t'as le sens du timing toi putain. si on a pas su se capter durant deux mois, là tu arrives pile au moment où je suis le plus vulnérable. absolument pas prêt à entendre ce que tu avais à me dire. ce matin j'ai dû relire notre conversation pour être sur de ne pas avoir rêvé. comment c'est possible que tu me dévoiles cette information que maintenant ? tu ignores tous les efforts que j'ai dû faire pour ne pas m'enfoncer. ne pas couler. j'ai dû faire face au mur que tu as dressé entre nous. un mur involontaire d'après tes mots. et tu sais quoi nino ? je ne suis pas en état mental de douter de ta révélation. je n'en suis pas capable. les derniers jours ont été pénibles pour moi. réellement compliqués. j'ai été confronté à la peur, la panique et le fait qu'effectivement, je pourrais faire des dégâts dans une histoire déjà quasiment établie. première fois que j'en parle à une personne extérieure. prise de conscience. je suis dans le flou le plus complet. et c'est ce moment que tu choisis pour me dire qu'à tes yeux, je ne suis pas qu'un plan cul. si tu savais comme j'ai espéré entendre ça bien avant. mais je t'ai laissé t'éloigner. je n'ai pas voulu m'imposer. au final, ce gros manque de communication nous a fortement éloigné. distance que j'ai imposée à la rentrée pour ne pas succomber une nouvelle fois. et pourtant, les cartes sont redistribuée ce soir. je tape à ta porte avec beaucoup d'incertitudes. je suis nerveux et j'ignore pourquoi. tout se bouscule dans mon esprit. pas le temps de me poser trop de questions, tu ouvres la porte. mon regard croise le tien. « j'te déteste gutierez, toi et ta belle gueule » que je lâche dans un soupire. léger rire. je m'approche de toi et te prends dans mes bras.

les révélations de la veille avaient résonné en écho dans ta tête durant toute la journée. tu n’étais pas parvenu à balayer ces pensées même en étant en cours. pendant que tu avais passé ton été à te concentrer pleinement sur la compétition du summer camp alors que de son côté, arlan s’était torturé l’esprit pour te sortir de ses pensées. jamais tu n’aurais imaginé qu’il puisse ressentir plus que de l’attirance à ton égard. parce que tu avais l'habitude d'être attiré mais que dans un sens. de t'attacher à quelqu'un qui s'en fichait de toi. c'est pourquoi tu pensais dur comme fer qu'arlan te voyait comme un mec avec qui s'amuser, et rien de plus. et si tu avais su qu'il avait plus que de l'attirance à ton égard, tout aurait été différent. ton été aurait prit une toute autre tournure et les choses auraient sûrement évolué. mais de quiproquo en quiproquo, vous voilà à percer doucement mais sûrement l'abcès, dans l'espoir de parvenir à désormais se faire comprendre. lorsqu'il toqua à la porte, tu allas ouvrir, heureux de le voir en face toi. tu avais pensé à lui pendant toute la journée et le voilà enfin. sur ce coup là, j'me déteste aussi, t'inquiète pas arlan, soupiras-tu en écartant les bras pour l'accueillir contre toi, laissant son parfum si familier envahir ton odorat. tu déposas un tendre baiser sur sa joue, refermant ensuite la porte derrière lui. tu t'y adossas, le regardant pendant un court instant de silence. que de révélations hier soir ... j'en ai presque mal dormi, admis-tu. je ne veux plus jamais, mais plus jamais qu'on se retrouve dans une telle situation. je veux qu'on communique, qu'on se dise les choses en toute franchise, continuas-tu d'une voix douce, sourire affectueux étirant tes lèvres lorsque tu croisas son regard. tu penses qu'on peut faire ça ?

