J'ai l'impression d'avoir été vidée de l'intérieur depuis ces dernières semaines. Je suis incapable d'avouer qu'il en est la cause. J'accuse la maladie, les cours. Tout ce qui ne fera pas avouer davantage cette faiblesse de toujours. Encore plus avec l'injustice de m'être privée de son absence quand je lui ai parlé d'Hugo. Alors qu'il est réellement mon frère, je ne pensais pas de lui dire que je partageais aussi son sang. Même mon demi-frère n'est pas au courant. Je suis venue à me demander si Nevan n'agissait pas par jalousie. Une part de moi se plait d'y croire mais le cerveau ramène très vite sur Terre. Une amitié peut être aussi forte, surtout après tant d'années. Je n'ai pas le droit de me leurrer à l'imaginer. Et pour mener à quoi si c'était le cas ? Je ne suis pas adapte de romantisme, de relations tout court. Ce qu'il se passait, c'était très bien jusqu'ici. Mes pas me portent jusqu'à lui, mille questions se posant : comment il va réellement ? est-il prêt à me recevoir comme avant ? il m'avait dit que non, mais je ne voulais pas entendre avoir moins, ni avoir plus. Pourtant, j'étais là, mes talons claquant le sol qui menait à son cabinet. J'allais porter le premier coup contre la porte pour annoncer ma présence mais je ne peux pas m'empêcher de poser mon cerveau pour le regarder. Un mois sans le voir, tu parles d'une punition. Mourrir semblait le paradis à côté. Je frappe légèrement contre la porte avant de la pousser. -- Salut. je murmure en serrant mon livre contre ma poitrine. J'ai envie de fondre dans ces bras mais je n'affiche rien de plus sur mon visage qu'un océan bleu des plus calmes. Je fais quelques pas pour poser mon sac sur la grande table puis je continue pour me rapprocher de son bureau. de lui. en restant à une distance encore trop lointaine à mon goût.

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Tu n'as jamais su définir ce que tu pouvais ressentir pour Sana. En tout cas, rien d'amoureux. T'as le cœur verrouillé et mort depuis quelques mois. Mais possiblement une profonde affection que tu n'assumes pas. T'en avais parlé aux autres hommes de ta famille ayant conclu plus vivement la même chose que toi. Tu avais donc accepté qu'elle revienne dans ton quotidien mais pas en l'accueillant à bras ouverts. Tu lui en voulais toujours de son comportement et même des messages. Mais bon, il fallait bien voir ce que ça allait donner par la suite. Alors pour votre amitié, tu choisis de faire des efforts et de rouvrir la porte - qui n'a jamais été si fermé que cela - de ta Vie. Tu optes pour la revoir dans ta zone de confort, comme ça si elle te gonfle, tu la sors. Tu l'entends arriver perchée sur ses grands talons, et tu roules déjà des yeux. Tu ne relèves pas le regard quand elle est là. Tu laisses son parfum embaumer la pièce. - Prends ta place. Tu décales quelques schémas pour lui faire une place tandis que tu retournes à tes calculs. T'avais pas dit que ça allait facile pour elle. Tu comptes bien lui faire comprendre que vous n'aviez pas le droit à l'erreur une seconde fois.

Ma place ? Est-elle la même pour lui que pour moi ? J'avais l'ambition d'avoir une très belle place dans sa vie, s'il savait ! S'il savait, je serais déjà dehors sans la possibilité d'entrer ! Quel caractère de cochon, je vous jure ! Pourtant, je suis là à le regarder travailler avant de m'avancer dans le bureau. Il me fait de la place et une fois le sac posé, je reste un peu inactive. Ou presque ! Je décide de passer sur le côté de son bureau pour le rejoindre, déposer un baiser rapide sur sa pommette et fuir jusqu'à la table comme s'il ne s'était rien passé il y a quelques secondes. Je lui jette un petit regard alors que je suis assise. Je pose mon ordinateur portable et commence à ouvrir les documents nécessaires à mon travail. J'avais un TD à faire en raison de mon absence. Evidemment, mon regard ne peut s'empêcher de bifurquer vers lui. parce qu'il m'a manqué, j'ai une petite voix qui me le crie tous les jours dans un coin de ma tête. mais le silence restera d'or pour l'instant. Je travaille. Non sans difficulté.

