Trois semaines que vous ne vous êtes pas vu. Trois semaines qu’elle sait se faire désirer. Et toi, le jour où tu sais qu’elle débarque, tu quittes l’Equateur pour aller la retrouver un jour plus tôt au Chili. Tu passes pour un canard auprès des autres, mais tu t’en fous tellement. Ça vaut le coup. Après avoir très peu dormi sous les étoiles avec Mila et les gars, tu as récupéré ton sac à dos pour prendre l’avion. Epuisé tu t’es rapidement endormi, jusqu’à être réveillé par l’atterrissage. Conduit jusqu’à ce fabuleux hôtel, clés en main, baignoire remplie d’eau chaude comme tu l’avais demandé, tu t’es de nouveau endormi dans le bain, te réveillant uniquement lorsque le froid t’a gagné. Séché et une serviette autour de la taille, t’as de nouveau sombré dans le lit jusqu’à ce que ton réveille t’alerte qu’il est temps de se bouger, la brune arrivant dans une heure.

Réveil avant l’aube, qui sonnait après à peine 2 heures de sommeil et j’étais déjà en partance pour l’aéroport. Le stress qui prenait entièrement part de mon être, tant j’explorais l’inconnu à voyager à l’autre bout du continent. Les heures de vols défilaient plutôt vite, grappillant du terrain pour réduire l’attente de nos retrouvailles. Je jonglais entre dormir, parler à Iris et surtout travailler sur le croquis de mon maillot à l’effigie de Quincy. J’avais déjà plusieurs options que je lui proposerai dimanche soir. Mais pour l’heure, une fois arrivée à destination, c’était toi que je me languissais de retrouver. Uniquement toi. Adresse de l’hôtel que je transmettais au chauffeur de taxi et c’était quelqu’un à la réception qui me conduisait jusqu’à la porte. Après un sourire et un petit geste de tête, je remerciais l’hôtelier qui venait de déposer ma valise à mes côtés. Une fois éloigné, je toquais enfin à la porte, impatiente et excitée d’enfin te retrouver en chair et en os et non plus derrière l’écran de mon téléphone.  

Ok, il est temps de s’activer, car sinon elle va finir par arriver et te retrouver avec la serviette autour de la taille la marque de l’oreiller sur la joue et le filet de bave au coin des lèvres. Y a plus glam comme retrouvailles, et ça même si t’as les abdo à l’air. Décidé à te préparer, tu sors du lit, les pieds qui traînent, mais t’avances. Brossage de dent, coiffure… tout y passe pour paraître frais comme la rosée du matin. T’enfiles un short et une chemise colorée, range le foutoir que tu as déjà mis, demandant même au service de l’hôtel de laver tes fringues qui rappellent que trop bien ta nuit dehors. Assis sur l’un des fauteuils de la chambre, lunettes sur le bout du nez, livre en main, tu attends patiemment qu’elle arrive. En réalité, tu ne lis pas grand-chose, la concentration n’était pas optimale. Maze occupe une grande part et ça divague régulièrement, t’obligeant à relire plusieurs fois les mêmes passages jusqu’à ce que quelqu’un vienne frapper à la porte. Sourire en coin qui apparait sur ton visage, tu lâches le livre et viens ouvrir, découvrant la brune. ❝ Madame Faulkner. Vous avez passé un bon vol ? Signe de tête, l’air taquin, tu la salues tout en la contemplant, et lui laisses de l’espace pour entrer. ❝ Laisse, je vais prendre tes affaires. T’as rien perdu ? Valises que tu prends, tu claques la porte derrière vous, et la verrouilles. ❝ Dis moi que t’es pas fatigue. Je nous ai prévu un programme sportif : randonnée de 4h. Qu’il est drôle celui-là. Bagages que tu déposes près de la salle de bain, tu te rapproches de la brune pour passer tes mains autour de sa taille. ❝ Salut toi, t’es toute en beauté. dis-tu alors que tu viens embrasser sa nuque.

L’excitation et l’impatience me guidaient jusqu’à cette porte, ne laissant plus aucune trace des angoisses portées tout au long du trajet. Trop peu habituée, je m’étais laissé guider par Iris, la suivant comme son ombre, jusqu’à ce que notre route se sépare. Tu rendais ces vacances un peu plus exceptionnelles, avec cette invitation à me joindre à toi pour ce premier week-end. Et j’étais bien déterminée à profiter de ce moment près de toi, avant que tu m’échappes à nouveau. Tu allais encore être happé par ta compétition et toutes tes autres occupations. La porte s’ouvrait enfin, pour me laisser tout le loisir d’apercevoir ta silhouette. Laissant mes pupilles te détailler, en entrant lentement dans cette suite, je ne pouvais m’empêcher de te sourire. « Long… Très long, mais avec cet accueil, ça en valait la peine. » Et pour toutes les jolies choses que j’allais découvrir ici, bien sûr. Et la gamine en moi, ne pouvait que s’enjouer des moindres petites choses que je découvrais, comme cette suite trop luxueuse pour être mérité. « Merci et non tout est ok. » Et je soupirais doucement, échappant l’air que j’avais emprisonné dans mes poumons ces dernières secondes. Est-ce que mon corps pouvait penser à respirer lui-même ? Mon rire emplissait la pièce. « Mais tout à fait, j’ai fait une sieste de... 6 heures au moins ? » Et après avoir déposée mon sac à main sur le dessus d’une commode, j’enroulais mes bras automatiquement autour de ta nuque, quand tes mains se posaient de part et d’autre de ma taille. « Ne manquerais-tu pas un peu d’objectivité ? » Que je viens chuchoter en sentant tes lèvres se poser contre ma nuque. « Par contre… » Je m’éloignais un peu, laissant ma main glisser le long de ton bras pour attraper ta main et mieux t’observer. « T’es sur ton 31 toi, j’suis honorée ! » Et je me rapprochais de nouveau pour embrasser ta joue, puis ta nuque, remontant doucement jusqu’à ton oreille. « Tu voulais me laisser le loisir de te déshabiller ? » Que je chuchotais contre cette dernière.