elle est de dos, occupée à essorer les verres. approche discrète et j'patiente un peu qu'elle ait les mains libres histoire de ne rien lui faire se casser. dès que c'est bon, je lui fais un câlin par derrière. ─ tu m'as manquéééé ! et si ça s'voit pas alors que je l'étouffe presque, y'a un problème. ─ tu fermes seule ? l'vieux ronfle ? s'il m'entendait, il m'chasserait de son bar illico presto. il aime pas qu'on l'appelle l'vieux. petit ricanement échappé avant de jeter un coup d'oeil autour de moi. la plupart de la clientèle est partie, il reste quelques traînards mais rien de méchant. ─ mes pas m'ont étrangement menés par ici, c'est fou hein. j'ai besoin de ma dose dusty burnham, c'est comme ça.

tu récupérais petit à petit. plus de plâtre à ton bras droit, seule ta petite attelle qui te permettait de retrouver un peu plus de mobilité. enfin. t'en avais du coup profiter pour soulager ton père et fermer le bar ce soir. ça ne grouillait pas de monde un mardi soir et tu allais clairement pas avoir du mal à t'en sortir. sauf si on venait t'attaquer et en parlant de ça, tu manquas de t'évanouir lorsque tu sentis des bras t'emprisonner. la panique disparue quelques secondes après seulement, reconnaissant la voix de sully. – t'es fou ! tu m'as fait peur ! tu te dégages doucement de son emprise pour lui faire face et lui adresser ton plus beau sourire. lui aussi, il t'a manqué. tu te hisses sur la pointe de pieds pour lui faire un bisou sur la joue.  – tu m'as manqué aussi tronche de cake ! t'attrapes un nouveau verre pour l'essuyer. – ouais, je lui ai proposé de fermer ce soir. il était fatigué. comme d'habitude depuis un moment maintenant. mais tu ne montres pas cette inquiétude à sully. – incroyable, dis-moi ! si tu veux boire un truc tu sais où te servir. il était comme chez lui ici. –qu'est-ce que tu me racontes de beau ?