freed from desire
with @Milana Calloway

Rien n’attise plus la fièvre du désir que l’incertaine attente. Les minutes défilent lentement, engrainant les secondes inconnues. Qui est-elle ? Qu’est-ce qui se dissimule derrière les photographies publiées et les messages échangés ? Les tourments de la patience s’amusent de la pression cardiaque pour une simple apparition, l’ombre d’un effluve correspondant à une chimère… L’exaltation ronge les capillaires, ce frémissement parcourt l’échine. La faim réclame ses délices et la curiosité ne peut demeurer plus longtemps inassouvie Seven. C’est le moment. Tu ôtes ton casque en imposant le silence au moteur. La chaleur urbaine est étouffante, agressant ton épiderme d’une fine pellicule de transpiration. Naturellement, tu te diriges vers son salon d’esthétique. La promesse d’un massage ravissant tes muscles. Elle est là. Un sourire narquois se dessine sur tes lèvres lorsque tu viens déranger le défilement intensif de son téléphone. « — Bonjour.. Je dois être particulièrement chanceux aujourd’hui. » La pulpe de ton doigt suit l’arête du comptoir, ton regard furetant à gauche et à droite de la pièce avant de se déposer sur elle. Très charmante. L’ardeur solaire se calme sous le souffle du climatiseur s’infiltrant par ton col. « — On m'a conseillé une certaine Mila. »

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L’inattendu survient, arrachant un sourire à sa contemplation numérique. La pression exercée par ton doigt s’accentue contre le bois, mouvement trahissant une certaine impatience. Si tu apprécies le jeu, l’urgence demeure un bataillon rageux qui lutte dans tes viscères. « — Chanceux, ouais » Tu perçois son souffle, tes pupilles ne se privant pas pour détailler sa silhouette. Elle verrouille son téléphone sans pour autant s’en séparer, presque adorable comme réaction. Milana est particulièrement désirable. « — Encore plus chanceux puisque Mila est disponible. » Tu hoches la tête, appréciant les sonorités de sa voix. Délectable promesse des râles qui s’anéantiront contre ton épiderme. Bientôt. Tu attends, encore, mutique qu’elle termine ses arrangements, suivant docilement son itinéraire. Les talons résonnent, la porte s’ouvre. Ballet minutieux dont la mélodie est habituelle ici. « — Après-vous » Elle t’invite à entrer d’un geste de la main et tu t’exécutes. Ses yeux parcourent ton corps sans discrétion… Amusant. Si elle souhaite découvrir, autant lui offrir davantage. D’un mouvement habile, tu retires ton teeshirt l’abandonnant sur une chaise à proximité de la porte. « — Vous ne refermez pas la porte ? » Tu désignes du menton le seuil dévoilant encore le couloir, ton sourire s’affirmant de plus en plus provoquant.

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Ton torse se dévoile, entraînant l’empire de la satisfaction sur ses lèvres. Est-ce du ravissement que tu peux lire dans ses pupilles Seven à la découverte de ton corps ? L’étendard victorieux répondant à l’attente délirante. Elle referme la porte, le cliquetis indiquant que vous êtes verrouillés à l’intérieur. Elle se libère de son téléphone, l’abandonnant sur une étagère. « — Le vouvoiement à un petit côté.. » Excitant. Exaltant. Grisant. Les synonymes défilent dans ton esprit… N’est-ce pas l’intérêt même de ce rendez-vous ? Ce presque jeu de rôle imposé entre vous. « — Fun » Elle installe la table de massage… Le loup gronde, son regard ne se formalisant désormais plus de la moindre discrétion. Caresse insensible qui visite les méandres de sa silhouette, envieux d’y poser les mains. « — Juste le dos alors ? » L’invitation est si belle que tu ne peux résister. Tu détaches ta ceinture, retirant ainsi ton jean et tes chaussures également. Il rejoint le reste de tes vêtements sur la chaise. Les élans professionnels dans sa voix éveillent des velléités sombres. « — Je m’en remets à vos services, vous êtes la meilleure non ? »  

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Ton épiderme découverte pour torturer les frontières de sa décence, de ses envies, s’amuser des limites morales de son professionnalisme. Combien de temps poursuivre cette tension ludique ? Tes pupilles oscillent sur sa silhouette. Ton boxer est le dernier rempart de ta nudité, dissimulant les derniers secrets de ta virilité. Tu réponds à son invitation, t’allongeant confortablement sur la serviette chaude. Les lumières languissent, l’atmosphère voilée qui vous entoure désormais. Ses doigts parcourent le long de ton échine, une délicieuse pression qui s’applique. « — Je crois qu'il était temps de venir » Ses phalanges s’activent, expertes, sous ton omoplate gauche. Zone désagréablement douloureuse. Possible faux mouvement entretenu depuis des mois, vestige d’une blessure ancienne. « — Oui. J’ai assez éprouvé ta patience non ? » Expression narquoise maintenue malgré l’irradiante douleur. Tu es plutôt vigoureux et tenace, ignorant aisément le tiraillement. Des effluves floraux émanent vers toi alors qu’elle se penche, sa respiration chatouillant ton oreille. Délicieux frisson naissant dans le creux de tes reins. « — Il ne faut pas hésiter à me le dire si ça fait mal » Un rire et ta main qui s’échappe de la table, la pulpe de tes doigts effleurant sa cuisse. Sous sa dextérité, tes crispations se dénouent. Une sensation de soulagement se propage dans ton circuit nerveux. Un soupire t’échappe, discret souffle de délivrance. « — Je n’hésiterais pas. »   

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« — Je suis d’une patience infinie. » Sa réplique fait naître un sourire narquois sur tes lèvres, dissimulé de son regard par vos positions respectives. Seven, Seven, Seven… « — J’aurais peut-être dû l’éprouver plus alors. » Elle offre sa poitrine à ta proximité, éveillant des velléités luxuriantes dans tes viscères. Tu résistes à l’envie de tourner ton visage, d’apprécier ce paysage… Non. Résister à la tentation pour augmenter la tension. Conduire à sa propre abdication. L’audace au bout des doigts parcourt l’épiderme diaphane de sa cuisse, remontant lentement l’exploration avant qu’elle ne t’arrache ce plaisir en rendant inaccessible son anatomie. Ses talons échouent solitaires près de la table de massage, son corps surplombant désormais le tien. Frustration proclame son empire sur tes doigts ainsi sanctionnés. Ses mains descendent le long de ton échine en un délicieux frisson lorsqu’elle frôle le haut de tes fesses. Volonté lutte pour ne pas détruire cette petite mascarade, pour ne pas réduire à néant l’imposture. « — Tu es particulièrement habile de tes mains. » Plus tes muscles se détendent sous son expertise, plus le trouble s’accumule dans tes méandres corporels. Combien de temps encore espère-t-elle s’amuser de sa position professionnelle ? Des stratagèmes se dessinent dans ton esprit, machinations conduisant à la faute.