On l'a fait. Cette folie. On l'a fait. DJ et Adrian étaient là tous les deux, la cérémonie était courte et on a quand même trouvé le moyen de chialer tous les deux. De bonheur, bien sûr, parce que j'arrive pas à croire qu'on l'ait vraiment fait. Y'a six mois j'savais pas ce que j'voulais faire de ma vie et aujourd'hui, je suis sûr d'une chose : je veux être avec elle, jusqu'à la fin. Quoi qu'il arrive, je sais qu'on était fait pour être ensemble, se rencontrer. Nos parents le comprennent peut-être pas, peut-être que nos amis non plus dans le fond, mais c'est pas grave, tant qu'on est ensemble et qu'on aime. Nous sommes arrivés hier à Nasseau et disons les choses comme elles sont : on est pas beaucoup sortis de la suite luxueuse que je nous ai réservé hier soir. On est passé du lit, au jacuzzi, on est descendu quelques heures à la piscine de l'hôtel avant de remonter, retrouver le lit, la salle de bain et le jacuzzi à nouveau. Quand je me réveille le samedi matin, le soleil éblouit déjà la chambre. Je plisse les yeux, me tourne pour voir Sage encore endormie et un sourire se dessine automatiquement sur mes lèvres. Je sens mon ventre qui grogne et mon corps se rapproche du sien, mes bras enroulent sa taille alors que je vois qu'il est déjà onze heures passé. "Madame Brennan-Jobs", que je lui chuchote à l'oreille doucement avant de poser un baiser sur sa tempe. "Votre mari a besoin d'un petit déjeuner avec sa femme..", que j'ajoute en serrant un peu plus mon étreinte, le visage qui vient se nicher entre sa mâchoire et son épaule sur laquelle je pose un baiser.

madame brennan-jobs. les mots résonnent dans ta tête comme une douce mélodie, les yeux qui se plissent pour s’ouvrir doucement, éblouie par le soleil qui a déjà pénétré la chambre. un gémissement qui glisse entre tes pulpeuses, celles-ci même qui s’étirent en un doux sourire lorsque celles de ton mari explorent ton cou avec délicatesse, tes billes qui tentent de rechercher les siennes pour découvrir le haut de ses cheveux, son visage encore niché dans ton cou. ta tête s’appuie doucement contre la tienne, humant ses boucles comme t’aimes tant le faire, réalisant d’autant plus à quel point tout ça est bien réel. vous l’avez fait. vous vous êtes mariés. dans le plus grand des secrets, comme vous le vouliez. et dans cette bulle, tu te sens merveilleusement bien ; certainement plus heureuse que tu ne l’as été jusqu’à présent. « quel genre de petit-déjeuner ? » que tu murmures finalement après avoir déposé tes lèvres sur son crâne, te reculant un peu pour tenter de voir son visage sans pour autant réellement te décoller de lui. vous êtes dans ce lieu qui est paradisiaque et autant dire que ton mari n’a pas fait semblant en vous réservant cette suite ; parce que tout est à couper le souffle, lui le premier. « moi aussi j’en ai besoin… mais j’en veux deux… » lui et la nourriture, le meilleur pour commencer.

Tout était absolument parfait il y a deux jours. Elle était magnifique dans sa robe et même si la cérémonie était courte, c'était beau. C'était beau, parce que c'était cent pour cent sincère. On a pu être nous sans aucun artifice, parce que c'était juste elle, moi, dj et adri. Je suis vraiment heureux qu'on ait fait ça juste entre nous, parce que ça nous représente et qu'on est toujours la meilleure version de nous quand on est tous les deux dans notre bulle. Je sens son corps qui se réveille petit à petit et je lui laisse le temps d'émerger, lui faisant comprendre que j'ai faim et que j'aimerais bien qu'on se commande quelque chose à manger. Hors de question de sortir de la chambre pour le petit dej, je compte bien commander au room service et qu'on le déguste au lit ou sur la petite terrasse de notre suite. Je souris quand elle me demande quel genre de petit déjeuner et je recule mon visage pour la regarder, "Mh.. tous les genre de petit déjeuner auxquels tu penses..", que je dis en riant doucement, parce que je sais exactement à quoi elle pense. Mon ventre grogne à nouveau, assez fort et je grimace, "J'ai besoin d'un peu de forces avant j'crois.." Je me tourne pour attraper la brochure du petit déjeuner et je viens me recaler contre elle à nouveau, plaçant la carte devant nous pour qu'on puisse regarder. "Le temps qu'ils nous préparent la bouffe on pourra attaquer le premier petit dej..", que je dis en souriant en coin, posant un baiser sur son épaule. "J'veux des pancakes !!" Et pourquoi pas une salade de fruits, il fait chaud alors un peu de fraicheur ça pourrait faire du bien.

