OUTFIT — troisième jour ici à paris, le temps file à une vitesse dingue. entre les moments passés en compagnie de jackson, le tournoi et les révisions, tu sens que la semaine complète sera passée lorsque t’auras cligné des yeux tout juste trois fois de plus. pour te préparer, tu t’es enfermée dans la salle de bain en interdisant au blond d’y entrer ; parce que, pour ce premier date, t’as envie de garder un certain effet de surprise. l’envie dans le fond de le séduire, de voir ses yeux briller lorsqu’ils se poseront sur toi, de lui arracher l’un de ces sourires que t’aimes tant. quinze heures trente lorsque tu viens te glisser derrière la porte pour l’entrouvrir ; habillée, maquillée et coiffée, t’as tenté de sortir le grand jeu au vu de ce qu’il t’a annoncé tout en gardant le mystère. « jaaaaax ?? » que tu cries au travers de l’appartement pour qu’il vienne se poster de l’autre côté de la porte, ta silhouette encore cachée derrière, le visage également. « dis-moi quand t’es là !! » presque stressée à l’idée de sa réaction.

OUTFIT — j'ai été deux jours à roland garros avec Sage pour ne pas la laisser toute seule et j'ai profité hier du calme de l'appartement parisien dans lequel nous résidons pour réviser et aller me promener dans paris. Je me suis acheté une veste mi-décontractée, mi habillée pour notre date du lendemain et autant dire que j'ai hâte. J'ai pas envie de cacher le bien qu'elle me fait et la possibilité qu'on puisse devenir quelque chose sous prétexte que ça ne fait qu'un mois que Laia et moi sommes séparés. J'suis déterminé à mener ma vie comme bon me semble, à être égoïste (pour changer) et ça me va plutôt bien jusqu'à maintenant. Je suis passé sous la douche pendant qu'elle s'habillait pour être le plus frais possible et je suis en train d'enfiler la veste fraichement achetée quand j'entends mon nom raisonner dans tout l'appart. "Saaaaaaaage ?", que je cris sur le même ton, tentant même d'imiter sa voix dans un aigüe légèrement raté, mais qui va la faire minimum sourire, j'en suis sûr. Je m'avance vers la chambre alors que j'enfile quelques bagues à mes doigts (sans rire, j'en ai vraiment acheté et je trouve ça assez stylé), m'arrêtant devant la porte entre-ouverte. "Je suis là", que je dis, un peu septique. "Tu veux que j'entre ? T'as besoin de quelque chose ?", que je demande en regardant la porte, pas vraiment sûr de ce que je suis censé faire.

ta voix résonne au travers de l’appartement et la sienne s’élève rapidement avec une magnifique imitation de ton propre cri. léger rire qu’il t’arrache à l’entendre, à la fois impatiente et stressée à l’idée d’ouvrir cette porte. pourtant, si t’as pris soin de bien t’apprêter, t’es loin d’être au niveau du bal alors tu ferais certainement mieux de garder ton moment de presque-panique dans ta poche invisible. « j’ai très très très besoin de toi, oui. » que tu lances sur un ton qui laisse place à mille et un sous-entendus tandis que tu te recules de derrière la porte pour le laisser l’ouvrir. « de toi et surtout de tes yeux. de ta bouche, aussi. » pour te dire ce qu’il en pense. postée sur tes talons, tes bras qui s’écartent autour de toi pour accompagner le ‘tada’ que tu prononceras dès l’instant où la porte se sera ouverte. en réalité, t’es aussi extrêmement curieuse de le voir lui, de laisser ton regard parcourir son corps, de le contempler, de l’observer avec un peu trop d’amour dans les yeux certainement.

