fashion week baby
with @Aurea Carlson

C'est vrai, elle aurait pu partir avec n'importe qui. L'un de ses meilleurs amis, ou même de la famille, n'importe en finalité. Mais c'est avec la brune qu'elle s'était échappée, il avait suffit d'un mot au chauffard de sa limousine pour qu'elles retrouvent l'aéroport en direction de New York. La plupart de ses choix, elle y réfléchissait, même trop longtemps. Mais cette fois, c'était différent, elle avait simplement laisser parler son instinct. Peut-être une mauvaise habitude, parce qu'il y a quelques années, c'était Aurea sa partenaire, toujours assise à ses côtés pour critiquer les mauvais choix de couleurs ou les démarches peu assurés. Elle aurait du mal à expliquer la raison de son choix, elle savait simplement qu'elle ne voulait pas partir seule et qu'il serait bien dommage de ne pas laisser l'opportunité à quelqu'un de profiter de l'évènement. Déjà arrivées depuis quelques jours, journée chargée où elle avait courue partout entre les défilés qu'elle regardait et elle les contrats qu'elle tentait de récupérer. Nuit levée sur New York, soirée éloignant le travail pour faire place aux festivités. Repas gastronomique terminé, les brunes déposées dans une soirée uppé de la ville, le genre d'endroit important à fréquenter chaque nuit de Fashion week. Robe dorée, cheveux détachés, petit sourire en coin qu'elle affichait à Aurea alors que le chauffeur venait d'ouvrir la portière de la voiture. Prête ? Il est temps de décompresser de cette longue journée. Corps qui s'échappe de la voiture, quelques photographes pour les accueillir, les silhouettes qui retrouvent rapidement l'intérieur. Premier reflex, attraper une coupe de champagne, parce qu'en plus d'avoir été une journée difficile, ça avait été une journée sans alcool pour la princesse.

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with @Sybil Windsor
12 septembre 2023
fashion week, new york
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Dernier soir avant de rentrer à Boston. Les yeux rivés sur les buildings qui défilent, les souvenirs d’la dispute avec Dimitri. Une partie d’toi comprend, et l’autre déteste la façon dont il a réagi. Quasiment trois mois d’couple, pourtant la confiance n’est toujours pas là, et j’me demande si elle arrivera un jour en fait. C’est valable pour lui, c’est valable pour moi également. Tu m’as proposé ces quelques jours à New York, à la Fashion Week. L’genre d’événement, où je n’aurai clairement pas pensé y mettre les pieds un jour. Cadeau d’anniversaire que tu m’offres. Toi, celle à qui je résiste difficilement. Anciennement mon amie, puis devenue… enfin je n’en sais rien de ce qu’on a pu devenir. J’sais même pas si ça s’explique. J’sais juste que c’est une lutte pour n’pas déraper quand t’es proche d’moi comme ça. J’aime celle que t’es là, avec tes manies et ton mauvais caractère. Mais j’peux rien faire, parce qu’il y a Dimitri, et qu’il n’mérite pas ça. Malgré les termes employés. Va t’faire Aurea. Mots indélébiles qui blessent. Alors c’soir, j’compte profiter d’cette soirée avec toi. Robe choisie avec soin par la Windsor, robe de ta collection. Le dos absolument parfait. L’impression d’être ta mannequin. Cheveux légèrement ondulés. « Je n’ai fait que t’accompagner, c’est toi surtout qui doit décompresser. » La portière qui s’ouvre, se glissant à l’extérieur, presque aveuglée par les flash. Quelques poses, et puis on s’éclipse à l’intérieur du bâtiment. Chic et classe à souhait. Un monde qui n’est pas forcément l’mien. Imitant l’mouvement, coupe de champagne à la main, claquant contre la tienne avant d’la portée à mes lèvres. « Merci pour ces quelques jours Sybil. » Pas d’Windsor, pas de surnom digne d’une garce. Me retenant d’passer la main sur ta chute de rein pour avancer au milieu des gens. Je n’oublie pas qu’tu n’veux pas savoir… que t’aime également les femmes. Ou juste moi.

