Je frissonne sous le passage de ses mains et le froid qui vient mordre ma peau. A moitié dénudée, je ne peux m'empêcher de fondre à chacun des baisers qu'il dépose. Arlan finit par prendre la distance. -- Attends...

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

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carnet qui quitte ma main pour rejoindre la tienne. je te laisse découvrir les dessins que j’ai pu faire de toi, de nous. de ce qu’on a vécut. je ne sais pas si je fais bien de te montrer ça. trop tard, t’es déjà en train de regarder. tu te tournes vers moi et viens te blottir dans mes bras. je t’enlace tendrement. ça me fait du bien. après quelques secondes, mes doigts viennent saisir ton menton et je t’oblige à relever la tête vers moi. « tu peux me haïr autant que tu veux pour ce que j’ai fait, je le merite… mais je t’interdis de penser que toi et moi ne signifiait rien pour moi. »

Les émotions me submergent en voyant tout cela. Lorsqu'Arlan relève mon visage, je n'ai pas une mine très épanouie. Il fait sa mise au point. ça comptait pour lui. mais au final... ça me semble être les traces d'un passé. Je n'ai pas envie de lui répondre. Je recule pour refermer le carnet et le reposer sur son bureau. Je vais m'asseoir sur le bord du lit. -- On se mets un film ? ça m'évitera de m'accrocher à lui, à penser à ce qu'il s'est passé entre nous et à espérer que ça puisse revenir. Je ne veux pas être blessée de nouveau.

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je m'ouvre à toi en te montrant ce carnet. j'essaie de t'expliquer mon point de vue. te montrer que tout ce qu'on a vécut a compté pour moi. compte toujours. mais ta réaction me refroidie directement. ma mâchoire se serre en te voyant reculer et reposer le carnet. mon sang se glace. je déglutis en silence. ça me fige littéralement. « heu ouais s'tu veux » j'hausse les épaules et grimpe sur le lit. les traits de mon visage semblent contrariés. je te donne la télécommande. « tiens, mets c'que tu veux » j'avoue que je ne sais pas trop comment me comporter avec toi là. je fais mine de rien.

Je me sens complètement perturbée par ces dessins. Je ne sais plus quoi penser et j'essaie de m'en détacher. Je me sens à fleur de peau concernant Arlan et je ne pensais pas que ça me retournerait comme ça. Je semble détacher mais au fond, c'est tout le contraire. Je fuis pour ne pas m'accrocher à tout cela. Je ressens la froideur d'Arlan face à ma réaction. Je ne bouge pas d'un pouce, pas même pour récupérer la télécommande. -- Tu as occupé mes pensées, toi aussi. que je confesse, encore fébrile. Je viens ramener mes cuisses contre ma poitrine, peu à l'aise. -- La distance était encore plus atroce. à la différence de ce soir, je ne pouvais pas le rejoindre pour lui parler. Je n'avais pas eu la force. Je tourne enfin la tête. -- Tu crois en nous, Arlan?

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je ne sais plus vraiment comment réagir. donc comme tu changes de sujet, je fais de même. je vais dans ton sens pour éviter d’aggraver mon cas. télécommande tendue vers toi, tu ne la prends pas. au lieu de ça, tu te livres un peu. j’ose à peine te regarder. je ne le fais pas. toute cette histoire nous dépasse complètement. « bien sûr que j’y crois… et toi, tu y crois encore ? » c’est surtout à toi qu’il faut demander ça. ma main s’abaisse et je tourne le regard vers toi. autant continuer de mettre les choses à plat.