nuit compliquée, soirée un peu trop arrosée. Mal de crâne qui point déjà le bout de son nez à peine tes yeux ouvert. T'es allongée dans un lit, tu sais même pas où ni quand et encore moins comment tu as pu atterrir ici. La main qui vient passer ton crâne, se perds dans tes cheveux alors que tes yeux s'adaptent doucement à la faible luminosité. Rideau tiré pour te protéger du soleil, tu descend le draps pour t'observer. T'as toujours ta robe noir, pleine de peinture fluos de l'évènement de la veille. Une veste sur les épaules qui ne t'appartient pas. L'odeur te semble familière et agréable. Portable qui vibre ; batterie faible. Naïm qui t'harcele pour savoir où tu es, alors que tu le sais pas toi même. La porte qui s'ouvre, ton corps qui se repli en signe de protection. Toi qui fait la maligne mais qui n'as franchement pas envie de tomber sur un malade. Prête à mordre si on t'approche.

Soirée agréable, dans la normale jusqu'à ce que tu tombes sur Nour. Soirée plus difficile pour elle. Ça se voit à sa démarche, sa façon décousu de parler, ses joues rosées. Elle se dirige vers tu-ne-sais-où et elle ne semble pas le savoir elle-même. T'essaie de savoir son adresse mais ce qu'elle te répond est incompréhensible. Après de longues minutes à essayer de comprendre, tu décides de l'amener chez toi pour qu'elle puisse dormir. Le villa est silencieuse, tout le monde dort. Tu peux donc monter Nour à ta chambre sans te bousculer à personne. Verre d'eau sur la table de nuit pour son réveil. Toi, tu t'installes sur le fauteuil dans le coin de ta chambre, y dormant plutôt mal. Aux petites heures du matin, tu te réveilles, les muscles endoloris par une position inconfortable. Un coup d'oeil vers Nour pour voir qu'elle est toujours endormie, tu en profites pour faire un saut dans la douche et descendre à la cuisine par la suite. C'est en remontant que tu vois qu'elle est réveillée. Hey. Comment tu te sens? demandes-tu comme si ce n'était pas du tout déconcertant pour elle.

le visage qui apparait est bien loin d'être celui d'un quarantenaire malsain venu te faire du mal et tu plisse les yeux quelques secondes pour te concentrer sur le garçon, esprit encore embrumé par l'alcool de la veille.  « Joa ? » que tu demandes, la gorge séche alors qu'il avance vers toi et te demande comment tu te sens. Malgré l'obscurité et le temps passé depuis votre dernière conversation, il n'y a aucun doute sur son identité. Tu passes une main sur tes yeux puis remontent dans tes cheveux douloureusement emmêlés -surement enduit de peinture fluo un peu partout-. Si tu te sens soulagé d'être en sécurité chez un ancien amis, tu ne peux nier que la distance que tu avais mise entre vous deux te convenait parfaitement.  « c'est toi qui m'as remmené ici ? » corps toujours recroquevillé, genoux qui touche ton menton tâchant de te faire la plus petite possible, si Joakim avait su gagner ta confiance plus jeune, ce n'est pas le cas de ses amis -surtout de celui qui t'as fais du mal - et la peur de le savoir peut-être toujours entouré de celui qui est responsable d'un de tes traumatismes te remplis d'effroi.

Bien que tu croises un ou eux de tes colocs lors de ton passage à la cuisine, tu ne dis rien sur la présence de Nour à l'étage.  Pensant d'ailleurs qu'elle dort encore. C'est en remontant dans la chambre que tu réalise ce n'est pas le cas. Tu viens rapidement lui demander comment elle se sent. Lui laissant un petit moment pour analyser ton apparition,  tu hoches la tête positivement lorsqu'elle dit ton nom. Hochement qui continue lorsqu'elle te demande si tu l'avais ramenée.
Je t'aurais bien ramené chez toi mais je sais pas c'est où.  Ni si quelqu'un était avec toi. Tu ne mentionnas pas tout de suite l'appel de Naim, ni le fait qu'en plus de tout ça,  tu préférais la savoir ici pour que tu puisse t'assurer qu'elle allait bien plutôt que de la laisser seule chez elle.

