les jours passent et tes étranges idées s’intensifient ; on pourrait remettre en question tes goûts et tes choix, tu te contenterais de répondre avec ton plus beau sourire. t’as vu ces crocs cars dans une vitrine et t’as pas pu t’empêcher de sauter sur l’occasion ; parce qu’en plus d’être originales, elles font de la lumière. et tout le monde aime les chaussures qui font de la lumière. surtout quand il s’agit de crocs. les deux paires glissées dans ton sac, tu comptais aller faire un tour en ville ce soir et t’es persuadée que c’est l’occasion parfaite pour les enfiler. pour ajouter une touche de texas à vos tenues, tu forceras évidemment jax à porter son nouveau chapeau avec toi histoire de vous fondre dans la masse. … avec des crocs. des crocs cars. rien de plus normal ici, n’est-ce pas ? « devine quoi ! » que tu lances en ouvrant la porte en grand. il devinera pas, évidemment que non. comment il pourrait ? « j’ai acheté les chaussures les plus belles du coin ! et en plus on sera assortis ! prépare ton chapeau parce que ce soir ça va swinguer ! » swinguer ? ça se dit encore ça au moins ? en plus, t’es franchement pas sûre du rapport avec le texas mais soit, t'es persuadée qu'il relèvera même pas.

C'est bientôt la fin de notre road trip et bien que Sage et moi aimions nos petites vacances en amoureux avant de retourner sur New York, je pense que nous avons tous les deux hâtes de retrouver Harry, Lloyd et Petpet pour retourner à Boston. La fin des vacances sonne aussi comme le début de quelque chose de nouveau, puisqu'on va pouvoir s'activer à se trouver un petit chez nous, chose dont j'ai extrêmement hâte. Allongé sur le ventre sur le petit lit dans le van que nous avons conduit depuis Las Vegas, je détourne le regard de ma Switch vers la porte qui vient de s'ouvrir soudainement, laissant apparaître une Sage qui a l'air plutôt fière d'elle. "Mmmmmh", que je réponds, la regardant de la tête aux pieds pour essayer de trouver ce que je suis censé deviner. "Tu nous as acheté des chaussures ?", que je demande en arquant un sourcil, roulant vers le bord du lit pour me redresser et m'assoir sur le bord de celui-ci, perplexe. "Tu sais quelle pointure je fais ?", que je demande en levant mon pied vers elle pour lui tâtonner le ventre avec mes grands panards, comme un gosse. Je me penche en arrière, appuyé sur mes coudes en lui souriant, "Et désolé de t'annoncer que plus personne dit swinguer.. enfin, plus personne à part toi visiblement..." Petite moue provocatrice en la regardant. Enfin bon, est-ce que ça m'étonne vraiment venant de Sage ? Pas vraiment. C'est pour ce genre de connerie que je l'aime après tout.

parfaitement incapable de tenir en place, t’as cette incessante bougeotte qui pourrait donner le tournis à quiconque n’est pas bien attaché autour de toi. et jax est évidemment celui qui en fait le plus les frais. si t’as hâte de retourner à new-york pour retrouver vos enfants poilus, tu comptes tout de même bien profiter de ces deux derniers jours dans votre bulle, loin de ce monde extérieur qui vous veut visiblement un peu trop de mal. entrée pas vraiment fracassante – du moins pas suffisamment à ton goût –, tu sors ton petit-ami de son jeu pour l’amener à te faire face, toujours allongé sur le lit avant qu’il ne se redresse finalement. « des chaussures, oui. t’as bien entendu, je te donne un 10 sur 10 à ton test d’audition ! » que tu ricanes, bien vite stoppée par sa péniche qui se pose sur ton ventre et appuie dessus. « tu vas me faire vomir mes céréales, fais gaffe avec ton 74 ! » 74, c’est exactement sa poiture. parce qu’il est pas humain. et qu’il fait approximativement trois mètres cinquante de haut. une bien belle girafe. « bon ok, j’ai trouvé un soulier dehors et je cherche ma cendrillon… » t’hoches la tête pour attester tes propres propos. sauf qu’au moment où tu t’apprêtes à lui déballer ton sketch, il te tacle sur ton mot tout droit sorti des années soixante. « déjà, tu te calmes. ensuite, sois pas effronté parce que je vais… » tu vas faire quoi ? lui jeter une crocs dans la tronche pour la voir s’illuminer sous le choc pendant qu’il criera de surprise ? absolument. mais ça, tu peux pas le lui dire pour le moment. « ferme les yeux cendrillon, je dois essayer le soulier sur ton pied qui pue ! » t’en profites pour faire mine de remonter ton haut sur ton nez, découvrant à demi ta poitrine au vu du peu de longueur de ton haut. oups. « allez, ferme !! » parce que s’il garde les yeux ouverts, vous en serez encore là dans trois ans.