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with @Aurea Carlson

Elle s'en souvenait encore, plusieurs mois en arrière, quand elle avait décidée de fermer la page sur votre amitié. Parce que par ton regard, ta beauté et ta façon d'être avec elle, t'as réveillée quelque chose de puissant. Cette envie, cette attirance. Sensations qu'elle avait découvert à travers tes lèvres et tes courbes. Elle était pas sensée ressentir ça, pas avec son histoire, pas avec son nom portant bien trop d'interdictions. Pourtant, malgré les mauvais coups, les disputes et les mots tranchants, c'est avec Aurea qu'elle était en ce moment. Événement presque trop important pour ne pas avoir un soutien à ses côtés, elle était elle-même surprise de s'être accompagnée de la Carlson. Parce qu'elle pourra toujours s'éloigner, tenter de l'effacer, peut-être qu'elle pourra jamais vraiment y arriver. Limousine arrêtée devant un grand bâtiment, la journée qui s'est montré trop longue et difficile, ce besoin de décompresser et de s'amuser à retrouver ses démons favoris. Ceux des mauvais commérages, des paris idiots ou des plaisirs charnels. Certaine frustration qu'elle ressentait depuis le début du séjour, parce qu'Aurea était toujours là, toujours splendide et surtout, lorsqu'elle fermait les yeux pour s'endormir et que la chaleur de sa peau était si proche de la sienne. T'es sûre de ça ? C'est toi qui est en dispute avec ton mec j'te rappelle. Les épaules qui se haussent un instant, les corps qui retrouvent finalement l'intérieur de la soirée. Coupe de champagne qui s'attrape, quelques personnes qu'elle salue d'un sourire alors que son regard se dirigeait vers la belle à l'écoute de ses remerciements. Si seulement tu pouvais me remercier autrement qu'avec des mots. Les yeux qui se lèvent au ciel, une gorgée de sa boisson qui s'avale à nouveau. Évidemment, elle voyait bien sa sincérité, elle était juste trop fière pour le montrer. Tu devrai profiter de cette soirée pour te faire quelques contacts. T'aimerai pas que ce monde devienne un jour le tien ? Dit-elle alors qu'elle attrapait une nouvelle coupe pour la tendre à Aurea. Sourire qui finis par s'accrocher, parce qu'elle pouvait pas s'empêcher de la trouver sublime, ici avec elle, se mêlant si bien à ce monde brillant.

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with @Sybil Windsor
12 septembre 2023
fashion week, new york
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Quasiment un an qu’notre amitié a pris un tournant. Ce soir-là, où on a franchi la barrière qu’tu sois juste une simple meilleure pote. Celle qui a franchi la barrière de tes lèvres, de ta peau encore intacte d’mes doigts. Tu m’as rejeté un milliard d’fois, et à croire que j’dois masochiste, on finit toujours par revenir l’une vers l’autre. Rien n’sera plus jamais comme avant, on l’sait. Et en venant à New York avec toi, j’le savais. Pourtant, j’suis là, même si mon petit ami ne le supporte pas. Même si à ses yeux, j’dois être la pire des traînées à être à cette fashion week avec toi. Ça fait mal d’penser qu’il puisse avoir c’genre de pensée envers moi. Mais j’lui ai donné aucun argument pour faciliter les choses entre nous. Lui non plus. La veille, après les messages d’Dimitri, s’endormir était difficile. Ta proximité était une tentation extrême, luttant pour les laisser mes mains proches d’mon corps. La vérité est qu’ça aurait été d’la vengeance envers lui. Il vaut mieux qu’ça. Mais le fait est qu’tu as hanté mes rêves bien plus chaudement qu’un simple rêve. Secrètement. Le corps qui s’mouve à l’intérieur du bâtiment, autre monde qui n’est pas l’mien. Luxure et décadence sont les maîtres des lieux. Haussement d’épaule à l’évocation d’ma dispute. J’veux profiter d’ma soirée et n’pas en parler. J’ai d’ailleurs laissé mon téléphone à l’hôtel pour en être sûr. Remerciement et coupe aux bords des lèvres, prenant une grande gorgée. « Ici ? Là où on l’on pourrait te voir, et surtout t’entendre ? » Mots soufflés à l’oreille. Jouant dangereusement avec le feu. Incendie que j’pourrais n’plus maîtriser. L’regard défiant la salle, observant les différentes personnalités. Tout en saisissant la nouvelle coupe de champagne. « Tu cherches à m’saouler ? » Rire léger, fluide, amicale. Sensation qu’il est bon d’ressentir. « Si on y mets ces sublimes mannequins dans une voiture, pourquoi pas. » Aujourd’hui, chemin que j’trouve petit à petit, passion déjà de longues dates avec l’automobile, et l’envie d’en faire un métier. Les yeux plantés dans les tiens. « Ce monde est l’tient Sybil, pas l’mien. » Même si m’prêter au jeu a été des plus agréables, mais j’imagine que c’était parce que j’étais ta muse avant c’défilé.

