HAIR & MAKE UP + COSTUME — l’imagination débordante, toujours un peu plus quand c’est avec lui ; parce qu’il plonge tête la première pour te suivre dans tout ce que tu peux bien lancer et que, forcément, vous renchérissez sans arrêt. et évidemment, cette histoire de sugar daddy ne fait pas exception puisqu’il en vient même à parler de lui à la troisième personne. ça a le don de te faire sourire même si tu tentes de garder un air sérieux. « ah oui ?? j’avais entendu tout l’inverse mais tu dois avoir raison, je vais lâcher l’affaire alors… » que nenni. en l’espace de quelques secondes, c’est finalement ton corps qui se trouve approché du sien par la force du pied ; contrairement à ce qu’il semble penser pourtant, tu comptes pas t’enfuir. peut-être que tu paniqueras au fond, tout au fond, mais tu seras toujours là. et puis, tu te doutes bien qu’il te laisserait même pas le temps de te lever pour te retenir. a peine as-tu le temps de reposer tes yeux dans les siens qu’il réduit l’espace entre vos lèvres pour s’en emparer avec délicatesse. mais quand il attrape à nouveau cette jambe qui se dresse entre vous, tu peux pas t’empêcher de rire contre ses lèvres, l’écoutant finalement parler de cet alien. « pardon, c’est l’excitation, tu me fais trop d’effet… » que tu murmures en faisant référence à la jambe gonflée entre vous. « c’est une proposition pour être mon sugar daddy officiellement ça ? » est-ce que t’es capable d’être sérieuse plus de trois secondes ? pas trop ; alors forcément, tu viens relancer cette histoire de sugar daddy…

Depuis le début, on a compris Sage et moi que nous étions exactement pareils et c'est bien pour ça qu'on s'est si bien entendus dès le départ. Au fur et à mesure des messages échangés, on se rendait compte que nous avions la même manière de penser sur beaucoup de choses et nous avons vite conclus que nous étions un peu comme des doubles. Jamais je n'aurais pensé à me ramener dans un costume pareil mais quand je la vois là-dedans et comment elle me fait mourir de rire, je sais que si les rôles avaient été inversés, elle serait elle aussi pliée en quatre. Alors forcément, quand la jambe de son costume vient se mettre entre nous alors que je l'embrasse, je sais exactement à quoi elle pense et ça ne manque pas, puisque son petit rire malicieux raisonne contre mes lèvres et elle fait cette blague qui me fait pouffer de rire, baissant le regard vers la jambe que j'ai dans la main. "Dis donc, impressionnant", que je lance en bougeant les sourcils rapidement de haut en bas. Mon regard est à nouveau attiré par le sien quand elle me demande si je veux être son sugar daddy officiellement et je fais mine de réfléchir, regardant autour de nous, "Mh..." Je lance un faux soupire de désespoir, "Vu ton accoutrement t'auras absolument aucune autre proposition et je sais que t'as absooooolument besoin d'un sugar daddy donc peut-être bien oui" Je souris en coin et je tire à nouveau sur la jambe gonflable pour l'approcher un peu plus de moi, disant plus doucement, "Il se peut que j'ai ton premier cadeau qui te sera trèèèèès utile lors de mon voyage en Australie en plus", que je dis avec un petit sourire sur les lèvres. "Mais il est chez moi, donc va falloir qu'on aille y faire un tour dès que t'es prête à quitter le bal", que je dis avec un petit air malicieux.

HAIR & MAKE UP + COSTUME — est-ce que t’as pensé ne serait-ce même qu’une seule seconde que votre relation prendrait un tel tournant après une rencontre dans une piscine à boules en compagnie de votre dj national ? absolument pas. et t’y as pensé que peu de temps avant qu’il vienne te parler par lui-même du fait que tu pouvais bien lui plaire. parce qu’il y avait levy, pour toi ; laia, pour lui. parce que t’étais focalisée sur un autre avant de tout envoyer en l’air. et vous avez été là l’un pour l’autre, jax et toi, à chaque fois que ça allait mal dans vos histoires respectives. mais tu regrettes rien, absolument rien. pas même la tempête que votre rapprochement a pu déclencher ; parce que tu t’es rarement sentie aussi bien en compagnie d’un homme. t’es incapable d’expliquer ce qu’il se passe entre vous mais c’est bien là, ancré au fond de toi. t’en viens à lancer une blague à laquelle il réagit tout aussi vite que toi, empêchant ton sourire de repartir. « je sais, on me le dit souvent… » tellement souvent, s’il savait. tu relances la discussion autour du fait qu’il puisse être ton sugar daddy et t’écoutes attentivement tout ce qu’il a à te dire ; si tu t’apprêtes à répondre à ses premiers arguments, tu te ravises vite quand il te tire à nouveau plus près de lui pour parler moins fort. et ça a le don de piquer ta curiosité, évidemment ; le sourire intéressé sur les lippes, la lueur de malice dans le regard, tu chuchotes : « il est pas si radin que ce que tu semblais dire finalement le jackson brennan-jobs… » tu joues de tes sourcils pour appuyer tes propos. « je te suis seulement si tu m’embrasses comme dans le pire film à l’eau de rose… » tant qu’à passer pour des fous, autant en rajouter dix couches, non ?

