dans ma tête j'étais comme ça ''OHMYGAAAAD JE SUIS VP, YO JE SUIS VP'', mes réactions étaient vraiment exagérées mais c'était la faute de tout ce que j'avais pris qui me mettait dans cette euphorie. j'avais donc pas besoin de partir une révolution sur le campus avec gracie. encore heureux, après je dis pas qu'un jour je le ferais pas pour une cause, pour mes potes ou un truc qui me tiendrait à coeur. ceci dit, je me laissais guider par la musique qui jouait en ce moment. je la connaissais pas mais je pouvais prétendre que c'était ma musique préférée. oh ouais, carrément. elle me rendait de bonne humeur, j'étais vraiment dans l'ambiance digne d'un after pour fêter ma victoire. d'ailleurs en parlant de victoire, levy m'avait promis de venir et ça, peu importe le résultat des élections. « HEEEEEY TOI » disais-je en criant, histoire qu'il m'entende malgré le volume de la musique. j'avais parlé à tout le monde, maintenant j'pouvais l'accaparer la première. dans mon propre dicton j'avais touuuus les droits du monde ce soir.   

tu lui as promis (enfin t'es plus trop sûr de la promesse mais bon) de venir à la dudley pour le résultat des élections. et il s'avère que le résultat positif pour la brune. tu l'as appris avant même d'arriver à destination. en même temps, faut dire que t'es pas vraiment ponctuel. t'as fait un tas d'trucs avant, dont, trainer un max. t'arrives alors que la soirée bats son plein et que la moitié des étudiants sont déjà bien fait. elle en fait partie, brinley, des gens à 4 grammes. presque tapis dans l'ombre, tu l'observes s'amuser, un verre à la main. pas du genre à être sur la piste de danse, plutôt du genre à observer tout ce qu'il se passe autour de toi. elle t'as quand même repéré puisqu'elle se ramène sur toi en gueulant. — félicitations morelli t'es sûr de ce que tu croyais, elle a déjà beaucoup bu. t'esquisses un sourire. — t'as l'air de bien fêter ça et elle a bien raison d'faire ça.
 

je m'étais pincée à plusieurs reprises, histoire que je prenne conscience que ouais, j'avais été élu. on pourra dire ce qu'on voudra, j'avais pris un risque énorme en me présentant. dans le sens où j'avais aucune ancienneté et tout ça, ça aurait pu jouer dans la balance. comme quoi, faut pas réfléchir cinquante ans pour tenter quelque chose. on a qu'une vie à vivre et.. fallait que j'arrête l'alcool avant de devenir trop philosophe. je m'amusais de mon côté, je dansais avec pierre jean jacques et des tas de gens que je connaissais même pas. anyway, j'avais pas besoin de fêter un événement pour faire la fête. si j'avais perdu, je serais quand même ici à en profiter. j'avais repéré le plus be... levy, au loin, à l'écart. forcément que je lui sautais dessus -pas physiquement, juste en mode coucou quand même. je gère mes pulsions. - « merci fowler, la révolution est annulée! » concrètement j'avais rien prévu du tout mais on s'en fout. « il manquait que toi » disais-je en souriant.        

bouteille en verre à la main, accoudé à un meuble de la maison dudley, t'es dans ton coin a observer l'ambiance de la soirée. une grande majorité de personnes déjà imbibées d'alcool et toi, qui rattrapera certainement pas ton retard. brinley qui fonçait sur toi, tu la félicitais et tu remarquais aisément son taux d'alcoolémie. ça te faisait sourire. d'ailleurs, un rire s'arrachait de tes lèvres à ses mots. — j'aurais bien aimé voir ta révolution tiens ! tu haussais rapidement les sourcils. — je prends ça pour un " la fête était a chier sans toi" dis-tu en mimant des guillemets. tu souris à la brune portant ensuite ta bière vers son verre pour taper dedans histoire de trinquer puis la mettre à tes lèvres. — tu m'fais visiter? tu connais déjà la dudley mais ça elle n'est pas obligée de le savoir. 

je posais une main sur son bras, le fixant avec des yeux ronds comme un sous. « t'aurais pas juste regardé, je t'aurais demandé d'y participer avec moi ! » sourire aux lèvres, j'étais cette brinley qui disait vraiment de la merde là et j'crois que je m'en rendais pas compte, ça c'est pire. être à jeun, je saurais d'emblé que c'était pas le genre de levy de prendre ce risque. il mimait des guillemets pour me faire comprendre que ma phrase voulait dire autre chose. « tu lis dans mes pensées en fait, c'est effraaayant » il avait tout compris, j'aimais bien passer du temps avec lui. sa bière cognait contre mon verre pour trinquer. il me demandait une visite, quel honneur de lui faire le tour de la dudley. « suis-moi » je prenais sa main dans la mienne et on montait les escaliers pour aller à l'étage du haut. on finissait par arriver devant une porte, là où derrière il y avait ma chambre avec mon coloc. « Rid bouge steplais » disais-je en ouvrant la porte, ignorant s'il y était ou non. réponse négative, il n'était pas là. « ma merveilleuse suite.. 1 étoile » disais-je en entrant.      