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with @Aurea Carlson

Mélange de déni et de confiance face aux risques qu'elle prenait, parce que ce n'était pas la première fois qu'elles étaient vues ensemble. Souriantes, l'une contre l'autre, en oubliant presque la réalité. Pourtant elle savait aussi à quel point les habitués  de son cercle restreint pouvaient être épiés par ces rapaces, vibrant seulement par la recherche d'informations. Mais elle était confiante, capable d'affronter ce genre de risques sans réellement s'en soucier. Parce que ça faisait déjà des années qu'elles jouaient à ce petit jeu toutes les deux, des années que princesse garde ça au fond d'elle et que ce profond secret reste enfermée dans sa boite de Pandore. Peut-être que pour une fois, elle était trop naïve, incapable de voir qu'elle jouait à un jeu dangereux tant elle aurait du mal à s'en passer. T'as vu c'que tu me fais Carlson ? Y'a que toi qui peut dégommer mes principes aussi facilement. Le coin de sa lèvre qu'elle mord, léger regard dans les environs avant de poser ses yeux vers les siens à sa provocation. Elle était joueuse et comme princesse aimerait l'être aussi, mais pas ici, pas dans ce monde. Évidemment que non, tu sais comme je préfère notre propre bulle. Loin des regardes médusés et intéressés. La silhouette qui tente de rester raide face à cette proximité, avec chance, elle sait cacher ce qu'elle ressent depuis qu'elle sait marcher, c'est vite devenu comme un jeu d'enfant. Je cherche à nous saouler, on est toutes les deux dans le même bain chérie. sourire en coin qu'elle délaissait tout en levant sa coupe à cette soirée. Les yeux qu'elle ne peut s'empêcher de lever au ciel lorsqu'elle parlait de voiture, passion idiote que la princesse a bien du mal à comprendre. Dans une voiture pour faire quoi exactement ? Pour te pavaner devant comme une poulette ? Ou encore pire.. Pour la réparer ou la conduire ? Elle était comme ça Syb, il suffit parfois d'un mauvais sujet pour que les défauts remontent. Le jugement, cette facilité à voir ceux des autres mondes comme des incapables. Tu serais bien stupide de vouloir rester dans ce monde alors que quelque chose de bien plus lumineux t'attends quelque part. Mais on change pas ce qu'on est, c'est ça ? Soupire qui s'échappe, les yeux qui se lèvent au ciel, poupée agacée de ne pas recevoir ce qu'elle demande.