Le sourire qui n'arrive pas à quitter mes lèvres depuis que je l'ai vu dans ce costume absolument ridicule mais qui lui va tellement bien, parce qu'il représente sa personnalité avec perfection et que c'est ça que j'aime chez elle. Toujours là pour me faire rire, en toute circonstance, même lors d'un bal auquel je me suis bien amusé, mais qui n'a pas été le plus drôle non plus - il n'y a qu'à voir la conversation que j'ai eu avec Laia un peu plus tôt. Certes, ça s'est plutôt bien terminé, mais je m'en suis un peu mangé dans la tronche quand même et ça, je ne l'oublie pas pour autant. Je pouffe de rire de manière incontrôlée à sa blague et je lui fais comprendre que j'ai peut-être le premier cadeau pour mon sugar baby chez moi et honnêtement, j'ai hâte de voir sa tête quand elle va ouvrir la boite. Elle joue le jeu à parler plus bas et je la regarde d'un air étonné, "normal, je suis pas jackson brennan-jobs...", que je dis en haussant les sourcils, essayant tant bien que mal de garder mon sérieux. "...j'm'appelle captain blowjobs", que je dis en hochant la tête d'un air faussement convainquant. Quand elle me demande de l'embrasser comme dans le pire film à l'eau de rose et je souris en coin. "Mmmh, okay..", que je dis sans même avoir à réfléchir deux fois. Mon visage s'approche à nouveau du sien, mes lèvres à quelques millimètre des siennes et je me stoppe juste avant de les poser sur les siennes, juste quelques secondes, assez pour nous couper le souffle avant de finalement céder et l'embrasser. Le baiser est doux, tendre au début, avant de devenir petit à petit plus langoureux. Ma main qui cherche désespérément sa taille que je ne trouve bien évidemment pas avec ce costume agrippe ce dernier peut-être un peu trop fort et c'est quand je sépare enfin nos lèvres, le souffle court, sa lèvre inférieure entre mes dents que je tire doucement, que je sens de l'air contre mes doigts et que je murmure, "J'crois que j'ai fais un trou dans ton costume..." Parce que j'ai serré trop fort ou peut-être à cause des bagues, j'en sais rien. Mais je ne bouge pas pour autant, mon visage toujours si proche du sien, encore transporté par le baiser et mon coeur qui bat tellement fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va exploser. Y'a plus rien, plus les gens et les regards autour de nous. Juste nous.

HAIR & MAKE UP + COSTUME — le rire facile, d’autant plus avec lui. parce que tu ressens aucun jugement de sa part quoi que tu puisses faire ; et t’es persuadée que jamais il te jugera contrairement aux autres qui ne comprennent pas toujours ton humour un peu singulier. le surnom donné trois mois plus tôt qui revient évidemment sur le tapis, ton sourire qui s’agrandit de plus belle ; faut croire qu’il survivra en toutes circonstances, captain blowjobs. « le seul et l’unique… c’est vrai. personne lui arrive à la cheville. » définitivement personne. et tant mieux, t’as pas envie que quiconque soit comme lui ; l’idée que ce soit le seul modèle existant te convient plutôt bien. les prunelles ancrées dans les siennes quand tu lui parles de ce baiser sorti droit d’un film à l’eau de rose, le souffle se fait court lorsque son visage s’approche du tien jusqu’à se couper quand ses pulpeuses s’arrêtent tout juste avant d’effleurer les tiennes. tes mains qui viennent machinalement se glisser de part et d’autre de son visage, sur ses joues, pour prolonger le baiser avec passion, la sensation de te retrouver propulsée avec lui à des milliers de kilomètres d’ici. les lippes séparées, ton inférieure entre ses dents, tu soupires de désir pour lui ; parce que ce baiser a réveillé tout un flot d’émotions en toi que tu devras pourtant contenir au vu du manque d’intimité. et puis, il vient parler de ce trou, de la fuite d’air de ton costume ; pourtant, t’as pas envie de relever cette information. plongée dans votre bulle, ton visage toujours aussi proche du sien, tu te contentes de murmurer ce que ton cœur te dit de crier depuis plus d’une semaine déjà. « je t’aime tellement jackson... tu me rends dingue… » la sensation que le palpitant menace de s’extirper hors de ta poitrine.