tout a été absolument parfait, sans exception aucune. le petit comité, la présence de dj et d’adrian, l’échange de vos vœux. t’as pourtant hésité à lui faire la blague dont tu lui avais parlé deux semaines plus tôt mais, au moment fatidique, t’as surtout eu besoin de retenir tes larmes de joie pour pouvoir lui dire oui. et t’as pleuré. pleuré. pleuré encore et encore. t’as eu la sensation de plus réussir à t’arrêter tellement t’as été heureuse de concrétiser ce dont vous parliez depuis déjà deux mois et demi. promesse faite et tenue, comme toutes celles que vous avez pu vous faire jusqu’à présent – du moins, d’aussi loin que tu t’en souviennes. et t’es sincèrement ravie d’avoir été capable de faire cet énorme pas avec lui, à deux doigts pourtant de faire marche arrière à plusieurs reprises durant les semaines précédentes ; sans aucun doute la plus grosse erreur de ta vie si ça avait été le cas. le sourire s’étire, tes traits pourtant encore à moitié endormis, lorsqu’il te dit que tu peux avoir tous les petits-déjeuners que tu désires. mais son ventre grogne et t’arrache un léger rire. « vaut mieux que tu manges oui, tu risquerais de faire un malaise… » et la situation serait particulièrement cocasse. les yeux rivés sur la carte, les épaules que tu hausses légèrement alors que vous êtes toujours calés l’un contre l’autre. « on peut pas prendre de tout ? j’ai super faim et je mangerais bien un… ogre. » sourire gêné pour souligner ton mot avant de lui offrir un rire enfantin.

Quand on sait, on sait. Je crois que ça résume plutôt bien tout ce qu'il se passe entre nous depuis le début. Pas forcément depuis qu'on se connait, car le coup de foudre n'est pas arrivé directement lors de notre rencontre. Le coup de foudre amoureux, en tout cas, car on peut dire qu'on a eu un sacré coup de foudre amical au début. On a très vite compris qu'on avait les même délires, le même humour de merde et ça nous a permis de vite devenir amis. De vite s'attacher l'un à l'autre. C'était un peu la base de mes vœux, que j'ai prononcé lors de notre union. La première phrase de mon petit discours, qui l'a très vite fait pleurer. Quand on sait, on sait. . En l’occurrence, ce que je sais, c'est que je suis mort de faim et qu'il faut qu'on se commande de quoi petit déjeuner. "J'imagine les gros titres.. "Le petit fils de Steve Jobs, mort en plein ébats pendant sa lune de miel", ça ferait sensation", que je dis en pouffant de rire alors que mes yeux parcours le menu de l'hôtel. Je souris quand elle me dit qu'elle mangerait bien un ogre et je souffle de soulagement, "Ouf, tant que tu mangerais pas un âne.." J'hoche la tête et à contre coeur, je me décolle d'elle pour m'assoir dans la lit. "Okay, on prend tout", que je lance alors que je lève les poings au dessus de ma tête pour m'étirer. Je téléphone de la chambre et j'appelle le room service en disant que je veux prendre de tout : pancakes, oeufs brouillés, fruits, bacon, pain, confiture.. la totale. L'homme au bout du fils veut confirmer que je veux vraiment de tout et je lui confirme, amusé par sa surprise. Je finis par raccroché et je me rallonge pour me mettre à sa hauteur, les doigts qui parcourent sa peau douce. "On devrait probablement sortir un peu aujourd'hui, mh ?" Ça serait dommage de pas visiter un minimum. Faire l'amour toute la journée, on peut le faire n'importe où, même à Boston.