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with @Sybil Windsor
12 septembre 2023
fashion week, new york
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Le jeu est dangereux. Tentant. Je le sais. Toi et moi, ça a toujours été particulier. Meilleures amies, amantes secrètes, puis la distance en étant avec Dimitri. Par respect pour lui essentiellement. Les sentiments sont là, même s’il en doute, je n’sais pas comment j’peux être face à toi. Tentatrice ultime que t’es Windsor. Ici, on est entouré, tout devrait bien s’passer nan ? Impossible de t’montrer au grand jour avec une femme. Princesse qui s’cache d’elle-même. Tristesse. Aussi stoïque que tu peux tenter d’être devant moi, j’connais cette petite flamme dans tes yeux quand t’évoque d’être loin des regards indiscrets, dans cette bulle qui pourrait être la nôtre. P’tin t’as pas l’droit Aurea, pas l’droit d’faire ça et d’penser ça. Ça aurait été tellement plus facile d’résister si je n’étais pas dispute avec celui que j’avais choisi pour tenter d’être une femme posée. « Ne m’dis pas que tu n’aimes pas l’risque de t’faire surprendre Sybil, je n’te croirai pas. » L’envie de tenter un geste déplacée, la main qui descend sur la chute de reins. Plus bas. Avant d’remonter. Loin d’moi l’envie qu’elle soit affichée dans les tabloïds, mais assez longtemps pour qu’elle la sente, cette main. Sourire franc, tu cherches à nous saouler. « Attention à toi qu’ça n’arrive pas trop vite. » L’alcool désinhibe, fait ressortir nos pires côtés. Mais il faudra bien plus que deux coupes de champagnes pour ça. Nos corps qui passent, s’frôlent, les mains qui s’lèvent, saluant des personnes qu’tu connais. Sourires qui sonnent parfois hypocrites. Clairement qu’ce n’est pas mon monde. « Parce qu’tu crois que tes vêtements n’sont pas fait pour se pavaner ? » Vexée d’être jugée sur la voie que j’trouve enfin. « Une voiture en dit aussi long sur une personne que sur ton style vestimentaire. » Bras dans son dos que j’relâche. Cette facilité qu’tu as à m’dévaloriser. Agaçante. « Lumineux ? Ces gens là n’apprécient rien à part leur propres personnes. Ils n’ont pas d’intérêt pour l’travail des autres, ils sont juste en train d’critiquer chaque personne qu’ils croisent. Dont nous. C’monde n’est pas lumineux Windsor, il est faux et hypocrites. » Franchise froide qui sort des lippes. Pas de scandales, c’est une soirée importante pour toi. Pourtant, besoin de m’éclipser un peu. Verre vide posée dans un plat pour un reprendre un. Sans faire attention si tu m’suis. J’aimerai. Poussant une porte sans savoir où j’arrive, sûrement un vestiaire pour le personnel. « Sortez ! » Ton ferme, et vu ma tenue, on s’exécute devant moi. Sachant pertinemment que le premier personnel qui parlera sera viré, aucun souci sur la discrétion.