Impossible de rester sérieux plus de deux minutes avec elle et ça résume plutôt bien notre relation. Enfin, pas à cent pour cent, parce que quand on a vraiment besoin d'être sérieux, on y arrive, mais c'est difficile de rester sur cette ligne de conduite quand elle est assise dans l'herbe dans cet accoutrement. Je ne me demande même pas comment elle a eu l'idée parce que je le sais très bien : elle a juste voulu amuser la galerie et je suis persuadé qu'elle a réussi son coup, parce que je ne dois pas être le seul à avoir ri en la voyant habillée de la sorte. Mais mon sérieux, j'essaie de le garder quand elle me demande de ce baiser et je m'y donne même à coeur joie. On a fini l'année scolaire, les gens sont tous en train de nous regarder du coin de l'oeil mais ça n'est pas très grave, beaucoup se doutaient déjà probablement qu'il se passait quelque chose entre nous et je commence à être un peu fatigué de le cacher, pour être honnête. Une fois le baiser terminé, je lui murmure avoir fait un trou dans son costume mais elle ne semble pas réagir. En tout cas, pas au costume et mon sourire ne peut pas s'empêcher de s'agrandir à l'entente de ses mots. Je passe ma langue entre mes lèvres et d'un air malicieux, j'hausse les sourcils en disant, "oh jackson ? il est quelque part par là, attends -", que je dis en regardant autour de nous pour faire mine de le chercher, avant de me stopper et de la regarder avec beaucoup de tendresse. J'sais ce que ça lui a demandé, comme courage, de me dire ça. Que quand elle l'a dit la dernière fois, elle a eu le droit à un "cool" ou quelque chose du genre. A mon tour, c'est ma main qui glisse sur sa joue pour la caresser doucement et je viens poser mes lèvres sur les siennes une seconde fois, dans un baiser tout aussi passionné et langoureux que le premier, comme si ce dernier n'avait pas déjà suffit à me chatouiller l'estomac et faire affoler mon coeur. Mes lèvres dévient des siennes à sa joue, pour se faire un chemin vers son oreille et lui dire doucement, "moi aussi - pour tout" Pour le je t'aime, pour le fait qu'elle me rende dingue. J'veux dire, ça paraît évident qu'on est mordus depuis qu'on a couché ensemble il y a un peu plus d'un mois. Un peu comme si ça avait été un espèce de coup de foudre un peu en retard, parce qu'on était amis avant ça. L'air qui continue de sortir de son costume est de plus en plus évidente d'ailleurs, puisque ce dernier se recroqueville sur elle et la jambe qui était avant gonflée entre nous est maintenant totalement plate, me faisant alors grimacer pour dire en plaisant, "Oh wow, je te fais moins de l'effet d'un coup.."  

HAIR & MAKE UP + COSTUME — portée par l’instant, par le contact de ses lèvres sur les tiennes, par sa douceur, t’oublies tout ce qui se passe autour de vous ; la foule disparaît pour ne laisser place qu’à vous deux, assis ici, au milieu de l’herbe. les pulpeuses qui se détachent et ton esprit qui tourne à mille à l’heure ; le palpitant qui s’emballe un peu plus au fil des secondes, tes billes perdues dans l’azur des siennes, t’aurais envie de rester là pour l’éternité, dans votre bulle. si emportée par l’instant que les mots se faufilent dans un murmure pour s’abattre à ses oreilles, un peu paniquée intérieurement une fois ceux-ci lancés, de peur qu’il puisse lui aussi tourner les talons et s’en aller. de peur de te prendre un nouveau mur, de peur de perdre ce que t’aimes tant en sa présence, toute la douceur et toute la légèreté qu’il apporte à ta vie depuis un mois et probablement même depuis ce spring break. mais à sa réponse, à sa recherche de ce fameux jackson, tu peux pas t’empêcher de sourire, bien que plus timidement cette fois. et puis, ses lèvres qui retrouvent les tiennes pour un baiser qui affole d’autant plus ton myocarde ; ces mêmes lippes dont tu te délectes jusqu’à ce qu’elles s’aventurent sur ta joue puis à ton oreille. l’ouïe titillée par ses mots, le sourire rassuré qui adoucit tes traits. « j’ai failli partir en courant, heureusement que tu m’as retenue en m’embrassant… » prononcé à voix basse, sans l’envie que quiconque entende ce que vous pouvez bien vous dire à cet instant. si tu lances ça sur une note d’humour, la vérité en est pourtant plutôt proche ; parce qu’intérieurement, la panique a commencé à prendre le dessus et que t’étais prête à prendre tes jambes à ton cou dans les vingt secondes suivantes. mais t’es là, toujours là. et bien contente d’être restée. le costume se dégonfle de plus en plus jusqu’à se vider totalement autour de toi, tes épaules qui se haussent pour signifier que ça t’importe peu, la remarque de jackson qui t’arrache pourtant un petit rire. « beaucoup moins, c’est hyper tue-l’amour ce que tu viens de faire, un peu comme dans les sims… » la grimace que tu fais pour montrer un faux dégoût, le sourire qui reprend bien vite sa place. « je vais surtout devoir me déshabiller, là, devant tout le monde… » t’avais évidemment prévu le coup pour pas finir nue au milieu du bal, un short et un top enfilés dessous.