votre bulle t’avait manquée ; parce que même si vous avez toujours ce petit monde à vous lorsque vous vous retrouvez, celle du début, à l’abri des regards, des yeux et des oreilles te manque un peu parfois. pour autant, t’es heureuse de pouvoir l’aimer au grand jour, avec l’envie de crier au monde entier combien tu peux l’aimer ; t’es heureuse de pouvoir en faire la vedette de ton compte meetsa, de pouvoir porter cette bague de fiançailles aux yeux du monde entier. mais tout ça, ça a quand même pu vous attirer pas mal de foudres, surtout dernièrement, sans même compter l’impact qu’a eu son ex sur son bien-être et son épanouissement personnel. t’as cessé de compter le nombre de fois où tu lui as demandé si tout ça était une bonne idée ou s’il voulait reporter votre mariage secret ; de toute évidence, aujourd’hui, le bien est fait. et qu’importe ce qui a pu se passer en début de semaine, t’as verrouillé ton esprit à tout cet extérieur angoissant, t’as posé ton téléphone de côté, ne donnant que le minimum de nouvelles à tes proches. parce que tout ce que tu veux durant ce court séjour, c’est profiter de lui pleinement, de vous, de votre lune de miel secrète. le léger rire qui traverse la barrière de tes lèvres au gros titre qu’il énonce. « et on en reviendrait à mon amour pour ton argent… totalement prémédité. » les bras qui glissent autour de lui comme tu le peux de manière à le serrer contre toi. « non, l’âne je le mangerai aussi mais plus tard… je le garde pour mon goûter ! » tes lèvres qui se posent sur son front juste avant qu’il ne se détache de toi pour passer l’appel, t’hoches la tête lorsqu’il te dit que vous prenez tout. toi, ça te convient parfaitement alors tu te contentes de sourire en t’allongeant sur le dos pour t’étirer à ton tour, son oreiller que tu voles pour le mettre sur ton visage et humer son odeur. ce même oreiller que tu bascules au-dessus de ta tête lorsqu’il te retrouve, le mouvement de ses doigts sur ta peau nue te faisant frissonner. « on devrait oui, le peu de paysage que j’ai réussi à voir a l’air dingue… et je suis sûre qu’il y a des spots sympa. » que tu lances, un sourire à la commissure de tes lèvres. un quart de tour sur toi-même pour te retrouver face à lui, tes billes se perdant instantanément dans les siennes tandis que ta main se glisse tendrement sur sa joue. « t’es tellement beau… » le visage qui se rapproche du sien pour lui voler un doux baiser avant de l’écarter légèrement. « dommage qu’on puisse pas rester ici plus longtemps… »

C'est quand même dingue, les progrès qu'on a fait ensemble et c'est quand je vois ça, que je sais que nous étions fait pour être ensemble. Lorsqu'on rencontre la bonne personne, elle nous aide à grandir et à nous donner un but, dans la vie. Je ne savais pas quel était mon but il y a encore six mois, je lui en avais même parlé. De mes doutes, du fait que j'avançais dans le noir. C'était quelque chose qui m'angoissait réellement et une des raisons qui m'a poussé à tout stopper avec Laia. Mais elle est arrivée et son énergie solaire m'a totalement transformé. Je sais ce que je veux, maintenant. J'aime cette option d'animation que j'ai pris à la fac et je me vois bien bosser en tant que chef de projet dans une petite boite d'animation ; quelque chose de créatif, ça me ressemble au final. Je me vois dans dix, vingt, trente ans encore à ses côtés. Notre famille, notre vie, ensemble. Et quand je me réveille dans cette suite nuptiale à Nasseau à ses côtés, comme étant son mari, c'est comme le début de tout ça. Le début de cette vie dont on parle assez souvent. La concrétisation de ce qu'on veut. Peu importe ce que les gens en disent. Son rire, je pourrais l'écouter toute la journée si je pouvais et sa remarque me fait rire également. "Aaaaah, oui, on m'a dit que l'âne était plus sucré dont tu fais bien de le garder pour plus tard..", que je dis sur un ton sérieux. Je me décolle d'elle le temps de passer commande, l'observant du coin de l'oeil alors qu'elle vole mon oreiller pour le placer au niveau de son visage et je ne me fais pas prier pour venir me caler à nouveau dans ses bras une fois le coup de fil passé. J'hoche la tête, "Ouais, on devrait demander à l'accueil, ils ont probablement des bonnes recommandations.." Elle se tourne pour me faire