Je n'ai pas cessé de le titiller pendant le dernier moment où je pouvais le voir au bureau parisien. Il se peut que j'ai joué avec le feu en flirtant avec un des collaborateurs. Rien de trop évident étant donné que je tenais pas à me faire virer. Mais il y a eu une tension. et j'ai bien fait attention à ce qu'Hans voit le post-it glissé dans la main avec le numéro de téléphone. Un dernier regard, un dernier sourire, avant de quitter les lieux en saluant tout le monde et les remercier pour ces échanges. un frisson m'a pris quand j'ai croisé Hans, je savais que je venais de jouer avec le feu. En bas du building, mon uber est là et je pars rapidement en direction de l'hôtel. Pour les réservations, j'ai pris une suite avec deux chambres. j'ai voulu éviter les interrogations de son père et j'ai laissé ma valise dans celle non utilisée, au cas où. J'ai un peu d'appréhension vis à vis du père d'Hans. Il pourrait me faire disparaitre de sa vie et encore plus, me faire perdre ma carrière prometteuse. Je retire ma veste et déboutonne ma chemise en attendant Hans. Je me sers un verre de whisky, ce n'est pas mon truc mais je crois que j'ai besoin de ça. pour oublier les pensées qui me parasitent à son égard. Je veux profiter de cette soirée avec lui. Je reste assis sur le canapé, à regarder la télévision. Cependant, quand la porte de la chambre s'ouvre et se ferme, j'ai le coeur qui manque de s'arrêter. Des fois, il fait aussi peur que son père. Mais je me vois pas lui dire. Surtout qu'il a une chose qu'il compense : il est bien plus sexy et un milliard de fois plus attirant. Sa vision me fait défaillir, je perds déjà mes moyens...

tu me lances un dernier sourire auquel je ne réponds pas. l'agacement me brûle les veines. je reste stoique, de marbre mais à l'intérieur de moi, je bouillonne. à quoi tu joues ruben ? on devait passer ce week-end tous les deux. ça aurait être the week-end. mais t'es en train de tout gâcher en flirtant avec l'un des collègues. je suis en rage. mon regard est assassin. je rentre en réunion avec la rage au ventre. l'envie de tout démolir. j'ai bien du mal à me concentrer et ne pas penser à ce que tu viens de faire. je lutte pour avoir un minimum de prestance et de professionnalisme. et quand la réunion touche à sa fin, je ne traine pas dans les locaux pour te rejoindre dans la chambre. il va falloir qu'on parle tous les deux. qu'on ait une petite conversation. j'entre dans la suite et te vois, là, en train de boire un whisky normal. mes yeux te tuent sur place. visage fermé. « c'était quoi ton vieux plans tout à l'heure » pas de formule de politesse. j'attaque directement. sans te ménager. « tu cherchais à faire quoi mh ? gâcher ce week-end, bien joué strauss, t'as réussi » j'ai bien du mal à contenir mon mécontentement. ma jalousie. c'est comme ça. pour l'instant je maitrise mais il faut que je m'exprime sur le sujet. que je vienne à la confrontation avec toi. j'avance vers toi d'un air menaçant.

Ce n'est pas le moment de penser qu'il est encore plus attirant quand il est énervé. Encore moins de lui dire. Je ressens une satisfaction malsaine de le savoir aussi énervé à cause de ce que j'ai fait. Même si je n'étais pas capable de lui répondre avec la même véhémence. Je provoque quand je me sens dans ma zone de confort mais quand les conséquences doivent être assumées. Il n'y a plus personne à bord. Je déglutis douloureusement lorsqu'il m'annonce que le week-end est gâché. Je pourrais lui mentir mais je ressens comme un déjà "trop" de non-dit entre nous. De choses que je devrais lui dire mais que je ne le fais pas. -- Hans.... je... J'avais oublié à quel point il était capable de me faire perdre mes moyens. Sentiment paradoxal avec l'excitation qui tambourine chaque partie de mon corps. Il s'approche, je me sens comme une gazelle qui va se faire manger par un lion. mais pas parce qu'il a faim. Au moment qu'il est trop proche pour me permettre de respirer, je me saisis de son col avec force. Sans l'étrangler mais je me tenais contre lui. Nos visages proches sans pour autant s'embrasser. Je cherchais juste cette proximité. cette tension qu'on retenait depuis des semaines. -- Je pensais que ça rendrait le week-end encore plus... plus... je cherche mes mots. les bons mots qui parleront à Hans. Mais j'ai l'impression qu'aucun mot ne pourra excuser mon comportement.

je ne sais pas à quoi tu joues mais ça ne me plait pas du tout. je ne sais pas non plus ce que tu attends de moi en rentrant mais ne t'attends pas à ce que je te saute dans les bras. je n'aime pas du tout ton comportement et je compte bien te le faire comprendre. comment tu peux avoir les mots que t'as eu et devant moi, donner ton numéro de téléphone à un mec. un de mes salariés en plus. tu fais n'importe quoi. tu agis comme un con et ça ne me plait pas. à peine passé le pas de la porte, je pars directement à la confrontation. je ne suis pas du genre à me taire. tu commences déjà à bredouiller. à ne pas trouver tes mots. je m'en doutais. toi dès qu'il s'agit de faire des coups en douce, t'es le premier mais dès qu'il faut assumer, il n'y a plus personne. tu fermes ta gueule et tu deviens tout rouge. fais pas des actes aussi cons si derrière tu n'assumes rien. ça me met hors de moi. pourtant je mets un point d'honneur à toujours garder le contrôle de mes mots et de mes réactions. là j'ai juste envie de râler, de t'en mettre plein la gueule. la jalousie me pique au vif. tu attrapes le col de ma chemise. mes yeux te confrontent. « plus quoi ? exprime toi parce que tu m'énerves là » j'ai la haine à l'intérieur de moi. je n'hausse pas la voix mais mes mots sont plus que tranchants. ma voix est froide. accusatrice. t'as besoin que je te marque. je ne comprends rien à part que tu m'agaces et que ça ne veut pas redescendre. « putain t'es encore avec ça ? » mes mots sortent dans un grognement mécontent. t'es relou à être en boucle sur mon mariage et cette pseudo tendresse que tu sors de je ne sais où.

 

ce que tu peux m'énerver. tu donnes ton numéro à un gars juste devant moi et c'est mon mariage le problème ? franchement là tu vas loin. trop loin. t'as eu un beau discours sur ce voyage à paris et là t'es en train de tout gâcher. je n'ai pas envie de te voir mais puisque tu partages ma chambre, je vais directement à la confrontation. et comme je m'en doutais, il n'y a plus personne en face. tu te renfermes sur toi. ce qui m'insupporte encore plus. dans le dos t'es capable du pire et devant, y'a plus personne pour assumer. ça a le don de m'agacer. tu ne prends pas tes responsabilités et te cache derrière ton mutisme. pire encore, tu inverses les rôles. tu viens même me faire croire que c'était juste pour me tester. quel culot. tu veux voir le vrai moi ? le vrai hans froid et autoritaire. cet hans qui ressemble un peu trop à son paternel ? très bien. puisque tu m'as cherché, tu vas me trouver. je ne te laisse pas répondre un mot de plus