il dit qu'il ne sait pas où tu habites et une part de toi ne peut qu'en être rassurée. Dans le fond t'as conscience que ta chambre à la dudu est assez facile à trouver mais tu préfères de loin garder le mystère sur l'endroit où tu dors. Surtout que la confiance que tu avais en lui est quelques peu éclipsé depuis que tu as découvert ses relations amicale avec celui qui t'as traumatisé. « putain je me souviens de rien. je faisais quoi quand tu m'as trouvé » un peu inquiète du fait de ton trou noir. T'as pas l'air d'être en danger mais sait on jamais ce que tu étais entrain de faire quand il t'as trouvé. Un coup d'oeil rapide à ton téléphone qui vibre une dernière fois avant de s'éteindre. Batterie à plat. « t'aurai un chargeur ? mon frère m'harcèle et il est du genre pas très sympa quand on me fait du mal » et encore ça c'est soft. a coup sur naim il a chopé ta géoloc et il débarque dans la minutes avec son bff pour en découdre. Ta position que tu ne changes pas, pas totalement en confiance.




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Nour est réveillée et tu t'imagines qu'elle doit avoir un million de question tout autant qu'un mal de crâne vu son état de la veille. Tu en aurais si tu ne te souviendrais pas de la façon dont tu avais atterri ici. Tu t'installes sur la même chaise, celle où tu avais tenté de dormir un peu plus tôt dans la nuit. Aucune idée. T'avais plutôt l'air de tourner en rond, de même pas savoir ce que tu faisais. Elle marchait sans donner l'impression qu'elle allait vers une destination particulière. Euh... ouais. Ouais, il est sur la table de chevet à côté de toi. dis-tu en pointant le meuble en question. Ton propre téléphone y était branché. Elle pourrait facilement retirer le chargeur de ce dernier pour le mettre dans le sien. il a en effet téléphoné plusieurs fois. Et j'vais dire comme toi, pas du genre sympa quand il s'inquiète. Tu ris doucement mais en vrai, ça t'avait frustré qu'il te parle ainsi alors que tu prenais soin de Nour.

tu faisait rien en particulier d'après lui quand il t'as trouvé. un peu étrange de sa part du coup de t'être intéressé à toi si t'étais simplement entrain de marcher. peut-etre qu'il avait lui aussi des pensées peu correcte envers toi ? comme l'as eu son copain quelques années plus tôt, profitant de toi ? les bras qui viennent frotter tes avant bras pour essayer de te rassurer. t'es pas fan de la situation, même si tu reconnais volontiers préférais être ici que dans un endroit plus glauque.  « j'ai disparu sans rien dire, puis c'est mon frère. c'est normal. comment il a fait pour te contacter d'ailleurs ? » que tu demandes en venant brancher ton téléphone au chargeur, mobile que tu dépose sur la table de chevet alors qu'une vibration résonne jusqu'au sol pour signaler la mise en tension de la batterie. les jambes viennent se redresser légèrement pour permettre à ton coude de se pousser dessus, la tâte que tu prend en étaux entre tes deux mains.  « j'ai du abuser, j'ai un mal de crâne horrible » t'espère que c'est juste l'alcool le responsable d'ailleurs.




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Tu n'aurais pas su dire ce qu'elle faisait exactement quand tu l'as trouvé. Est-ce qu'elle cherchait un moyen de rentrer chez elle? Est-ce qu'elle attendait quelqu'un? Aucune idée. Mais sa démarche vacillante t'indiquait clairement qu'elle avait pris plus d'un verre. sur ton téléphone. ça arrêtait pas de sonner alors j'me suis permis de répondre quand j'ai vu le nombre d'appels manqués que tu avais. Tu doutes d'avoir fait la bonne chose mais sur le coup, ça te semblait logique. Comme si le fait de savoir que Nour était en ta compagnie allait apaiser les esprits. Toi, tu le savais très bien que tu ne lui ferais pas de mal. Mais difficile d'y croire quand on te connait pas, même pas de nom. Tu veux quelque chose pour aider? T'avais laissé de l'eau sur la table de chevet mais tu pouvais aller chercher un comprimé si nécessaire.