alors que la soirée bat son plein, tu t'es un peu écarté de la foule ambiante et de la table qui réunis tes amis histoire de prendre l'air vers le bar. clope au bec, tu déambules sans but réel. jusque là, t'as pas croisé erika et tu te dis que c'est sûrement mieux comme ça. peut être qu'elle a décidé au dernier moment de pas mettre les pieds ici. au fond, t'aurais bien aimé la croiser. rien que pour admirer son choix vestimentaire. tu te diriges vers les tipis, à la recherche d'un coin libre où tu pourrais squatter quelques minutes. longeant les allées de couple qui se galochent et de groupes d'amis un peu trop alcoolisé, c'est au loin que sa chevelure blonde t'apparais. pas qui s'accélèrent et sourire qui étirent tes lippes, malgré toi. — j'me cache depuis des heures pour pas que tu me trouves qu'tu lâches pour la provoquer tout en tirant sur ta cigarette. tu viens t'assoir juste à côté d'elle, y'a pas de raison quelle squatte seule cet endroit.

Si ce n’était pas pour Lena, tu ne serais pas là. Tenue complètement hors thème qui atteste de ta mauvaise foi ; t’avais pas envie de ressembler à une pouilleuse dans le cas où tu croiserais le regard de la cavalière de ton ex.  Heureusement tu n’as croisé ni lui, ni elle et tu n’as pas cherché à le faire parce que les voir ensemble aurait pu te ramener à un mauvais souvenir que tu souhaites encore oublier aujourd’hui. Lorsque l’ambiance est devenue trop étouffante pour toi, tu t’es levée et tu as prétexté une excuse pour t’isoler tranquillement dans un coin où tu pourrais boire et faire abstraction de cette soirée misérable.. Étonnement, Levy a fini par te trouver et tu as soupiré rien qu’en entendant sa voix : « Dommage t’aurais dû te cacher pendant des jours, ça aurait été encore mieux. »  lueur moqueuse dans tes yeux qui finissent par le détailler sans aucune gêne. Tu constates que sa tenue lui sied à merveille. Il reste attirant, même quand tu n’as pas envie de lui parler. « On a dit qu’on se croiserait,  pas que t’aurais l’droit de t’asseoir à côté de moi. » Tu te colles un peu plus à lui, ta main qui se pose sur sa cuisse comme pour l'empêcher de partir.

les lumières tamisent les ilots installés de manière confortable, faits pour se retrouver dans une bulle d'intimité. tout pour passer un moment à l'abris des regards indiscrets. tu sais pas ce que tu cherches en allant là bas, mais t'y vas. et tu fais bien -ou pas- puisque c'est sur ton ex que tu finis par tomber. tu sautes sur l'occasion, forcément, t'installant à côté d'elle. son langage oral dis le contraire que son langage corporel. tu l'entends râler, comme à son habitude, mais t'es pas surpris de la voir déposer sa main sur ta cuisse et se rapprocher de toi. t'as toujours le sourire, ce même sourire, dés que tu la vois, dés qu'elle est là près de toi. les yeux qui se posent un instant sur sa main puis détaillent sa tenue. — pour quelqu'un qui avait pas envie de venir, t'as pas fait les choses à moitié nouvelle bouffée de ta cigarette, fumée recrachée ailleurs que dans sa direction, tu replonges ton regard sur elle. — j'dois comprendre que tu passes une mauvaise soirée vu qu'tu râles et que t'es dans ton coin ? t'as perdu ta copine? curieux de savoir la raison pour laquelle elle restait là si elle se faisait tant chier que ça.