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Électricité qui transperce l'échine, la peau incapable de retenir ses frissons. Mauvais jeu débuté depuis le début du week-end, les pions qui s'enchainent les uns après les autres, pour arriver à cet instant. Ce moment où t'as décidé de jouer ta meilleure carte, celle de l'adrénaline, parce que tu l'as connais bien, peut-être même assez pour soutenir ses pêchés préférés. Attiser les flammes, prendre le risque que tout explose. Parce que ça fait des jours qu'elle attend une approche comme celle-ci et c'est maintenant que tu te réveilles Aurea. Situation que tu prends entre tes mains, pour en tenir les reines, parce que tu sais bien qu'ici, j'pourrai pas attraper ta crinière pour t'coller contre moi, ici, j'pourrai pas attraper tes lèvres pour les dévorer jusqu'à que la respiration soit incapable d'être retrouvé. Ne commences pas à jouer à ce jeu là.. Tu pourrai perdre. Mots susurrés à son oreille, sourire en coin qu'elle continue d'aborder, avec l'espoir de cacher cette terrible frustration. Parce qu'elle n'était pas la seule à devoir se contenir, toi aussi Aurea, ton animal de compagnie t'attends toujours quelque part. Les mots qui se déverse, les mondes qui s'opposent face à des ambitions différentes. Parce que cette alchimie elle se pavanait entre les corps si facilement, mais il suffisait parfois d'un peu trop de franchise pour que tout déraille.  Je dénigre pas les voitures ma belle, je connais très bien le prestige de certains modèles. Mais je te connais et je te vois déjà toute boueuse à réparer le capot d'une voiture, parce que t'es pas capable de t'imaginer aller plus haut, j'me trompe ? Mots qui s'échappent, venin qu'elle ne peut empêcher, ce putain de naturel qui est incapable de rester en place. Lionne contre lionne, prête à lever les crocs pour leurs avis et leurs opinions. La tête qui se secoue, agacée de sa tirade, dialogue qu'elle détestait entendre. Parce que cet espoir, de la modeler comme elle le voulait, elle l'avait toujours.  Voilà le discours d'une frustrée qui ne connait pas réellement le bonheur et qui préfère regarder autour d'elle plutôt que d'voir son propre chemin, bravo Carlson. Rire jaune qui s'échappe, les mains qui claquent comme pour féliciter sa bêtise. Le regard qui l'observe s'enfuir, tel la tornade qu'elle est, prête à tout détruire sur son passage. Égo démesurée qui l'empêche de la suivre, plusieurs verres qui s'enchainent, l'esprit qui a besoin d'être allégée, le corps qui finit par rejoindre la petite pièce plusieurs minutes après.  Arrêtes de faire ça, t'es moins belle quand t'es en colère. Aidés par les degrés, premiers pas qu'elle faisait vers elle, le seul certainement, c'était maintenant à la brune de décider la tournure de soirée qu'elle voulait.

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12 septembre 2023
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Les flammes et la glace. Deux mélanges incompatibles. Comme nous. Et à la fois deux éléments qui attirent. Comme nous. Qui n’a jamais tenté d’faire une expérience de mettre en commun ces deux éléments ? Pyromane dans l’âme, bien sûr que j’ai déjà essayé. Et à croire qu’en grandissant ça n’change pas. Puisque j’suis là avec la reine des glaces. Prête à t’faire fondre. Frisson sur l’épiderme à tes mots. Le souvenir de c’que ça donne quand on joue toute les deux. « Je n’ai pas l’intention d’perdre. » Même si j’te tente jusqu’au bout Windsor. Parce que je m’essaye à être une femme droite, celle à qui on n’pourra rien reprocher dans ma façon d’faire. Même si les gestes s’font déplacer, même pendant quelques secondes. Sauf qu’tu sais très bien comment casser tout ça. Reine des glaces, je rappelle. Visage qui se ferme, bras croisé sur le corps. N’en revenant pas de c’que tu m’dis. L’envie d’mettre ça sur ta frustration, mais finalement non. « T’es vraiment qu’une garce… » Mot lâché, sûrement regretté dans quelques minutes. « Si j’voulais être mécano, j’serai pas à Harvard. Garde tes préjugés pour tes larbins. » Têtes qui se tournent sur nous. Scandale qui menace de pointer l’bout d’son nez. Ce n’est pas l’moment d’faire monter la pression encore plus, tu l’sais Sybil. « De nous deux, j’suis certainement la moins frustrée actuellement. Laisse tomber l’idée d’bosser pour toi, ça n’arrivera pas. » Tu t’donnes en spectacle, j’admire un instant avant d’prendre la fuite. Bousculant quelques personnes sans même un pardon, parce que je m’en fou d’ces gens qui sont là. J’leur dois rien. Absolument rien. Corps qui s’évade dans l’vestibule, virant les occupants. Rageant intérieurement du manque d’alcool dans cette pièce. J’aurai dû emmener une bouteille avec moi au passage. J’allais crier d’sortir en entendant la porte s’ouvrir, pensant l’avoir verrouillé. Bouche qui s’ouvre sans aucun son. Pas décidé qui s’avance vers toi, plaquant ton dos contre cette porte. Silhouette bien trop proche d’la tienne, yeux sombres par la colère. « C’est réellement ça que t’aime… m’voir dans c’genre d’état ? » Ignorant complétement c’que tu viens d’me dire. Poitrine contre poitrine, souffle bien trop proche d’ta peau. Avoue le qu’ça t’rend d’folle d’me voir comme ça. Effleurant tes côtes pour trouver le verrou d’la porte. J’en ai pas fini avec toi, et tu n’sortiras pas d’ici avant qu’ça soit l’cas.

