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BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

je suis rentré me changer. notre date. deux fois qu’on annule. la première fois on s’est séparé et la deuxième, nous nous sommes engueulés. on se donne les moyens de le réussir. cette fois, tous les feus sont au vert. je presse le pas parce qu’il caille dehors. dernier message envoyé. portable enfouis dans la poche de mon manteau. mains qui s’y glissent également après avoir terminé de vapoter. quelques secondes d’attente avant de voir apparaître ton joli minois. sourire qui s’élargit sur mes lèvres. dentition qui se dévoile. je n’ai pas le temps de me rapprocher de toi que tu me fonces dessus. baiser langoureux. passionné. je rigole à ta remarque. « j’vois pas de quoi tu parles » haussement d’épaules presque innocent. mes yeux te détaillent avec attention. « le blanc fait ressortir la couleur de ta peau, t’es magnifique vee … par contre, t’as pas froid ? » l’hiver commence à pointer de le bout de son nez. le froid pince un peu. « on s’met en route » et ma main choppe la tienne pour prendre la direction du restaurant.

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même si on se connait depuis longtemps, tout ceci reste nouveau pour moi. première fois que je fais un date avec une fille. première fois que je prends le temps de le faire. de me lancer. ce n'est que la troisième tentative mais la première qui aboutisse réellement. je te regarde avec des yeux émerveillés. admiratifs. ta robe est magnifique, elle te va sincèrement bien. je ne peux m'empêcher de laisser mes yeux glisser sur les courbes de ton corps. admirant chaque détail. appréciant l'effort que tu as fait pour moi. « ne me dis pas que j'vais devoir attendre le restaurant pour t'admirer. » premier degré, arlan. on se met en route. presse le pas. l'air est glacé en ville. il fait réellement froid et je n'ai pas spécialement envie que tu attrapes un rhume à cause de moi. arrivé au fameux restaurant. je prends place après toi et éclate de rire à ta remarque. « merci ... mais putain, va pas falloir que j'me tache » mon rire se déploie. non seulement je ne suis pas discret mais en plus, je ne sais pas manger proprement. ça va être un véritable défi pour moi. ta main prend la mienne. nos doigts s'enlacent tendrement. fin sourire dans ta direction. «  t'es contente d'être là ? au moins on a pu arriver jusqu'au resto sans s'embrouiller, c'est un bon début » parce que ces derniers temps, on a beaucoup de mal à communiquer. à échanger. «  du coup ... tu ne regrettes pas ta décision ? »

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c'est rare que je fasse un effort vestimentaire. assez rare pour le souligner. je ne pensais pas mettre mon pantalon blanc ce soir mais il a l'air de faire son petit effet. et à ta remarque, j'écarquille les yeux puis rigole. « okay c'est bon, tu m'donnes envie de me tâcher.. j'compte pas me dépêcher mais tu m'connais à force, même en mangeant doucement j'arrive à me tâcher » quel boulet je fais. je suis hyper maladroit et ça ne s'arrange pas vraiment en vieillissant. mes yeux se baissent face à ce que tu me balances. je suis totalement d'accord avec toi et je suis conscient d'être au centre du problème. je ne communique pas et en vrai, je ne sais pas trop comment faire. « ouais.. ça viendra surement avec le temps » que répondre d'autre ? j'en sais trop rien. je ne me sens pas vraiment prêt à parler. à m'ouvrir. quelque chose me bloque. m'en empêche. ta main dans la mienne. moment tendresse. je resserre mes doigts entre les tiens. je n'ai peut-être pas les bons mots mais les gestes sont là. « j'suis conscient de ça, ne t'en fais pas. déjà tu m'accordes une deuxième chance, c'est inespéré » je ne pensais pas l'avoir alors ouais, je suis content. « et t'as entièrement raison. tu dois le préserver de tout ça » de moi quoi. je me sens mal pour tout ce qu'il s'est passé et inconsciemment je sais que moi-même, je ne me suis pas pardonné. haussement d'épaules à ta demande. « j'me sens prêt ouais, c'est totalement différent de la dernière fois. j'suis plus sous son emprise, on s'parle plus depuis deux semaines et c'est pas plus mal. » la serveuse arrive à notre niveau. on commande deux cocktails pour commencer. j'humidifie mes lèvres. « de toute façon, faut qu'on trouve un bon équilibre tous les deux entre tes traumas et les miens. ça ne se fera pas du jour au lendemain. j'en suis conscient et j'vais essayer de faire de mon mieux » pour être un bon petit ami.

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cette discussion n'est pas évidente du tout mais elle est nécessaire. pour toi, pour moi et enfin, pour nous. notre manque de communication nous a fait défaut une première fois. je n'ai pas envie que la malédiction perdure. on se doit de la briser. la faire voler en mile morceaux. alors je tente d'être le plus honnête pour toi lorsqu'on en vient à parler de styx. oui il a compté pour moi. oui j'ai été survolté à son sujet, c'est un fait que je ne peux pas nier. mais beaucoup de choses se sont passées et je ne peux clairement pas envisager un avenir avec lui. ma raison prend le dessus sur tout le reste. et c'est cette force qui va être décisive pour la suite. « je sais, vee. rien n'est définitif. la preuve est en face de moi. je ne pensais pas que tu me donnerais une deuxième chance. je nous pensais définitivement perdu et regarde... tu m'as accordé le bénéfice du doute » chance inespérée que je compte bien saisir. fin sourire rassurant. « on va faire de notre mieux » je ne lâche pas ta main. commande prise. boissons aussitôt arrivés. on trinque ensemble. « à nous et à notre premier date réussi » je rigole pour détendre un peu l'atmosphère et faire redescendre la pression d'une discussion aussi lourde. tu te lèves et viens t'assoir sur mes genoux. « qu'est ce que tu fais ? on est au restaurant » je rigole, un peu gêné. j'ai pas le temps de regarder autour de nous que tu viens capturer mes lèvres. j'y réponds avec envie. mes mains s'autorisent à se poser sur toi. sur tes cuisses. « t'as pas à me remercier, on aurait dû faire ça bien avant » manque de timing certain, ça n'aurait pas pu fonctionner avant. mon front se pose contre le tien. ma main libre caresse ta joue avec une tendresse infinie. « je t'aime venus lofberg » et je rigole légèrement parce que j'arrive toujours pas à bien prononcer ton nom de famille.

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