Je secoue la tête, "Si, si c'est grave...tu devrais pas te sentir comme ça et je veux plus jamais que tu penses que je te déteste okay ? J'peux être en colère contre toi mais jamais de la vie je peux te détester.." Je glisse le bout de mes doigts dans ses cheveux et à mon tour, je pose un baiser sur le haut de son crâne. "J'ai jamais voulu qu'on se sépare.. j'ai justement peur que si on règle pas ça ça finisse par exploser et je veux pas que ça arrive.." C'est parce que je veux pas que notre couple en prenne un coup, atteigne un point de non retour que j'ai eu besoin d'avoir cette conversation. "J'ai peut-être été.. maladroit dans ma manière de présenter les choses, je sais pas.. j'suis désolé.." Surtout si elle a cru que je voulais qu'on se sépare. "Pour le meilleur et pour le pire" On se l'est promis et je le pensais, le 2 novembre dernier.

t’as vraiment eu la sensation, pour la première fois, qu’il te détestait pour ce que t’avais fait. et tu sais pas si t’es totalement rassurée à sa réponse, même s’il te dit que c’est pas le cas ; la crainte est quand même ancré en toi. « mh… » seule réponse dont t’es capable. mais ce baiser qu’il dépose sur le haut de ta tête, il signifie tout pour toi ; et il vaut surtout tout l’or du monde, t’arrachant un petit soupir rassuré. tu l’écoutes, tu bois ses paroles ; pourtant, ce que tu voulais dire, c’est pas tant que ça venait de lui. ça te fait peur, oui ; mais tu te fais peur aussi. « c’est moi… quand je t’ai dit que ça arriverait plus… » tu murmures avant d’inspirer longuement. « je peux vraiment dire n’importe quoi quand je suis énervée, j’ai pas pu effacer ce message avant de l’envoyer, je suis désolée… mais je le pensais pas un seul instant… » et tu sens les larmes qui montent malgré toi, les paupières que tu fermes aussitôt pour les contenir.

Je sens qu'elle n'est pas convaincue et je ferai ce qu'il faut pour la rassurer. Mais quand elle m'explique la signification du "ça n'arrivera plus", j'ai mon estomac qui se tord. J'vais être malade. Ça me fait de la peine et même si elle dit qu'elle ne le pensait pas, je sais pas si j'arrive à le croire. "Si tu le pensais pas du tout tu l'aurais pas écrit, non..?", que je dis d'une petite voix, sans cacher ma peine. J'inspire doucement, resserre mon étreinte autour d'elle, cale mon front contre sa tête en fermant les yeux quelques instants. "Si tu m'avais envoyé un truc pareil j'crois que j'aurais fait une crise cardiaque..., que je dis à moitié sur le ton de la plaisanterie pour faire redescendre l'atmosphère même si.. bah c'est assez vrai.

t’as envie de pleurer dès que l’aveu franchit tes lèvres, encore. comme ça a été le cas pendant un long moment y a une heure de ça, au point d’en vomir. si la colère est redescendue, c’est surtout la culpabilité qui te ronge désormais. « sous la colère, je le pensais mais… c’était pas conscient… » pas du tout. parce que dès que la raison a repris le dessus, tu t’es rendue compte de ce que tu faisais et t’as stoppé l’idée dans ton crâne. tu soupires quand il te dit qu’il aurait fait une crise cardiaque ; ça te fait pas particulièrement sourire, tes lèvres se tirent même un peu plus vers le bas, à deux doigts de tout lâcher. « c’est pour ça que je veux pas en parler en face… parce que je dis n’importe quoi et que je pourrai pas m’arrêter… » c’est toujours plus simple par message. parce qu’une fois que la colère est sortie, t’as juste à effacer ce que t’as écrit habituellement pour calmer le jeu avec des mots et des idées un peu plus appropriés.

Je l'écoute et je secoue la tête doucement, "Non justement.. j'ai l'impression qu'on arrive à être plus posés qu'on est ensemble.. à chaque fois qu'on règle nos conflits c'est quand on se voit et qu'on arrive à en discuter de vive voix.." J'suis persuadé que la discussion aurait pas aussi mal tournée si on l'avait eu de vive voix, mais ça ne sert à rien de vivre sur des suppositions. Ce qui est fait est fait. "Tu l'as pas fait, c'est le principal okay..?" Je ne lui dis pas, mais elle m'aurait vraiment brisée le coeur si elle m'avait balancé ça. Même si elle se serait rétractée par la suite, le mal aurait été fait et ça aurait fait très, très, trèèèès mal. "J'peux te demander quelque chose..?", que je me risque de demander avant de reculer légèrement pour la regarder. "Quand tu m'as dit que.. on était quasiment tout le temps ensemble je savais pas vraiment si.. je devais prendre ça comme un reproche ou.." J'ai eu la sensation que c'était un reproche et ça me fait peur parce que j'ai toujours eu peur de l'étouffer et je veux vraiment pas que ça arrive.