Je check ma montre pour m'assurer que nous sommes toujours dans les temps car nous devons être à l'expo à 17h. Quand elle dit qu'elle a très très très besoin de moi, je soulève les sourcils avec curiosité et un petit sourire se dessine sur mes lèvres quand elle ajoute qu'elle a besoin de mes yeux, mais aussi de ma bouche. Ma main plaquée sur la porte déjà entre ouverte la pousse alors en disant sur le ton de la plaisanterie, "T'as de la chance, j'étais à deux doigts de laisser ma bouche ici, j'me suis dit que j'en aurai pas bes -" Je m'arrête de parler alors que la porte est ouverte et qu'elle apparaît sous mes yeux, avec son petit sourire gêné ; je suis presque sûr que je peux la voir rougir légèrement sous le fond de teint. Mon sourire, lui, il s'agrandit et je me pince légèrement la lèvre. Elle est vraiment, vraiment belle. "Wow", que je dis en m'approchant d'elle, attrapant une de ses mains qui stagnait dans les airs pour la faire tourner sur elle même. "La personne a la billetterie va rien comprendre à sa vie", que je dis en faisant référence au fait que nous sommes (surtout elle) beaucoup trop bien habillés pour une expo Harry Potter. Mes mains viennent emprisonner ses hanches pour attirer son corps près du miens. "T'es absolument sublime" Et encore, le mot est faible. J'ai très envie de l'embrasser, mais c'est censé être après le date ça non ?

tu répèterais des centaines de fois à quel point t’es bien ici avec lui s’il le fallait ; parce que t’as rien à lui reprocher, à jackson. il est aux petits soins avec toi, il est plein d’initiatives, plein de surprises ; toujours l’humour au bord des lèvres, toujours la tendresse dans les gestes, toujours l’affection dans le regard. et si t’aurais pu te passer d’un vrai premier date, t’es pourtant plus qu’heureuse qu’il ait pris les devants ; parce que ce sera officiellement votre moment à deux, bien plus que ce que vous avez fait jusqu’à présent. t’as pris soin de sortir le grand jeu et, à en voir son expression lorsque son regard se pose sur toi, t’as tapé dans le mille. les joues légèrement rosies sous le maquillage, t’as ce sourire charmé qui s’affiche sur les pulpeuses en le détaillant du regard avant que ton rire ne s’élève lorsqu’il te fait tourner sur toi-même. ses mains t’attirent à lui et tes billes se perdent aussitôt dans les siennes. « tu vas être le main character de l’expo. » parce qu’il est terriblement beau et que t’es persuadée que tout le monde le regardera. et tu leur donneras raison, totalement raison. sourire à moitié gêné qui se glisse sur les lippes à son compliment, tu passes tes bras autour de son cou sans le quitter des yeux. « et toi t’es incroyablement irrésistible. » les bras abandonnent son cou, ta main venant s’approcher de son visage pour laisser ton index caresser ses lèvres avec délicatesse avant de faire un pas en arrière en souriant de plus belle. « t’as bien fait de ramener ta bouche avec toi. » mais t’y goûteras pas tout de suite. parce que c’est pas comme ça que fonctionne un premier date dans ta tête et que t’as envie de laisser la pression monter ce soir. « allez, on y va ! » que tu lances extrêmement enthousiaste en passant à côté de lui pour quitter la salle de bain, ta main passant dans tes cheveux pour les lancer en arrière avant de rire.

Elle est absolument magnifique et je suis vraiment heureux qu'on fasse ça. J'aime bien faire les choses correctement et même si je suis pas prêt à être en couple, si j'ai besoin de garder mon objectif de l'Australie et de mon père biologique clair, j'ai pas non plus envie de passer à côté de quelque chose avec elle. Parce que je sens qu'il y a quelque chose, on est clairement déjà attachés l'un à l'autre. "On va être les main characters de cette expo", que je lui dis pour la corriger. Avec une robe pareille, je sais qu'elle va en faire retourner plus d'un. Ses bras autour de mon cou et son compliment qui me fait sourire encore plus, écho à ceux qu'elle m'a déjà donné plusieurs fois ces derniers jours. Mes lèvres qui s'entrouvrent légèrement lorsque son index passe par là et elle me sort de cette capsule temporelle qui aura ralenti le temps et l'espace autour de nous l'espace de quelques secondes pour décider qu'il est l'heure de partir. Je me racle la gorge en hochant la tête et nous nous rendons à l'exposition.