Levy t’a sûrement retrouvé à la grandeur de ton ego ; impossible de te rater tant il est surdimensionné. Tu ne l’as pas cherché parce que tu n’avais pas envie de le voir avec Reese et qu’en ayant passé la soirée à la table de frère, tu as fini par te dire que Resse est pour Levy, ce qu’Astra est pour ton frère. T’as passé ta soirée à soupirer en te demandant pourquoi tu t’en soucies alors que vous ne vous êtes absolument rien promis. T’isoler des autres a toujours été la meilleure des solutions pour toi et ce soir elle te permet de souffler. Tu as été raisonnable avec l’alcool alors t’es plutôt fière de toi. « Arrête de passer par quatre chemins  et dit que j’suis resplendissante. » Léger coup d’épaule accompagnant tes paroles. Compte tenu de la situation t’y crois pas toi - même : « Non, j’suis bien dans mon coin.  C’est déjà très dur de devoir te supporter alors imagine-moi supporter une table entière. J’avais besoin de souffler un peu. » Cocktail portée à tes lèvres carminées pour boire une gorgée. Une fois avalée, tu renvoies :  « Et toi ? t’as échappé aux griffes de ta tr… cavalière ? » Tu ne la portes pas dans ton cœur, ce n'est un secret pour personne.

— t'es très belle ouais comme d'habitude. tu la trouve toujours jolie, quoi qu'elle porte et même quand elle t'exaspère. tu poses ta main gauche sur la sienne, ou plutôt tes doigts puisque ta main est toujours enveloppé de l'attelle. cigarette que tu termines, tu te penches pour atteindre un cendrier disposer sur une table devant vous. — et y'avait qui à la table que t'as fuis? visage qui se tourne vers le sien, observant avec intérêt ses paupières finement maquillées et ses pulpeuses carmins. cocktail qu'elle sirote et qu'une fois ses gorgées avalées, tu te permets de prendre son verre de ses mains pour en goûter le contenu. yeux qui roulent dans leurs orbites à sa remarque — on va pas parler d'elle, c'est pas c'que tu veux et moi non plus reese n'est pas là et t'as envie de profiter avec erika. ta main glisse le long de sa cuisse, à travers le tissus d'abord puis tu caresses sa peau. peau que tu presses doucement entre tes doigts. — tu t'es amusée un peu ou pas? elle va sûrement répondre par la négative, parce que râler est dans son adn. tu lui tends une perche monstre pour qu'elle puisse le faire à nouveau.

« Mouais, je sais.  » Friande de compliment , tu aurais préféré que Levy se montre plus impressionné par ta beauté parce que c’est avant tout pour lui que t’as fait un effort, cependant il n’est pas censée le savoir alors tu te contentes de ce que tu as.  « Y’avait Astra, mon frère, Lena et Scott, Twiggy et Anja … Davy et une meuf qui ressemble à Barbie. Y’avait que des bombes alors je vais pas m’plaindre.  » Remarque portée à l'attention de ton groupe d’amies évidemment. « Et à la tienne ?   »  Que tu demandes curieusement, même si tu sais qu’à Reese doit sûrement s’ajouter sa bande de potes.  Tu laisses Levy t’emprunter ton verre pour y boire et tu acquiesces à ses paroles. Tu lui donnes raison pour une fois, tu n’as pas envie de te prendre la tête avec lui.  Frissonnant doucement en sentant ses caresses sur ta cuisses, tu remontes ta main sur ton bras et tu te tournes vers lui et t'approches de son oreille pour y murmurer en son creux « Je me fais toujours chier sans toi.  » Ta main qui se pose sur sa nuque, tu effleures sa peau du bout des doigts : « Je suis contente que tu sois là.  » Tes yeux plongés dans les siens, t'as rangé ta fierté le temps de lui faire comprendre que t'étais en train de crever d'ennui avant son arrivée.