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Tu roules des yeux quand elle vient te bisouter. C'était plus fort qu'elle. Mais tu ne lui fais pas la remarque. Tu la vois bien avancer à pas prudents et doucement. Rien qu'à apercevoir ses regards sans broncher, tu sais que le temps lui est compté avant qu'elle ne craque. Que fera-t-elle ? Tu ne saurais le prédire tant elle te parait encore plus imprévisible et pas forcement dans le bon sens du terme. Tu continues de schématiser les desirs de ton client.

Il était beaucoup trop têtu pour aller vers moi. Il est comme ça et le seul moyen de le faire bouger, c'est d'arriver à des actions extrêmes. Je sais qu'il n'aimait pas ces actions. J'en ai fait les frais au risque de le perdre. J'essaie d'aller au bout de mon TD pour être tranquille le reste de la soirée. Quand je le termine, je quitte mon siège pour aller prendre un verre d'eau à la fontaine. J'en profite pour lui en prendre un aussi. Avec précaution, je pose le verre à côté de lui en m'assurant de ne rien mouiller. Ma main glisse sur la table avant de rejoindre son bras, son épaule puis sa nuque. J'observais les réactions de Nevan pour savoir si je devais retirer ma main ou si je pouvais continuer. Ce contact m'avait tellement manqué. Je voudrais le sentir encore plus, corps contre corps, mais je suis obligée de savoir s'il me veut près de lui.

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Tu l'entends bouger mais tu ne réagis pas. Tu voudrais vraiment finir ce travail-là. Ca te semble compromis à la seconde où tu sens sa main se poser sur toi. - Quitte à commencer, termine ton massage que tu réponds derechef. Tu en profites pour boire ton verre d'eau la remerciant de te l'avoir apporter. Tes yeux se remettent sur ce job. Tu sembles, tu ne vas pas le finir ce soir. Mais tu veux quand même gratter quelques secondes avant.

Son consentement est plus qu'évident. Mon autre main se pose sur son épaule libre et lentement, mes mains descendent le long de ses bras. Mon souffle vient titiller son cou, mes lèvres effleurent sa peau sans voler ce baiser que je me languissais. A nouveau, mes mains remontent et bifurquent à sa gorge. Je défais les deux premiers boutons pour détendre sa tenue et accéder à sa nuque. -- Tu es si tendu... remarquais-je en venant masser les quelques noeuds. Je me rends compte que j'en oublie de respirer alors que je me concentrais sur ce contact entre nous. Je sentais les gouttelettes perlées mon visage sous cette chaleur. putain. cet homme va me rendre folle. Mes doigts plongent sous sa chemise alors que mon visage suivait le mouvement de mes bras. Et si je jouais avec le feu, j'entrouvre ma bouche, prête à passer ma langue sur ces tatouages que je connaissais un peu trop bien.

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Sans aucune difficulté, tu pourrais lui accorder ce qu'elle est venue chercher : la paix. Le faire tout de suite sur cette table où trône vos affaires mais par lucidité de ne rien casser, le crime se fera probablement ailleurs. Sa chaleur t'envahit. Tu sais que tu ne seras pas déçu et puis même tu n'as en rien envie de l'arrêter. Tu n'es pas totalement décidé sur son cas mais tu acceptes de lui accorder cette ultime chance. Tu ne peux nier que votre lien pèse dans la balance de ton humeur. Ca ne reviendra pas aussi aisément avec toi ; t'es rancunier. Mais au moins, tu l'as laisse t'approcher, c'est déjà pas mal. Tu fermes les yeux, lui offrant tout le loisir pour enterrer la hache entre vous.

Ma langue vient jouer sur sa peau tatouée, suivie par mes lèvres qui l'embrasse et vient terminer son chemin sous son oreille. -- Nevan... Tu m'as manqué. c'était bien plus facile de le dire par message qu'en face à face. Je me contente de mes actes pour lui démontrer à quel point je ne voulais plus qu'on revive ça. En remontant mes mains, je viens emprisonner sa chemise entre mes doigts pour défaire un à un ses boutons. Je pousse un léger gémissement sous la sensation de sa peau sous mes mains baladeuses. je m'ennivrais de lui. J'aimais tellement ça que j'en oubliais mes limites, si jamais j'en avais encore. Je contourne le fauteuil pour venir m'asseoir sur ses genoux et emprisonner ses lèvres contre les miennes. Ma langue forçait le passage de ses lèvres afin de retrouver sa partenaire. C'est indescriptible !

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