Voir Sage être comme une gamine pendant toute cette expo est vraiment cute à voir. On dirait moi demain lorsqu'on sera dans le land Marvel ou Star Wars à Disneyland, je le sais déjà. Elle est pas à la Kirk pour rien, la demoiselle. Une fois l'exposition visitée en long, en large et en travers et après avoir bu une Bierraubeurre, le chauffeur nous récupère pour nous amener au bateau mouche. J'explique à Sage que je vais lui bander les yeux car je ne veux pas qu'elle voit où nous allons. Arrivés sur les quais de Seine, je l'aide à descendre de la voiture et je prends sa main pour la guider sur le bateau mouche que j'ai privatisé pour l'occasion. Dj m'a dit qu'elle était hyper romantique et que rien était too much, alors j'y suis vraiment allé à fond. "Promis, on y est bientôt", que je dis alors que je traverse ce qui est d'habitude une grande salle à manger entièrement vitrée sur le bateau. Dans un coin, une table dressée et un groupe qui commence à jouer de la musique. Je l'arrête devant l'immense baie vitrée près de notre table et je me place derrière elle. Le bateau a déjà commencé son voyage et est en mouvement quand je défais le noeud du bandeau derrière sa tête, me plaçant à côté d'elle en observant sa réaction.

l’appartement quitté accrochée au bras de jackson, c’est vers l’exposition harry potter que vous vous êtes d’abord dirigés ; et t’as fait le tour de tout, sans rien oublier, dans le moindre détail. tu t’es retrouvée comme une enfant dans un univers qui est le tien ; les yeux brillants, l’excitation qui s’est ressentie dans l’ensemble de ton corps. des goodies achetés et plongés dans ton sac, c’est vers la suite de votre date que vous vous êtes ensuite lancés ; et t’as aucune idée de ce qu’il a bien pu vous préparer. t’es pas prête de ce qu’il t’a dit et t’as passé deux jours à te poser mille et une questions sur le programme de la soirée en t’inventant un millier de scénarios possibles. le bandeau posé sur tes yeux, tu te laisses guider par ses soins sans savoir où vous vous trouvez ; il pourrait te faire foncer dans un mur ou te faire plonger dans la seine que tu t’y rendrais sans une once d’hésitation, pleine de confiance. entrés dans une pièce, une étrange impression à chacun de tes pas, t’arrives pourtant pas à deviner où vous vous trouvez à cet instant. la musique qui retentit et caresse ton ouïe, l’américain qui arrête là votre chemin, tes yeux finalement découverts. et t’as cette vue imprenable sur la tour eiffel, une table dressée face à toi, la péniche que tu reconnais désormais. ébahie par tout ce que tu découvres, les étoiles plein les yeux, le sourire qui se dessine timidement sur tes lèvres. « wow… » wow. wow wow wow. c’est tout ce qui te vient en tête à cet instant, tout ce qui décrit ce que tu ressens. t’es terriblement surprise, agréablement. le visage qui se tourne vers lui sans un geste de plus, ton corps qui reste planté là sans savoir comment réagir alors que tout se chamboule au fond de toi. « t’as vraiment pas fait semblant… » et tu le trouves dingue pour ça. réellement.

Je ne suis pas forcément hyper romantique, mais quand on me demande de me casser la tête pour un date, je ne fais pas les choses à moitié. Sage m'avait dit (probablement pour rire mais je l'ai pris très au sérieux) que j'avais intérêt à envoyer du lourd si je voulais la pécho suite à ce premier date, alors j'ai envoyé du lourd. J'ai profité des quelques jours où elle était à Roland Garros sans moi pour organiser tout ça et quand je me retrouve sur ce bateau mouche et que je vois le résultat, je ne suis vraiment pas déçu. Je me sens un peu nerveux, parce que j'ai jamais fait ça; pas à cette échelle en tout cas, mais j'espère que ça va lui faire plaisir. Je lui enlève le bandeau qu'elle avait sur les yeux et j'observe la moindre petite expression sur son visage alors qu'elle se retrouve face à cette vue de Paris, dans un bateau réservé rien que pour nous. Je vois ce petit sourire qui se dessine sur son visage, mais j'arrive pas à savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Elle lance un petit wow et ça me fait sourire, parce que je vois bien qu'elle est assommée par la situation. Le truc, c'est que je sais pas si elle est assommée en bien ou en mal. J'hausse les épaules, "Bah non, tu m'as dit que j'devais sortir le grand jeu pour arriver à te pécho alors.." Je ris doucement, "Et le dessert on va aller ailleurs mais c'est pour un peu plus tard", que je dis avant de sourire timidement à mon tour. "Ça te.. plait ?" L'hésitation commence à prendre un peu le dessus. La panique aussi. J'ai tellement pas envie de tout niquer entre nous. "J'veux dire, c'est trop c'est ça ? C'est too much ?", que je demande en regardant autour de nous, réalisant que j'ai vraiment été loin et que peut-être ça pourrait la faire flipper. La grosse remise en question un peu trop tard, parce que c'est fait maintenant et que je peux pas vraiment revenir en arrière.