tu hoches la tête lorsqu'elle énumère toutes les personnes présentes à sa table. quelques noms te parlent et d'autres non. tu ne comprends pas pourquoi elle râle puisqu'elle était entourée de son frère et de ses amis. tu soupires et lève les yeux au ciel. — et sur toutes ces personnes, c'est avec moi que tu préfères rester rire qui s'échappe de tes lippes. les taquineries reprennent forcément de bon train. — les gars et leurs cavalières tu ne t'éternises pas à énumérer les noms, ce sont des informations parasites qui ne doivent pas vraiment l'intéresser. son verre à tes lèvres, tu t'imbibes un peu d'alcool. ce soir, t'es resté assez raisonnable et les quelques verres ingérés n'ont pas eu d'effet. le sourire figé sur tes lèvres lorsque tu l'entends murmurer ces quelques mots à ton oreille. regards plongés l'un dans l'autre. vous avez vraiment l'air niais de l'extérieur. il manquerait plus qu'un de tes potes arrivent à ce moment là, et tu serais foutu. non pas parce que tu as honte de fréquenter erika, mais simplement parce que tu te défends depuis des semaines d'être en couple avec elle. et bien qu'aucune promesse ne vous lie, d'un regard extérieur sur vous deux, vous semblez comme deux âmes sœurs qui se retrouvent. les paupières qui se ferment quelques secondes pour ancrer ce moment d'acalmie entre vous deux dans ta mémoire. — j'suis content aussi. murmures-tu à ton tour en replongeant tes billes bleutées dans les siens. — et donc t'es un peu comme cendrillon ? à 00h ton carrosse se transforme en citrouille et tu dois t'barrer vite? tu te souviens qu'elle t'as dit ne faire qu'un sauf au bal avant de s'envoler chez sa grand mère à philadelphie. mais t'en sais pas plus. t'aimerais bien qu'elle reste un peu, que sa présence te soit profitable l'espace d'un instant.

Tu avais la boule au ventre à l’idée de croiser Levy avec sa meilleure amie, même si tu n’en montres rien et que tu refuses d’en parler cette situation t’a quelque peu ronger ces derniers jours. Tu as fait comme si tu préfères la solitude en te réfugiant dans un coin discret de la salle ; tu n’as besoin de personne et personne n’a besoin de toi, enfin jusqu’à ce que Levy ne te rappelle son existence :  « Et sur toutes ces personnes, fallait que je tombe sur toi ici. .. Ça craint. »  La malice au coin des lèvres, tes prunelles s’illuminent alors qu’elles plongent dans les siennes, tu pourrais t’y abandonner sans regret ;  L’impression que tu n’es plus l’ombre de toi - même lorsqu’il est à tes côtés. Son visage scruté amoureusement comme si tu avais peur de l’oublier, le temps s’arrête et tu aimerais que cet instant dure éternellement tant tu te sens apaisée. Ton regard ne se décroche pas du sien, lueur amusée dans tes yeux, tu te mets à rire alors que tes doigts jouent toujours avec ses cheveux au-dessus de sa nuque :  « Exactement mais si on reste trop longtemps ici, c’est moi qui vais me transformer en citrouille. » Ta main qui quitte ses cheveux, tu te détaches de Levy et sans réfléchir plus,  tu te lèves, prends ton cocktail que tu poses sur la table d’en face.  « Lève-toi, puisque tu m’as trouvé tu me dois une danse, aller. »  Amusée, tu le tires par la main et tu l’entraînes avec toi. Tu le relâches, tournant autour de toi, sans le quitter des yeux.  Ton corps se rapproche du sien tout en faisant attention de ne pas trop te serrer contre son attèle  et tu passes tes bras autour de tes épaules « Au cas où je suis absolument pas niaise, je te fatigue juste pour te planquer dans mes valises après. » Nouveau rire qui raisonne, tu t'amuses à lui mordre légèrement la mâchoire tout en te berçant au rythme de la musique.   

