un cadeau d'anniversaire ? peut-être bien. j'ai déposé le tableau chez toi juste avant de venir. on est monté dans un uber qui vient de nous déposer là. sac à dos hyper lourd sur le dos. course réglée au chauffeur, il s'éloigne petit à petit de nous. je me tourne vers toi. « normalement, on a dix petites minutes de marche, ça va aller ? » fin sourire dans ta direction. il caille, il va falloir marcher pour se réchauffer un peu. mais normalement, j'ai pris de quoi nous mettre fin. mon sac pèse une tonne mais c'est pour la bonne cause. quelle idée d'aller camper en plein mois de janvier. les températures ne sont vraiment pas terribles. mais l'occasion s'est présentée et au moins là, on ne pourra pas s'enfuir. on va pouvoir avoir cette discussion. mettre les choses au clair. parler à coeur ouvert. on en a besoin, tous les deux. - @Styx Shipley

les yeux trahissaient ton étonnement, tu ne l’avais jamais vu comme tel. aussi motivé pour une nuit en pleine nature, transportant un sac volumineux dans son dos. le tien comportait quelques affaires et juste de quoi tenir la nuit. il se tourna vers toi pour t’informer que vous n’alliez pas marcher longtemps. — je peux marcher une heure, pas toi ? le ton amusé, tu le suivis sans attendre. ça te plaisait de retrouver ce genre de moment, une première avec lui. certes il faisait froid, pas la meilleure saison pour camper, mais vous seriez certainement plus tranquilles. enfin t’ignorais où il voulait t’emmener exactement. — t’as trouvé comment l’endroit ? sûrement après quelques recherches. tu vidas aussitôt ton esprit pour te concentrer sur la marche, indifférent au froid qui régnait, à l’opposé de la chaleur californienne. peut-être que t’essayais de pas te laisser distraire par sa présence, te demandant un instant ses réelles motivations. voulait-il en savoir plus sur toi ou juste profiter d’une parenthèse, loin de l’agitation de la ville, en ta compagnie ? - @Arlan Geddes

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

à ta remarque, je suis obligé de rigoler et de grimacer. mes yeux qui se lèvent ensuite vers le ciel. « avec ce bordel sur mon dos, nan j'risque pas de marcher pendant une heure. si j'tombe, tu me laisses pas là hein, tu me sauves » je rigole. on prend la route. on se met en marche. un pas après l'autre. j'essaie de me concentrer pour ne pas tomber. j'ai pas l'habitude de porter une charge aussi lourde. «  on m'en a parlé. il parait que c'est sympa mais qu'il y a du monde ... en été » je me marre en tournant la tête vers toi. « t'es dingue d'avoir accepté » et moi complètement dingue d'avoir proposé. j'enjambe quelques branches qui trainent par terre. et finalement on arrive devant un énorme lac. « wooow, c'est ... magnifique ! » et surtout, désert. - @Styx Shipley

— interdiction de râler, bien sûr que tu peux. tu lui lanças avant de le laisser te devancer un peu, dans l'espoir de le voir peut-être tomber. — je te double si tu tombes pour info, je te sauve pas. faudra que tu me rattrapes. tu ris en le rattrapant parce que t'avais hâte de voir jusqu'où il pouvait tenir, mais aussi pour découvrir l'endroit où il voudrait camper cette nuit. t'étais toujours surpris qu'il se soit engagé dans cette aventure avec toi. — s'il y a du monde l'été, c'est que ça vaut le coup alors. tu ris de nouveau en l'entendant te traiter de dingue. — je pense qu'on en avait besoin. tu restas silencieux pendant tout le trajet avant de presque lui rentrer dedans, dans son gros sac. — aïe pourquoi tu t'es arrêté ? tu le contournas finalement pour découvrir l'étendue d'eau en face de vous. tes yeux brillaient d'excitation. — bordel j'ai bien fait d'accepter pour voir ça. c'est ici ou on continue ? - @Arlan Geddes