la scène est tout droit sortie d’un film romantique et, toi, tout ce que t’arrives à faire, c’est rester bouche bée. en admiration pour ses efforts, pour le décor, pour absolument tout ce qu’il a mis en œuvre pour vous. des mots qui ne reflètent pas ne serait-ce même qu’un peu toutes les émotions qui se bousculent en toi à cet instant. tellement prise à laisser tes billes admirer votre environnement que t’entends ses propos que d’une oreille, ses derniers mois te faisant pourtant immédiatement sortir de ta rêvasserie. « quoi ? » est-ce qu’il est en train de douter du fait que ça te plaise ? le corps fait un quart de tour pour te retrouver face à lui, une moue désolée qui se fixe sur tes traits alors que t’as la sensation qu’il est en train de paniquer. « mais non, t’es dingue, c’est incroyable !! » c’est pas too much à tes yeux, même si ça aurait pu l’être si ça venait de la part d’un autre que lui. mais là, t’es plus que ravie d’avoir la chance d’être là. la silhouette s’approche de la sienne, tes mains venant se poser de part et d’autre de son visage pour tenter de le rassurer comme tu le peux. « c’est génial. j’ai même pas les mots pour te dire à quel point c’est magnifique et à quel point ça me fait plaisir… personne a jamais fait autant pour moi. t’es fou ! » un bon fou, de ceux que t’aimes tout particulièrement. « si je tombe pas amoureuse avec tout ça, je sais pas ce qu’il faudrait de plus… » que t’avoues en souriant doucement avant de relâcher son visage pour le libérer de ton emprise.

Cette petite bulle dans laquelle on vit rien que tous les deux depuis qu'on est à Paris est tellement satisfaisante que je n'aurais pas envie de rentrer à Boston. Si on me dit qu'on pourrait passer tout l'été comme ça juste elle et moi, je signerais sans hésiter une seule seconde. J'ressens aucune pression de sa part ou de celle de mes proches qui sont incroyablement silencieux avec moi depuis quelques temps ; peut-être leur manière de me punir d'avoir merdé, même si pour ma part, je n'ai pas l'impression d'avoir tant merdé que ça. Je fais de mon mieux pour faire ce qu'il y a de mieux pour moi et me faire passer en premier devrait être ma priorité maintenant. Mais bien sûr, le petit Jax qui doute très vite se met à paniquer quand Sage est aussi.. stoïque face à la révélation de notre dîner. DJ m'a dit que rien n'était too much pour elle mais peut-être qu'au final, il y avait une limite ? Je suis soulagé quand elle me dit que c'est incroyable et je souris quand je sens ses mains se poser sur mon visage tendrement, posant mes mains par dessus les siennes en me perdant dans son regard. "J'suis un grand fou ouais, je sais", que je lui dis en riant doucement. Le sourire au coin des lippes à sa dernière phrase et une de mes mains qui retient la sienne de me lâcher et de s'éloigner. Au lieu de ça, c'est ma main qui vient se glisser sur sa joue et je me penche pour poser mes lèvres sur les siennes. Ma main libre se réfugie dans le bas de son dos et je l'embrasse tendrement, me délectant d'avoir ses douces lèvres sur les miennes. Après quelques secondes, je romps le baiser, frottant son nez contre le mien en riant doucement et je dis, "Désolé, j'arrive pas à faire les choses dans l'ordre.." Je sais que le baiser c'est censé être à la fin du date, mais c'est dans beaucoup trop longtemps à mon goût. "On m'a dit qu'on devrait être prêt à nous servir d'ici une vingtaine de minutes.. en attendant on peut se poser et boire un truc, sortir pour admirer la croisière, on peut danser aussi..", que je dis en souriant alors que j'attrape sa main dans la mienne en me déhanchant légèrement au rythme de la musique. On fait ce qui lui ferait plaisir, moi, tout me va, tant que c'est avec elle.