si il y a bien quelque chose que tu appréhendais un peu ce soir, c'était de te retrouver nez à nez avec erika alors que tu étais au bras de reese. tu savais que ce cas de figure te péterais en pleine gueule. et franchement, faire une scène de ménage devant tout harvard, trop peu pour toi. mais jusque là, t'avais éviter le drame et la soirée se déroulait parfaitement. t'avais quitté ta bande pour aller prendre un peu l'air et fumer une cigarette et comme le hasard fait bien les choses, ta route avait croisé celle d'erika. au bon moment. tu l'avais rejoins et t'avais l'impression d'être seul au monde avec elle. tactiles, comme toujours dés que vous vous retrouvez, deux aimants qui ne peuvent se contraindre à se tenir à distance. tu  souriais à sa remarque, profitant de ses caresses dans ta nuque et tes cheveux en penchant un peu la tête contre sa main. — merde, c'est pas halloween, on va éviter cette éventualité ! sa main se distance de ta peau et tu es tiré par la blonde pour te redresser. sourire amusé lorsqu'elle réclame que tu danses avec elle. tu la regardes tourner sur elle même, de bas en haut, envouté par les pans de sa robe qui s'envole. et lorsque son corps s'approche du tien, tu viens déposer tes mains dans le creux de ses reins et la rapprocher de toi. en réalité, ce n'est pas une danse mais une simple occasion d'être physiquement proche. une aubaine que tu ne raterais pour rien en échange. musique lointaine mais assez forte pour que vos corps se laissent prendre au jeu.  — je rentrerais pas dans ta valise, tu vas devoir te passer d'moi quelques jours. j'sais que ça va être dur mais bon, j'devrais pas m'envoler d'ici à ton retour. si tout se passe bien, aucune raison que ça arrive. tu te décolles d'elle, attrape sa main pour la faire tourner sur elle même d'un côté puis de l'autre pour ensuite la ramener vers toi. t'as très envie de l'embrasser à ce moment, mais tu doutes aussi que ce soit la meilleure des choses à faire, alors tu te retiens et tes lèvres se posent simplement sur le bout de son nez.  — j'suis aussi un 11/10 en danse? dis-tu amusé alors que tes doigts se perdent sur le derme de son dos.

Tes doutes et tes incertitudes de côté, tu as décidé de prendre sur toi et de profiter de la présence de ton ex avant de t’envoler pour ta ville natale pour une semaine entière. Cette soirée a ravivé la douleur d’une blessure à peine cicatrisée et ton cœur aurait probablement saigné de voir Reese et Levy ensemble mais par fierté, tu ne lui en tiendrais pas rigueur longtemps et puis, tu as l’impression d’avoir été séparé si longtemps de lui que tu n’as pas la force de te prendre la tête avec lui, tu n’en as tout simplement pas envie. Reese ne gâchera pas cette soirée alors tu ravales ta colère et tu passes à autre chose. Ce n’est pas aussi difficile que tu ne le pensais ; tout est oublié quand tes émeraudes se perdent dans son regard ; flippant mais agréable. Encore une barrière que tu laisses tomber lorsque tu lui proposes une danse. Si ton frère vous surprend, tu risques d’être dans un sacré merdier alors tu te promets que ce sera juste le temps d’une chanson, que ce ne sera pas long.  « Pff n’importe quoi, je vais survivre. Je disais ça pour toi.  J’espère que la détox va bien se passer pour toi. » Rire taquin, tu portes ta main à sa joue pour pinçant sa peau entre tes doigts fins.  Difficile d’admettre que tu l’as dans la peau.  Il te fait virevolter et ton sourire s’allonge, l’espace d’un instant le bonheur caresse ton visage. Proximité de nouveau établie, bisou déposé sur le bout de ton nez, tu te pinces les  lèvres avant de lui répondre : « Je te donne juste un dix parce que tu m’as un peu donné le tournis et que je m’inquiète pour ta grosse tête et tes chevilles.  » Grimace amusé, tu replaces d’un geste fluide tes cheveux derrière ton épaule  et tu poses ta main sur son épaule : « Je préfère croire que tu m'as trouvé parce que tu m'as cherché et je suis sûre que c'est un peu le cas, non ? » Tu n'attends pas sa réponse que ton visage se niche au creux de son cou pour marquer sa peau d'un suçon.