putains d'examens de merde. je sors de celui là, la boule au ventre. les cernes sous les yeux. l'air fatigué, déprimé. pas dans mon assiette. je ne gère absolument pas la pression des partiels. c'est comme ça à chaque semestre. je vrille un petit peu. à mon niveau. je n'en dors quasiment plus la nuit. la peur de ne pas être à la hauteur. de foirer cette chance d'être à harvard. devoir redoubler. être viré. j'imagine toujours les pires scénarios dans ma tête. je traverse le couloir pour rejoindre l'extérieur du batiment. mon esprit est ailleurs. encore dans l'examen que je viens de passer. c'est le dernier de la journée. il me reste deux jours. j'en viens à me demander comment je vais réussir à tenir la pression. la cadence excessive. à peine arrivé dehors, je dégaine ma cigarette électronique pour tirer dessus comme un malade. comme si ma vie en dépendait. ce foutu cbd me fait du bien. je ferme les yeux quelques secondes et tente de faire descendre mon rythme cardiaque. mais c'était sans compter sur un parfum qui arrive à mes narines et m'oblige à ouvrir les yeux. ton parfum. « styx ? » et merde. « qu'est ce que tu fous là ? » je suis con ou quoi ? je me racle la gorge en prenant conscience de ce que je viens de dire. « nan 'fin j'me doute bien que tu passes tes exams aussi » quel con je suis. « comment ça s'est passé ? » certainement mieux que moi. - @Styx Shipley

mains aussi glaciales que la salle d'exam que tu venais de quitter. journée qui commençait mal, t'avais déjà hâte de rentrer. de ne plus traîner dans ces couloirs froids et interminables. tu sombrais depuis ton retour voilà quelques jours, et boston semblait s'être vidée de toute son énergie. alors que londres débordait de vie à chaque coin de rue. était-ce le manque qui se faisait ressentir ? pour la première fois sans doute, l'angleterre te semblait hors de portée. l'âme pleurait déjà, sentiment de nostalgie qui te rendait plus maussade que d'habitude. tu avais même réussi à moins penser à lui malgré les échanges récents. il prenait moins de place car tu t'interrogeais sur ton avenir. cela t'effrayait et t'excitait à la fois, comme les exams. mais une silhouette te troubla, l'espace d'une seconde tu crus le voir se former sous tes yeux. non pas maintenant. plutôt que de faire demi-tour, tes pas te portèrent vers l'homme aux cheveux bouclés qui s'était arrêté une fois dehors. tu t'en approchas et il devina ta présence. l'air presque honteux quand il te demanda ce que tu faisais ici. — hm quel accueil arlan, au moins c'est clair, je suis pas le bienvenu. au fait pourquoi tu continues de me parler ? je suis censé te laisser tranquille là. te dirigeant à l'écart de lui avant de prendre une grande inspiration. — ah ça t'intéresse ? tu ne voudrais pas entraver ma guérison, pas vrai ? vite une clope pour me calmer et réchauffer mes mains. ok t'étais aussi froid que le temps. t'imaginais pas ça comme retrouvailles. - @Arlan Geddes

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

tellement à fond dans mes pensées que je ne te vois pas arriver tout de suite. tellement occupé à refaire l'examen. à penser à ceux qu'il me reste. trop de choses se bousculent dans ma tête et je n'arrive clairement pas à gérer. l'impression que ma propre vie est en train de m'échapper. aucun contrôle. j'ai peur de faire des conneries. je ne suis pas un pro en matière de décision en ce moment. je fais des choix, pas toujours les bons. et je n'arrive pas à communiquer. je suis comme enfermé dans une spirale infernale dans laquelle je n'arrive pas à me sortir. et ta silhouette qui refait surface dans mon périmètre. dans mon champ de vision. « qu'est ce que tu racontes ? jm'attendais pas à te voir, c'est tout » je râle un peu. marre qu'on interprète tout ce que je dis. comme si tout le monde savait mieux que moi ce que je pense. ce que je veux insinuer. « t'es pas obligé d'être désagréable, si j'ai dis ça, c'est pour toi. j'ai envie que tu guérisses et si t'es parti, c'est clairement à cause de moi. faut pas se voiler la face, j'suis un frein. » au moins on mets les pieds dans le plat directement. briser la glace, on en a besoin. - @Styx Shipley