Il y a un an tout était beaucoup plus simple, tu avais pu lui souhaité son anniversaire tout naturellement, mais cette année... Un texto devrait probablement suffire non ? T'en sais rien, tu ne sais plus trop où tu en es avec lui... C'est plus compliqué que jamais... Tu ne sais même pas si cela serait judicieux d'aller le voir, peut-être que sa fiancée va venir à l'improviste ? Peut-être qu'avec tout ses potes, il n'aura pas de temps à t'accorder. T'hésite longuement, faisant les cents pas dans ta chambre, cherchant à rassembler une parcelle de courage alors même que t'as pas vraiment de cadeau, juste un bracelet que t'as trouvé dans une boutique... Rien de fou. Un petit rien qui peut-être fera office de calumet de la paix entre vous, une bonne fois pour toute ? T'en sais rien... Tu fixes ta porte, prend une grande respiration, enfonce le petit paquet dans la poche de ton gilet, jette un regard sur l'heure... Il est peut-être trop tôt... mais c'est maintenant que tu te dis que t'as une chance de le voir, avant qu'il ne sorte, avant que la journée ne commence réellement pour lui et qu'il soit trop entouré...

Tes pas te conduisent devant la porte de sa chambre, t'as prit les renseignements au préalable à l'accueil, savoir ou il dormait dans cet hôtel. Cette fois-ci ce n'est pas la chambre à côté de la tienne, peut-être un peu à regret. Tu prends alors une nouvelle respiration avant de laisser tes doigts marteler doucement le bois de la porte de sa chambre... T'espère ne pas le réveiller, t'espère ne pas voir sa brune ouvrir la porte de cette chambre, t'espère même qu'il ne soit pas là en fait...

@S. Manny Ferrer

Tu redoutes de voir la porte s'ouvrir pour diverse raison, t'espère que celle-ci ne va pas bouger et pourtant... T'entends du bruit derrière celle-ci. C'est le moment de fuir, les dernières secondes qui peuvent te le permettre, pourtant tu restes immobiles, le palpitant battant bien trop fort dans ta poitrine. Tu fixes la porte qui fini par s'ouvrir sur l'espagnol et vous restez comme deux idiots à vous regarder pendant un petit moment en silence... Silence qu'il fini par briser en disant ton prénom au complet suivit de ton nom. Tu sers un peu les dents, détestant quand on t'appelle ainsi, parce que c'est uniquement ton père qui t'appelle ainsi, cet homme avec qui tu n'as pas la meilleure des relations. Tu le fixes toujours tandis qu'il te demande ce que tu peux bien lui vouloir, surtout aujourd'hui. "Bonjour Manolo." Souffles-tu à son tour, tu pourrais lui rendre la pareil, lui balancer le tout, mais ça te suffit amplement, surtout que tu insistes sur la terminaison. Le Manny est loin sur le coup,  mais n'est-ce pas ce qu'il a cherché en t'appelant Alexane et non pas par ton surnom comme tout le monde ? T'hésite d'ailleurs un instant sur comment la raison de se face à face... Est-ce qu'il attend quelque chose de toi ? Espère que tu saches pour sa fête ? "Je venais juste voir comment tu allais." Finis-tu par faire mine de rien, tu verras si tu lui dis plus tard et surtout si au final, lui offrir ton cadeau est réellement une bonne idée ou non.... Parce que t'as aussi l'impression qu'au moment où tu lui donnera le paquet planquée dans la poche de ton sweat, sonnera aussi le moment de prendre vraiment la fuite pour toi...

Il te corrige, te reprends pour te faire comprendre que lui, ça ne le dérange pas le prénom complet, que cela soit le premier ou le second. Salopard qu'il est. Tu le fixes, la mâchoire qui reste crispé alors que tu finis par simplement lui balancer une connerie. Voir comment il va, comme si il avait vécu un truc hier ou cette nuit, comme si il était malade et que tu viens prendre de ses nouvelles. Belle blague que tu fais là, mais t'es indécise, tu ne sais clairement pas si tu dois ou ou non tenter encore des choses avec lui, si ton coeur le supporterait même si tu sais que c'est foutu entre vous, que sa Valentina a gagné. A la rentrée tu feras clairement quelque chose pour penser à autre chose, pour t'occuper encore plus l'esprit et éviter ce genre de frasque pour lesquelles tu es si forte. "Ravi de l'entendre alors." Il ne te demande d'ailleurs pas comment toi tu vas, mais ce n'est pas grave, parce que  tu vas bien, tu répondrait une connerie comme lui, en mode ouais je vais bien ou comme toi, je me porte comme un charme et bam la conversation sera close et tu partiras parce que t'as clairement l'impression que c'est la chose à faire. Tu n'aurais pas du venir...

Et il te propose de rentrer. Tu le fixes un instant, te demander si sa fiancée n'est pas là, après tout tu sais quel jour on est, tu vois pas pourquoi elle ne serait pas là pour sa fête... Mais tu sais aussi que la dernière fois que tu t'es dis ça, t'as fait un beau bordel avec le bal... "Ouais." Tu réponds, hésitant quand même un instant avant de te faufiler dans sa chambre par l'ouverture qu'il vient de te faire. T'as clairement l'impression d'être la maitresse qui rendre discrètement dans la chambre... alors même que ça fait bien longtemps que vous n'avez plus céder à vos envies et pourtant, elles sont toujours là... Du moins de ton côté. "T'as déjà commandé ton petit déj ?" Le questionnes-tu alors pour ne pas que le silence s'installe, t'es déjà assez mal à l'aise que pour subir en plus un silence plus que gênant.... Tu fixes d'ailleurs un instant son lit, hésitant entre t'asseoir dessus ce qu'il pourrait prendre pour une invitation ou te poser ailleurs, sur une chaise ou quelque chose dans le genre... T'attends alors de voir ce qu'il va te proposer pour t'asseoir, c'est plus simple... Tu te retournes d'ailleurs vers lui pour le détailler un peu du regard... Il est toujours aussi beau... Vraiment....

