reste de cette affirmation. la raison qui fâche. « ah... » que tu laisses glisser. blague ou pas, c'est pas ce que tu veux entendre. phrase qui vient casser la proximité que t'avais laissé s'installer. voire encourager. un petit pas en arrière à la fin de ton onomatopée. le regard qui ne s'échange plus, préférant regarder à terre avant de parcourir les horizons. il se repose sur la brune qui finit enfin son propos. tu pouffes de rire soulagée, ta main vient légèrement pousser son épaule. « tu peux me complimenter sans me provoquer une attaque avant ? » demande exagérée que tu dis en souriant, aise revenue et la proximité aussi. provoquer. le mot était bien choisi. spécialité de la belle à laquelle tu devrais t'habituer. si certaines te faisaient sourire, d'autres te donnaient envie, celles de ce genre creuser un doute. doute qui sort de ton esprit quand ton regard se perd sur zia, il reviendra te hanter plus tard quand ton cerveau vulnérable sera livré à lui-même. là, il était concentré sur ta compagnie. « qu'est-ce qu'on fait maintenant ? », peut-être rien. il serait mieux de rentrer, te coucher à une heure raisonnable pour te préparer à la routine du lendemain. mais t'as une idée incessante qui te trotte dans la tête. perche vaguement tendue alors que tu arbores un visage angélique mais ta voix légèrement tremblante te trahis. tu sais ce que t'as envie de faire, t'oses pas. comme souvent, t'es pas du genre à tenter sur ce plan. peur de rejet, peur de se faire jeter, des peurs semblable à une ado de treize ans lors de sa première fête.

w/ @nila hadi

Sirène à la dérive s'éloignait d'elle alors qu'elle perdait l'étincelle, jetant ses prunelles sur les astres et le ciel. Le chaos dans sa voix, ce désordre qu'elle avait créé. Ses pupilles noires étaient ancrées sur son visage, la contemplèrent un instant faire naufrage. Elle voulait la retenir, l'empêcher de s'enfuir; s'imaginait l'attraper par la taille, emprisonnant fermement ses vêtements entre ses doigts, et la ramener vers elle, à elle. Mais elle ne bougeait pas, Zia. Elle attendait, admirait la peinture du désarroi sur ces traits. Le chef d'œuvre s'effondra lorsque leurs rires résonnèrent en diapason. Palpitant cognait avec violence sa poitrine et, dans ses chairs courait l'ocytocine. Corps s'effleurant à nouveau. Sentiment de bien-être quand elle était si proche. Une douce chaleur se propageant dans le bas-ventre. Sans doute à cause de ce jeu se disait-elle. Celui qui les poussait à s'approcher, s'éloigner, se frôler, s'en aller, se revoir alors qu'elle évitait ça. « Je peux essayer. » La malicieuse. Elle glissa les longues boucles ténébreuses de la naïade derrière son oreille, dans une lenteur exagérée afin de pouvoir être arrêtée si elle ne se sentait pas à l'aise. Elle en approcha ensuite ses lèvres. Joue contre joue, son souffle tiède frappant sa peau. « T'es vraiment bien foutue. » Mots lâchés parce qu'elle répondait simplement à sa question. Echo à leur conversation. Fière. Elle éloigna seulement son visage, refusant de se soustraire à cette proximité. Ses doigts flirtant avec les siens sans pour autant les accrocher. Mille et une idées la traversaient. Question qui menaçait de la tuer. « Tu proposes quoi ? » Regard insistant, la dévorant, passant de ses iris à ses lippes. « Surprends-moi. » Un sourire se dessinant. Frustrée, Stella, parce qu'elle changeait ses habitudes. Elle n'attendait pas, mais attendait pour Nila. Elle ne savait même pas pourquoi. Elle l'obligeait à prendre des risques d'une tout autre mesure que ceux qu'elle avait rencontré. Le cœur exalté, elle lui donnait envie de plus qu'une seule soirée, plus que l'embrasser, comme ce besoin viscéral de l'empêcher de s'échapper.