face et ma main glisse dans le bras de son dos, "Mais rien de trop touristique, j'veux pas qu'on soit noyés dans la foule.." J'veux quelque chose d'intime, qu'on puisse rester dans cette bulle tout le week-end. Mes yeux se ferment en sentant sa main sur ma joue et je souris à son compliment. Des fois, j'aimerais pouvoir me voir à travers son regard. "C'est toi..", que je lui murmure. Je lui souris et à mon tour, glisse ma main libre sur sa joue. C'est elle qui st belle. C'est elle qui me rend beau. Je souris contre ses lèvres quand elle m'embrasse et j'hoche la tête doucement, "Moi aussi.. mais on s'en refera d'autres.." Des week-end, juste elle et moi. Profiter de notre bulle un maximum, dès qu'on peut. C'est quand on est dans cette bulle qu'on est les plus heureux. J'affiche une fausse grimace et je passe mon deuxième bras autour d'elle pour venir la rapprocher un peu plus de moi, "Par contre, j'suis désolé, je vais pas pouvoir tenir ma promesse.." Sourire en coin, "Celle que je t'avais fait comme quoi j'allais te faire un bébé pendant notre lune de miel.." Parce que c'est pas vraiment le plan. J'dirais pas non, je déconne même pas. Mais on a dit qu'on attendrait d'avoir finir nos études avant de nous lancer dans les bébés. Je pose un baiser au coin de ses lèvres puis, dans son cou. "On prend le petit dej au lit ou on se pose sur la terrasse ?" Le room service est assez rapide donc ça ne devrait pas trop trainer à arriver.

l’amour que tu lui portes est totalement différent de ce que t’as pu ressentir par le passé pour ces autres hommes qui ont partagé ta vie. il est plus fort, plus beau, plus intense, plus singulier. et si le début de votre relation a été un tantinet chaotique avec ton envie incessante de t’enfuir, t’as su passer outre de tes peurs grâce à lui. grâce à son aide, à sa patience, à sa douceur. et principalement grâce à ses mots et ses gestes rassurants. toi qui as toujours rêvé d’une belle vie de famille, tu sais que l’avenir à ses côtés sera encore meilleur que ce que tu pouvais bien espérer depuis enfant. en voyant ce qu’il a pu t’offrir durant ces cinq mois et demi passés collés l’un à l’autre, tu te demandes encore où vous en seriez s’il avait pas fait ce pas vers toi ; s’il t’avait pas dit que tu lui plaisais alors que tu plaisantais sur fond de sérieux du fait que t’avais besoin d’un homme comme lui à tes côtés. son corps retrouve le tien, les paysages que vous voulez enfin découvrir après vingt-quatre heures passées dans cette suite à profiter pleinement de votre mariage. « je vais déjà avoir du mal à sortir de notre bulle alors si en plus on finit au milieu de la foule, tu me perds en chemin… » ta main qui trouve délicatement sa joue, le compliment glissé à son attention alors que tu l’admires une fois de plus. une habitude prise depuis des mois déjà, une passion nouvelle à l’observer un peu plus en détail à chaque fois pour tomber toujours plus amoureuse de lui et de sa beauté. tes lèvres se posent sur leurs jumelles, les regrets que t’émets quant au fait de repartir d’ici. t’as envie de rester, pas envie de perdre ce que vous avez depuis votre arrivée. « promis ? » bien sûr que tu sais que vous referez des week-ends comme ça, juste entre vous. parce que ça vous tient à cœur et que vous tentez d’en faire au maximum depuis le début, loin de tous ces éléments extérieurs qui pourraient bien entacher votre relation. son second bras te rapproche davantage de son corps et, à ses paroles, t’affiches une moue mi-triste mi-choquée. « quoi… ? tu m’as menti… ? mon… mon cœur… » brisé. la douleur que tu feins dans ta voix, le dos de ta main qui vient se plaquer contre ton front et le haut de ton corps que tu fais légèrement basculer en arrière d’une manière particulièrement dramatique. le sourire qui reprend rapidement place sur tes lèvres alors que t’approches ces dernières de son oreille pour murmurer : « tu maîtrises pas ça… et peut-être que j’ai arrêté de prendre ma pilule pour forcer le destin… » c’est faux, évidemment. t’aurais jamais arrêté sans lui en parler. et c’est effectivement pas dans les plans actuellement. mais tant qu’à faire, autant sauter les deux pieds dans le jeu. « je sais pas, ce que monsieur préfère ! » le lit ou la terrasse, toi, ça t’importe peu pourvu que tu sois avec lui.