T'as pas envie qu'un silence pesant s'installe entre vous alors que tu lui imposes un peu ta présence, que t'as déboulée comme une idiote devant sa porte pour lui souhaiter son anniversaire et que maintenant que tu dois le faire, tu te dégonfle. T'es vraiment une idiote avec lui et avec le temps, ça ne s'arrange pas du tout. Tu le questionnes donc sur le petit-déjeuner, parce que c'est ce qu'on est sensé mangé à cette heure, ou bien peut-être est-ce encore trop tôt ? Tu le regardes alors qu'il te laisse entendre un non. La commande n'est pas passé, mais il te parle rapidement d'autre chose. Un gâteau, pour son anniversaire. Tu laisses entendre un rire. "Mauvaise idée, sauf si tu veux mourir intoxiqué." T'aurais pu aussi mentionné qu'il aurait été informé de l'existence d'un gâteau en sentant l'odeur de brûlé dans le bâtiment par exemple. T'es loin d'être une pro des fourneaux, ils ne t'aiment pas et toi, tu le rends bien aussi. Le cuistot de la famille, c'est ton cousin pas toi. Lui, c'est un vrai cordon bleu. Tu feintes d'ailleurs de ne pas comprendre pourquoi il te parle de gâteau, ou plutôt tu n'épilogues pas plus longtemps sur ce sujet, prenant le téléphone de la chambre en main pour prendre les devants. "Je te commande quoi ?" A croire que t'es pas capable de tenir en place et de simplement t'asseoir sur la chaise pour parler ou simplement faire ce pourquoi tu es venu à la base, c'est à dire lui souhaité un bon anniversaire et lui offrir son cadeau. Non, c'est plus simple de faire l'ignorante et de lui imposer un petit-déjeuner dans sa chambre alors qu'il a peut-être autre chose de prévu, comme aller rejoindre l'amour de sa vie qui doit l'attendre quelque part, ou mieux, allez voir ses potes pour profiter de sa journée, parce que ce n'est pas tout les jours qu'il peut se vanter d'être le roi du jour... T'es clairement persuadé qu'il a mieux à faire que d'être en ta présence alors que tu fais clairement n'importe quoi avec lui, comme à ton habitude.

Réponse plus vague que ça, tu meurs. Non clairement il ne t'aide pas agissant comme si en réalité tu connaissais ses goûts, ce qu'il peut bien aimé prendre au petit déjeuner ou même manger tout court. Tu le fixes un instant avant de composer le numéro de l'accueil et de miser sur le classique croissant et café, même si pour toi, tu ne prends pas la même chose comme boisson, préférant un jus d'orange que cette boisson amère que tout le monde autour de toi adore. Le café c'est pas ton délire, même quand son effluve vient te chatouiller les narines, t'aimes pas. T'as l'habitude, ne faisant plus de remarque ou bien de grimace, mais sur ce point clairement tu restes une enfant... Comme probablement pour plein d'autre chose aux yeux de l'homme à tes côtés. Après tout ne t'avait-il pas insulté de gamine quelque temps auparavant. Mot que tu as encore au travers de la gorge parce que tu le sais que c'est la vérité, que t'es capricieuse, une emmerdeuse, surtout avec lui. Plus indécise que toi, il ne trouvera pas parce que tu ne sais toujours pas sur quel pieds danser avec lui... Si tant est qu'une danse soit réellement envisageable.

Le téléphone de la chambre reposé, tu observes un peu les lieux, pas de trace de la belle et douce Valentina, t'essaie donc de te convaincre qu'elle n'est pas là, que tu t'angoisses pour rien de la croiser en ce jour si important pour l'espagnol. Dans tes pensées, tu ne réalises même pas le silence qui s'est installé et qui pour le Ferrer peut être pesant. Tu poses ton regard sur lui quand il te parle alors, sans savoir si sa question est plus un reproche qu'un réel questionnement. Tu le fixes un instant, cherchant tes mots alors que tu pourrais simplement lui balancer la vérité, lui offrir son cadeau et fuir avant qu'il ne réagisse, avant qu'il ne le refuse ou te reproche tu ne sais trop quoi... "Je..." Tu ne sais même pas pourquoi ça t'angoisse autant de lui offrir un simple cadeau. Peut-être parce que la dernière fois, à Noël passé, t'avais fini par lui offrir avant de fuir en pleurant à cause de ses mots ? Peut-être parce que tu sais que tu ne devrais pas lui offrir dans t'attention, que même si aux bains vous vous étiez retrouvé, il ne pourra jamais être à toi, que tu ferais juste mieux de te retirer de sa vie, de l'oublier comme tu cherches à le faire depuis des mois sans pour autant réussir à le faire réellement. Tu détournes alors la tête et lui tends le paquet sans dire un mot de plus, t'as pas envie de voir sa réaction, t'as pas non plus envie de te prendre une remarque, mais celle-ci tu pourras pas t'y dérober vu que de toute façon il est entre la porte et toi.