Je sais très bien que ces mots, elle a envie de me les dire depuis un petit moment. Quand elle m'a dit par message qu'elle voulait me dire quelque chose mais qu'elle avait peur de le faire, je sais très bien que c'était ça. Et moi aussi, j'avais envie de lui dire, mais j'avais pas envie de faire ça par message. J'voulais pouvoir lui dire en la regardant dans les yeux, parce que c'est important que la personne en face voit la sincérité de mots aussi importants dans le regard parce que la bouche peut mentir, mais les yeux ne le peuvent pas. Elle n'a rien besoin de dire que je ressens son soulagement quand je lui dis doucement à l'oreille que moi aussi. Moi aussi je l'aime, moi aussi elle me rend dingue. Moi aussi, elle me rend heureux, tout simplement. Je souris à ses mots et je réponds, "Tu veux dire que l'alien a faillis te kidnapper à nouveau si je t'avais pas embrassé..?" Parce que je ne l'aurais pas vu partir : j'aurais vu l'alien la kidnapper. Déçu de voir la jambe pourtant auparavant très impressionnante entre nous dégonflée, je ne peux pas m'empêcher de faire une petite blague et bien sûr, elle me suit, parce que c'est comme ça qu'on fonctionne et c'est pour ça qu'on s'est bien trouvés, elle et moi. "Te déshabiller devant tout le monde ?", que je demande avant de regarder les gens autour de nous. Je retourne mon attention vers elle et je souris, "C'est pas possible que tu sois à poils là-dessous ?" J'arrive pas à croire qu'elle n'avait pas prévu quelque chose. Elle est maligne, elle a orchestrée toute cette blague, elle a dû penser à tous les détails. "Ou sinooooon..." Petit sourire en coin, "On va dire à DJ qu'on se tire, je t'enlève dans ma bagnole, on va chez toi et j't'aide à enlever ce costume.." Après tout, c'est la fin de la soirée, les gens vont commencer à partir et ils nous reste que deux nuits ensemble avant mon départ en Australie et j'ai clairement envie d'en profiter. Mon visage proche du sien, mon nez qui vient caresser le sien, "Et tu m'dis encore et encore à quel point tu m'aimes aussi..", que j'ajoute dans un murmure.