Quand Sage part en expédition comme ça pendant quelques heures, je ne sais jamais comment et avec quoi elle va revenir. Faut dire qu'elle ne cesse de me surprendre, alors je ne suis même pas étonné quand elle débarque dans le van en disant avoir trouvé les chaussures parfaites pour qu'on sorte ce soir à Houston. Lâchant ma Switch, le pied qui appuie sur son ventre, je fais une grimace quand elle parle de vomir mais la grimace se transforme très vite en petit sourire en coin. "Noooon tu confonds, c'est pas mes pieds qui font 74 cm", que je dis en faisant danser mes sourcils de haut en bas avant de pouffer de rire face à ma connerie. Enfin, y'a pas que moi qui en sort des belles et sa petite expression des années 20 me fait bien rire aussi, "Tu vas...... ?", que je demande d'un air provocateur avant de soupirer et de laisser mon dos s'écraser sur le lit. "Okay okaaaay", que je dis en baissant les yeux vers elle qui remonte son t-shirt, forçant un sourire en coin et un petit pinçage de lèvre, "Nooooon mais t'es sérieuse, tu peux pas me demander de fermer les yeux alors que tu me montres la moitié de tes boobs" Je lâche un long soupire théâtrale et forcé, "Je ne suis qu'un homme faible à ta merci", que je lance avant de cacher mes yeux avec mes mains. Je la sens enfiler un truc sur mon pied qui était encore levé à la hauteur de son ventre et je commence à m'impatienter, "Je peux regarder ??", mais je n'attends même pas sa permission que découvre mes yeux, levant la jambe à 90 degrés pour voir.. une crocs... hein ? "Je rêve ou t'as acheté des crocs.. cars ?", que je demande alors que je bascule en avant pour m'assoir sur le bord du lit, fixant la "chaussure" à mon pied. "On trahit Shrek là non ?", que je demande en la regardant d'un air faussement paumé.

vous vous êtes bien trouvés tous les deux ; parce que vous êtes pareils, que vous avez exactement le même humour, que vous vous entendez sur tous les points possibles en ce bas monde. pourtant, t’aurais jamais pensé en lui parlant pour la première fois que vous en arriveriez là aujourd’hui, à parler de mariage et d’enfants, à parler d’un avenir commun qui ne prendra jamais fin. mais t’es bien à ses côtés, mieux qu’avec n’importe qui ; il te rend heureuse plus que tu ne l’as jamais été, a le don d’effacer tous tes maux et de prendre soin de toi comme si t’étais le plus précieux joyau de cet univers. « c’est vrai que je me transforme en brochette de poulet tous les jours… » rétorqué du ton le plus sérieux que tu sois capable d’emprunter avant de lui parler du soulier de cendrillon et du fait que tu vas te venger. « je vais. » et tu vas. mais tu diras quand même pas quoi, histoire de lui faire croire qu’une vraie menace plane au-dessus de sa tête. son corps qui s’allonge alors qu’il s’avoue vaincu pour finir par se plaindre de la vue que tu lui offres par malheureuse mégarde – ou par terrible préméditation. « oopsie. » lancé comme à ton habitude, ta main porté devant ta bouche en laissant retomber ton haut. « un homme faible à ma merci dont l’odeur de pieds est particulièrement incommodante… » totalement faux mais tant qu’à le taquiner, t’en profites au maximum. la crocs que tu sors de ton sac pour l’enfiler sur son 52, t’as pas même le temps de placer le moindre mot qu’il relève sa jambe et l’observe, visiblement dubitatif de ta trouvaille. les sourcils qui se froncent avant de rouler des yeux. « t’as ouvert les yeux trop tôt en même temps, attends !!!! » parce qu’il a pas vu le meilleur, ce qui surpasse de loin toutes les autres chaussures. la deuxième crocs sortie de ton sac, tu la lui montres comme si tu lui présentais le dernier sac hermès avant de la lui taper sur le haut du crâne avec un trop peu de délicatesse pour lui montrer qu’elle s’allume, certainement beaucoup trop excitée par ta trouvaille. « regarde, c’est trop bien !!!! en plus on va être assortis parce que j’ai pris les mêêêêêmes ! »

