like the good old times
with @Theo Beaumont
octobre 2023
loft des lurton, along charles river
ras


Le manque est toujours là. Celui de Félix, je le ressens. Il est parfois moins présent selon les jours. J’imagine qu’on s’habitue à l’absence. Cet été qui restera gravé dans ma tête comme l’un des meilleurs. Je sais que je dois tourner la page, faire en sorte que ça aille mieux. Je ne peux m’empêcher de croire que je ne suis pas faite pour cela. L’amour. Alors je me voue à mon seule amour, la médecine et mes patients. Même si ce soir, je retourne à mon premier amour : toi. Je sais que c’est compliqué, que notre dernière sortie, tu aurais sûrement imaginé plus. Sauf que je refuse à te faire miroiter des choses dont je ne serai pas capable. Cette soirée est une sorte de pardon. T’invitant au loft, Nicolas n’est pas présent, il n’y aura que nous. Soirée simple, film et plaids que j’ai posé en masse dans le canapé. Réflexe qui veut que je passe ma main dans mes cheveux pour les replacer quand tu sonnes à la porte. « Très bien et toi ? » Alors que la porte s’ouvre sur toi, mon visage qui s’avance pour déposer une bise sur ta joue. Faisant signe de rentrer dans l’appartement. « Fait comme chez toi. » Installe-toi, défait tes affaires, pose toi. « Bon je t’avoue que je n’ai pas encore fait le choix du film, donc si tu as une idée, c’est le moment. » riant doucement, sortant les pop-corn du placard. Sucré, salé, plateau que j’avais préparé d’avance sur le comptoir. Et une bonne bouteille de vin blanc. Organisée, toute ma vie d’être comme ça.

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octobre 2023
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ras


Corps qui se frôlent quand tu pénètres à l’intérieur du loft. Sensation à la fois étrange et agréable. Ils ont fusionné nos corps dans le passé, ils ont fusionné au Spring Break. Période où j’ai fait n’importe quoi. Mal-être que j’avais besoin de camoufler par n’importe laquelle des sensations. Le sourire aux lèvres quand tu me dis aller bien, tout en finissant de préparer notre soirée sur l’îlot de la cuisine. Silhouette qui se déplace dans le canapé, s’installant comme je te l’ai demandé. « Vas-y, prend la télécommande et choisi. » Peu importe la plateforme de streaming, on les a quasi toutes, même si on allume que de temps en temps la télévision. « Mais pas un film où il n’y a que des scènes de combats à la John Wick, j’aime pas ça. » Même si en théorie, mes goûts tu les connais. Les films d’actions oui, mais pas avec trop d’armes non plus ou de combats. Ça m’ennuie sinon. Les plateaux que je ramène devant nous, plaid que je déplie pour le poser sur mes jambes, instinctivement, je me pose à côté de toi. Léger écart entre toi et moi, mais il n’est question que de quelques centimètres. « J’aimerai bien revenir à cette période… » Si on oublie ma période où ma mère est décédée, où quand je suis partie étudier loin de ma famille, même si cette décision, je ne la regrette pas ou encore… « … sauf quand tu as décidé de voir ailleurs, j’aimerai éviter de revenir à ce moment-là. » C’est oublié depuis, mais dans le fond, ça laissera toujours ça petite marque. Chaque homme que j’ai laissé entrer dans mon cœur, aura laissé une marque indélébile, d’une façon ou d’une autre. Finissant par tirer sur mon plaid pour le partager avec toi. Manière de dire que je ne t’en veux plus.