HAIR & MAKE UP + COSTUME — les mots ne suffiraient pas à décrire ce qui se passe entre vous ; parce que c’est fort, parce que c’est évident, parce que c’est passionné. et t’as jamais rien connu de tel avant lui ; t’as aimé, évidemment, plusieurs fois et de plusieurs façons différentes. mais jamais autant que lui. jamais de cette façon. jamais sans avoir eu à te poser de question. tout s’est installé si naturellement et de manière si inattendue entre vous que chaque pas réussit à te surprendre de la manière la plus agréable qui soit. sensation d’être en apesanteur à ses côtés, loin de cette soirée que tu pensais passer y a deux mois de ça bien moins heureuse que tu l’es à cet instant, t’aurais pourtant été capable de t’enfuir si t’avais ressenti ne serait-ce même qu’une once d’hésitation dans sa voix. t’hoches la tête quand il te demande si l’alien t’aurait kidnappée ; même si ça aurait certainement eu beaucoup moins d’effet au vu du présent état de ton déguisement.  et puis, t’en viens à lui parler de l’éventualité de retirer cet accoutrement ici, devant tout le monde, comme s’il s’agissait de la seule couche à recouvrir ta peau. « peut-être que je le suis… » ou peut-être pas. et tu l’es pas, évidemment ; t’avais pas prévu de finir nue devant l’assemblée complète au cas où tu restais accrochée quelque part avec ton alien. t’as le sourire malicieux qui marque tes traits sans rompre le contact entre vos yeux, l’ouïe attentive lorsqu’il te propose la seconde option et que ses pulpeuses esquissent un sourire en coin. tu le laisses s’approcher un peu plus, définitivement intéressée par sa proposition bien qu’une autre soit en train de germer dans ton esprit. son nez qui caresse le tien et ses mots qui ont le don de titiller ton estomac ; si ça tenait qu’à toi, t’attendrais pas plus d’une demi-seconde pour lui sauter dessus, mais t’es bien forcée de te contenir encore un peu. « ou alors on va dire à dj qu’on s’en va, tu m’enlèves dans ta voiture et tu m’y déshabilles… » que tu murmures à nouveau au creux de son oreille, tes dents venant mordiller celle-ci avant de la relâcher. t’as sincèrement pas envie d’attendre d’être chez toi pour faire ça pour un tas de très bonnes raisons ; et, ton visage face au sien, t’es persuadée qu’il le comprendra dans ton regard.

Au fil des dernières semaines, j'ai appris à m'affranchir un peu plus du regard des autres, notamment sur ma relation avec Sage. Les gens ont un peu trop tout mettre dans des cases, avec des étiquettes bien précises, n'hésitant pas à critiquer si on ne respecte pas les codes. Mais comment les gens peuvent-ils juger, au juste ? Peut-être que je me mentais à moi même, quand je disais que j'aimais encore Laia après l'avoir laissé. Peut-être que je me suis menti à moi même à la fin de notre relation, réalisant à quel point je m'étais senti beaucoup plus léger après avoir tout stoppé. Bien sûr, ça n'était pas la faute de la jeune femme, mais probablement juste une réalisation que ça ne marchait pas de mon côté, que je me mettais trop la pression et que ça ne devrait pas être aussi compliqué. Même si je sais que ça ne devrait pas l'être, je ne pensais pas pour autant que ça pourrait être aussi simple et pourtant, ça l'est, avec Sage. C'est tellement simple qu'il m'arrive de me demander encore aujourd'hui quand est-ce que tout va péter, parce que c'est trop beau pour être vrai. Pourtant, il n'y a aucun nuage à l'horizon et je me sens terriblement bien à ses côtés. Ses mots ne me font même pas peur, au contraire, y'a cette petite pointe d'excitation. Celle qu'on a quand on sent qu'il se passe quelque chose d'important qui va marquer un nouveau chapitre. Elle laisse planer le mystère sur le fait qu'elle soit nue sous ce costume ou non et on va pas tenter le diable, alors je lui propose de l'amener chez elle pour que je l'aide à se déshabiller - une proposition pleine de sous-entendus, bien sûr. Mais quand elle m'offre une solution alternative, mon sourire ne fait que s'agrandir et une vague de frissons me parcours quand je sens ses dents tirer sur mon oreille. Je me racle la gorge, hochant la tête, "Ouais.. ouais, très bonne idée ça" On a été très sage ce soir, mais je nous connais, on se connait, on savait qu'on finirait par craquer. Je me redresse pour me relever et je prends sa main pour l'aider à faire de même, gardant mes doigts entremêlés avec les siens alors que je la tire avec moi jusqu'à l'intérieur de la salle pour chercher dj qui discute avec quelqu'un. On va lui dire qu'on s'en va, on lui dit au revoir et on récupère nos affaires avant de sortir à nouveau. Ma main reprend la sienne et une fois à ma voiture, je l'attrape par la taille pour l'embrasser, la faisant reculer jusqu'à buter contre la berline. "J'vais nous amener ailleurs quand même", que je finis par dire contre ses lèvres ; pas vraiment envie que n'importe qui jete un oeil dans ma bagnole à ce moment là, avec le bal, y'a du monde qui rode dans les alentours. De lui ouvre la portière côté passager, jetant son sac avec probablement sa robe à l'arrière et je me mets au volant pour conduire. Ma main posée sur sa cuisse pendant le trajet, on se retrouve rapidement dans un endroit un peu plus tranquille. Je coupe le moteur et je tourne la tête vers elle en souriant, "Du coup.. tu maintiens que y'a rien sous ce costume ?", que je demande d'un air malicieux.