Je crois vraiment n'avoir jamais ressenti un bonheur aussi intense, aussi fort. Depuis la seconde même où elle m'a dit oui, devant Adri et DJ, je me sens ensevelis dans une montagne d'émotions qui sont parfois difficiles à expliquer avec des mots mais qui sont tellement positives. C'est comme si je savais, au plus profond de mon être que nous étions destinés à tout ça. Destinés à se marier il y a deux jours, destinés à passer notre vie ensemble. Je ne sais même pas comment je peux en être aussi sûr, mais ça parait juste tellement évident ? Et le fait que même mes proches me disent que j'ai l'air beaucoup plus épanoui depuis que Sage est dans ma vie en dit long. Je ne regrette absolument pas avoir fait ça dans cet ordre non plus. Le mariage, c'est avant tout une promesse entre deux personnes qui s'aiment et j'estime que nous avons le droit à cette petite bulle avant de faire de notre amour un spectacle pour nos amis et notre famille. Car c'est elle et moi, avant tout. J'hoche la tête quand elle me dit qu'elle ne veut absolument pas se retrouver au milieu d'une foule et je la comprends, car moi non plus. "On fera en sorte que ça n'arrive pas", que je lui murmure en souriant , le corps que je presse toujours plus contre le mien alors qu'elle me noie encore de compliments. Je sais que mes ex petites amies étaient amoureuses de moi, je ne remets absolument pas ça en question mais je peux affirmer qu'on ne m'a jamais aimé comme elle m'aime. J'arrive à voir son amour rien qu'à travers son regard et c'est tellement beau. "Promis", que je lui glisse, mes lèvres toujours près des siennes - une promesse qu'on s'en refera d'autre, des week-end comme ça. On aime trop notre bulle pour la délaisser, je crois. C'est le regard amusé que je vois ma femme m'offrir un air plus que choqué quand je lui dis que la promesse de lui faire un bébé à notre lune de miel ne sera malheureusement pas tenue, le rire qui me chatouille la gorge quand elle roule sur le dos dans une pause digne de la Drama Queen de la Kirkland qu'elle est, couronnée officiellement l'année dernière lors d'une soirée. Je souris quand elle me murmure à l'oreille qu'elle a peut-être arrêté la pilule et malgré que ça soit faux, je rentre dans le jeu, parce que c'est comme ça qu'on marche, non ? On aime jouer, avec Sage. "Peut-être que même avec la pilule tu tomberas enceinte parce que c'est notre destin..", que je dis en riant. Notre destin d'être parents plus tôt que prévus, même si j'avoue bien aimer notre petite bulle pour l'instant et qu'on devrait en profiter, avant d'amener la complexité des enfants dans notre relation. "Mmmmmh, je vote terrasse !", que je lance avant d'enrouler mes bras autour d'elle pour la tirer contre moi et lui faire un énorme baiser (baveux) au niveau de la tempe. "Un peu de vitamine D, ça nous fera pas de mal !" Surtout que la grisaille de Boston ne va pas tarder à nous déprimer pendant quelques mois. Je relâche ma femme et roule jusqu'au bord du lit où je m'assoie. Je récupère un boxer qui traine par là et je vais jusqu'à la baie vitrée pour tirer les rideau d'un coup sec, faisant soudainement entrer le soleil dans notre chambre. Je commence à lui faire une petite danse en riant quand on toque à la porte. "Room service !" Je regarde Sage, "Ne bougez pas madame BJ, je m'en occupe !", je lance avant de trottiner jusqu'à la porte pour récupérer la tonne de bouffe qu'on a commandé.