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Venin qu'elle ne peut empêcher d'échapper, venin dont elle s'arme depuis trop longtemps, presque devenue un automatisme. Parce qu'elle aspire à savourer pleinement cette soirée, enchaîner les verres, partager des rires à tes côtés et laisser derrière elle, ne serait-ce qu'un instant, toutes les personnes présentes. Frustration qui ne peut s'empêcher d'évoluer vers la colère, alimentée par le sentiment de ne pas être libre de ses actions comme elle l'entend. Murs de béton qu'elle aimerait détruire un à un grâce au venin. Pourtant la seule qui prend, c'est toi, parce que t'es toujours là pour faire face à ses excès de colère et sa jolie manière de tout rabaisser. Pauvre dommage collatérale face aux barrières que la vie lui impose. Sourire froid, inébranlable, visage fermé à toute réaction, alors qu'à l'intérieur, la glace fondait déjà, perturbée par ce réchauffement climatique qu'elle lui apportait. Parce qu'il n'y avait qu'un feu ardent comme le sien pour oser s'opposer à elle, lui dire tout haut ce que les autres sont incapable d'avouer. Tu fais tout pour que j'te regarde avec des préjugés Carlson. Les yeux qui se lèvent au ciel à ses prochaines paroles, arme qu'elle avait entre les mains qu'elle n'hésitait pas à utiliser. Parce que t'as bien compris à quel point j'veux que tu travailles pour moi Carlson, t'as bien compris que c'est ce qui pouvait me toucher. Descends de ton piédestal et réfléchis avant de te comporter comme une idiote. C'est peut-être la seule fois de ta vie que t'auras une opportunité comme celle là. Les azurs qui l'observent s'échapper, de longues minutes qui passent avant qu'elle accepte l'idée d'être allée trop loin. Remise en question difficile, mais pourtant possible. Silhouette qui finit par retrouver l'antre qu'elle s'était appropriée. Porte qui se referme derrière elle après que son corps y soit plaquée, sourire presque diabolique affiché, délaissant un rire siffler d'entre ses lèvres. Certainement déjà éméchée par les verres avalés avant de te retrouver. Amusée d'observer la dudley toujours fidèle à elle-même, provocante, prête à imposer son avis jusqu'à qu'un drapeau blanc soit lancée. Duel de compétitrices qui devrait pourtant être de la même équipe. J'avoue que la rapidité à laquelle j'arrive à te mettre dans tous tes états est plutôt plaisante.. Le coin de sa lèvre qu'elle mord, le regard incapable de se dégager du sien, les doigts manucurés qui viennent doucement se glisser contre ses hanches, les ongles s'y plantent un instant, réduisant le peu de proximité encore possible. Qu'est ce que tu comptes faire, hein ? Me séquestrer dans cette pièce jusqu'à que j'avoue que j'ai tord ? Mots murmures à quelques millimètres de ses lèvres, les souffles qui se rencontrent, le battant qui s'affole face à cette proximité. Sourire toujours aux lèvres, perfide, prête à jouer à n'importe quel jeu malsain qu'elle pourrait lui proposer.