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« j'suis le seul à connaitre le chemin, si tu m'laisses ici, tu vas te perdre dans les bois et mourir » que je te réponds en plissant les yeux, mes lèvres qui me trahissent parce que j'ai envie de rire. ce n'est pas très loin. on ne va pas faire des kilomètres à pieds, c'est certain. « je pense aussi. j'suis sur que ça va être magnifique. comme quoi y'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde pour trouver de beaux paysages » j'aime bien te taquiner. je rigole. mon rire s'arrête à ta remarque. on en a besoin. je te regarde sans rien dire. je pense la même chose. et un « ouais » souffle d'entre mes lèvres. je n'en rajoute plus. c'est en silence qu'on continue la route. la balade est rapide. dix petites minutes avant d'arriver au bord du lac. mon sourire renait sur mes lèvres. je le regarde avec admiration. mon sac retrouve le sol. je me masse la nuque légèrement. « nan c'est ici, jsuis content, on est tout seul » pour l'instant en tout cas. « j'sors ma caméra pour que tu montes la tente ou on fait comment ? » j'éclate de rire. - @Styx Shipley

— je vais pas me perdre et mourir aujourd'hui, ok ? tu levas les yeux au ciel suite à sa remarque, que tu n'avais pas besoin d'aller à l'autre bout du monde - ou du pays, pour trouver des beaux paysages. heureusement que dix minutes c'était court, sinon t'aurais trouvé le silence plutôt pesant. tu cognas dans le brun par inadvertance avant de réaliser qu'il s'était arrêté devant un magnifique lac. tu partageas avec lui tes premières impressions, il avait frappé fort. — ah super, on n'est pas trop loin de la route finalement. parfait si on a le moindre pépin. tu te tournas vers lui lorsqu'il posa son sac au sol. — c'est un joli coin, tu as bien choisi. tu souris alors que les choses sérieuses commençaient. — attends t'as vraiment amené une caméra ?, lui demandas-tu avant de poser à ton tour ton sac et t'asseoir par terre. tu regardais le lac, avec une idée derrière la tête. — tu sais quoi ? tu me regardes faire pendant que tu sors tes croquis et que tu me dessines, t'as amené ton matériel avec toi non ? ça t'évitera d'être trop déconcentré et de bien suivre ce que je fais... ou alors tu t'en charges comme un pro, si tu réussis à faire en sorte que la tente tienne debout, j'irai nager dans les eaux froides du lac. - @Arlan Geddes

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la joie et la satisfaction se lisent sur mon visage. je suis content d’avoir trouvé ce coin. on va être bien pour passer la nuit. c’est parfait au bord du lac. et puis en cette période, c’est totalement désert. « c’est l’idée, il parait qu’il y a plein de monde en été ici » mais comme nous sommes en plein mois de janvier, on aura la paix. pas de touriste. pas d’aventureux. juste nous, pauvres fous. sourire pour te remercier de ton compliment. j’éclate de rire à ta réaction. «bah j’ai mon téléphone quoi » pas besoin de prendre une caméra, ça fera largement l’affaire. « mais t’es malade toi, tu ne vas pas te baigner. l’eau est hyper froide, tu vas chopper la grippe rien qu’en mettant un doigt de pied dedans..  » je commence à sortir les affaires. « tu te fais prier maintenant ? s’il te plaît, peux-tu monter la tente ? » yeux doux. si ça peut te permettre de te mettre en action. - @Styx Shipley

t’essayais styx de profiter de chaque seconde, après tout tu ne passais pas le week-end tout seul. c’était avec lui, cet homme qui t’avait invité. cela emplissait ton cœur de joie qu’il ait pensé à toi mais tu tentais d’oublier ces sentiments pour lui qui t’avaient noyé quelques semaines auparavant. heureusement que son rire t’apaisa, il paraissait plus détendu que toi. — oublie le portable, ok ? rien ne doit fuiter d’ici. les sourcils levés et traits amusés, tu te dressas face à lui comme devant un adversaire. — mon doigt de pied il va atterrir dans ton derrière si tu te bouges pas vite. tu veux qu’on dorme sans tente ? tu levas les mains ensuite en signe de capitulation. — ok ok j’irai pas dans l’eau. ça me manque trop d’aller me baigner, t’imagines pas et j’ai pas peur de choper une grippe contrairement à toi. t’avais hésité à lui lancer quelque chose quand il t’arrêta, te suppliant presque de monter la tente. — tu sais faire du feu ou t’es trop fatigué maintenant pour m’aider, petite couille ? tu attrapas les barres pour les glisser dans la tente pas encore montée, ricanant de ce petit surnom. au final c’était peut être toi le plus détendu, le grand air et la vue sur le lac te faisant un bien fou. - @Arlan Geddes

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