w/ @stella vargas

éloignement justifié par la blague de la brune. prise au premier degrés tel une brûlure vite soignée par vos rires qui éclatent à l'unisson. tu préviens la brune que ses compliments devraient être plus directs. sinon, ils avaient le don d'alimenter tes traumatismes, d'enfance sûrement ou peut-être d'adulte, que tu n'avais pris au sérieux. que tu enfouis, comme un corps qui finira par se décomposer mais qui ne fait que se multiplier. inconsciemment te hantant. essayer ? le sourcil qui s'hausse curieux, le ventre qui s'enterre en entendant ce qui suit. sous le poids des papillons qui essayaient, bien que confinés, de s'envoler. pas de phrase, même pas un mot n'arrivent à sortir de tes lippes. vision de ta personne que tu n'arrives pas à visualiser. attirante ? jolie ? bien foutue ?. tu te demandes si elle a entendu cet estomac qui gronde d'attirance ou si c'est la proximité de vos corps qui lui a donné un indice. changement de sujet alimenté par la peur du rejet, piège dans lequel zia ne tombe pas. te mettant au défi, te mettant au pied du mur. un mur à la chevelure brune, un mur qui semblait si tendre et pourtant contre lequel tu avais peur de terriblement te cogner. cette proximité qui semble si réelle. qui l'est ? . n'est qu'une vision de ton imagination. te demandant dans quel monde une femme comme elle pouvait, même un instant, être attirée par toi. qu'est ce que tu proposes, nila ? toi, si active. si dynamique. bloquée par les insécurités. elle te posait une colle. mais ce sentiment qu'elle te provoque, le ventre qui palpite d'excitation, les poils qui s'hérissent. tu penses que ce n'est pas juste que tu sois la seule à les ressentir. proximité que tu éteins de nouveau de quelques centimètres alors que tu pensais être arrivée à sa limite. tes lèvres qui se posent avec hésitation sur les siennes, mains qui viennent naturellement se poser sur ses hanches. coup d'audace que tu as peur de regretter et pourtant tu te lances. envie de lui prouver que t'es pas la fille coincée qu'elle ne connait pas encore. mais qu'elle a peut-être cerné.

w/ @nila hadi

Sirène figée en statue de sel sous les astres se reflétant à l'éclat vermeil. Son chant étiolé s'était soudainement arrêté face à la naufragée. Ses yeux veloutés qui la piégeaient, l'asphyxiaient. L'air devenu lourd et les poumons douloureux, elle ne regardait qu'elle. Elle se concentrait sur ce souffle chaud lui courant sur la peau, se fracassant sur ses lèvres, et l'envie grondant dans son bas-ventre. Cœur qui avait cessé de battre et qui explosa avec fureur dans sa poitrine lorsqu'elles entrèrent en collision. Ses mains serpentant sur ses vêtements se posèrent finalement sur ses hanches, lui arrachant un frisson qui l'électrisa, attisa la frénésie de ce tumulte-là. La douceur de ce sucre qu'elle savourait à peine, elle qui n'attendait jamais prolongea cet instant en mouvant sa pulpe dans une lenteur exagérée. Cette brûlure incendia ses veines et lui donna terriblement chaud. Ce n'était déjà plus assez, pas suffisant. Tout en elle lui criait qu'elle la voulait. Ses doigts remontèrent le long de son corps en une caresse passagère et, sur sa nuque, glissèrent, s'emmêlant à peine dans ses cheveux ébène. Elle se pressait contre elle autant qu'elle le pouvait, alors que sa langue ne demandait qu'une seule danse avec la sienne, intensifiant ce désir qui lui rongeait les chairs dès qu'elles s'approchaient. Les joues légèrement rougies, exaltée par le jeu, bercée par ses envies et dévorée par ses excès qui lui murmuraient qu'elle pouvait briser les règles. Juste une fois. Celles qui disaient une seule fois, une seule nuit. Sans attache. Parce qu'elle savait que ce n'était déjà plus assez, que ça ne serait pas suffisant. « Dis-moi que tu rentres avec moi ce soir... »