« je pense pas que ça se serait passé comme ça… parce qu’à chaque fois, on en discute quand la tempête est passée et que je suis redescendue, mais ça veut pas dire qu’en débutant la discussion en face j’aurais pas explosé… » tu sais que t’exploses presque autant en face que par message, au détail près que t’es beaucoup plus méchante en face pour la raison donnée plus tôt. t’hoches encore la tête quand il te dit que le principal est que tu ne l’aies pas fait ; c’est vrai, oui, mais t’aurais préféré ne même pas y penser. il se recule et ta main vient retirer la larme qui s’échappe au coin de ton œil avant de le regarder. tu fronces un peu les sourcils d’incompréhension à sa question. « non, c’était juste… un constat ? parce que j’ai l’impression que tu me reproches à chaque fois de voir zaian alors que je le vois pratiquement jamais et que je suis tout le temps avec toi quand je suis pas en cours, au travail ou à la danse… »

Si je comprends bien, dans tous les cas, ça va exploser et je sais pas quoi faire de cette info. Qu'on arrivera jamais à discuter de tout ça calmement ? Qu'il faut que ça explose à chaque fois pour qu'on puisse redescendre ensuite ? Je laisse couler sans trop réagir et j'écoute sa réponse à ma question qui me trotte dans l'esprit depuis nos échanges de messages. Je secoue la tête et à mon tour, je passe ma main tendrement sur sa joue pour l'essuyer et je la laisse là, caressant sa peau doucement avec mon pouce. "Je te reproche pas de le voir, ça me dérange absolument pas..", que je dis dans un souffle, sans la quitter du regard. Je veux qu'elle voit, dans mes yeux, que je ne mens pas. Que le problème est bien plus compliqué que ça. Je l'attire à nouveau contre moi et je pose un baiser sur sa tempe, "Peut-être que ces quelques semaines sans sexe vont nous faire du bien..? Qu'on essaie de se reconnecter émotionnellement, comme on l'a fait quand on s'est rencontrés..?" On a très vite compris que sexuellement parlant, on était totalement comptable et qu'il n'y avait aucun problème sur ce plan là. On a peut-être juste besoin de se retrouver autrement.

pas de reproche, juste un constat. bien sûr que t’es heureuse de passer la quasi-totalité de ton temps avec lui, même si parfois t’as besoin d’un peu souffler, comme ça a été le cas quand t’as passé la nuit chez zaian. ça t’a fait du bien, dans le fond, et t’étais d’autant plus heureuse de le retrouver, même si les retrouvailles ont été entachées par une dispute dont vous vous seriez certainement bien passés tous les deux. « d’accord… » tu le crois. parce que tu le vois dans son regard. pourtant, tu soupires un peu quand il te parle de ce mois à venir, de l’absence de relations sexuelles, d’une reconnexion. peut-être qu’il a raison. tu presses ta joue contre sa main pour te réconforter. « je sais pas trop, peut-être oui… » ou peut-être pas, t’es pas experte dans ce domaine-là. « ta promesse tient toujours… ? » de pas te laisser partir tant que tu seras pas capable de lui dire que tu l’aimes plus en le regardant dans les yeux.

Avant d'être un coup de foudre romantique, ça a été un coup de foudre amical elle et moi. Peut-être qu'on devrait retrouver ça, ça nous permettrait aussi de pouvoir discuter à nouveau de tout sans qu'on monte sur nos grands chevaux. De toute façon, avec cette fracture, on ne va pas avoir le choix et on va devoir être abstinents pendant quelques semaines. "Bien sûr qu'elle tient toujours mon amour.." Je souris doucement, rapproche mon visage du sien pour venir poser mon front contre le sien, "J'vais pas te mentir, ça m'aurait fait très.. très très mal mais.. j'me serai battu pour nous.. j'me battrai toujours pour nous.." Toujours. Y'aurait fallu le temps que je me relève, mais je me serai relevé et je l'aurais pas laissé filer entre mes doigts.

les yeux se ferment à nouveau quand il pose son front contre le tien en te confirmant que la promesse tient toujours. mais quand il te dit que ça lui aurait fait très, très, très mal, ça te fait à nouveau ce pincement au cœur. « je serais pas partie, tu sais…? j’aurais regretté tout de suite… je partirai jamais, je peux pas, je suis perdue sans toi, j’ai pas d’oxygène si t’es pas avec moi… » parce que c’est lui, ton second souffle. c’est lui qui t’a aidée à te relever à chaque fois que t’as cru que tout était trop difficile pour toi. et t’as pas envie que ça change parce que, si tu le perdais lui, tu te relèverais pas. « t’es l’homme de ma vie, t’es parfait à mes yeux, je veux personne d’autre que toi… et je suis dingue de toi, même si être dingue de toi ça veut aussi dire me mettre dans des états pas possibles quand on est dans une mauvaise phase… » comme ce matin.