Impossible de garder mon sérieux plus de cinq minutes avec elle, surtout quand on est lancés et qu'elle me suit dans mes conneries. De toute façon, c'est facile : on s'entraine chacun dans nos délires et ça finit toujours par partir en cacahuète. e'est come ça que notre amitié a commencé après tout et autant dire que dans la conversation de la Kirkland, on arrivait plus à nous arrêter. J'suis persuadé que des gens doivent nous détester là-bas d'ailleurs, c'est sûr. Alors forcément, je pouffe de rire comme un gosse quand elle parle de se faire embrocher tous les jours avec mon sabre de 74 cm et je ne capte même plus sa fausse menace à laquelle je ne crois absolument pas. Par contre, ce qu'elle fait, à me demander de fermer les yeux alors qu'elle remonte son haut comme ça, c'est plus que diabolique et son petit "oupsie" me fait directement sourire, pour dévoiler les petites fossettes qu'elle aime tant. Les mains qui recouvrent mes yeux, je ris en secouant la tête, "Arrête de dire que ça pue c'est pas pire que quand tu pètes au lit en faisant porter le chapeau à Petpet", que je dis avant de jeter un oeil à la fameuse chaussure qu'elle vient de m'enfiler. Je sens bien que ma réaction n'est pas celle qu'elle attendait alors que je m'assoie sur le bord du lit en continuant d'observer la crocs qu'elle m'a mis au pied. "Comment ça trop tôt, attends quoi ?", que je demande avant de faire les yeux tout rond. Attends, je rêve, elle vient de me taper sur la tête avec la deuxième chaussure. "Non mais ça va paaaaas ?", que je cris de manière fortement exagérée (parce qu'elle ne m'a pas fait si mal que ça). La chaussure brille et j'ai face à moi une enfant de dix ans. "Oh wow, ça fait de la lumière !", que je dis en me foutant légèrement de sa gueule. Je prends la chaussure de ses mains pour la mettre sur mon deuxième pied et je plante ces derniers fermement sur le sol pour les faire briller. "I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E", que je dis en regardant les chaussures avant de relever les yeux vers elle. J'attrape une de ses mains pour la tirer vers moi, "Tu viens de passer une partie de l'aprem à faire du shopping juste pour revenir avec ça ?", que je demande, surpris. Je m'attendais à ce qu'elle revienne avec dix milles sacs. Arrivée à ma hauteur, je passe mes mains sur ses hanches, "Merci mon amour" Et un petit baiser sur le coin de ses lèvres. Si ça lui fait plaisir alors moi, ça me fait plaisir aussi.

