bien sûr qu'il ne veux pas savoir, t'avais pas l'intention d'expliciter non plus le pourquoi du comment au sujet de l'alcool dans ton sac ceci dit. Sa fiole qu'il vide en quelques secondes, tu l'imite, alcool qui brûle le fond du gosier sans que tu t'arrêtes cependant. « c'etais pas assez » que tu dis après avoir terminé, les dents serrées en récupérant sa fiole sur le bords du lit. Posées sur le meuble, ce sont tes fesses que tu fixes sur le lit finalement. Assise en tailleurs, regards qui fixe Naïm, courage soudainement poussé par les gouttes d'alcool. « reste pas planter là »

tu sens son regard sur toi. lourd. et tes billes ne remontent toujours pas du sol. impossible de regarder plus haut que la moquette. trop peur, de croiser ses ébènes. que les émotions se mélangent. que toi, tu craques. jamais en position de faiblesse naim, c'est inhabituel. je dois sûrement quitter alys. la seule que t'as vraiment aimé jusqu'à l'assumer depuis toutes ces années d'errance sentimentale.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

sourcils qui se froncent lorsqu'il finis par parler. Le rapport que tu as du mal à saisir dans l'immédiat. La bouche s'ouvre, tu voudrais rire face à cette absurdité.  « si c'est pas elle qui se barre avant. Ça ne doit pas être facile quand même de te supporter » provocation, moment mal choisi sûrement mais t'es pas du genre à te contrôler ou à réfléchir à ce genre de subtilités.

tu rigoles pas, le corps inerte. simplement les bras croisés contre ton torse dénudé. mains qui attrapent les coudes opposés. gestuelle sur la défensive. corps qui parle à ta place. ça serait plus simple. et t'as essayé, qu'elle s'en rende compte alys. mais rien y fait pourtant. aveugle ? peut être. je sais pas quoi faire. j'ai pas envie de la perdre et c'est justement pour ça que je veux pas qu'elle reste dans ma vie. complexe.

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« plus simple pour quoi au juste ? » y a des trucs qui te dépassent notamment en ce qui concerne le domaine de l'amour. Mais la complexité réside plutôt en Naïm qu'autre chose ici et tu restes quelques secondes silencieuse, ta main venant gratter le bout de ton nez sans trop savoir quoi répliquer. « dans les deux cas tout le monde finit par partir un jour de toute façon » que tu dis en levant les épaules, réaliste face à la vie. Toi t'as souvent l'habitude d'être a côté de la plaque, te demander conseils n'est peut être pas la meilleure option de Naïm en ce moment précis.

plus simple parce que tu n'as pas à le faire. à la quitter. à lui dire stop. voir la tristesse dans ses yeux. plus simple parce qu'au moins, tu pourrais valider la théorie, celle où elle te laisses tomber. pensées perturbées, tu mélange tout. sabotage total et les mots d'ollie qui résonnent. c'est peut être déjà trop tard. nour pessimiste, elle aussi. mama voudrait pas que je l'a quitte parce que j'ai peur de la perdre. bien sûr qu'elle t'aurait poussé à l'aimer, plus fort que tout sans même te poser de question. les billes qui se relèvent vers celles de nour, cette fois. iris qui se croisent dans l'émotion.

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t'as clairement du mal à le suivre Naïm. C'est pourtant pas nouveau, qu'il a du mal à s'exprimer surtout sur ce qu'il ressent. Traits de caractère que tu partages, pourtant pas hériter de votre mère. Lui qui en reparle. Coup de poignard chaque fois qu'il l'appelle "mama".  « tu veux pas la perdre mais tu préfères la laisser partir et stopper votre histoire ? faut clarifier parce que c'est incohérent là. » les yeux qui croisent les siens et le cœur qui se sert un peu plus. Qu'est ce que tu pourrais dire toi ? Tu n'es pas "elle".  «  j'sais pas quoi te dire » le corps qui change de position, jambes qui viennent maintenant pendre dans le vide.  « c'est ses conseils que tu attends » tu murmure alors, comme une prise de conscience.

pas clair dans ta tête. rien est clair. t'étouffes. tu veux oublier, toute cette merde. comment ? impossible. c'est ce qui te tord le bide. entrailles malmenées. les billes qui se croisent. un sourire qui se dégage sur ton visage après quelques secondes de vide. tu lui ressembles. les mêmes yeux qu'elle. votre mère. tu l'as retrouve dans ses billes. et ça t'apaise.

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le frisson qui parcourt tout ton corps, a deux doigts de rendre les armes, de laisser toi aussi tes yeux se remplir de larmes salées. Dans d'autres circonstances t'aurais approuvé sa parole, honorée de porter cette ressemblance avec la seule femme de ta vie. Mais pas cette fois. Là tu te sens responsable du malheur de ton frère. Ton regard se fixe sur ses yeux, la colère qui monte et menace  d'exploser. « dis pas ça. t'as pas le droit de dire ça. jveux pas être une source de douleur » voix droite et froide, t'as pas l'intention de le laisser te faire plonger dans sa déprime. Tu sera son roc, tu l'as promis.

les mêmes yeux. vos gênes mélangées pourtant, tout est similaire. vous avez tout pris d'elle. la mama. fierté, indélébile. le corps qui se décolle du mur pour t'approcher d'elle. non, j'aime te regarder pour ça. attendrissant, pour une fois. ta main qui prend la sienne. j'ai juste besoin que tu sois avec moi. sa présence. avec toi. pas de conseils. juste toi et elle ici.

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