tes yeux se posaient sur sa main, elle posée sur ton bras. quelques secondes a bugé comme ça avant de la regarder dans les yeux de nouveau. — c'est ça ouais même pas en rêve. tes yeux roulent dans leur orbite tellement sa connerie est énorme, tu risquerais jamais ta place à harvard pour des futilités pareilles. sourire qui se dessine au coin de tes lèvres. la bière vient glisser le long de ton oesophage avant que la brune ne t'attrapes la main pour te trainer à l'étage de la maison. tu connais bien la dudley et tu sais qu'à l'étage, il y a les chambres. plutôt direct comme approche, mais pourquoi pas après tout. planté au milieu de sa chambre qu'elle te présentait comme une étoile, tu inspectais autour de toi. — c'est mieux qu'un motel.. remarquais-tu en haussant les épaules. . — et donc c'est ça me faire la visite? me montrer là où tu dors? tu fronces les sourcils et ton regard se tourne enfin vers elle, essayant de comprendre ce qu'elle cherche vraiment en t'amenant ici.
 

si j'avais pas choisi médecine, je suis sûre que j'aurais pu être une excellente guide touristique. oh ouaaaais, totalement d'accord avec moi-même. après je sais que débuter par ma chambre pour commencer la visite c'était une mauvaise idée. c'était pas original mais je devais me rendre à l'étage pour une bonne raison. après m'être assurée qu'il y avait pas de trace de ridvan, je lui faisais visiter le lieu vite fait. « t'as quoi contre les motels? » juge pas mes bff devant moi s'il te plaît, ils m'ont aidé beaucoup trop souvent. « eh non, j'suis pas une meuf comme ça. et j'veux pas dormir » mon cerveau assimilait pas vraiment le sens de sa phrase. j'ouvrais un tiroir pour en sortir un petit objet métallique que je venais glisser dans mon soutif, sans le montrer à levy. ce dernier me regardait, sourcils froncés. « vieeens avec moi » soufflais-je en gambadant vers le couloir et je faillis me péter la gueule plusieurs fois dans les escaliers, magnifique. wouah ma tête tournait par contre. tu savais qu'on avait une verrière extérieure? » demandais-je en pointant avec mon doigt.     

planté au milieu de la chambre de brinley, a regardé les quelques affaires éparpillées, qui n'en disent que peu sur les locataires, tu l'écoutes déblatérer un tas de trucs comme elle sait si bien le faire. t'hausses même les épaules à sa remarque passive agressive sur les motels, sans y prêter vraiment attention et y répondre. t'as rien contre les motels en vérité. tu remarquais son geste dirigé vers ses seins, mais t'avais pas vu qu'elle avait caché quelque chose dans son soutif, sinon t'aurais été bien plus curieux que ça. tu la suivais juste sans rien dire, les yeux plissés pour comprendre ce à quoi elle jouait en te faisant aller un peu partout dans la maison. elle manque de tomber à plusieurs reprises, la première fois t'essayes de stabiliser la presque chute mais les autres fois, tu calcules plus, elle gère bien son équilibre bancal. — euh ouais, j'savais. qui ne sait pas qu'il y a une verrière chez les dudley ? — c'est là bas que tu m'emmènes? y'a un truc particulier? dis-tu en la suivant toujours et en essayant de comprendre le but de sa manoeuvre.
 

oh mais pourquoi il voulait pas me répondre sur les motels? c'est pas parce que j'avais bu et fumé que j'étais pas capable d'entendre tout et n'importe quoi. promis j'me vexerais pas. anyway, au vu de son silence, je crois qu'il le savait que ça servait à rien d'essayer d'expliquer son point. et de mon côté, j'étais trop occupée à chercher mon nouveau précieux dans le tiroir pour pouvoir rebondir sur le sujet. une fois caché dans mon soutif, je faisais demi tour pour retourner à l'étage du bas avec levy. il m'évitait une chute en intervenant mais, comprenait assez rapidement que j'étais maître de mon équilibre. « mais je suis sûre que tu l'as pas vu de tes propres yeux » disais-je en me retournant vers lui sans le prévenir et il me fonçait dessus. « non c'est pas là que j'veux aller mais plus tard on ira » genre plus tard dans la nuit, je sais pas, c'était trop tôt dans ma tête. je prenais une gorgée de ma boisson, alors que je me dirigeais vers une porte et pas n'importe laquelle. « regarde ce que j'ai » disais-je en sortant la clé de mon soutif pour lui montrer. à son tour de deviner à quoi elle pouvait bien servir.       

elle te fait tourner en bourrique. genre vraiment. elle te fait aller à l'étage, t'emmènes dans sa chambre puis redescendre pour s'arrêter devant la verrière et ensuite.. repartir ailleurs. tu soupires quand elle s'arrête devant une porte. t'as l'impression qu'elle se fou littéralement de toi. les bras croisés sur la poitrine, un sourcil qui s'arque lorsqu'elle farfouille dans ses seins pour en sortir.. une clé ? cette fois, tu fronces les sourcils. tu t'approches de son oreille, une idée bien beauf en tête, espérant que ça la fasse rire. — t'avais pas besoin de m'donner une clé pour que j'arrive entre tes jambes tu te redresses, lui jette un clin d'oeil et rigole bêtement. un vrai gamin, oui oui. ta main longe son dos pour terminer son chemin sur ses fesses, rien que ça. — bon, c'est quoi ton idée? crache le morceau lances-tu finalement, redevenant un peu plus sérieux car trop intrigué par ce qu'elle avait en tête. tu finissais ta bière, que tu posais sur un meuble random où des bouteilles vides s'entassaient déjà.