les choses se sont passées exactement comme elles le devaient, t’en es toi aussi persuadée. le monde peut bien trouver que tout va terriblement vite entre vous, mais l’intensité de votre relation en est définitivement la source. parce que, depuis le départ, t’as la sensation que tout est décuplé entre vous ; de votre amitié à votre amour, de vos relations sociales à vos relations charnelles, tout a toujours été particulier, dès les premiers instants, dès la première soirée au spring break. tu te souviens que le courant était tout de suite bien passé et, sans avoir eu le cran toi-même de le faire, jackson a pris les devants en t’écrivant la semaine suivante. et le courant est d’autant mieux passé, presque sûre que jamais t’as eu autant de fous rires avec quelqu’un avant de le connaître lui. pourtant, il s’en est passé des choses ; ton accident, le td garden, ta relation avec levy, sa relation avec laia, ses inquiétudes, ta sensation de te perdre… au milieu de tout ce chaos, vous étiez là, toujours, l’un pour l’autre. et pour toutes ces raisons, t’es persuadée que ce mariage est la meilleure décision possible ; les mois ont bien prouvé qu’au milieu des difficultés, vos âmes demeurent soudées. et si demain tout venait à s’arrêter, t’en es persuadée : t’aimerais jamais personne d’autre autant que tu peux bien l’aimer lui. ta couronne de drama queen que t’enfiles en prenant cet air dramatique quant à sa promesse non-tenue, tu te rapproches de lui pour lui parler de l’éventualité que t’aies arrêté de prendre la pilule sans le prévenir. c’est pourtant sans compter sur son répondant que tu te mets à sourire. c’est vrai, la pilule empêche rien et, si ça doit venir, si telle est votre destinée, vous pourriez devenir parents bien plus vite que vous pouvez bien le penser. « peut-être. ou peut-être pas. » en réalité, tu saurais pas comment tu pourrais réagir, quand bien même ça te fait réellement envie ; mais est-ce que le timing serait réellement le bon ? et si ça t’empêchait de passer tes derniers examens ? t’es persuadée que, quoi qu’il arrive, tu serais incapable d’empêcher la grossesse de se faire, mais ça pourrait t’apporter un millier de questions qui te feraient probablement flipper plus que de raison. « vas pour la terrasse ! » dehors, dedans, ça t’importe peu dans tous les cas ; tu mangeras tout autant qu’importe le lieu. ses bras qui t’attirent à nouveau contre lui pour laisser ses lèvres se plaquer sur ta tempe, un baiser digne d’un crapaud qu’il t’offre à ce même endroit, te faisant faussement grimacer. « eeeeeewwwww, je vais fondre sous ta bave… et je vais disparaître… adieu… » ta tempe que tu frottes contre son oreiller que tu récupères au-dessus de toi, l’observant enfiler son boxer et ouvrir les rideaux pour vous aveugler. tes mains que tu plaques sur tes yeu, ne laissant que tes doigts légèrement écartés pour tenter de regarder son corps qui se dandine alors qu’une voix vient mettre un terme à son rire. le drap aussitôt tiré sur ta peau nue pour te cacher au cas où l’intrus souhaiterait pénétrer dans votre antre, t’attends que la porte se referme enfin pour te redresser légèrement dans le lit. « je peux sortir de ma cachette, c’est bon, ta femme est partie ?? » que tu lances, un large sourire qui adoucit tes traits.