traine des pieds, lentement, l'air totalement ailleurs. le regard qui n'quitte pas l'fond du couloir menant aux vestiaires. pas l'envie aujourd'hui. c'est rare te concernant, toi qui est toujours déter en c'qui concerne les entrainements. et pendant qu'une de tes coéquipières t'arrête pour t'parler, le regard s'arrête rapidement à la sortie d'une des pièces du complexe sportif. surement un des bureaux, t'en sais rien. toujours est-il que tu te serais bien passée d'voir sa tête d'ail à lui. regard qui s'fronce, les mâchoires qui s'crispent. la brune en face de toi capte rapidement que t'en a strictement rien à faire. elle t'disait quoi déjà ? patpat sur ton épaule avant de te laisser plantée là. et tu t'mets à marcher dans sa direction. évidemment. l'regard qui croise le sien, et cet air de tête à claques qui n'le quitte pas. la main qui démange alors qu'il a même pas ouvert la bouche. tu t'arrêtes, soupirant l'sourire sourire forcé ― pourquoi j'te croise toujours quand j'suis d'mauvaise humeur ? la dernière fois que tu l'avais croisé dans les couloirs de la fac, il avait failli manger une claque. par chance, tu l'as raté.

quelques affaires à régler avec le coach pour l'prochain match. t'es capitaine de l'équipe de hockey sur glace et t'as forcément d'la paperasse à remplir même si ça t'prends la tête. t'es bien content quand enfin tu peux quitter l'bureau mais ta joie est de courte durée. un frisson te parcourt l'échine quand tu croises le regard de la jolie blonde qui se dirige vers toi. tu regrettes voir relation, tu vas pas l'nier. une fille aussi splendide t'en croises pas à chaque couloir. mais comme d'hab t'as joué, et tu comptes pas t'arrêter d'ailleurs. t'es comme ça dante, c'besoin de collectionner les conquêtes sans jamais d'attacher. alors tu lui sers ton plus joli sourire. ❝ parce que t'es tout le temps de mauvaise humeur ? ❞ malgré tout tu fais un pas en arrière et lèves les mains devant toi. ❝ ça va ça va, je déconne, me frappe pas ! Il se pourrait que tu y arrives cette fois. ❞ tu te mords la lèvre inférieure pour t'empêcher de rire à ta propre connerie. mais tu peux pas t'empêcher d'la taquiner malgré la baffe qu'elle a voulu te mettre la dernière fois.

il la voit pas la fumée sortir de tes trous d'nez et de tes oreilles, mais là.. c'est c'qui est entrain de se passer quand tu l'vois sourire fièrement. rictus forcé, tu retrouves vite ta moue grognon en soupirant  ― c'pas ma faute, j'croise que des mecs comme toi qui m'rendent aigrie. le pire dans cette phrase, c'est qu'elle est véridique. grrr, ces mecs. t'attire toujours les petits cons, c'est pas nouveau roro. grimace quand tu l'vois reculer, faisant mine d'appréhender une quelconque réaction chez toi ― je t'ai raté une fois, pas deux. on essaye ? sourcils qui se haussent et ta main droite qui s'lève rapidement en direction d'sa joue. tu te freines juste à quelques millimètres de sa joue. quelques petites secondes d'hésitation et au lieu d'le claquer, tu lui pinces fortement ― on va éviter d'abimer c'joli visage hein ? que tu dis en serrant un peu plus sa joue charnue entre ton pouce et ton index. crispant un sourire sans le lâcher du regard.