quel soulagement. mais quel soulagement de te retrouver ce soir. après toutes ces révélations. si tu savais le nombre de fois où j'ai voulu entendre ça. où toutes ces fois où j'ai regardé mon portable avec l'irrépressible envie de t'envoyer un message ou de t'appeler. je me résignais à chaque fois, me disant que si tu ne le faisais pas, c'est que tu devais avoir une bonne raison. oh je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. je t'avais bien fait comprendre que je n'attendais rien de toi. mensonge de ma part. me dédouaner de ce que je voulais vraiment. comme si rien de tout ça ne pourrait m'être accessible un jour. la porte s'ouvre. me chassant de mes pensées. « tu peux te maudire pour ça nino » que je te lance en rigolant, l'air faussement hautin. tes bras se déploient et je viens me blottir contre toi. que ça me fait du bien d'être dans tes bras. je resserre mon étreinte autour de toi. c'est fou ce que tu m'as manqué. ton odeur vient de nouveau titiller mes narines. cette même odeur qui m'a hanté cet été. « j'espère que t'as mal dormi et que t'as fait pleins de cauchemars » rire, les yeux plissés avant de t'écouter parler. « évidemment qu'on peut le faire, on doit le faire. et si tu veux de la franchise, je vais t'en donner. nino, tu m'as manqué à un point que j'arriverais même pas à l'expliquer. je me suis enflammé pour toi en si peu de temps.. t'as été le premier à m'faire découvrir le sexe avec un mec. on s'amusait tellement bien tous les deux que j'crois que j'me suis tapé des films. » je rigole de ma propre bêtise. je lève même les yeux au ciel. « j'ai cherché à t'oublier tout l'été... et je suis tombé sur un mec. ouais.. il est quasiment en couple avec une fille mais je me suis attaché à lui - vas y, dis le que j'ai un problème d'attachement. » nouveau rire. « tout ça pour dire qu'il me plait ... mais tes révélations d'hier soir ont mis un putain de bordel dans ma tête. je ne m'attendais vraiment pas à ça. et le fait est que ça ne me laisse pas indifférent du tout ... et là j'ai juste envie que tu m'embrasses et qu'on rattrape ces deux mois perdues. » mes mains se faufilent sous ton t-shirt. remontent le long de ton torse. « j'sais que tu tiens plus en place à l'idée d'me prendre ... on a toute la nuit pour parler »

comme venait de le dire arlan, tu te maudissais, et pas qu'un peu. ses messages de la veille t'avaient fait réaliser que t'avais merdé en pensant bien agir, que tu t'étais tiré une balle dans le pied tout en étant ignorant de ce qu'il éprouvait réellement pour toi. j'ai fais de beaux rêves de ce que tu m'as promis, le corrigeas-tu, l'œil malicieux. restant adossé contre la porte d'entrée, tu passas tes mains derrière ton dos tout en l'écoutant parler, sentant ton cœur se serrer lorsqu'il t'avoua s'être attaché à quelqu'un d'autre. le nino d'autant aurait tout envoyé valsé par pure jalousie mais tu ne ferais pas ça. parce qu'il était totalement légitime à aller s'amuser de son côté comme tu le faisais actuellement. malgré l'immense confiance que tu avais en toi, tu te mettais toujours à douter lorsqu'il fallait que tu te mettes à parler à cœur ouvert. te prends pas la tête arlan, vraiment pas, le rassuras-tu. continuons ce que l'on avait si bien commencé avant l'été et on verra ce qui adviendra. qui sait, peut-être que tu deviendras mon meilleur ami ? le taquinas-tu avec malice, sachant pertinemment qu'il pourrait devenir quelque chose de totalement différent. arlan brisa la distance qui vous séparait en s'approchant de toi, glissant sa main gourmande sous ton tee-shirt.

j'ai pas envie de mentir ou de cacher la vérité. je veux que tu saches tout. absolument tout ce qui me concerne. je ne te cacherais rien. et de toute façon, je ne sais pas mentir. je n'arriverais pas à avancer sans que tu saches pour styx. j'essaie d'être le plus clair et le plus honnête possible. mes yeux ne quittent pas les tiens parce que j'ai besoin de voir ta réaction. peut-être que tu t'en fou totalement. sourire qui s'étire en t'entendant parler. me rassurer. « ton meilleur ami ? désolé mon beau mais j'ai aucune envie de devenir ton meilleur ami » que mords à l'hameçon mais c'est juste pour confirmer mes pensées. j'ai zéro foutue envie d'être ton meilleur ami. si on doit progresser tous les deux, ça ne sera pas dans ce sens. mes mains glissent sur ton torse avec une envie non dissimulée. tes yeux dans les miens me perturbent au plus haut point. que c'est bon de te retrouver bordel. je sens cette relation si familière. elle me fait du bien. « entre deux on va parler. faut bien qu'tu reprennes des forces, je ne me contenterais pas d'une prestation moyenne cette nuit » rire qui explose dans ton appartement. tu brises enfin la distance en m'embrassant. décharge électrique de sentir tes lèvres contre les miennes. mes doigts pressent contre ton torse avec cette envie folle.