jackson est ton alter égo, ton âme-sœur, tout ce dont t’as toujours eu besoin. vous avez une complicité que tu changerais pour rien au monde et pour laquelle tu vendrais même ton âme au diable s’il le fallait ; t’aimerais que jamais rien ne change avec vous, malgré le temps, malgré les tempêtes, malgré tout ce que la vie pourrait bien mettre comme obstacles sur votre chemin. parce qu’il te rend meilleure, qu’il fait ressortir ce qu’il y a de mieux en toi et que tu te verrais tout bonnement plus vivre sans lui à tes côtés. des oiseaux inséparables, c’est toute l’image que t’as de vous. ta vie perdrait certainement tout son sens s’il venait à en sortir un jour. « désolée mais quand je pète ça sent les chrysanthèmes. » rien que ça, oui. t’es jamais dans la demi-mesure et la rose c’est surcoté. installé au bord du lit, tu viens taper la semelle de la chaussure sur sa tête pour faire de la lumière mais, prise dans ton moment d’excitation, tu réalises même pas que t’aurais pu lui faire mal ; c’est quand il crie en exagérant que tu grimaces alors qu’une seconde plus tôt, tu t’extasiais de la lumière faite par la crocs. mais tes traits se relâchent quand il l’enfile à son pied, t’arrachant même un rire franc quand il frappe ses pieds au sol. « t’as vuuuu, elles sont exceptionneeeelles !! » ton corps approché du sien par ses soins, tu grimaces en l’imitant quand il mentionne le temps que t’as passé à faire du shopping juste pour revenir avec… ça. « pour ma défense elles valent carrément le détour, je pouvais pas passer à côté, t’imagines les regrets que j’aurais eu sinon ??? et puis le reste était pas ouf… » t’as surtout passé la moitié de l’après-midi à t’empiffrer de tout ce que t’as trouvé sur le chemin parce qu’une bonne sage n’existe pas sans nourriture. un baiser qu’il dépose au coin de tes lèvres et ton corps que tu lâches contre le sien pour le forcer à basculer en arrière sur le lit de manière à te retrouver sur lui. « et désolééééée… j’ai pas réfléchi avant de te taper ! » petite moue que tu lui fais en lui faisant les yeux doux avant de déposer tes lèvres sur les siennes, tes bras que tu finis par glisser de force entre le matelas et son dos pour te coller complètement à lui. « tu m’as manquééé, je dois rester contre toi pendant trois heures pour chaque minute loin de toi maintenant… » exagéré ? à peineeeee.

Bien sûr : quand elle pète, ça sent les chrysanthèmes, exactement comme le fait qu'elle soit un ange totalement pur : on y croit totalement. Alors quand elle dit ça, je me contente de sourire en hochant la tête, parce qu'on sait tous les deux que c'est pas vrai et c'est ça, la beauté d'un couple. Je connais de plus en plus ses failles et ça ne change absolument rien, parce que je l'aime avec ses qualités et ses défauts. Quand elle me frappe avec la crocs, je sais qu'elle n'a pas vraiment mesurée sa force et je vois bien à quel point elle est excitée à l'idée d'avoir trouvé cette édition probablement limitée, alors je joue le jeu en plantant mes pieds sur les sol pour les allumer. "J'avoooue, t'es une vraie chasseuse de trésors", que je dis en hochant la tête d'un air faussement convaincu. "Oui, bien sûr qu'elles valaient le détour, je te taquine", que je dis en souriant en coin alors que mes bras viennent enrouler sa taille pour l'approcher de moi. Je l'embrasse en la remerciant et je me mets à rire quand elle se laisse tomber sur moi, m'obligeant à basculer en arrière, les bras toujours autour de sa taille pour garder son corps contre le mien. Elle s'excuse pour la tape sur ma tête et enroule ses bras autour de moi comme un koala sur son arbre. "T-r-o-i-s heures ?", que je répète en riant. Je caresse son dos du bout des doigts, ajoutant : "Comme tu m'as fait trèèèèès mal en me tapant sur la tête faut que tu me soignes maintenant" Je la regarde en affichant une moue exagérée et je pointe mon front du doigt, "J'ai besoin d'un bisou pansement iciiiii" Je déplace mon doigt sur ma joue, "Et ici" Le doigt descend jusqu'à mes lèvres, "Et surtout ici, ici ça fait très très mal..." C'est un mensonge bien sûr, mais tant qu'elle reste collée à moi comme ça, je dis pas non à deux trois bisous ici et là.